, de conception française et au code ouvert, fut lancée à la rentrée 2017.
Au cours de l'année scolaire 2018-2019, tous les autres constructeurs de calculatrices graphiques nous ont sorti de nouvelles éditions de leurs modèles phares :
Casio
avec la
Graph 35+E II
qui remplace la
Casio Graph 35+E
Texas Instruments
avec la
TI-83 Premium CE Edition Python
qui remplace la
TI-83 Premium CE
et les
TI-Nspire CX II
qui remplacent les
TI-Nspire CX
Hewlett Packard
avec la
HP Prime G2
qui remplace la
HP Prime
(G1)
et même dans un certain sens
Lexibook
, avec l'
Esquisse GCEXFR
qui clone la
Lexibook GC3000FR
(soit en réalité la
Truly TG206
)
tout en changeant quelques petites choses, et dont nous te parlerons prochainement
La
NumWorks
quant à elle avait déjà bénéficié d'une première révision matérielle pour la rentrée 2018 avec des changements esthétiques, au niveau du boîtier et du clavier. Toutefois, la référence du modèle était restée la même,
N0100
.
Cette fois-ci par contre pour sa révision matérielle de rentrée 2019 que nous venons de recevoir, la calculatrice
NumWorks
adopte apparemment une nouvelle référence,
N0110
. Référence effectivement indiquée dans le FCCID sur la tranche,
2ALWP-N0110
, ainsi qu'à l'arrière de la boîte sur la représentation de la face arrière de la calculatrice.
Vu le changement de référence, il se pourrait donc bien que les changements ne soient pas juste cosmétiques mais bien plus croustillants cette année; nous allons donc découvrir ensemble la toute nouvelle édition
Commençons donc par ouvrir la boîte. Elle comprend donc la calculatrice, le guide de sécurité, le câble
USB A ↔ USB micro-B
de connectivité aux couleurs de
NumWorks
ainsi que, nouveauté, un autocollant
NumWorks
.
Et si tu as l'œil observateur, peut-être as-tu déjà remarqué ci-dessus plusieurs changements vu que la calculatrice est représentée sur la boîte.
A priori la calculatrice
NumWorks N0110
et son couvercle pèsent toujours
166g
comme avant. Mais en réalité cela cache quelque chose d'intéressant :
la calculatrice seule a perdu du poids, passant de
136g
à seulement
127g
le couvercle dans le même temps a gagné du poids, passant de
28g
à
37g
En effet nous disposons d'un nouveau couvercle nettement plus épais et donc résistant bien mieux à la flexion lorsque l'on appuie dessus pour le retirer.
Les bosses latérales internes au couvercle sont également bien plus prononcées, ce qui permet de mieux surélever le couvercle et ainsi l'éloigner davantage de l'écran.
Deux changements permettant de bien mieux protéger l'écran contre les rayures dont ont pu souffrir des utilisateurs de la
NumWorks N0100
!
Si l'on se concentre sur la calculatrice maintenant, on note plusieurs choses.
Déjà, la vitre de protection de l'écran est nettement plus épaisse.
Niveau clavier on note enfin l'ajout du caractère pourcent
(%)
fort utile en
Python
. Toutefois, ce caractère a été ajouté en tant que fonction alphabétique de la touche d'effacement : . Nous comprenons bien qu'il n'y avait pas d'autre possibilité dans la partie supérieur du clavier où figurent les autres caractères spéciaux, mais nous trouvons cela fort embêtant qu'une touche aussi importante puisque l'on peut être amené à devoir corriger une saisie à tout moment, puisse ainsi être détournée de sa fonction principale. Particulièrement dans le contexte du
Python
où l'on sera très souvent en verrouillage alphabétique, il ne faudra pas oublier de désactiver ce dernier... Peut-être est-ce une simple question d'habitude.
Mais ce n'est pas tout. Au dos de la calculatrice on note une position différente du bouton
reset
, ce qui implique donc l'usage interne d'une toute nouvelle carte mère...
Et en passant sur la
NumWorks N0110
le bouton
reset
n'est plus à aller chercher dans le boîtier. Fini les mines de criterium
(conductrices)
que tu cassais dans ta calculatrice !
Enfin, allons vérifier la version
firmware
à l'écran
À propos
de l'application
Paramètres
:
le prototype
NumWorks
N0200
non final est muni de la version
11.0.0
la calculatrice
NumWorks N0110
finalisée est quant à elle munie de la version
11.1.0
bien évidemment un peu plus récente
Dans les deux cas, les fonctionnalités correspondent à la version
Autre témoin de changements matériels, la diode examen joue maintenant également le rôle de témoin de charge lorsque la calculatrice est branchée sur une alimentation USB.
La diode RVB restant alors allumée en orange, cela ne peut être confondu avec le signal du mode examen
(rouge clignotant)
. De plus, cette fonctionnalité est désactivée une fois la calculatrice en mode examen, ce qui évite donc de parasiter le signal du mode examen en branchant par exemple une batterie USB externe.
Mais quelque chose qui est curieux, c'est que cette diode est bien faiblarde par rapport à celle des
NumWorks N0100
. La luminosité est bien plus faible que ce à quoi nous étions habitués, et les contours du disque dessiné par le faisceau sont également flous.
Tentons d'explorer ce mystère. Nous allons lancer le test usine pour pouvoir allumer les différents composants de la diode RVB. Pour cela il nous suffit dans l'application
Paramètres
d'accéder à l'écran
À propos
, de sélectionner
FCC ID
puis de taper
6
.
Et effectivement, voilà découvert le pot aux roses. Lorsque l'on éclaire la diode dans ses composantes les plus lumineuses, rouge, bleu et blanc, on note au dos un chemin lumineux qui traverse l'écran verticalement. Encore un signe qui plaide pour une toute nouvelle carte mère. En effet la diode n'est visiblement plus accolée à la tranche supérieure du boîtier. La carte mère probablement plus petite doit désormais s'arrêter en-dessous de l'écran, et c'est un guide qui conduit alors sa lumière jusqu'à la tranche supérieure.
def seuil(d): timed,n=hastime(),0 start,u=0 or timed and monotonic(),2. d=d**2 while (u-1)**2>=d: u=1+1/((1-u)*(n+1)) n=n+1 return [(timed and monotonic() or 1)-start,n,u]
L'appel seuil(0.008) s'exécute sur la
NumWorks N0110
en seulement
0,498s
:
0,498s
:
NumWorks N0110
(?)
0,688s
:
HP Prime G2
(32 bits : Cortex/ARMv7 @
528MHz
)
0,785s
:
NumWorks N0100
(32 bits : Cortex/ARMv7 @
100MHz
)
2,414s
:
HP Prime G1
(32 bits : ARM9/ARMv5 @
400MHz
)
8,93s
:
TI-Nspire CX II
(32 bits : ARM9/ARMv5 @
396MHz
)
12,24s
:
TI-Nspire
(32 bits : ARM9/ARMv5 @
120MHz
)
18,67s
:
TI-Nspire CX CR4+
(révisions W+)
(32 bits : ARM9/ARMv5 @
156MHz
)
20,92s
:
TI-Nspire CX
(révisions A-V)
(32 bits : ARM9/ARMv5 @
132MHz
)
50,77s
:
Casio Graph 90+E
(32 bits : SH4 @
117,96MHz
)
81,03s
:
Casio Graph 35+E II
(32 bits : SH4 @
58,98MHz
)
101,1s
:
Casio Graph 35/75+E
(32 bits : SH4 @
29,49MHz
)
117,29s
:
Casio Graph 25+E
(32 bits : SH4 @
29,49MHz
)
120,51s
:
TI-83 Premium CE Edition Python
(8 bits : eZ80 @
48MHz
)
196,79s
:
TI-83 Premium CE
/
TI-84 Plus CE-T
(8 bits : eZ80 @
48MHz
)
260,41s
:
TI-82 Advanced
/
TI-84 Plus T
(8 bits : z80 @
15MHz
)
607,91s
:
Casio fx-CP400+E
(32 bits : SH4 @
117,96MHz
)
672,65s
:
Casio fx-92+ Spéciale Collège
(8 bits : nX-U8/100 >
1,5MHz
- spécifications ancien modèle fx-92 Collège 2D+, non confirmées sur le nouveau)
≈
738,75s
:
Lexibook GC3000FR
(non programmable, estimation relative par comparaison des performances en tracé de graphes avec le modèle le plus proche technologiquement, la
TI-82 Advanced
)
La
NumWorks N0110
rafle donc ainsi la tête du classement, plus performante que la
HP Prime G2
qui ne sera donc pour sa part pas restée bien longtemps à cette place, surtout avec le retard d'une année qu'a subi sa disponibilité en France. La
NumWorks N0110
serait donc en calcul dans les
1,57
fois plus performante que la
NumWorks N0100
, et dans les
1,38
fois plus performante que la
HP Prime G2
. Des différences tellement grandes qu'elles suggèrent non pas seulement une nouvelle carte mère, mais bien l'utilisation d'un tout nouveau cœur.
Voici maintenant un test un peu plus visuel, non plus purement calculatoire mais graphique, avec le script
Python
suivant retranscrit ligne à ligne dans le langage historique de chaque machine :
from kandinsky import * def mb(n,w=320,h=222): for x in range(w): for y in range(h): z=0 d=3.5*x/(w-1)-2.5-2.5j*y/(h-1)+1.25j k=0 while k<n and abs(z)<2: k=k+1 z=z*z+d t=int(255*k/n) c=color(int(t),int(t*0.75),int(t*0.25)) set_pixel(x,y,c) import kandinsky def mandelbrot(W,H,N) : for x in range(W): for y in range(H): z=complex(0,0) c=complex(2.7*x/(W-1)-2.1,-(1.87*y/(H-1)-.935)) j=0 while j<N and abs(z)<2: j=j+1 z=z*z+c t=255*j/N kandinsky.set_pixel(x,y,kandinsky.color(int(t),int(.75*t),int(.25*t)))
On note là encore que la
NumWorks N0110
(en bas à droite)
reste la calculatrice la plus performante, battant aussi bien les deux
HP Prime
que la
TI-Nspire CX II
, et de loin dans ce dernier cas. Mais on peut noter que dans le contexte de ce test, c'était déjà le cas dans une moindre mesure de la
NumWorks N0100
.
4) Mémoire de stockage et mémoire de travail Python :
def sizeenv(): s=0 import __main__ for o in dir(__main__): try:s+=size(eval(o)) except:pass return s def size(o): s,t=0,type(o) if t==str:s=49+len(o) if str(t)=="<class 'function'>":s=136 if t==int: s=24 while o: s+=4 o>>=30 if t==list: s+=64 for so in o:s+=8+size(so) return s def mem(v=1,r=1): try: l=[] try: l+=[r and 793+sizeenv()] if v*r:print(" ",l[0]) l+=[0] l+=[""] l[2]+="x" while 1: try:l[2]+=l[2][l[1]:] except: if l[1]<len(l[2])-1:l[1]=len(l[2])-1 else:raise(Exception) except: if v:print("+",size(l)) try:l[0]+=size(l) except:pass try:l[0]+=mem(v,0) except:pass return l[0] except:return 0
Là encore, la mémoire de travail offerte aux scripts
Python
par la
NumWorks N0110
reste sur le même ordre de grandeur que pour la
NumWorks N0100
, dans les
16 Kio
.
Si le nouveau cœur dispose de capacités mémoires accrues, ce qui est sûr c'est qu'à date l'édition
ne se déclenche plus en faisant redémarrer la calculatrice
(reset)
avec une connexion
USB
. C'était en effet très embêtant dans le contexte d'une batterie à plat. En cas de batterie à plat, le démarrage de la charge correspondant à une mise sous tension la calculatrice effectuait un démarrage à froid, et déclenchait donc automatiquement le mode
DFU
(avec écran qui restait noir)
en lieu et place du fonctionnement normal. Il faut maintenant faire redémarrer la calculatrice tout en maintenant la touche
6
pour enclencher le mode
DFU
, ce qui évitera désormais les activations involontaires et déroutantes.
Le mode
DFU
avait également le défaut de ne donner aucun signe de vie puisque n'allumant pas l'écran. On ne pouvait donc pas savoir si la calculatrice était allumée ou pas sans la connecter en
USB
. Autre changement appréciable donc, le mode
DFU
signale désormais son activation via l'allumage de la diode en rouge.
C'est visiblement toujours un
STM32 BOOTLOADER associé
qui est détecté, on resterait donc a priori sur la même famille de puces
ASIC
(processeur 32 bits
Cortex/ARMv7
)
.
Notre outil en ligne continue à lister 4 interfaces
DFU
pour la
NumWorks N0110
, mais avec plusieurs changements dont un d'importance par rapport à la
NumWorks N100
:
Internal Flash
: capacité réduite, ne faisant plus 4×16+1×64+7×128=
1024 Kio
mais comme sa description l'indique seulement 4×16+1×64+3×128=
512 Kio
désormais
Option Bytes
: capacité augmentée de
16
à
48
octets
OTP Memory
: capacité faisant apparemment toujours
528
octets, mais dont nous n'arrivons pas à récupérer le contenu à la différence des autres
Device Feature
: capacité toujours de
4 octets
La dernière version compilée du
firmware
NumWorks
dépassant les 800 Kio, il est ici strictement impossible qu'elle rentre dans la mémoire
En tous cas cela y ressemblerait très fortement puisque l'image récupérée des
512 Kio
de la
Flash
interne à la puce
ASIC
ne comporte qu'une minuscule portion de code utile :
9212
octets utiles pour la version
11.0.0
8720
octets utiles pour la version
11.1.0
De façon évidente le
firmware
n'est plus dans la
Flash
interne de la puce
ASIC
sur
NumWorks N0110
, donc oui on va considérer qu'il y a forcément une
Flash
externe.
Nous n'avons rien noté de spécial dans les images récupérées des autres interfaces, mais pour ceux qui souhaiteraient creuser elles sont téléchargeables en fin de test.
Et bien puisque tous les éléments observés dans les points précédents nous renvoient au matériel, il est grand temps de s'y plonger et de répondre ainsi aux ultimes interrogations.
On note au passage que le boîtier nous semble bien plus solide, avec des vis de plus gros calibre cachées sous les 6 patins au dos, ainsi que des clips maintenant les 2 faces solidaires.
Effectivement, on confirme bien une nouvelle carte mère plus petite s'arrêtant sous l'écran sur la
NumWorks N0110
, et dont la lumière de la diode est conduite jusqu'à la tranche supérieure via un guide.
La
NumWorks N0110
bénéficie également d'une nouvelle batterie, une
PD295572
, batterie
LiPo
(Lithium Polymère)
. Elle offre à la fois une tension inférieure,
3.7 Volts
au lieu de
3.8 Volts
, et une capacité inférieure,
1450 mAh
au lieu de
1820 mAh
. Nous n'avons pas eu le temps de réaliser pour aujourd'hui des tests d'autonomie, mais sur ce genre de batterie sans marque il n'est pas certain que cette baisse nominale de 20% implique forcément une baisse d'autonomie de 20%, les protocoles de mesure variant fortement d'un constructeur à un autre, et par ailleurs des composants plus récents consomment généralement moins. En tout cas, la page des specs techniques indique la même durée en heure qu'avant
La
NumWorks N0110
nous offre également un tout nouvel écran. Plus précisément on passe de
TFT-LCD
sur
NumWorks N0100
, à du
IPS-LCD
sur
NumWorks N0110
. Cela implique entre autres un bien meilleur angle de vision, avec des couleurs désormais quasiment plus altérées lorsque l'on regarde l'écran de biais !
Penchons-nous pour finir sur la carte.
Comme sur la
NumWorks N0100
, on note que la broche d'identification USB n'est toujours pas connectée sur la
NumWorks N0110
, ce que l'on confirme au multimètre. Il ne sera donc toujours pas possible de faire fonctionner des périphériques USB
Après avoir chamboulé le marché avec la calculatrice graphique qui
"fait aimer les Maths"
pour la rentrée 2017, et après avoir été brièvement dépassé en performances par la
HP Prime G2
,
NumWorks
t'offre à nouveau pour la rentrée 2019 la calculatrice graphique la plus performante du marché !
Mais ce n'est pas tout. Bouton
reset
désormais externe qui évitera de casser et laisser des mines de criterium dans sa calculatrice, nouveau couvercle qui évitera de rayer l'écran quand on le retire, plus de déclenchement automatique déroutant du mode DFU
(avec écran restant noir)
en cas de batterie déchargé... Nous ne pouvons que féliciter à nouveau
NumWorks
qui semble avoir été à l'écoute de tous les moindres retours de ses utilisateurs !
NumWorks
avait déjà été très productif niveau mises à jour sur les années scolaires 2017-2018 et 2018-2019, pas moins de 15 mises à jour publiées soit en moyenne une toutes les 6 semaines
(contre au mieux 0 à 2 par an et par modèle chez la concurrence)
, une grande réactivité et pertinence par rapport aux actuelles évolutions des programmes scolaires dans le cadre de la réforme du lycée et du BAC. Mais voilà avec plus de
800 Kio
pour le dernier
firmware
NumWorks N0100
, la limite de
1024 Kio
de
Flash
commençait à s'approcher dangereusement, et on aurait pu craindre des mises à jour moins fréquentes ou moins intéressantes. A priori il n'en sera rien, avec désormais
8 Mio
de
Flash
sur la
N0110
NumWorks
vient de faire sauter la limite, nous avons hâte de voir ce que les prochaines mises à jour vont bien pouvoir donner maintenant qu'il n'y a plus à se préoccuper de la taille du
firmware
!
Nous avons également hâte de voir ce que la communauté
NumWorks
va pouvoir faire de ces
8 Mio
de
Flash
. Quid de porter le moteur programmable de calcul formel
Super, n'est-ce pas ? Et comme diront aussi un certain nombre de personnes ici, "enfin !"
critor wrote:On note là encore que la
NumWorks N0110
(en bas à droite)
reste la calculatrice la plus performante, battant aussi bien les deux
HP Prime
que la
TI-Nspire CX II
, et de loin dans ce dernier cas
Le benchmark aurait été bien plus proche avec une version Lua du script, vu que le Nspire-Lua est particulièrement bien (mieux) adapté à faire du graphique, mais ce n'est pas le langage historique de la machine ni celui par défaut ou en tout cas pas éditable sur machine directement
Adriweb wrote:Super, n'est-ce pas ? Et comme diront aussi un certain nombre de personnes ici, "enfin !"
En effet, c'est enfin publique!
Plus qu'à attendre la publication des sources sur GitHub et on va enfin pouvoir réellement s'amuser. La nouvelle architecture de la calculette laisse entrevoir des possibilités inédites, comme réaliser un mini-firmware custom dans la Flash interne permettant de faire du multiboot sur la puce Flash externe... On pourrait enfin s'affranchir du syndrome du firmware monobloc et des cohabitations difficiles entre firmware officiel, applications tierce-parties et ROMs de NES. Le rêve!
Super! Le dernier post de Lionel laissait esperer qu'il allait bientot se passer quelque chose cote Numworks. Restera a porter KhiCAS dessus. Avec 8Mo de flash, on devrait pouvoir avoir un portage au complet (probablement aussi avec les flottants multi-precision et l'arithmetique d'intervalle comme sur les nspire), ca fait 3 fois plus de memoire flash disponible que sur la Casio, et ce sera bien plus simple de developper pour la Numworks que pour la Casio. Esperons que le prix restera a 80 euros!
Adriweb m'a tanné pour que je finisse en fin la news résumé du challenge NumWorks++, et je l'ai largement fait à l'occasion de congés... Cependant, bien qu'il m'ait dit qu'une surprise dans le monde des calculatrices arrivait, je n'avais pas deviné celle-là... j'ai pensé à un certain nombre de choses, du côté de TI, mais pas du côté de NumWorks
L'upgrade STM32F4 -> STM32F7 est une excellente chose, bien entendu. On aurait pu espérer une augmentation de la quantité de RAM à 384 ou 512 KB (plus les petites RAMs auxiliaires, TCM et backup SRAM), par exemple pour tourner giac sur des expressions plus compliquées, même si on sait qu'il tourne dans 256 KB. Le STM32F730 reste dans la famille économique, et ça va se payer un peu en fonctionnalités et vitesse: certes, il y a l'Art et du cache (plus de cache ?) sur ce modèle, mais il n'y a pas d'accélération matérielle DPFP, par exemple. L'idée d'utiliser un chip avec peu de Flash interne est intéressante pour baisser les coûts. D'après le site de ST, et le prix qu'on avait payé les chips Adesto pour le challenge NumWorks++, le STM32F412 des N0100 est plus cher que la paire STM32F730 + AT25SF641 des N0110. Je ne m'attends pas à ce que le prix de vente grand public change significativement. Ca aurait été vraiment bien qu'ils câblent la 5ème broche pour l'USB OTG, mais non, toujours pas... Aussi, le processeur (enfin, certains modèles de F730V8, au moins) a deux QSPI, et deux interfaces SD-MMC, mais on ne les voit pas sur ces photos. Est-ce que les pins correspondantes sont exposées sur l'autre face du PCB, ou bien est-ce une machine moins moddable que la N0100 ?
Oui, 256K de ram ca reste limite pour faire tourner KhiCAS. La nouvelle Numworks sera peut-etre plus performante en vitesse pure que la HP Prime G2, mais certainement pas pour la memoire! Mais la fonctionnalite CAS devrait pouvoir etre ajoutee, pour la premiere fois de maniere resistante au mode examen, sur du milieu de gamme.
Lionel Debroux wrote:Ca aurait été vraiment bien qu'ils câblent la 5ème broche pour l'USB OTG, mais non, toujours pas...
Sans l'électronique nécessaire pour alimenter un périphérique USB depuis la NumWorks en OTG, câbler cette broche a un intérêt limité. Ils restent sur une carte électronique réduite à sa plus simple expression.
Lionel Debroux wrote:Aussi, le processeur (enfin, certains modèles de F730V8, au moins) a deux QSPI, et deux interfaces SD-MMC, mais on ne les voit pas sur ces photos. Est-ce que les pins correspondantes sont exposées sur l'autre face du PCB, ou bien est-ce une machine moins moddable que la N0100 ?
Bien moins moddable malheureusement... La plupart des périphériques n'ont pas de pads exposés contrairement au modèle initial. Ça ressemble plus à un produit industriel optimisé qu'à une evaluation board relativement généraliste dans son architecture.
Adriweb wrote:Super, n'est-ce pas ? Et comme diront aussi un certain nombre de personnes ici, "enfin !"
critor wrote:On note là encore que la
NumWorks N0110
(en bas à droite)
reste la calculatrice la plus performante, battant aussi bien les deux
HP Prime
que la
TI-Nspire CX II
, et de loin dans ce dernier cas
Le benchmark aurait été bien plus proche avec une version Lua du script, vu que le Nspire-Lua est particulièrement bien (mieux) adapté à faire du graphique, mais ce n'est pas le langage historique de la machine ni celui par défaut ou en tout cas pas éditable sur machine directement
Il s'agit de comparer ce qui est comparable. Ici la comparaison est pertinente parce que c'est exactement le même programme qui tourne sur les 5 calculatrices de la vidéo. Même nombre de lignes dans les boucles, mêmes instructions, juste les fonctions/instructions graphiques qui changent de nom d'un modèle à un autre.
Je peux faire un script Lua mais ce ne sera plus le même programme, notamment parce qu'il s'agit d'un langage événementiel et qu'il faut coder soi-même intégralement le rafraîchissement de l'écran. Donc ça peut donner tout et n'importe quoi selon comment on code et temporise ça...
loupiot wrote:(21:05:15) loupiot: je trouve bizarre le changement des touches de la numworks (21:05:41) loupiot: elles font "plus ronde" (21:06:59) loupiot: par contre l'écran a l'air plus joli (21:07:07) loupiot: (il a l'air plus jaune sur la vidéo)
Non sur mon prototype N0200 l'écran est mal calibré et affiche mal certaines combinaisons RVB. J'ai d'ailleurs choisi les paramètres de la fractale exprès pour que le problème ne soit pas trop criant sur la vidéo
(avec certaines teintes sombres périphériques pouvant être affichées plus lumineuses que les teintes centrales, alors que ce devrait être le contraire)
.
Mais le problème a été corrigé pour les N0110 finalisées. Tu peux considérer qu'elles affichent comme les N0100.
Je n'ai pas vu d'annonce officielle sur le site de Numworks pour le moment, mais les specifications techniques ont ete mises a jour (https://www.numworks.com/fr/specs/) et on voit le % sur le clavier du simulateur. Cela laisse penser que la Numworks 2017 n'est plus produite (probablement depuis quelques mois deja, en fonction des stocks), et que la Numworks 2019 va la remplacer a prix constant.