Dans une actualité précédente, nous couvrions la première maquette de la future épreuve de Mathématiques anticipée en Première, prévue dès l'année 2025-2026.
Cette épreuve de 2 heures était prévue pour concerner l'ensemble des candidat(e)s en série générale et technologique, distingués en 3 groupes :
Cette épreuve de 2 heures était prévue pour concerner l'ensemble des candidat(e)s en série générale et technologique, distingués en 3 groupes :
- séries Technologiques
- série Générale sans spécialité Mathématiques
- série Générale avec spécialité Mathématiques
Sauf que cette épreuve changeait pas mal de choses.
Le sujet devait se composer :
Personnellement, nous ne comprenons pas en quoi la dispense de justification des résultats nécessite d'interdire la calculatrice, sauf à vouloir évaluer le calcul mental ou posé. On peut très bien poser des questions qui, sans demander de justification, nécessitent pour autant une utilisation raisonnée de sa calculatrice. Plus sérieusement le seul et unique intérêt de ce nouveau format semble être de pouvoir remplacer les correcteurs par une machine, la correction automatisée devant pouvoir être fiable à ce jour dans le cas de résultats non justifiés. Bref...
Problème, les élèves de Seconde qui sont maintenant en vacances ou presque n'ont jamais pu être entraînés :
Cela n'avait strictement aucun sens :
Le sujet devait se composer :
- d'une première partie commune sur 6 points, évaluant sans justification des automatismes (tout nouveau format qui avait été introduit en 2020 pour les E3C de Mathématiques en série Technologique, pouvant adopter le format questions à réponse courte, QCM, ou Vrai/Faux - se référer à ces exemples de sujets)
- d'une deuxième partie sur 14 points avec 2 à 3 exercices, variant selon le groupe de candidat(e)s concerné
Personnellement, nous ne comprenons pas en quoi la dispense de justification des résultats nécessite d'interdire la calculatrice, sauf à vouloir évaluer le calcul mental ou posé. On peut très bien poser des questions qui, sans demander de justification, nécessitent pour autant une utilisation raisonnée de sa calculatrice. Plus sérieusement le seul et unique intérêt de ce nouveau format semble être de pouvoir remplacer les correcteurs par une machine, la correction automatisée devant pouvoir être fiable à ce jour dans le cas de résultats non justifiés. Bref...
Problème, les élèves de Seconde qui sont maintenant en vacances ou presque n'ont jamais pu être entraînés :
- au nouveau exercice sur les automatismes
- et au travail intégral sans calculatrice, y compris pour les exercices conventionnels
Cela n'avait strictement aucun sens :
- de faire avec calculatrice au primaire puis au collège et au Brevet
- sans calculatrice en Seconde et Première pour la nouvelle épreuve commune
- puis à nouveau (ou pas) avec calculatrice en Terminale pour les seuls candidats concernés par l'épreuve de spécialité
Et bien non, aujourd'hui est un bien triste jour pour tous les passionnés de calculatrices graphiques.
Au nom de notre Ministre, Madame Caroline Pascal, Directrice générale de l'enseignement scolaire, a validé le projet en l'état, et ce sans le moindre ajustement.
La nouvelle épreuve de Mathématiques sera organisée dès l'année 2025-2026 pour les élèves de Première, et se déroulera intégralement sans calculatrice !
Félicitations, il fallait vraiment oser…
Nos pensées vont avant tout aux enseignants de Mathématiques qui vont devoir au plus tôt changer radicalement de pratique. Fini les conjectures ou vérifications de résultats sur l'outil numérique (peu importe qu'il s'agisse d'une calculatrice, d'un logiciel ou d'une application). Il va maintenant falloir d'urgence former les élèves de Seconde et Première à se débrouiller sans calculatrice, aussi bien pour les questions de type automatismes que pour les exercices plus classiques. Et croyez bien qu'il va y avoir du travail, vu le niveau que nous constatons (les erreurs de calcul sur les priorités, fractions ou puissances étant à ce que nous constatons courantes, même en Terminale). Une pensée particulière pour les enseignants de Première, qui vont devoir réussir cet exploit en moins d'une année en 2025-2026.
À compter de la rentrée 2025, ce changement induit donc une pratique sans calculatrice (ou tout autre outil numérique) en Seconde et Première, comme jamais vue dans les années antérieures au collège.
Les enseignements de spécialité en Mathématiques et Physique-Chimie ne sont officiellement pas concernés, mais devant l'ampleur de la tâche le professeur de spécialité risque d'être tenté de participer à la préparation urgente de cette épreuve et d'évaluer en Première sans calculatrice, surtout qu'une partie de ses élèves ne poursuivront pas en Terminale.
Ce changement envoie un très mauvais signal. L'équipement en calculatrice graphique en Seconde et Première va une nouvelle fois s'effondrer, le temps que les enseignants et familles soient au courant, assimilent tout ce que la nouveauté implique et changent leurs habitudes. Les effets ne seront donc sans doute pas au zénith avant la rentrée 2026.
Quant aux quelques spécialistes qu'il nous restera en Terminale, il est tout sauf certain qu'ils acceptent alors de s'équiper aux tarifs pratiqués actuellement pour moins d'une année.
Au nom de notre Ministre, Madame Caroline Pascal, Directrice générale de l'enseignement scolaire, a validé le projet en l'état, et ce sans le moindre ajustement.
La nouvelle épreuve de Mathématiques sera organisée dès l'année 2025-2026 pour les élèves de Première, et se déroulera intégralement sans calculatrice !
Félicitations, il fallait vraiment oser…
Nos pensées vont avant tout aux enseignants de Mathématiques qui vont devoir au plus tôt changer radicalement de pratique. Fini les conjectures ou vérifications de résultats sur l'outil numérique (peu importe qu'il s'agisse d'une calculatrice, d'un logiciel ou d'une application). Il va maintenant falloir d'urgence former les élèves de Seconde et Première à se débrouiller sans calculatrice, aussi bien pour les questions de type automatismes que pour les exercices plus classiques. Et croyez bien qu'il va y avoir du travail, vu le niveau que nous constatons (les erreurs de calcul sur les priorités, fractions ou puissances étant à ce que nous constatons courantes, même en Terminale). Une pensée particulière pour les enseignants de Première, qui vont devoir réussir cet exploit en moins d'une année en 2025-2026.
À compter de la rentrée 2025, ce changement induit donc une pratique sans calculatrice (ou tout autre outil numérique) en Seconde et Première, comme jamais vue dans les années antérieures au collège.
Les enseignements de spécialité en Mathématiques et Physique-Chimie ne sont officiellement pas concernés, mais devant l'ampleur de la tâche le professeur de spécialité risque d'être tenté de participer à la préparation urgente de cette épreuve et d'évaluer en Première sans calculatrice, surtout qu'une partie de ses élèves ne poursuivront pas en Terminale.
Ce changement envoie un très mauvais signal. L'équipement en calculatrice graphique en Seconde et Première va une nouvelle fois s'effondrer, le temps que les enseignants et familles soient au courant, assimilent tout ce que la nouveauté implique et changent leurs habitudes. Les effets ne seront donc sans doute pas au zénith avant la rentrée 2026.
Quant aux quelques spécialistes qu'il nous restera en Terminale, il est tout sauf certain qu'ils acceptent alors de s'équiper aux tarifs pratiqués actuellement pour moins d'une année.
Source : https://www.education.gouv.fr/bo/2025/H ... NE2515469N
Epilogue : 🥲
Nous avons eu bien des coups durs ces dernières années. La stupide réglementation du mode examen à partir de 2015 a fini par anéantir presque entièrement l'intérêt que pouvaient avoir les jeunes envers leur calculatrice graphique. La réforme totalement irréfléchie et précipitée du lycée et du Baccalauréat 2021 a ensuite déclenché un premier effondrement de l'équipement dont nous ressentons lourdement les effets en terme d'activité cette année.
Nous avons toujours tenu bon, affrontant vents et marées, donnant bénévolement de notre temps et de nos personnes sans compter, maintenant toujours un cadre non lucratif depuis maintenant plus de 15 ans, et ce là où tout l'Internet semble actuellement pousser à fond pour la monétisation de tout et n'importe quoi, en totale contradiction avec l'esprit de partage gratuit de la connaissance et du savoir des fondateurs qui persistait encore durant la dernière décennie.
Nous sommes aujourd'hui à la veille d'un nouvel effondrement de l'équipement en calculatrice graphique en France et par conséquent de l'activité, surtout que nous avons le défaut d'être un site essentiellement francophone. C'est un nouveau coup dur, et nous ne sommes cette fois-ci pas certains d'y survivre, peu importe l'énergie investie.
Alors aux millions d'élèves, étudiants et enseignants qui nous ont sollicités en 15 ans, merci. Merci d'avoir cheminé avec nous à un moment ou un autre dans cette formidable aventure autour des calculatrices graphiques, nous ne vous oublierons jamais. C'est aujourd'hui la fin de TI-Planet tel que vous l'avez connu. Il va y avoir de grandes décisions à prendre pour préserver notre patrimoine numérique et s'adapter au nouveau contexte que l'on nous impose... ou pas, rien n'est encore décidé.