L'épreuve se compose de 2 parties :
- Automatismes sur 6 points que l'on tient à évaluer sans calculatrice : QCM, Vrai/Faux, questions à réponse courte…
- Exercices sur 14 points (de 2 à 3)
Des exemples officiels de sujets sous ce nouveau format sont disponibles.
En conséquence bien du travail supplémentaire pour les enseignants de Seconde et Première qui vont devoir entraîner les élèves à se débrouiller sans calculatrice non seulement pour les automatismes mais également pour les exercices plus standard… c'est-à-dire tout le temps. Ce changement induit une pratique intégralement sans calculatrice en Seconde et Première. La situation est particulièrement pénible pour les enseignants de Première qui ont moins d'une année pour habituer les élèves à un nouveau format non anticipé auquel ils n'ont pas été préparés l'année dernière en Seconde ni même avant.
Le Ministère de l'Education Nationale semble vouloir remédier brutalement aux compétences généralement très faibles en calcul des élèves français, nombre d'erreurs de niveau Collège persistant bien trop souvent jusqu'en Terminale (fractions, confusion puissance/multiplication, priorités, etc.), et ce sans même parler des erreurs de niveau lycée. Si on les prive de calculatrice ils n'auront plus d'autre choix que de s'y mettre sérieusement, semble-t-on se dire…
Dans ce contexte, nous nous attendions à une évolution de l'épreuve de Mathématiques au Brevet avec une interdiction de la calculatrice à partir de la session 2027.
L'épreuve se déroulera désormais en 2 parties distinctes, toujours sur 2 heures :
- Automatismes sur 6 points pendant 20 minutes, sans calculatrice
- Exercices sur 14 points pendant 1h30, avec calculatrice
Curieux aussi d'autoriser ici la calculatrice sur la 2e partie de l'épreuve en Troisième, chose qui a été refusée pour l'épreuve de Première alors que recommandée par l'APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public) qui avait pourtant été consultée.
Les élèves entrant au Lycée étant censés avoir validé les compétences du Collège, la logique eut été :
- d'interdire totalement ou partiellement la calculatrice à l'épreuve de Maths de Troisième
- pour ensuite autoriser partiellement ou totalement la calculatrice à l'épreuve de Maths de Première
Bref, on nous bombarde de façon anachronique une série de changements qui plus est sans aucune cohérence entre eux. On se demande bien pourquoi notre dernière Ministre de l'Education Nationale semble si pressée d'annoncer l'application de toutes ses géniales idées disruptives, quitte pour cela à mettre la charrue avant les bœufs, malmenant ainsi non seulement enseignants mais également élèves...
Source : https://www.education.gouv.fr/bo/2025/H ... NE2515977N