TI-Planet

by **critor** » 19 Apr 2017, 22:27

Officiellement, les épreuves d'ECE du BAC S 2017 en Métropole auront lieu du mardi 6 au vendredi 9 juin, aussi bien en Physique-Chimie qu'en SVT.
Un resserrement et déplacement du créneau d'organisation, passant brutalement de de 2 semaines sur le mois de mai pour la session 2016 à moins d'1 semaine sur le mois de juin pour la session 2017

Le nombre de sujets différents étant limité, 25 par matière pour toute la France et en comptant la spécialité, il était en effet très facile les années précédentes pour les candidats de lycées n'organisant pas l'épreuve les premiers jours, de prendre connaissance des sujets déjà sortis et pouvant parfaitement retomber.
Les candidats ont pris l'habitude, année après année, de partager leurs informations en ligne, sur des sites qui ont varié selon les années : Hardware.fr, Jeuxvideos.com, TI-Planet, Facebook...

Un resserrement clairement destiné selon nous à limiter les échanges entre candidats.

Toutefois, nous doutions très fortement de l'efficacité d'une telle mesure.

D'une part, il y a tous les centres d'examens français à l'étranger qui continuent à organiser ces épreuves au mois de mai.
Et jusqu'en 2016, il s'agissait exactement des mêmes 25 sujets.

Amérique du Nord : du 15 au 19 mai 2017
Centres Etrangers du groupe I (Europe + Afrique) : du 16 au 18 mai 2017

Aussi, pour la session 2016 les échanges ont migré des forums vers les réseaux sociaux (Facebook), avec une bien meilleure réactivité et efficacité.
Là où avec les forums jusqu'en 2015 il fallait attendre une bonne semaine avant d'avoir un échantillon exploitable de sujets, avec Facebook en 2016 il n'a justement fallu que 3 jours d'épreuves pour connaître 75% des sujets.

D'autre part, avant d'inventer de nouvelles règles toujours plus contraignantes, l'Institution ferait peut-être mieux de commencer par s'assurer du respect des règles déjà existantes.

Comme les règles de confidentialité déjà.
L'on peut rappeler que pour la session 2015, les documents professionnels confidentiels concernant 16 sujets d'ECE de Physique-Chimie ont été échangés sur Internet dès la 1^ère semaine d'épreuves, dans leur version PDF intégrale avec non seulement le sujet mais aussi les éléments de correction officiels et tous les secrets du barême.

Documents certainement ou volés à un enseignant bien négligeant, ou sortis d'un lycée par un professionnel y ayant eu accès...

Ou encore les règles concernant le calendrier.
Plusieurs lycées ont organisé les épreuves 2016 hors période, avant le 1er jour officiel de l'épreuve.
Ce qui a donc donné de premiers sujets connus à J-4, soit avant même le démarrage officiel de l'épreuve.

C'est donc absolument sans aucune surprise que nous apprenons sur le nouveau groupe Facebook BAC 2017: ECE, Partage, Soutien & Entraide, qu'il y aura récidive cette année.
Même si l'épreuve démarre officiellement le mardi 6 juin, en pratique les élèves du lycée Suger de Saint-Denis passeront leur épreuve hors période, dès le jeudi 1er juin.

Bref il y a bien du changement cette année : premiers témoignages de Métropole prévus dès J-5 et non J-4 !
Encore une fois, il n'y aura pas à attendre le démarrage officiel de l'épreuve pour avoir un premier échantillon de sujets.

Bien évidemment, si un seul lycée se permet pour une raison X de ne pas respecter le calendrier officiel, cela rend forcément stériles les efforts déployés par les enseignants de tous les autres lycées pour le respecter.

Source : https://www.facebook.com/groups/aidebac2017

by **critor** » 09 Apr 2017, 18:43

Avril, ce mois-ci c'est le lancement de la session 2017 du BAC, avec les tout premiers sujets qui vont tomber au lycée français de Pondichéry en Inde.
Les dates viennent de tomber; les épreuves, séries S, ES, L et STMG, seront organisées du 24 au 28 avril.

D'ici la mi-juin, d'autres centres d'examens étrangers organiseront eux aussi le BAC.

Les sujets posés ont la même source et suivent exactement le même processus de conception.

La comparaison de ces sujets ne permet pas toujours de faire de prédictions imparables des thèmes qui vont tomber, mais par contre elle renseigne souvent sur les dernières évolutions de l'épreuve puisque suivant les nouvelles consignes.
C'est ainsi que nous avons pu annoncer à l'avance ces dernières années les grandes évolutions de l'épreuve de Mathématiques, avec les algorithmes, l'échantillonnage, les questions à prise d'initiative, ou encore dernièrement le exercices utilisant un support documentaire.

Ce sont donc des documents de grande valeur pour les révisions des candidats, mais également bien avant car tes enseignants peuvent être tentés de puiser dedans pour le BAC blanc ou pour de simples devoirs...

Rendez-vous donc à partir du 24 avril, et ce quel que soit le résultat des élections !

Liens :

by **critor** » 05 Apr 2017, 09:47

Cette semaine a donc eu lieu le CAPES de Mathématiques 2017, dans sa 1ère mouture dispose d'une option Informatique.
Le sujet 1 d'Informatique ainsi que sa correction par Bisam sont dès maintenant disponibles.

Au menu, deux problème de programmation en Python :

un premier dans le contexte concret du jeu de Sudoku
un deuxième plus théorique dans un contexte géométrique

Dans le sujet zéro qui avait été publié l'année dernière, nous ne comprenions pas l'interdiction de la calculatrice.
Ce n'était visiblement pas une erreur mais le signe d'une véritable volonté, la calculatrice ayant été interdite pour cette épreuve 2017.

Je ne comprends absolument pas l'intérêt d'interdire la calculatrice programmable à une épreuve de programmation, surtout quand on impose un vrai langage de programmation et donc une syntaxe. C'est nier la réalité historique de l'invention de la programmation.

Je ne vois pas du tout ce que l'autorisation de la calculatrice programmable enlèverait à la qualité de l'évaluation des candidats, ni ce que son interdiction apporte.

Exiger de candidats qu'ils programment dans un véritable langage informatique sans support de vérification, c'est exiger d'eux une extrême technicité que l'on n'exige déjà même plus pour les calculs, c'est se focaliser sur l'évaluation d'un savoir-faire (la programmation en Python, de tête et juste du 1^er coup de préférence) et non d'un savoir (l'algorithmique).
Je m'interroge sur le rapport à l'algorithmique et à la programmation des concepteurs de ces sujets.

Je ne comprends pas que l'on autorise la calculatrice pour que les candidats vérifient leurs résultats à de rares questions calculatoires aux autres sujets de ce concours, et que cette vérification leur soit interdite pour leurs programmes.
Pourtant, l'ancien programme de collège appliqué jusqu'à l'année dernière introduisait les programmes sous la dénomination de "programmes de calcul", et l'aménagement de programme de Seconde pour 2017-2019 présente l'algorithme comme une fonction.
Un programme est donc assimilable à un calcul. Evaluer un calcul et évaluer un programme sont toutes deux des tâches techniques automatisables relevant d'un savoir-faire et non d'un savoir - une plus grande cohérence seraient bienvenue de la part des concepteurs de sujets.

Je regrette l'image théorique d'un travail purement mental véhiculée par une telle organisation de l'épreuve dans l'esprit des candidats, candidats qui pourront donc ainsi être amenés plus tard à reproduire de telles conditions d'évaluation.

On nous a "vendu" la programmation dans les derniers programmes de collège comme la solution miracle à la réussite de tous les élèves dans tous les chapitres avec son aspect ludique, de façon peut-être un peu excessive quand on allait même jusqu'à affirmer que ça allait miraculeusement résoudre les problèmes d'apprentissage du calcul littéral.

Si au final c'est pour en arriver dans les prochains programmes du lycée à ce genre de chose, de la programmation Python qui devra être réalisée et évaluée aussi souvent que possible déconnectée de toute manipulation sur machine car il faudra bien préparer les élèves dans les conditions de l'épreuve terminale, ce sera aussi "barbant" que du calcul littéral pour les élèves et je prédis un échec, pas forcément dans le pourcentage de réussite au BAC (là, on s'arrangera), mais dans l'envie de programmer et les compétences réelles acquises.

Quel dommage de gâcher ainsi une évolution qui aurait effectivement pu être salvatrice...

Quel professionnel de l'informatique sort un programme en s'étant contenté aux mieux de simples vérifications mentales, et donc sans aucune vérification sur machine ?

Veut-on recruter des enseignants qui pensent, capables de vérifier, douter, revenir en arrière et corriger, ou bien des "pisseurs de Python" ? Savoir sortir un code Python juste de tête du 1er coup sans forcément savoir pourquoi n'est sûrement pas un critère de recrutement pertinent qui aidera à la qualité de l'enseignement futur de la programmation, c'est-à-dire à l'accompagnement de chaque élève dans ses erreurs de programmation à venir.

by **critor** » 17 Mar 2017, 17:12

Un nouveau sujet de Maths de BAC S est désormais disponible, celui tombé en Nouvelle Calédonie ce mois de mars 2017.
Il s'agit en réalité de la session de remplacement pour ceux qui ont été absents à tout ou partie des épreuves de la session normale en novembre 2016 dernier (l'hémisphère sud décalant le calendrier scolaire).

Il est particulièrement intéressant pour toi si tu as un devoir ou BAC blanc prochainement.
Ton enseignant pourrait en effet être tenté d'y puiser un ou plusieurs exercices, car il n'en existe pas encore de correction intégrale que tu pourras mettre dans ta calculatrice, même si nous avons commencé à nous y atteler.

Le sujet reste similaire dans la forme à ce qui est tombé au reste de la session 2016, forme qui sera très probablement reconduite et peut-être même amplifiée pour la session 2017.
On y note des particularités communes avec d'autres sujets de 2016, témoins de l'évolution de l'épreuve :

5 exercices au lieu de 4
un algorithme
un vrai/faux à justifier
un exercice à prise d'initiative sur 3 points

Bonne découverte !

Lien : sujet & corrigés

by **critor** » 08 Mar 2017, 12:58

Le plagiat, qu'est-ce que c'est ?
Il s'agit de la recopie d'un document sans mention de la source.

Il est notamment facilité et pertinent dans le contexte de présentations orales de projets, les TPE de Première par exemple.
Mais il s'agit quand même d'une fraude passible de très graves sanctions.

A la rentrée 2015, il avait été demandé aux chefs d'établissement de veiller à informer les candidats concernés.

Pour la rentrée 2016, une nouvelle campagne d'information a été lancée et cible cette fois-ci également les épreuves écrites du Baccalauréat.
Même si la configuration des salles rend normalement impossible le plagiat de la production du voisin, il reste possible de plagier un document consulté (discrètement ou alors aux toilettes) avec son smartphone, ou encore un document stocké dans sa calculatrice graphique.

Les seules épreuves autorisant à date la calculatrice graphique sont des épreuves scientifiques (Mathématiques, Physique-Chimie...).
Contrairement aux épreuves littéraires où l'on retrouve de temps à autres le même sujet de dissertation ou encore les mêmes textes ou documents, l'épreuve scientifique au BAC dispose toujours d'un sujet original.
Il est absolument impensable de penser pouvoir y répondre correctement en recopiant un document préexistant.
Si tu te retrouves en train de recopier un texte sans le comprendre ni même le recontextualiser lors d'une telle épreuve, tu es non seulement en train de plagier, mais en prime très probablement en train de faire n'importe quoi.
Autant cela peut être pertinent et salvateur lors d'un BAC blanc, notamment en Physique Chimie où les enseignants réutilisent des sujets de BAC récents souvent sans même les piéger par modification des données, et dont les corrections sont toutes disponibles sur Labolycée, autant pour un BAC noir cela ne marchera pas.

Pour les épreuves écrites, comment le plagiat est-il détecté ?
Et bien voilà la nouveauté - désormais ce n'est pas parce que tu es sorti(e) de la salle sans PV de suspicion de fraude car tu ne t'es pas fait(e) prendre que tu es sorti(e) d'affaire.

Il est dorénavant prévu que le PV de suspicion de fraude puisse être rédigé en ton absence par le correcteur de ta copie.

Mais donc, comment le correcteur s'en rend-il compte ?

D'une part, les documents que tu as trouvés sur Internet avec ton smartphone ou pour les mettre dans ta calculatrice, bien d'autres candidats les ont sûrement eux aussi trouvés et utilisés.
Le correcteur qui a des 100aines de copies sera donc mis en alerte quand il commencera à retrouver des passages identiques au mot près dans plusieurs copies.

D'autre part, comme dit plus haut aucune épreuve écrite scientifique du BAC ne peut être résolue par la bête recopie d'un document préexistant.
Le correcteur sera donc d'autant plus mis en alerte lorsqu'il commencera à ne plus comprendre ce que tu racontes, parce que c'est n'importe quoi, sans rapport ou hors sujet (mauvaises données).
Et il lui sera très facile de retrouver la source en tapant quelques extraits de ton passage suspect sous Google.

Enfin, il est précisé dans le document de cette rentrée 2016 que les procédures disciplinaires conduites par la Commission Disciplinaire du Baccalauréat sont juridiquement fragilisées par l'absence d'information des candidats.

Si des candidats plagieurs ont donc pu ne pas être sanctionnés au BAC 2016, nous te recommandons d'être très prudent au BAC 2017, car l'Institution semble vouloir changer les choses.

Si rien n'interdit encore cette année d'utiliser des documents dans ta calculatrice graphique autorisée, il n'a pour autant jamais été autorisé de les recopier bêtement non plus.
C'est une aide devant te servir d'exemples, de rappels, de modèles ou encore d'inspiration, et ils devront dans tous les cas être reformulés et adaptés au contexte de l'énoncé différent.
Pense que tes voisins ont possiblement les mêmes documents dans leur machine...

Pour conclure, on peut donc craindre au BAC 2017 une hausse des procès verbaux de fraude rédigés en l'absence du candidat lors de la correction de sa copie, et à des procédures disciplinaires qui cette fois-ci iront à leur terme.
A bon entendeur...

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