mdr1 wrote:Enfin, en sciences physiques, il est inutile que j'explique pourquoi le calcul formel ne sert à rien.
Si tu fais allusion à mon message, sache que j'ai introduit "les sciences physiques" pour leur partie mathématique.
Je me souviens qu'en première et terminale on démontrait les formules liées à l'accélération, et tout le tralala de la dynamique.
A ce moment là j'avais trouvé ma calculatrice comme une réponse/excuse au fait que j'avais du mal à dériver/intégrer.
J'ai dû bien évidemment rattraper cet énorme retard qui commençait à se faire sentir dans d'autres notions plus complexes telle que les IPP.
Et enfin, j'ai compris pourquoi on faisait tout ça qu'en prépa (pas loin du moment où on introduit les dérivées partielles en physique).
Si j'ai un conseil pour les bacheliers qui possèdent une TI-Nspire (CX) CAS / 89 tita : n'abusez pas du CAS comme je l'ai fait, c'est très désagréable de se sentir vidé si, par exemple, on se voit privé de la calculatrice pendant un contrôle. Et si c'est pas pour le CAS, c'est pour les """"""""" notes """""""""" de cours, mais normalement, l'expérience montre qu'en les faisant soit même, on finit par les apprendre sans s'en rendre compte.
Encore une fois, la calculatrice (ici, le CAS) c'est un outil. Si on enlève l'outil ... disons internet à un informaticien, il ne doit pas être bloqué.
Ça peut vous paraître excessif comme dernière comparaison, mais sachez que ça existe encore aujourd'hui dans beaucoup de grosses boites (de se retrouver à devoir coder quelque chose sans avoir accès direct à internet) pour des raisons de sécurité. Maintenant, imaginez un monde où le CAS est interdit, il existe, oui, ça s'appelle certains examens.
Ensuite, quant aux arguments du genre "c'est débile d'interdire le CAS", ça ne l'est pas forcément en cours d'année, pendant qu'on apprend telle ou telle notion.
Sauf qu'à interdire la calculatrice pendant l'année (ou ponctuellement), cela empêche beaucoup de personnes de s'attribuer la machine pour que, le jour de l'examen venu, ils puissent aller "plus vite" dans les choses qu'ils maîtrisent déjà. Pour ce qui est d'interdire le CAS dans l'examen, cela ne serait qu'une extension à la période validant les compétences de l'élève, période après laquelle on saurait, par exemple, qu'il maîtrise les dérivées.
Maintenant vient l'argument "erreur d'étourderies" (que j'ai moi même utilisé). Il est vrai que ce problème est présent, et ne devrait pas bloquer certains élèves (je dis par là, que cela ne devrait pas faire baisser leur niveau évalué) lorsqu'ils connaissant les concepts de "haut niveau" (manipulation des expressions mathématiques, assemblage de différents concepts ou encore savoir démontrer une formule) mais ayant très rapidement des résultats absurdes à cause d'un "-" qui s'est inséré. A ce niveau là, il faut savoir où se situe la calculatrice par rapport à ce "bas" et "haut" niveau, ou bien mesurer le niveau d'abstraction que l'on a au lycée. Pour faire simple, le niveau d'abstraction est quasi nul au lycée, en tout cas c'est comment je l'ai ressenti. Le CAS tant qu'à lui manipule des objets de niveau moyen (dérivées, intégrales, limites) ne permettant pas de manipuler des "concepts" (tel que par exemple démontrer que x est pair quand y ne l'est pas).
Cette abstraction on l'acquiert dans le supérieur (pas forcément en prépa) car on utilise les outils qu'on nous a forcé à créer au lycée (1er exemple qui me vient en tête, les IPP - même si c'est plus au programme, je sais). Là on a besoin d'aller vite, ou bien de ne plus faire les mêmes erreurs et on a envie d'encapsuler ces notions plutôt que les diviser, et c'est là que le CAS est utile, elle cache complètement les notions sous-jacentes (c'est, par exemple, pour cela qu'on a pas les étapes de calculs dans le CAS, puisque l'implémentation informatique n'a rien à voir avec la méthode mathématique, cette différence étant permise par le fait de cacher les concepts sous-jacents pour ne plus avoir à faire d'erreur).
Enfin, comme on le sait tous, le niveau du BAC diminue d'années en années, retirant le peu de concepts moyen niveau qu'il y avait dans le programme (IPP par exemple, nécessitant à l'élève de d'abord savoir intégrer) donc l'usage du CAS au lycée devrait être de moins en moins utilisé comme "outil de réflexion". Aujourd'hui, en voyant les tendances de programmes téléchargés, on se rend compte que le CAS est utilisé comme "outil de rédaction", et ça, c'est clairement par paresse de l'élève (ne me faites pas croire qu'on a pas le temps au BAC).