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Test Graph Math+, la graphique couleur repensée par Casio

Nouveau messagede critor » Hier, 10:48


19449Pour cette rentrée 2024, Casio sort une nouvelle calculatrice graphique couleur, la Graph Math+, en remplacement de sa Graph 90+E de rentrée 2017.

Nous avons eu accès à plusieurs exemplaires de la Graph Math+ dans le cadre de la préparation de ce test.

Nous avons d'abord eu accès à un SAMPLE de la Graph Math+ (exemplaire non finalisé pouvant être qualifié de prototype), que nous étions allé tester chez Casio début avril afin de gagner un peu de temps sur la préparation de ce test, mais que nous n'avions pas pu emporter. Il nous permettra toutefois de t'apporter quelques précisions.

Depuis, Casio nous a fait l'honneur de nous envoyer un exemplaire finalisé de cette Graph Math+ (merci ❤️), alors découvrons ensemble tout ce qu'elle cache sous le capot. C'est parti !


  1. Prise en main :
    1. Emballage et contenu
    2. Boîtier, alimentation et ports connexion
    3. Esprit de la nouvelle interface par onglets
    4. Principe du clavier et équivalents hors de France
    5. Ecran d'accueil, applications disponibles et manquantes
  2. Application Calcul et menus transversaux
    1. Onglet Calcul
    2. Menus FORMAT et SETTINGS
    3. Menu CATALOG
    4. Conversion d'unités et préfixes SI
    5. Menu VARIABLE
    6. Onglet Vecteur et calcul vectoriel
    7. Onglet Matrice et calcul matriciel
  3. Autres applications de Maths par onglets :
    1. Application Stats
    2. Application Probabilités
    3. Application Equations
    4. Application Graphe&Table et zone graphique
    5. Application Suites
  4. Application Python
    1. Onglet Editeur
    2. Sélection de caractères
    3. Menu CATALOG et bibliothèques Python
    4. Onglet Shell et interpréteur Python
    5. Capacité du tas mémoire (heap)
    6. Capacité de la pile mémoire (stack)
    7. Lignes et colonnes console Python
    8. Caractères affichables en Python
    9. Précision en virgule flottante
    10. Fonctions math
    11. Fonctions builtins
    12. Dimensions page graphique casioplot
    13. Profondeur de couleurs casioplot
    14. Colonnes et lignes casioplot avec drawstring
    15. Jeux graphiques et getkey
  5. Autres applications :
    1. Application Base-N
    2. Application Mémoire
    3. Application Mode examen
    4. Application Paramètres
  6. Connectivité ; appareils et fichiers supportés… ou pas :
    1. Connectivité et câbles
    2. Partitions disque USB
    3. Fichiers mémoire principale .g4m et compatibilité .g1m/g2m/g3m/txt
    4. Fichiers images .g4p et compatibilité .g3p/g3b/bmp
    5. Point sur les applications et langues additionnelles
  7. Le coin des secrets ; du logiciel au matériel :
    1. Moteur de calcul en virgule flottante
    2. Menu d'auto-diagnostic
    3. Menu de tests
    4. Démontage : cartes et mémoires
    5. Performances et processeur
  8. Conclusion






A1) Emballage et contenuGo to top

19466La Graph Math+ vient dans un emballage carton, un emballage écologique ayant le gros avantage d'être réutilisable après ouverture !

La Graph Math+ dans son emballage pèse 319g, contre 428g pour la Graph 90+E emballée.
19461194581945919460

1946819467Pour la même épaisseur l'emballage Graph Math+ est certes légèrement plus haut que celui de la Graph 90+E, mais aussi beaucoup moins large.

Nous mesurons en effet pour l'emballage Graph Math+ :
  • 3,27 cm d'épaisseur
  • 9,43cm de largeur (contre 14,39cm pour l'emballage Graph 90+E)
  • 22,74cm de hauteur utile (contre 19,50cm pour l'emballage Graph 90+E)
194651946319464

19462Il est maintenant temps d'ouvrir l'emballage.

À ce sujet, les emballages carton de Casio avaient un petit problème. Naturellement, nombre de personnes trouvaient cela normal de les ouvrir par le haut, c'est-à-dire ici par la partie permettant de les suspendre en rayon. Sauf que les ouvrir proprement de ce côté est assez technique, avec un assemblage de pas moins de 4 épaisseurs de carton. Le plus souvent on abîmait plus ou moins sérieusement l'emballage, ce qui donnait moins envie de le conserver.

Avec la Graph Math+ et sans doute tous les nouveaux emballages carton de l'ensemble des calculatrices Casio pour cette rentrée 2024, Casio a prévu quelque chose par rapport au problème précédent. L'autocollant scellant la partie inférieure de la boîte s'est vu rajouter une inscription on ne peut plus claire en Français : OUVERTURE. Un souci du détail qui devrait aider à ce que moins d'élèves peinent à ouvrir les boîtes Casio du mauvais côté.

19470Ouvrons donc l'emballage afin de trouver la raison de cette perte significative à la fois en masse et en volume.

Nous y trouvons :
  • la calculatrice avec sa coque, soigneusement protégées sous papier bulle
  • le guide de démarrage rapide
  • le dépliant d'information sur la garantie (3 ans) et le recyclage
  • 4 piles AAA de chez Toshiba, prêtes à être installées
  • ... et puis c'est tout
La question est donc surtout de savoir ce que l'on n'y trouve pas. Et effectivement il n'y a plus les câbles de connectivité, que ce soit le câble USB pour ordinateur ou le câble de transfert entre calculatrices pour le port historique mini-Jack 2.5mm. Des câbles qui certes ne pesaient pas grand chose à eux seuls, mais nécessitait des éléments d'emballage supplémentaires afin de les caler correctement. Nous ne manquerons pas de traiter justement de la connectivité plus loin.






A2) Boîtier, alimentation et ports connexionGo to top

19477Prenons donc la Graph Math+ en main. Nous mesurons :
  • 8,85cm de largeur dans tous les cas (contre pour la Graph 90+E 8,93cm sans la coque et 9,56cm avec la coque, ou 7,70cm pour la fx-92 Collège Classwiz )
  • 19,86cm de hauteur avec coque (contre 18,89cm pour la Graph 90+E, ou 18,87cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 18,77cm de hauteur sans coque (contre 18,89cm pour la Graph 90+E, ou 17,72cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 2,56cm d'épaisseur avec coque (contre 2,53cm pour la Graph 90+E, ou 2,10cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 2,06cm d'épaisseur sans coque (contre 2,04cm pour la Graph 90+E, ou 1,55cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 265g avec coque (contre 282g pour la Graph 90+E, ou 155g pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 223g sans coque (contre 227g pour la Graph 90+E, ou 119g pour la fx-92 Collège Classwiz)
194811948219483

Notons au passage aussi bien sur la coque qu'au dos d'ailleurs, de nouveaux patins antidérapants en croisillons. Espérons qu'ils seront ainsi plus durables que les patins ronds de la Graph 90+E qui finissaient toujours pas se détacher et souvent se perdre, et ce malgré tout le soin dont nous savons faire preuve avec nos calculatrices.
19516Bref, la Graph Math+ a donc des dimensions assez similaires à celles de la Graph 90+E. Toutefois, les coques n'utilisent pas le même système de verrouillage :
  • coque coulissante pour Graph 90+E
  • coques à clipser pour Graph Math+
Il ne sera donc pas possible d'échanger tes coques entre les Graph 90+E et Graph Math+, précision importante si tu disposais d'une édition limitée de la coque Graph 90+E. La coque Graph 90+E ne pourra pas s'insérer complètement et donc se verrouiller sur Graph Math+, et inversement la coque Graph Math+ ne pourra pas tenir en place sur Graph 90+E.
195131951419515

19520D'un autre côté les coques Graph Math+ et fx-92 Collège Classwiz utilisent certes le même système de verrouillage. Toutefois, les dimensions étant différentes, elles ne seront ici aussi malheureusement pas interchangeables, précision importante si tu disposais d'une édition limitée de la coque fx-92 Collège Classwiz.
195171951819519

Contrairement à la concurrence couleur, pas de batterie rechargeable ici. La Graph Math+ s'alimente donc par un bloc de 4 piles AAA mises en série, c'est-à-dire sous 6 Volts. Ce n'est pas forcément un point faible ; tout est question de point de vue. Nos tests montrent qu'à matériel et donc consommation similaire, l'autonomie de bonnes piles AAA est nettement supérieure à celle des batteries Lithium-ion que les concurrents préinstallent dans leurs modèles, et ce même en testant contre des batteries neuves complètement chargées. Installons donc vite les 4 piles Toshiba fournies :
194721947519476

Le numéro de série C875A3C001748AE_40 présent sur l'autocollant à code barre dans le compartiment d'alimentation utilise un nouveau format que Casio a introduit pour la rentrée 2022, et qui malheureusement est loin d'être entièrement compris à ce jour.
19523En incluant le prototype testé chez Casio début avril, petit échantillon des numéros de série Graph Math+ récupérés à ce jour :
Code: Tout sélectionner
C875A1C000144ZZ_44 #sample
C875A3C001746AE_40 #échantillon Lephe
C875A3C001747AE_40 #échantillon Adriweb
C875A3C001748AE_40 #échantillon Critor

On y trouve la référence du modèle CY875AC, scindée en deux parties avec d'une part les 5 premiers caractères, et d'autre part le 7e caractère.

Une référence similaire CY875AR8 était également présente sur le prototype, via au dos l'étiquette MS (Marketing Sample) caractéristique des exemplaires Casio non finalisés. L'étiquette était de plus datée en format japonais, 24年3月4日, correspondant au 4 mars 2024. C'est bien évidemment la date de l'étiquetage, forcément ultérieure à la date d'assemblage du prototype en question.

Revenons à nos numéros de série, le 6e caractère indique ici le mois de production, avec comme dans l'ancien format utilisé jusqu'en 2021 :
  • 1 à 9 pour janvier à septembre
  • X, Y et Z pour octobre, novembre et décembre
Le prototype avait donc été assemblé en Janvier 2024, et l'exemplaire finalisé que nous te présentons aujourd'hui en Mars 2024.
Nous disons 2024 parce qu'il n'y a aucun doute possible cette année. Mais contrairement à l'ancien format utilisé jusqu'en 2021, l'année d'assemblage ne semble pas présente dans le nouveau format, ou du moins pas en clair.

Les 6 caractères suivants, constituent la partie numérique du numéro de série, c'est-à-dire croissante en fonction du temps jusqu'à la prochaine remise à zéro.
Et le suffixe restant avec 2 lettres suivies d'un séparateur puis de 2 chiffres nous reste hélas totalement obscur à ce jour.

Pour ceux qui se sentiraient capables de nous aider à "casser le codage", ou trouveraient simplement cette activité amusante, un échantillon plus large de ces nouveaux numéros de série couvrant des exemplaires d'autres modèles sortis d'usine depuis 2022, est disponible sur MyCalcs.

194848250Regardons un petit peu la tranche supérieure de la calculatrice. Niveau connectivité nous avons une excellente nouvelle à t'apprendre. La Graph Math+ abandonne enfin le port mini-USB pour lequel les élèves et enseignants avaient de moins en moins souvent la bonne connectique sous la main en cas de besoin, au profit d'un port USB-C !
Enfin donc un port de connexion moderne, pour lequel la connectique nécessaire sera le plus souvent disponible à portée de main, et qui plus est au format USB-C, un format de connecteur réversible ayant l'immense avantage de permettre de brancher le câble les yeux fermés ! 👍

Le port série historique mini-Jack 2.5mm est pour sa part conservé.

On peut noter au passage que les positions des ports USB et série sont inversées sur Graph Math+ par rapport à la Graph 90+E ainsi que tous les modèles Casio sortis jusqu'ici.






A3) Esprit de la nouvelle interface par ongletsGo to top

1953319534L'interface Graph 90+E n'était en fait qu'une version colorisée, agrandie et décorée de celle de la calculatrice Graph 35+E II monochrome. On retrouvait très exactement les mêmes écrans et menus, à un point de similarité tel que la Graph 35+E II pouvait être qualifiée de photocopie monochrome de la Graph 90+E.

Pour Casio cela simplifiait probablement les choses. L'interface était sans doute conçue et peut-être même codée une seule fois, avant d'être par la suite compilée soit en version couleur soit en version monochrome.

Toutefois, les écrans avaient des définitions différentes : 128×64 pixels pour Graph 35+E II, contre 396×224 sur Graph 90+E.

Pour remplir cet objectif de similarité des interfaces et menus malgré cela, la Graph 90+E utilisait une police de caractères ridiculement énorme, lui permettant de faire rentrer à l'écran très exactement les mêmes nombres de lignes et colonnes de caractères que la Graph 35+E II, et pas un seul de plus. C'est donc un choix de grossissement par 3 des dimensions de l'ensemble des objets graphiques qui très clairement avait fort tristement bridé tout ce qu'il était possible de faire avec la formidable définition en 396×224 pixels de l'écran Graph 90+E.

Les polices Graph 35+E II et Graph 90+E permettaient d'afficher 7 lignes de 21 colonnes, comme on peut mesurer à l'écran de calcul ou dans un éditeur de fichier. Et toutes les interfaces des différentes applications respectaient strictement ce découpage de l'écran puisqu'utilisant la même police peu importe le contenu affiché.

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1964219641Un autre point faible de la Graph 90+E concernait les menus de bas d'écran te présentant les actions disponibles dans les diverses applications. On pourrait les qualifier d'onglets matériels car chacun était lié à l'une des touches de fonction
F1
à
F6
du clavier physique, contraignant donc leur nombre et position.

Quand j'étais petit, j'adorais ce système du point de vue programmeur. Même si cela existait déjà, je l'ai découvert sur ma première calculatrice graphique en classe de Troisième en 1992-1993, la TI-85 sortie elle-même pour la rentrée 1992. Et en effet pour créer des programmes c'était hyper pratique, un appel simplissime à une commande Menu() d'une seule ligne suffisant à afficher un menu discret et fonctionnel avec tout ce que l'on voulait en bas d'écran, sans avoir donc à se préoccuper de calculer les positions des différents cadres de pixels à afficher, tout en laissant l'ensemble du reste de l'écran libre pour visualiser simultanément à l'utilisation du menu tout ce que l'on voulait (contexte d'appel avec par exemple les éléments définis au sein du programme, comme par exemple les suites numériques puisque la TI-85 avait le défaut de ne pas les gérer, représentation graphique des éléments définis dans le programme, détail des différentes éléments du menu ou bien aide à l'utilisation plus générale, dessin de décoration ou logo du programme, titre et nom de l'auteur du programme, etc.). 1 seule ligne pour un menu complet, et l'on pouvait donc se concentrer sur la programmation de l'essentiel, c'est-à-dire des fonctionnalités du programme en question.
1965919658

Depuis j'ai eu la chance de pouvoir adopter d'autres points de vue, dont le point de vue enseignant m'amenant à dire que si cette présentation me convient toujours parfaitement, elle n'est pas toujours l'idéale pour les élèves.

Pas de problème d'intuitivité ici, chaque touche située sous l'écran correspondant exactement à la position de l'affichage de l'onglet en bas d'écran, le problème est ailleurs.

Ces onglets étant donc contraints par le matériel, leurs dimensions ne pouvaient varier. Ils occupaient ainsi toujours en largeur 1/6 de celle de l'écran, ce qui ne laissait pas beaucoup de place pour y décrire leur action, surtout avec le choix de police que nous venons d'évoquer, ainsi qu'avec un biseau rajouté sur les onglets ouvrant de sous-onglets, laissant encore moins d'espace disponible. Tout ceci forçait Casio à inscrire dans ces onglets des abréviations, pas toujours claires aux yeux des élèves, surtout lorsqu'en prime les abréviations étaient basées sur de l'anglais aux mots bien souvent plus courts et donc plus faciles à abréger.

Autre problème constaté en classe, bien souvent pour les manipulations les élèves ne tentaient pas de retenir les noms d'onglets à actionner, mais les touches à presser soit
F1
à
F6
. Une façon de faire faisant perdre tout le sens de la manipulation, et qui ainsi ne rendait la chose que plus difficile à retenir, et il fallait donc régulièrement leur répéter comment faire.
Avant même de passer par l'écran d'accueil de la Graph Math+, nous allons te présenter en quelques mots l'esprit de la nouvelle interface car cela va être bien important pour mieux comprendre tout ce qui va suivre et saisir tout ce qui a été fait.

Déjà, rappelons que dans l'univers des calculatrices graphiques nous n'avions plus eu droit à de nouvelles interfaces depuis 2017. C'est donc un geste majeur et surtout courageux de la part de Casio.

Avec la Graph Math+, nous partons littéralement vers de tout nouveaux horizons. C'est ici toute l'interface qui a été repensée, ne ressemblant a priori à rien de connu, une interface donc conçue désormais sans aucune contrainte ! Il est maintenant grand temps de la découvrir.

19543Un changement majeur concerne les onglets de bas d'écran. Nous n'avons plus que 2 onglets affichés, même si davantage d'onglets peuvent toujours être disponibles. Cela permet d'avoir beaucoup plus de place pour les décrire explicitement, plus besoin d'abréviations !

Mais avant d'aller plus loin nous nous devons de te préciser quelque chose d'essentiel ; ces onglets n'ont plus rien à voir avec ce que tu as connu sur les graphiques Casio depuis le siècle dernier. Avec la Graph Math+ il y a en effet un changement radical de philosophie à leur sujet.

Sur Graph 90+E, les onglets de bas d'écran servaient à saisir/déclencher des actions, éventuellement en passant par des sous-menus d'onglets. Sur Graph Math+ à la différence, ils sont exclusivement dédiés à basculer entre différentes vues (on pourrait dire aussi écrans ou pages) de l'application courante. A priori un changement hautement pertinent permettant aux élèves de mieux acquérir la compétence Représenter !

19653Quant aux actions, puisqu'elles semblent désormais totalement absentes des onglets de bas d'écran il faut bien les mettre quelque part. Nous avons à cette fin quelques boutons dédiés aux actions qui apparaissent au sein même des interfaces des différentes vues, et qui se sélectionnent simplement avec les flèches du clavier.

L'interface a également tendance à laisser autant que possible visible le contexte d'appel, notamment par :
  • la superposition d'une ou même plusieurs fenêtres popup pour les appels d'interfaces, menus ou saisies, en lieu et place d'un affichage plein écran
  • une aide en ligne discrète dans la barre de titre
  • la table des caractères spéciaux dont l'interface lorsque appelée prend la place des onglets de bas d'écran, au lieu ici encore d'un affichage plein écran
  • des icônes flottantes notifiant certains événements
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Tout ceci partage un même et unique but. Un avantage scolaire est en effet de ne plus couper brutalement et totalement l'utilisateur du contexte d'appel par des affichages plein écran dans ces cas-là, le contexte restant donc (partiellement) visible à l'écran ! 👍

Rajoutons à cela divers signes visuels dans les différents onglets d'application invitant par exemple :
  • à taper la flèche vers la droite pour ouvrir un menu déroulant sur un choix d'option
  • à taper la touche de menu contextuel, que nous allons te présenter de suite, afin d'offrir davantage de possibilités pour l'objet sélectionné
Nous allons bientôt t'illustrer ce que donne tout ceci avec les diverses applications intégrées. Et cela va être également l'occasion de voir que Casio est très loin de s'être contenté des ces aspects transversaux, mais a également fait des choses spécifiques au moins pour certaines de ces applications.
Mais attention car l'intuitivité ne fait pas tout.

Une interface, aussi claire, compréhensible et intuitive soit-elle, se doit également d'être agréable et simple d'utilisation. Et comme nous n'avons pas ici d'écran tactile, cela relève grandement de choix effectués au niveau du clavier.

Alors regardons plus en détails le clavier sans plus attendre...






A4) Principe du clavier et équivalents hors de FranceGo to top

1900619329Le clavier de la Graph Math+ n'a plus grand chose à voir avec celui de la Graph 90+E. Il reprend et fait évoluer en fait celui introduit avec la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023 avec sa nouvelle organisation en 48 touches.

Rappelons l'esprit de l'organisation en question, car cela va être essentiel pour mieux comprendre la suite.

Déjà, première chose qui saute aux yeux lors d'un passage de la Graph 90+E à la Graph Math+, les touches de fonction historiques
F1
à
F6
disparaissent dans le cadre de la toute nouvelle interface par onglets que nous venons de te présenter.

Et comme nous n'avons pas d'écran tactile, c'est que nombre de choses vont désormais nécessiter l'utilisation des touches fléchées et validation.

C'est notamment le cas des onglets qui n'étant plus liés à des touches de fonction deviennent donc ici des onglets purement logiciels, n'étant plus contraints à 1/6 de la largeur de l'écran et pouvant désormais adopter n'importe quelle largeur comme nous avons vu ! 👍
La Graph 90+E disposait de 2 touches moins au clavier :
  • (-)
    pour le moins de signe
  • -
    pour le moins de soustraction
La distinction est importante, ce sont 2 objets mathématiques complètement différents, l'un étant une fonction à 1 argument en écriture préfixée, et l'autre une fonction à 2 arguments en écriture infixée.

Mais au collège puis au lycée, on n'enseigne pas à les différentier, utilisant le même symbole pour les deux.

En pratique pas de risque d'erreur pour les élèves, car Casio avait déjà très bien travaillé et mis de l'intelligence dans son moteur de calcul :
  • si on tapait
    -
    pour un signe en début de saisie dans un bloc ou juste après avoir ouvert une parenthèse, aucune ambiguïté possible puisqu'1 seul argument, et ça marchait quand même
  • et si on tapait
    (-)
    pour une soustraction, il y avait ambiguïté possible puisque 2 arguments, et nous obtenions une erreur
Toutefois, 2 touches moins mises en avant de façon similaire au clavier était perturbant pour les élèves, surtout qu'à la différence de
-
,
(-)
ne pouvait servir qu'en tant que signe.
Et bien justement, on peut noter sur Graph Math+, un changement de mise en avant du moins de signe, passant d'une fonction principale de touche sur Graph 90+E à une fonction secondaire de la touche
-
sur Graph Math+.

La suppression de la touche moins de signe semble indique que Casio semble faire de plus en plus confiance au fonctionnement fort intelligent que nous venons de te décrire.
Revenons à nos touches fléchées, suite à la suppression des touches de fonction. Un changement radical et également un risque de confier tant de choses aux flèches clavier, car nous pouvons reprocher nombre de choses à divers modèles anciens ou concurrents, dont certains sont même toujours d'actualité :
  • commençons par les problèmes qui existaient entre autres sur Graph 90+E :
    • positionnement du pavé directionnel souvent à droite, ce qui embête les gauchers et gauchères à devoir donc passer leur main par-dessus le clavier à chaque fois qu'une touche fléchée est nécessaire, masquant ainsi l'ensemble du clavier et gênant l'anticipation des touches à presser par la suite
    • le pavé directionnel regroupant les touches fléchées est parfois constitué d'un seul bloc ce qui est d'une part moins agréable à presser qu'une touche isolée, il n'est pas rare que la pression d'une direction déclenche également accidentellement la pression d'une direction voisine, particulièrement embêtant sur les vues graphiques ainsi que pour les jeux
    • et inversement, dans le cas d'un pavé directionnel d'un seul bloc, il est souvent plus difficile de maintenir une double pression pour indiquer les directions en diagonale
    • ajoutons à cela la distance parcourue par les doigts, notamment pour aller du pavé directionnel à la touche de validation tout en bas à droite
  • et voici maintenant les problèmes qui ne concernaient que d'autres modèles plus anciens ou concurrents :
    • des touches fléchées qui ne sont pas positionnées de façon intuitive selon les directions qu'elles indiquent, mais de façon alignée en rangée et en colonne avec les touches adjacentes du clavier
    • l'usure des touches, avec à force de pressions des touches qui finissent par moins bien réagir
    • ou encore, à force de pressions des touches qui voient leurs inscriptions s'effacer
Dans le cas où comme ici suite à la disparition des touches de fonctions, le pavé directionnel devient un élément essentiel à l'ensemble des manipulations, les problématiques que nous venons de citer n'en deviennent qu'encore plus essentielles à prendre en compte.
18981Et bien Casio, fort de sa riche expérience puisqu'ayant inventé la calculatrice graphique avec la fx-7000G dès 1985, et faisant preuve de son sérieux habituel, semble en fait déjà avoir pris en compte la plupart des points précédents dès la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023.

La fx-92 Collège Classwiz dispose en effet d'un pavé directionnel centré horizontalement, convenant donc à la fois aux droitiers et aux gauchers !

Ce pavé directionnel se compose de plus de plusieurs touches indépendantes, orientées intuitivement selon leurs directions respectives, et offrant donc le meilleur confort d'utilisation !

Dans le but d'alléger grandement le nombre de pressions sur les touches fléchées afin d'aller chercher le bon élément à l'écran ou bien encore hors écran (notamment pour les menus), nous avons droit au pavé directionnel à 2 touches supplémentaires fléchées verticalement, permettant de faire défiler l'affichage d'une hauteur d'écran, vers le haut ou vers le bas, exactement comme sur le clavier d'un ordinateur ! 👍

Dans le but d'alléger également la distance parcourue par les doigts et donc la fatigue musculaire alors que ces derniers passent une grande partie de leur temps sur les touches fléchées, nous avons droit non pas à 1 mais à 2 touches de validation :
  • l'habituelle touche de validation
    EXE
    en bas à droite, qui sera rapidement accessible en fin de saisie d'un calcul sur le pavé numérique
  • et une nouvelle touche de validation
    OK
    au centre du pavé directionnel, qui pour sa part sera littéralement sous la main pour valider immédiatement une sélection après navigation avec les les touches fléchées (notamment pour les boutons à actionner ou menus)
1898119006Pour le reste, le clavier fx-92 Collège Classwiz réutilisé sur Graph Math+ offre des touches pouvant avoir plusieurs fonctions :
  • une fonction principale
  • une fonction secondaire accessible via le modificateur
    SECONDE
    (renommé
    SHIFT
    sur Graph Math+)
  • sur Graph Math+ uniquement, une fonction alphabétique accessible via le modificateur
    ALPHA
À des fins d'allègement, de simplicité et d'intuitivité, plusieurs touches importantes ne présentent pas de fonction secondaire. Parmi elles on compte entre autres les touches fléchées dont nous venons de parler, mais aussi plusieurs autres touches dites transversales, faisant toute la supériorité du clavier de la fx-92 Collège Classwiz :
  • ACCUEIL
    , renommée
    HOME
    sur Graph Math+, pour l'écran de sélection des applications
  • CONFIG
    , renommée
    SETTINGS
    sur Graph Math+, pour le réglage des différents paramètres
  • CATALOG
    pour l'accès par catégories à l'ensemble des fonctions transversales intégrées à la calculatrice, ainsi qu'aux fonctions spécifiques à l'application courante
  • ...
    (ou OUTILS, renommé TOOLS sur Graph Math+) pour ouvrir un menu contextuel offrant des manipulations spécifiques à l'application courante
  • VARIABLE
    pour l'accès à un gestionnaire de variables
  • FORMAT
    pour changer la forme d'affichage du dernier résultat
En effet comme tu peux voir, les inscriptions de touches sont en Anglais sur Graph Math+, et non pas en Français comme sur fx-92 Collège Classwiz. Cela indique qu'à la différence la Graph Math+ est un modèle qui sera décliné à l'international.

Rappelons que la Graph 90+E était un modèle commercialisé exclusivement en France. Il n'en restait pas moins qu'il disposait d'équivalents hors de nos frontières :
  • à l'international la fx-CG50
  • en Australie la fx-CG50AU
De la même façon, ce sont en fait 3 nouveaux modèles couleur similaires que Casio s'aprête à nous lancer de par le monde :
  • en France la Graph 90+E de rentrée 2017 est remplacée par la Graph Math+ dès cette rentrée 2024
  • à l'international, la fx-CG50 de rentrée 2017 sera remplacée par la fx-CG100, mais probablement pas avant la rentrée 2025
  • en Australie, la fx-CG50AU de rentrée 2018 sera remplacée par la fx-1AU GRAPH, mais probablement pas avant la rentrée 2025
190061933419335


Nous notons toutefois quelques toutes petites différences entre les claviers fx-92 Collège Classwiz et Graph Math+ :
  • mise en valeur de la fonction secondaire d'extinction OFF sur la touche
    AC
  • le séparateur décimal passe de la virgule au point, et la touche
    ,
    est donc remplacée par
    .
  • par conséquent le séparateur d'arguments passant du point virgule à la virgule
  • la touche
    ;
    n'est donc plus nécessaire et est remplacée par l'exponentielle indispensable au lycée, avec les logarithmes rajoutés en fonctions secondaires sur les emplacements vides de la même rangée du clavier
  • la touche
    Rép
    permettant d'invoquer le dernier résultat disparaît, cédant la place à
    ,
    pour le séparateur d'arguments
  • l'invocation du dernier résultat est déplacée en fonction secondaire de la touche
    FORMAT
  • nombre complexe i accessible en fonction secondaire de la touche
    9
  • la touche
    f(x)
    disparaît, puisque remplacée par le modificateur
    ALPHA
    dont nous avons traité plus haut
  • séparateur de la forme polaire des nombres complexes accessible en fonction secondaire de la touche
    8
  • La division euclidienne en fonction secondaire de la touche
    ÷
    disparaît ici
  • notations usuelles des variables de fonctions polaires accessibles en fonctions secondaires des touches
    1
    et
    2
Traitons d'un ajout très important. Plusieurs fonctions secondaires caractéristiques de la Graph 90+E sont reprises ici sur la rangée inférieure du clavier, mais cette fois-ci indiquées avec des icônes plutôt que des inscriptions.

Nous retrouvons entre autres la capture d'écran dont nous traiterons plus loin, mais également de quoi réaliser des couper-coller ou copier-coller, comme sur le clavier complet d'un ordinateur !

Pour réaliser un couper-coller ou copier-coller dans tout champ de saisie avec curseur de texte, rien de plus simple. Il te faut :
  1. taper
    SHIFT
    0
    pour démarrer une sélection à la position du curseur
  2. étendre alors la sélection à l'aide des touches fléchées
  3. valider la sélection (
    EXE
    ou
    OK
    )
  4. choisir alors entre couper et copier
  5. amener le curseur à l'endroit où coller la sélection mémorisée
  6. et enfin taper
    SHIFT
    .
    pour coller
1976819769197701977119772
Une interface non tactile contrôlée intuitivement avec les flèches clavier, cela n'a rien de compliqué, n'importe qui peut en faire.

Mais dans le cadre d'une interface par onglets, supprimer les touches de fonction pour tout faire avec les touches fléchées, notamment les changements d'onglets, est une très mauvaise idée si l'on n'adapte pas le clavier en conséquence.

On peut citer en ce sens un certain modèle concurrent où les changements d'onglets sont assez pénibles, nécessitant :
  • d'interrompre ce que l'on était en train de faire avec de possibles effets de bord
  • pour avec une série plus ou moins longue de pressions de touches fléchées selon la position de l'élément sélectionné à l'écran, amener la sélection sur la barre d'onglets tout en haut de l'écran (ou tout en bas selon le modèle)
  • quelques pressions de touches fléchées supplémentaires pour sélectionner le bon onglet dans la barre d'onglets
  • et en prime la nécessité de presser la touche validation
Qu'est-ce que cela peut être lourd...
1900618981Et bien un véritable expert comme Casio ne commet bien évidemment pas cette erreur.

Si tu regardes bien, par rapport à la fx-92 Collège Classwiz, le pavé numérique de la Graph Math+ dispose de 2 touches supplémentaires fléchées horizontalement.

Et bien voilà, les 2 touches en question permettent justement de passer à l'onglet suivant ou précédent. Aucun besoin ici d'interrompre ce que l'on faisait pour aller chercher la barre d'onglets possiblement à l'autre extrémité de l'écran, y sélectionner le bon onglet et en prime valider… une simple et unique pression de touche fait l'équivalent de tout cela, c'est génial ! 👍
Plus précisément, ces 2 touches additionnelles sont donc ici l'équivalent des raccourcis clavier Shift+Tabulation et Contrôle+Tabulation sur ordinateur.

Pour conclure, quelques détails de différences donc, mais les claviers fx-92 Collège Classwiz et Graph Math+ restent extrêmement similaires, partageant à la fois la même organisation et le même esprit. Après avoir utilisé la fx-92 Collège Classwiz au collège, la prise en main de la Graph Math+ par un lycéen ou une lycéenne n'en sera que grandement facilitée et accélérée ! 👍






A5) Ecran d'accueil, applications disponibles et manquantesGo to top

1948719521Allumons enfin la Graph Math+. Nous arrivons à l'écran d'accueil listant les applications disponibles.

Première impression par rapport à la Graph 90+E, Casio semble ici avoir fait le choix d'un design autrement plus épuré pour la Graph Math+. L'écran d'accueil met en effet beaucoup moins en avant les capacités couleur de l'écran, se contentant d'afficher les icônes d'applications en 4 teintes (du noir, du blanc, des variantes de rouge, des variantes de bleu). Cela rappelle d'ailleurs très fortement la fx-92 Collège Classwiz, qui utilisait 4 niveaux de gris pour les icônes d'applications sur ce même écran (noir, blanc, gris clair, gris foncé).
1901519521Image


Regardons maintenant rapidement ce qui est disponible niveau applications. Nous comptons 11 applications intégrées sur Graph Math+, avec quelques changements ou ajouts :
  • Sur la Graph 90+E, tout ce qui concernait les fonctions étaient disponible dans plusieurs applications différentes, 3 applications intégrées adjacentes (Graphe, G-dynamique et Table) ainsi qu'une application additionnelle (Plot Image). La Graph Math+ semble pour sa part fusionner tout ou partie de ces fonctionnalités au sein d'une seule et unique application, Graph&Table ! 👍
  • Une toute nouvelle application Base-N dédiée aux calculs dans différentes bases numériques ! 👍
  • L'application Système semble pour sa part renommée en Paramètres.
  • Une toute nouvelle application Mode examen 👍
Mais si tu as bien compté jusqu'ici, en fait il nous manque pas mal d'applications sur Graph Math+ par rapport à une Graph 90+E.

Là où la Graph 90+E présentait de 19 à 24 applications (selon si l'on compte ou pas les applications additionnelles officielles préinstallées en usine en plus des applications intégrées), la Graph Math+ ne présenterait donc plus que 11 applications à ce jour.
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Si la réduction s'explique en petite partie par des fusions d'applications (comme par exemple Graphe et Table qui deviennent Graphe&Table), c'est très loin de justifier un tel écart.

Nous nous inquiétions donc également de plusieurs manques. Aucune trace, du moins sur l'écran d'accueil Graph Math+ précédent, de fonctionnalités Graph 90+E plus ou moins importantes.

Déjà il manquerait, a priori, toutes les fonctionnalités offertes sur Graph 90+E via les applications additionnelles officielles préinstallées en usine :
  • application Physium pour le tableau périodique des éléments chimiques et la bibliothèque de constantes physiques
  • application Graphe 3D pour les représentations dans un repère 3D de différents types d'objets (droite, plan, sphère, cylindre, cône)
  • application Sim prob pour le simulateur d'expériences aléatoires
  • application Géométrie pour la géométrie dynamique
  • application Plot Image pour la superposition de tracés de graphes sur une image

Mais nous notons également des absences remarquées par rapport aux applications intégrées sur Graph 90+E :
  • application Tableur pour les feuilles de calcul
  • application Programme pour l'édition et utilisation de programmes dans le langage interprété historique Casio Basic
  • application G-dynamique pour l'animation des graphes de fonctions paramétrées
  • application G-conique pour les représentations graphiques de fonctions coniques
  • application Lien pour le transfert de données entre calculatrices
  • application eActivity pour l'édition de documents scientifiques
  • application E-CON4 pour l'acquisition de mesures physiques
  • application Finance pour les calculs financiers
Casio a communiqué là-dessus. Plusieurs de ces fonctionnalités majeures seront rajoutées dans le cadre d'une mise à jour majeure (peut-être donc déjà une version 2.00) qui sortira au premier semestre 2025.

Cette mise à jour offrira :
  • des fonctionnalités équivalentes aux applications Graph 90+E intégrées Tableur et G-conique
  • des fonctionnalités équivalentes aux applications additionnelles Graph 90+E préinstallées Physium, Graphe 3D, Sim Prob et Géométrie
Sur ce dernier point, si Casio parle d'une mise à jour, cela pourrait signifier que ces fonctionnalités prendront cette fois-ci la forme d'applications intégrées au système d'exploitation, et qui donc à la différence resteraient utilisables en mode examen. Une belle évolution !

Restent donc à ce jour incertain l'avenir des :
  • applications intégrées Programme, Lien, eActivity, E-CON4 et Finance
  • application additionnelle Plot Image
Pour certaines de ces applications, on peut très facilement imaginer une suppression volontaire et donc définitive :
  • eActivity qui peut être vu comme un éditeur d'anti-sèches (bien que permettant bien mieux que cela) et rencontrer donc une certaine hostilité de la part d'enseignants ou institutions, notamment lorsqu'il n'y a pas de mise en place systématique du mode examen (évaluations en classe, examens internationaux, autres pays vu que la Graph Math+ semble comme nous avons vu ne pas avoir été développée spécifiquement pour la France, etc.)
  • l'application Programme puisque le langage Casio Basic n'est plus utilisé au lycée français - peut-être sera-t-elle à la différence toujours présente dans le système d'exploitation équipant les successeurs des fx-CG50
Casio te propose donc avec la Graph Math+ une calculatrice qui évoluera avec tes besoins. Si tu la choisis en cette rentrée 2024 pour la Seconde ou la Première, tu pourras la mettre à jour gratuitement au premier semestre 2025 avec plein de fonctionnalités scientifiques, soit à temps pour une rentrée en Première ou Terminale, et peut-être même juste à temps pour le Baccalauréat 2025 si la mise à jour sortait suffisamment tôt dans l'année.






B) Application Calcul et menus transversauxGo to top

19521L'application Calcul s'organise en 3 onglets entre lesquels tu peux librement et surtout rapidement basculer à l'aide des 2 touches fléchées horizontales additionnelles que nous t'avons présentées :
  • Calcul (affiché par défaut)
  • Vecteur
  • Matrice
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B1) Onglet calculGo to top

1956219563L'onglet Calcul de l'application Calcul est comme tu peux le deviner dédié à la réalisation de tes calculs.

Il te permet une saisie en écriture naturelle. On apprécie entre autres la double indication des paires de parenthèses correspondantes, aussi bien avec une taille adaptée à leur contenu qu'avec des couleurs (jusqu'à 5 couleurs différentes).

Différents types de calculs et donc résultats y sont gérés :
  • calcul numérique
  • calcul complexe / imaginaire
  • calcul vectoriel
  • calcul matriciel
  • calculs sur des listes que nous évoquerons plus loin
  • calcul exact QPiRac pour les éléments réels des types précédents rentrant dans les 2 familles de nombres suivantes :
    • QPi : multiples rationnels de π -
      $mathjax$\pm\frac{a\pi}{b}$mathjax$
      (pour les angles en radians notamment)
    • QRac : binômes de rationnels et/ou radicaux -
      $mathjax$\frac{\pm a\sqrt{b} \pm c\sqrt{d}}{f}$mathjax$
      (ce qui couvre un large ensemble allant des fractions du collège aux racines de polynômes du 2nd degré au lycée en passant par nombre de valeurs remarquables en trigonométrie)
Les 30 derniers calculs ainsi que leurs résultats associés sont conservés et peuvent être remontés dans l'historique des calculs.

Il t'est par exemple possible de remonter l'historique avec la flèche vers le haut, de demander la modification d'une saisie avec l'une des flèches horizontales, puis de la réévaluer en place avec la touche
EXE
.

Belle amélioration, si à la différence tu remontes l'historique pour sélectionner un résultat au lieu d'une saisie, et revalides ce dernier avec la touche
EXE
, alors le résultat est copié et collé à la position du curseur dans la ligne de saisie en fin d'historique !
C'était quelque chose qui fonctionnait déjà sur Graph 35+E II, mais pas sur Graph 90+E.
197151971619717

Mais profitons du cadre offert par cet onglet Calculs afin de te présenter les différents menus transversaux de la calculatrice.






B2) Menus FORMAT et SETTINGSGo to top

19580Le format du dernier résultat réel (ou des composantes réelles du dernier résultat) peut être changé facilement d'un simple appui sur la touche
FORMAT
. Un menu popup te propose alors systématiqument l'ensemble des choix suivants :
  • écriture exacte QPiRac (Standard) ou bien décimale
  • dans le cas d'une écriture exacte concernant un nombre rationnel, choix entre la notation sous forme de fraction ou bien de nombre mixte (écriture anglosaxonne spécifique aux fractions impropres, c'est-à-dire de valeur supérieure à 1)
  • notation sexagésimale (décomposition de la partie décimale selon la base 60, utile pour les mesures d'angle en degrés ou encore de temps et durée)
  • notation ingénieur (plus petite mantisse supérieure ou égale à 1 permettant l'utilisation d'une puissance de 10 avec un exposant multiple de 3)
  • notation ingénieur inv (plus grande mantisse inférieure à 1 permettant l'utilisation d'une puissance de 10 avec un exposant multiple de 3)
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195921959119590Comme tu peux voir, la notation scientifique usuelle au lycée français n'est hélas pas proposée via ce menu. Pour obtenir la notation scientifique tu dois aller changer le format d'affichage dans le menu
SETTINGS
. Des notations scientifiques avec de 1 à 10 chiffres significatifs te sont alors proposées. Mais ici à la différence ça ne basculera pas juste l'affichage du dernier résultat, mais celui de tous les résultats obtenus à partir de maintenant, jusqu'à un nouveau changement de ce réglage.

De façon similaire le menu
FORMAT
ne propose rien de spécifique lorsque le dernier résultat est un nombre complexe. Il te faudra ici encore aller dans le menu
SETTINGS
pour changer la forme de tous les résultats complexes. T'y sont proposés la forme algébrique, ainsi que la forme polaire qui n'est pas enseignée au lycée français. Elle est toutefois assez proche de la forme exponentielle qui pour sa part est gérée dans les saisies.
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Le menu
FORMAT
est une idée remarquable, mais nous regrettons que son concept n'ait apparemment pas été poussé jusqu'au bout, l'obtention ponctuelle de certaines formes pourtant très usuelles au lycée demandant apparemment un changement de réglage, changement qu'il faudra par la suite défaire. Espérons que la mise à jour de 2025 ait prévu d'aller plus loin.






B3) Menu CATALOGGo to top

1960319599Pour toutes les opérations ou fonctions non disponibles au clavier, tu peux faire appel au menu
CATALOG
dont nous allons te présenter ici le fonctionnement général.

Ce menu transversal (c'est-à-dire accessible depuis l'ensemble des applications adoptant la nouvelle interface, à l'exception de l'application Python disposant d'un catalogue spécifique) énumère pour tes saisies l'ensemble des fonctions ou opérations intégrées à la calculatrice.

Les fonctions sont ici accessibles sous plusieurs entrées au catalogue.

19207Innovation de la Graph Math+, l'entrée Historique conserve en mémoire tes 10 derniers choix validés dans le catalogue.
De plus, comme suggéré visuellement sur la sélection, la touche
...
te permet également d'épingler un ou plusieurs des choix mémorisés pouvant correspondre donc à des fonctions dont tu as souvent besoin. À la différence des autres, les choix épinglés sont protégés et ne seront pas écrasés lors de tes prochaines validations au catalogue. 👍

Les entrées suivantes te permettent de retrouver l'ensemble des fonctions regroupées dans différentes catégories. Citons entre autres :
  • Étude de fonction : dérivées, intégrale, maximum et minimum locaux d'une fonction, opérateur de sommation (Σ), logarithmes, solveur, division euclidienne, simplification
  • Probabilités : factorielle, fonctions de dénombrement, fonctions aléatoires
  • Calcul numérique : pgcd, ppcm, valeur absolue, parties entière et fractionnaire, arrondis, reste division euclidienne
196001960119602

19604L'entrée Symboles est dédiée à l'ensemble des opérateurs non alphabétiques.

Enfin l'entrée Tout permet également d'accéder à l'ensemble des fonctions intégrées de façon alphabétique ; tu choisis d'abord la première lettre pour te voir alors présenter les fonctions associées par ordre alphabétique.
1960619607

1961119610L'entrée Données variables pour sa part permet d'accéder accès aux variables système, c'est-à-dire des variables préexistantes n'ayant pas été créées par l'utilisateur, destinées à accueillir les configurations ou résultats de certaines applications.
Perte de fonctionnalités toutefois, la Graph 90+E te permettait d'accéder sur ton smartphone ou ta tablette à une aide en ligne concernant l'entrée sélectionnée au catalogue, via l'affichage d'un QR Code.

19888Le QR Code affiché par la calculatrice te conduisait en fait à la page du manuel en ligne traitant de l'entrée en question.

Nous n'arrivons pas à retrouver cette fonctionnalité sur Graph Math+.

Sur certaines fonctions au catalogue, Casio a fait l'effort sur Graph Math+ d'indiquer les arguments attendus sur la même ligne au catalogue.

Mais malheureusement, c'est loin d'être le cas pour toutes les fonctions du catalogue et il n'est pas toujours évident de deviner ce qui est attendu comme arguments et surtout dans quel ordre...
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Autre retrait par rapport à la Graph 90+E, il n'est plus possible d'aller directement à une entrée du catalogue en saisissant ses premières lettres.

Tu n'as droit ici comme exposé plus haut qu'à la sélection de la 1ère lettre via l'entrée Tout, et au-delà tu dois prendre l'habitude de naviguer rapidement en exploitant les nouvelles touches fléchées de défilement d'écran vers le haut et vers le bas.






B4) Conversion d'unités et suffixes SIGo to top

19616Attardons nous sur quelques délicieuses fonctionnalités scientifiques présentes au menu
CATALOG
.

L'entrée Conversion d'unités permet de convertir une unité dans une autre unité de même type, une superbe fonctionnalité pour les Mathématiques et surtout les sciences expérimentales (Physique-Chimie).

On distingue pour chaque type de conversion possible :
  • 18 unités de longueur
  • 9 unités d'aire
  • 15 unités de volume
  • 4 unités de température
  • 5 unités de vitesse
  • 10 unités de masse
  • 5 unités de force
  • 10 unités de pression
  • 14 unités d'énergie
  • 5 unités de puissance
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19615Pour réaliser une conversion il te suffit de saisir dans l'ordre :
  • la valeur à convertir
  • son unité initiale
  • l'opérateur de conversion (►) présent au même menu
  • l'unité vers laquelle convertir
Précisons que tu n'as droit ici qu'aux unités présentes au menu. Les unités non listées ne peuvent pas être obtenues par composition d'unités existantes, et c'est bien dommage.

Exemple, pour les vitesses il n'y a pas l'unité cm/s. Bien que l'unité cm soit présente pour les longueurs et l'unité s également pour le temps, la calculatrice ne comprend pas que ce que l'on veut dire si on a l'idée de saisir un quotient de ces deux unités...
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C'est bien dommage cette restriction, les unités présentes au menu étant certes usuelles mais très loin d'être exhaustives. Il suffit donc d'un tout petit préfixe SI différent pour que l'unité dont on a besoin ne soit pas au menu, et nécessite une étape supplémentaire pouvant être génératrice d'erreurs.

19621Et bien justement, parlons de préfixes SI, car ils sont également au catalogue sous l'entrée Préfixes d'unité.

11 préfixes allant de femto (10-15) à Exa 1018 sont gérés :
196221962819623

1974419624Mais malgré le titre de leur menu, ces préfixes ne semblent pas utilisables ici non plus pour constituer de nouvelles unités non présentes au menu, comme par exemple l'unité de longueur pm.

Ils ont toutefois le mérite de simplifier l'étape supplémentaire nécessaire lorsque le menu précédent n'offrira pas l'unité souhaité avec le bon préfixe ; il faudra simplement effectuer une conversion de préfixe après la conversion d'unité.

Attention, l'opérateur de conversion précédent semble de plus ne pas fonctionner avec les préfixes. Astuce, pour convertir dans le préfixe souhaité, il te faudra effectuer une diviser par ce dernier.
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On apprécie certes que ces fonctionnalités scientifiques essentielles au lycée et absentes de nombre de modèles graphiques d'entrée de gamme soient présentes.

Toutefois on retrouve très exactement les mêmes défauts que sur le modèle précédent Graph 90+E. Elles auraient pourtant bien eu besoin de quelque amélioration...

Mais ce sera peut-être pour la mise à jour majeure de 2025 qui justement va couvrir en grande partie les fonctionnalités de sciences expérimentales ?...






B5) Menu VARIABLEGo to top

19929Autre menu transversal, celui appelé par la touche
VARIABLE
. Il te liste ici l'ensemble des variables définies par l'utilisateur ! 👍

Les noms de variables qu'il permet de saisir te sont accessibles par types :
  • Alpha pour les 28 variables alphabétiques (26 lettres A à Z, auxquelles on ajoute r et θ)
  • Fonction
  • Vecteur
  • Matrice
  • Liste
Les variables listées sont de plus judicieusement accompagnées de leurs valeurs, même si nous regrettons que ce soit obligatoirement en écriture décimale, sans aucune possibilité de valeur exacte QPiRac.
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Peu importe donc qu'il s'agisse de nombres, fonctions, vecteurs, matrices ou listes, toutes ces variables définies par l'utilisation sont ici d'une simple touche immédiatement accessibles de façon transversale depuis l'ensemble des applications de la calculatrice, peu importe l'application à partir de laquelle la variable a été définie. De quoi progresser dans la résolution d'un problème sous diverses représentations !

Seule exception, l'application Python qui dispose d'un menu spécifique avec les seules variables affectées en langage Python.






B6) Onglet Vecteur et calcul vectorielGo to top

19571Nous avons donc ici un onglet Vecteur en permanence sous la main, afin de définir les vecteurs pouvant être utilisés dans l'onglet Calcul. Plus besoin d'aller chercher dans des sous-menus onglets comme sur Graph 90+E !

26 vecteurs nommés de Vct A à Vct Z peuvent être affectés ou consultés directement dans cet onglet, auxquels s'ajoute le vecteur Vct Ans associé au dernier résultat vectoriel.

La dimension de chaque vecteur peut aller jusqu'à 999.

Une fois les dimensions précisées, dans cet onglet les différentes coordonnées d'un vecteur sont affichées sous la forme d'un tableau en écriture décimale, et se saisissent en écriture ligne. Il est possible de rappeler en écriture ligne la valeur exacte de la coordonnée sélectionnée, mais les valeurs exactes en question seront limitées aux seuls nombres rationnels.
1957219573

1957519574Une fois revenu sur l'onglet Calcul, les fonctions de calcul vectoriel peuvent être saisies via le menu
CATALOG
sous l'entrée Vecteur. Y sont disponibles entre autres les produits scalaire et vectoriel.

Les noms de vecteurs quant à eux peuvent être saisis via le menu
VARIABLE
sous l'entrée Vecteur également. Même si c'est en écriture décimale, le menu en question a la bonne idée d'indiquer les valeurs des vecteurs en question !

Et chose remarquable, ici les différentes coordonnées sont bien affichées en écriture exacte QPiRac le cas échéant, et même les coordonnées complexes sont gérées !
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B7) Onglet Matrice et calcul matricielGo to top

1957019564De façon similaire, nous avons également sous la main un onglet Matrice afin de définir les matrices pouvant être utilisées dans l'onglet Calcul.

Ici aussi 26 matrices nommées de Mat A à Mat Z peuvent être affectées ou consultées dans cet onglet, auxquelles s'ajoute la matrice Mat Ans associée au dernier résultat matriciel.

Chaque matrice peut avoir jusqu'à 999 lignes ou 999 colonnes. En pratique toutefois, le nombre maximum d'éléments est contrairement par la mémoire et se chiffre autour de 5000.

Là encore une fois les dimensions précisées, les différents éléments des matrices se saisissent en écriture ligne à partir d'un tableau et s'y affichent en écriture décimale. L'élément sélectionné est rappelé en bas d'écran en écriture ligne, mais avec des valeurs exactes limitées aux seuls nombres rationnels.

1956919568Une fois revenu sur l'onglet Calcul, les noms de matrices à utiliser pour les calculs sont à saisir via le menu
VARIABLE
sous l'entrée Matrice. On apprécie ici aussi dans ce menu le rappel des valeurs de matrices en écriture ligne décimale.

Ici encore les fonctions de calcul matriciel non présentes au clavier doivent être saisies via le menu
CATALOG
sous l'entrée Matrice.
1956619567






C1) Application StatsGo to top

1921719549Passons à l'application Stats. Ici c'est différent, l'application comporte de 3 à 5 onglets :
  • Editeur Listes (affiché par défaut)
  • Configuration
  • et en fonction du type de tâche sélectionnée sur ce dernier onglet :
    • Graphe
    • Résultat
    • Graphe régress
19219L'onglet Editeur Listes permet de définir des listes de valeurs.

26 listes sont gérées, nommées de List 1 à List 26, permettant aussi bien la saisie d'une série de données statistiques sur laquelle on va travailler dans cette application, que les calculs sur des listes dans l'application Calcul. S'ajoute dans ce dernier cas la liste List Ans pour le dernier résultat ayant pris la forme d'une liste.

Chaque liste peut contenir jusqu'à 999 éléments.

Chacune de ces listes peut de plus être nommée sur 8 caractères alphanumériques via la ligne ST, et ensuite appelée directement par ce nom (List "NOM") dans les saisies de calculs si tu préfères.

1993219955Tu as besoin de travailler sur des données conséquentes ? Casio a également prévu cela. Le menu contextuel
...
te permet d'importer les données à partir d'un fichier .csv (le séparateur de valeur étant si besoin configurable dans l'application Paramètres) !

Inversement, il t'est possible d'exporter les données au format .csv pour poursuivre leur traitement sur ordinateur !
19218Passons à l'onglet Configuration, c'est ici que tout se joue.

La calculatrice permet de choisir la tâche que tu souhaites accomplir sur la série statistique saisie :
  • Calcul statistiques
  • Graphique
  • Test d'hypothèse
  • Intervalle de confiance
La tâche choisie est alors à configurer.
19632Pour la tâche Calcul statistiques, tu peux configurer plusieurs sous-tâches au choix:
  • Stats à 1 variable
  • Stats à 2 variables
  • et 12 choix de formes de Régression
Dans le cas de calculs statistiques à 1 ou 2 variables, l'onglet Configuration te demande de préciser les listes correspondant aux valeurs des variables. Concernant les effectifs de ces valeurs, tu peux soit les mettre à 1, soit spécifier une autre liste.
1922319633

19224Tu as ensuite accès sur l'onglet suivant Résulats aux paramètres de la série statistique.

Nombre de paramètres sont gérés pour chaque variable :
  • paramètres de position :
    • moyenne
    • minimum et maximum
    • 1er et 3e quartile (respectant par défaut la définition non internationale utilisée au lycée Français)
    • médiane
    • mode
  • paramètres de dispersion :
    • écart-type (population ou échantillon)
  • effectifs et fréquences :
    • effectif total
    • effectif ou fréquence du mode
  • paramètres sommatifs :
    • somme des valeurs
    • somme des carrés
    • somme des produits (si 2 variables)
Et précisons que les quartiles respectent par défaut la définition non internationale utilisée au lycée Français !
1963419225Dans le cas d'une série statistique à 2 variables (au moins 2 listes/colonnes de valeurs remplies), il t'est aussi possible d'effectuer une régression.

Nombre de modèles de régressions sont ici gérés, et tu obtiendras ici encore dans l'onglet Résultats les paramètres optimaux de l'équation choisie :
  • linéaire
    $mathjax$y=ax+b$mathjax$
    ou
    $mathjax$y=a+bx$mathjax$
  • droite Med-Med
    $mathjax$y=ax+b$mathjax$
  • quadratique
    $mathjax$y=ax^2+bx+c$mathjax$
  • cubique
    $mathjax$y=ax^3+bx^2+cx+d$mathjax$
  • quartique
    $mathjax$y=ax^4+bx^3+cx^2+dx+e$mathjax$
  • logarithmique
    $mathjax$y=a+b\dot ln(x)$mathjax$
  • exponentielle
    $mathjax$y=a\dot e^{bx}$mathjax$
  • exposant
    $mathjax$y=a\dot b^x$mathjax$
  • puissance
    $mathjax$y=a\dot x^b$mathjax$
  • sinusoïdale
    $mathjax$y=a\dot sin(bx+c)+d$mathjax$
  • logistique
    $mathjax$y=\frac{c}{1+a\dot e^{-bx}}$mathjax$
19635Remontons, la tâche Graphique te permet de représenter ta série statistique sous la forme d'un ou plusieurs diagrammes.

Divers types de diagrammes sont configurables, et leur tracé sera obtenu et visualisable sur l'onglet Graphe :
  • nuage de points
  • graphique linéaire xy
  • diagramme en boîtes (ou à moustaches), avec même la détection de valeurs aberrantes
  • histogramme
  • diagramme en ligne brisée
  • diagramme circulaire
  • diagramme en barres
  • tracé probabilité normale
  • courbe de densité normale
  • et 11 des choix de régressions précédents (à l'exception de Med-Med)
1963619637196381963919640

Tu peux définir et superposer jusqu'à 3 diagrammes pour ta série :
192361923719233

Dans le cas particulier de choix de représentations en nuages de points, lignes brisées ou courbes, t'est rajouté un dernier onglet Graphe régress.

A priori il représente exactement la même chose que l'onglet Graphe, mais c'est ici le menu contextuel
...
qui change, te permettant de superposer un graphe de régression à ton diagramme.
1922619227192281922919230

1923519234Il t'est même possible de superposer plusieurs graphes de régression via le menu contextuel de la touche
...
!
19238Autre tâche possible, Test d'hypothèse :
  • Tests Z à 1-2 échantillons ou 1-2 proportions
  • Tests t à 1-2 échantillons ou de régression linéaire
  • Tests χ² d'adéquation ou à 2 voies
  • Test F à 2 échantillons
  • Analyse de variance
Sont alors présents les onglets :
  • Résultats pour les résultats du test
  • Graphe pour une interprétation graphique
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1921419215
19216Et enfin dernière tâche possible, l'Intervalle de confiance :
  • Intervalle Z à 1-2 échantillons ou 1-2 proportions
  • Intervalle t à 1-2 échantillons
L'intervalle déterminé pour la configuration précisée sera retourné et consultable dans l'onglet Résultats.






C2) Application ProbabilitésGo to top

19550Petit passage par l'application Probabilités, dédiée aux questions de lois de probabilités. L'application présente ici 3 onglets te distinguant très clairement les différentes étapes à suivre dans la résolution de tes problèmes :
  • Sélectionner (affichée par défaut)
  • Configuration
  • Résultats
19244L'onglet Sélectionner, permet ici de préciser la loi de probabilités à utiliser.

Tu disposes de pas moins de 8 lois de probabilités au choix :
  • 4 lois discrètes : binomiale, Poisson, géométrique, hypergéométrique
  • 4 lois continues : Normale, χ², Student, Fisher
1925119245L'onglet Configuration permet quant à lui de préciser les paramètres de la loi de probabilités choisie.
Enfin, nous arrivons sur la page Résultats et c'est un véritable régal.

Déjà, pour limiter tout risque d'erreur, Casio a pris le soin d'inclure sur cette page une ligne de rappel des paramètres de la loi saisis sur la page Configuration.

Au-delà de cela, l'interface utilisateur de la page Résultats est en effet d'une intuitivité absolument remarquable, parlant littéralement le langage scolaire de l'utilisateur.

Tout se passe en effet autour d'une relation de probabilités. Il y a juste à saisir sélectionner un des paramètres de la relation et y saisir la valeur connue de l'énoncé, afin que la calculatrice résolve automatiquement le ou les autres paramètres et mette à jour la relation avec leur(s) valeur(s) ! 👍

La forme de la relation de probabilités autour de laquelle on travaille est de plus au choix, ce qui permet de couvrir un très large éventail de questions types :
  • P(X=…)=… (lois discrètes uniquement - la saisie n'est autorisée que pour le premier paramètre)
  • P(X≤…)=…
  • P(X≥…)=…
  • P(…≤X≤…)=… (le saisie du dernier paramètre n'est autorisée que pour une loi Normale)

Pour une meilleure compréhension, nous avons même une interprétation graphique directement intégrée à la page Résultats et mise à jour immédiatement à chaque modification !
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C3) Application EquationsGo to top

1966019553Dans l'application Equations, un premier onglet Type affiché par défaut te permet de choisir le type d'équations que tu souhaites résoudre :
  • Système
  • Polynomiale
  • Solveur
Notons que ces choix sont tous très clairement illustrés par l'affichage en écriture naturelle de formes d'équations, différenciant de plus inconnues et paramètres via des couleurs !

En fonction du choix te seront épinglés différents onglets, distinguant clairement autants d'étapes à suivre pour parvenir aux solutions.
19663Le choix Système te permet de résoudre des systèmes d'équations linéaires.

Les onglets à parcourir dans l'ordre sont ici :
  • Inconnus pour choisir le nombre d'inconnus et donc d'équations, jusqu'à 6 au maximum
  • Editeur pour saisir les coefficients des équations ainsi configurées, en écriture ligne, et même les coefficients complexes sont gérés !
    Sur cet onglet, le coefficient sélectionné voit sa valeur rappelée en bas à droite, mais uniquement en écriture ligne avec des valeurs exactes limitées à Q.
  • Résultats pour obtenir la ou les solutions, avec gestion des cas avec infinité de solutions ou aucune solution.
    Chaque valeur sélectionnée est rappelée en bas à droite, mais ici en écriture naturelle exacte QPiRac !
Un outil extrêmement puissant qui pourra t'accompagner au-delà du lycée ! 👍
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19664Le choix Polynomiale te permet de trouver les racines de polynômes.

Les onglets épinglés t'indiquant les étapes à suivre sont alors ici :
  • Degrés pour choisir le degré du polynôme, jusqu'à 6, avec à chaque fois pour plus de clarté la forme de l'équation impliquée !
  • Editeur pour saisir les coefficients du polynôme ainsi configuré, toujours en écriture ligne.
    Sur cet onglet, le coefficient sélectionné voit sa valeur rappelée en bas à droite, mais de nouveau uniquement en écriture ligne avec des valeurs exactes limitées à Q. Les coefficients complexes ne sont pour leur part pas acceptés ici.
  • Résultats pour obtenir les racines.
    Chaque valeur sélectionnée est rappelée en bas à droite, mais de nouveau dans ce cadre cet onglet offre l'écriture naturelle exacte QPiRac !
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1966519666
Enfin, le choix Equation te permet de résoudre une équation saisie librement sous la forme de ton choix. L'équation peut même faire appel à plusieurs paramètres dont tu pourras alors préciser les valeurs avant de la résoudre pour l'inconnue choisie.
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C4) Application Graphe&Table et zone graphiqueGo to top

19551L'application Graphe&Table présente 3 onglets :
  • Fonction (affiché par défaut)
  • Graphe
  • Table
1967419271L'onglet Fonction permet de définir la ou les fonctions avec lesquelles on souhaite travailler, jusqu'à 20 fonctions simultanément.

Pour chacune, l'application gère nombre de types de relations. Le type de la ou des prochaines relations à saisir peut à tout moment être être modifié via le menu ouvert par la ligne Configuration :
  • fonctions cartésiennes y=f(x)
  • fonctions polaires r=f(θ)
  • fonctions paramétriques
  • fonctions x=f(y) (dont fonctions réciproques)
  • inéquations (y≤f(x), x>f(y), ...)
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19934Sur une ligne de définition de fonction, le menu contextuel te facilite entre autres la saisie en te donnant accès à une liste de formes usuelles :
1993519936
1925919273Mais si maintenant on tente depuis l'onglet Fonction de passer à l'onglet Graphe, on se rend compte que Casio a fait quelque chose de très spécial. En effet l'on n'obtient pas de suite la représentation graphique attendue ; à la place l'utilisateur se voit obligatoirement présenter une fenêtre popup de configuration de la fenêtre graphique.

Rien de méchant, la configuration en question est préremplie (et si besoin plusieurs configurations prédéfinies sont accessibles). Cette popup de configuration est donc simplement montrée à l'utilisateur lorsqu'il tente d'accéder à la représentation graphique ; il peut très bien ne rien y changer et l'appliquer immédiatement grâce au bouton d'action Tracer justement présenté en toute première ligne. Mais c'est ici encore une nouveauté d'une pertinence remarquable, rien que de voir cette configuration pendant un court instant donnant ainsi davantage de sens dans l'esprit de l'utilisateur à la représentation graphique qui va suivre ! 👍
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19268Belle surprise, il semble y avoir un support des fonctions paramétrées, c'est-à-dire les fonctions dont la définition fait appel à un ou plusieurs paramètres, variables autres que la variable de la fonction.

Avec la représentation de la fonction paramétrée sélectionnée, il suffit de faire appel au menu contextuel
...
où l'on trouve alors l'entrée Modifier. Les différents paramètres sont alors automatiquement détectés, et on peut observer l'effet qu'a sur la représentation graphique leur modification selon différents pas. À chaque fois pour mieux comparer, nous avons non seulement l'affichage du graphe modifié mais également de l'ancien graphe ! Il s'agit donc d'un remplacement ici intégré aux fonctionnalités qu'offrait l'application distincte G-dynamique sur Graph 90+E !
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Vu que Casio annonce malgré tout des fonctionnalités G-dynamique pour la mise à jour de 2025, il pourrait s'agir à la différence des animations qui ne semblent pas présentes ici.

Nous notons au passage l'utilisation déjà évoquée et fort bienvenue de messages d'aide en ligne dans la barre d'état en haut d'écran.

1990919908On retrouve bien évidemment tous les outils pertinents pour travailler sur les représentations graphiques : suivi de courbe, images et antécédents (avec même les traits de constructions), zéros, ordonnée à l'origine, points d'intersections, tangente en un point, nombre dérivé, intégrale, aire entre deux courbes, etc.
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Puisque nous avons nos premiers graphes, parlons un petit peu zone graphique. C'est la zone rectangulaire de l'écran utilisée pour l'affichage du repère des fenêtres graphiques. Ses pixels intérieurs sont librement allumables pour le tracé des graphes de fonctions, mais également diagrammes statistiques, représentations graphiques de suite... ou encore instructions graphiques de programmes en langage Casio Basic qui n'existe plus ici.

Pour la déterminer, il suffit d'effectuer un petit calcul avec les bornes de la fenêtre graphique :
  • $mathjax$\frac{xmax-xmin}{Δx}+1$mathjax$
  • $mathjax$\frac{ymax-ymin}{Δy}+1$mathjax$
Sauf qu'ici sur Graph Math+, nous ne trouvons apparemment plus de variable système permettant d'accéder à la configuration de la fenêtre graphique… Nous avons notamment cherché au menu
CATALOG
sous l'entrée Données variables, sans succès. Très étrange de ne plus pouvoir accéder directement à ces valeurs et donc en tenir compte dans un calcul.
19687Alternative, consultons la configuration de la fenêtre graphique et recopions les valeurs pour le calcul. Comme la configuration en question donne certes Δx, écart horizontal selon l'échelle entre 2 pixels adjacents (sous le nom Valeur point x) mais pas Δy, nous opterons de plus pour un repère orthonormé impliquant Δx=Δy.

Pareil donc que sur Graph 90+E, nous trouvons toujours très exactement une zone graphique de 379×187 pixels, dans le contexte de l'ensemble des applications offrant une représentation graphique dans un repère.

Plus précisément, il s'agit des dimensions de la zone graphique visible lorsque l'on masque la barre d'onglets à l'aide de la touche
AC
ou encore si plus accessible de la touche fléchée de défilement d'un écran vers le bas.
1926119262


  1. 320×240=76800 pixels : HP Prime
  2. 379×187=70873 pixels : Casio Graph 90+E, Graph Math+
  3. 318×212=67416 pixels : TI-Nspire CX II
  4. 320×204=65280 pixels : NumWorks
  5. 265×165=43725 pixels : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python
  6. 127×63=8001 pixels : Casio Graph 35+E II
19272Enfin, l'onglet Table permet d'obtenir un tableau de valeurs d'une ou plusieurs fonctions.

Superbe innovation ici aussi, le menu contextuel de la touche
...
te permet d'accompagner le tableur de valeurs d'une représentation graphique en nuage de points, et même d'y mettre en évidence la valeur sélectionnée ! 👍
1926919270






C5) Application SuitesGo to top

19554L'application Suite te permet de travailler avec des suites numériques.

Elle dispose de 2 onglets :
  • Suite (affiché par défaut)
  • Table
Sur Graph 90+E les définitions de suites étaient pénibles.

En effet, rang initial et dans le cas de suites récurrentes terme initial, étaient à définir et consulter sur un écran distinct de celui de saisie de la définition par le terme général ou bien de la relation de récurrence.

C'était générateur de nombre d'erreurs chez les élèves....
19184L'onglet Suite te permet de définir jusqu'à 3 suites simultanément.

Pour chacune plusieurs formes de définitions te sont proposées au choix :
  • terme général
  • récurrence d'ordre 1
  • récurrence d'ordre 2
Et donc une très belle évolution dans le cadre de suites définies par récurrence, est qu'ici tous les éléments de la définition sont présents sur un seul et unique écran ! 👍
19185L'onglet Table affiche alors par défaut le tableau de valeurs associé.

La représentation graphique associée est également accessible sur ce même onglet via la touche menu contextuel
...
, soit à la place du tableau soit en plus.
1918619192

Dans le cas de suites définies par récurrence, il est possible d'opter à la place du nuage de points pour une représentaiton dite en toile d'araignée et même d'animer son tracé étape par étape :
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D) Application PythonGo to top

19552Passons maintenant à l'application Python afin de voir si Casio nous a ici aussi inventé quelque chose de génial.

L'application présente 2 onglets :
  • Editeur
  • Shell






D1) Onglet EditeurGo to top

Jusqu'à présent, les applications Python des calculatrices faisaient quasiment toutes démarrer l'utilisateur dans la liste des scripts, parfois même pire dans un explorateur de fichiers (exception avec la HP Prime qui s'ouvrait directement dans la console Python). Ce cas mis à part, l'utilisateur devait donc de façon quasi systématique faire la manipulation permettant de créer un script ou pire fichier après avoir navigué vers le bon dossier, et d'en saisir le nom au clavier alphabétique. C'était entre autres le cas pour la Graph 90+E.

Qu'est-ce que c'était lourd, long et compliqué... Rajoutons que nous sommes hélas de plus en plus sur des générations d'utilisateurs qui ont de plus en plus de mal à comprendre et distinguer fichiers et dossiers, les appareils numériques qu'ils utilisent ayant tendance à leur masquer cet aspect informatique, et ne parlons même pas de dossier racine ou encore dossiers compressés (archives).
19791Et bien l'application Python s'ouvre ici sur l'onglet Editeur, et c'est déjà quelque chose d'absolument remarquable.

En effet justement, quand on fait du Python en classe, le but est le plus souvent de saisir et tester un petit script (et non de réutiliser un script déjà existant), dans la plupart des cas sans volonté de le conserver. On réutilise et conserve plutôt nos scripts dans le cadre de projets, un cas d'utilisation moins fréquent à la fois en fréquence dans le temps et ainsi qu'en effectif car concernant moins d'utilisateurs.

Casio ose donc changer tout ça. Avec la Graph Math+, le lancement de l'application Python présente directement la page de l'éditeur de script. Ce dernier est préconfiguré avec un script déjà prénommé module.py, et donc immédiatement prêt à être exécuté sans manipulation supplémentaire à faire après ou avant la saisie du code ! Que de manipulations économisées et que de temps de gagné !👍

1979319792Rassure-toi, l'utilisateur conserve bien évidemment la possibilité de sauvegarder son script après saisie si il le souhaite, sous le nom de son choix, grâce au menu contextuel de la touche
...
.
Si à la différence tu n'as définitivement plus rien à faire du contenu de module.py et souhaites repartir sur un tout nouveau script, pas davantage besoin ici de manipulations de fichiers, il te suffit juste de taper
AC
pour vider le contenu de l'éditeur !
19911Attention une fois arrivé sur la liste des scripts.

D'une part, si tu rajoutes (via un ordinateur par exemple) des scripts dont le nom hors extension occupe plus de 8 caractères, l'affichage de leur nom sera tronqué sur 6 caractères ou moins, afin de laisser la place à un suffixe de numérotation ('~1', '~2', etc.), en fonction du nombre de fichiers partageant la même troncature.

C'est caractéristique de l'utilisation d'un système de fichiers FAT, mais avec ici le système d'exploitation qui ne gèrerait apparemment pas correctement les noms de fichiers longs (plus de 8 caractères hors extension de fichier).

D'autre part, contrairement à la Graph 90+E, les raccourcis alphabétiques ne marche plus à cet écran sur Graph Math+. Il n'est plus possible d'aller dans la liste directement au premier script commençant par une lettre donnée, Casio te force ainsi à t'habituer au nouveau pavé de navigation avec notamment ses flèches de défilement d'écran vers le haut et vers le bas.
19648L'éditeur Python sur Graph 90+E souffrait d'une lourde limitation. Comme évoqué plus haut, il utilisait la même police de caractères que toutes les autres interfaces de la calculatrice, c'est-à-dire une police de caractères énorme pour que ces interfaces aient toujours le même nombre de lignes et de colonnes que sur le petit écran de la Graph 35+E II. Cela limitait son affichage à seulement 7 lignes sur 21 colonnes, fort inconfortable car ne permettant pas une bonne vue d'ensemble des scripts saisis.
19794Et bien nous avons droit à une belle surprise, l'éditeur Graph Math+ permettant de visualiser les scripts Python sur :
  • 9 lignes (on pourrait même dire 9,5 lignes) au lieu de 7
  • 35 colonnes au lieu de 21
Une amélioration très significative ! 👍

Mais ce n'est pas tout, là où la Graph 90+E affichait le seul numéro de la ligne sur laquelle était positionné le curseur de texte, sur Graph Math+ nous avons droit à une numérotation complète des lignes dans la marche à gauche ! 😍

Comme sur Graph 90+E, nous continuons à bénéficier de l'indentation automatique ainsi que de la coloration syntaxique.

Le parcours de scripts plus longs est fort aisé à l'aide des nouvelles touches de défilement d'écran vers le haut ou vers le bas, et le menu contextuel permet même d'aller directement à un numéro de ligne spécifié, par exemple pour aller corriger suite à un message d'erreur au lancement.
1979619795Ce n'était toutefois pas la seule limitation de l'éditeur Python sur Graph 90+E. L'éditeur refusait malgré tout d'ouvrir :
  • tout script dépassant 300 lignes
  • tout script avec au moins une ligne dépassant les 255 caractères (caractère de retour à la ligne exclu)
Si tu conservais la possibilité de lancer ces scripts, il t'était impossible, sur calculatrice, de visualiser leur code et encore moins le modifier.
Malheureusement pas de changement ici, l'éditeur de la Graph Math+ conserve cette limitation de 300 lignes et 255 caractères. Une fois la limite atteinte, la saisie selon le cas de toute ligne ou tout caractère supplémentaire te sera impossible. Et de même, importer depuis un ordinateur un script dépassant ces limitations donnera une erreur dans l'éditeur, même si il restera toujours possible de le lancer manuellement depuis la console Python via la commande import.
19797Attention également, tout comme sur Graph 90+E, l'éditeur Python ne semble supporter que les caractères ASCII 7 bits.

Si tu importes depuis un ordinateur un script comprenant des caractères dits spéciaux, comme les lettres accentuées, ils seront tous remplacées par des espaces.






D2) Sélection de caractèresGo to top

19798Besoin de saisir un caractère non présent au clavier pour tes scripts ou appels Python ?

Sur Graph 90+E c'était possible en ouvrant la table des caractères, qui te permettait alors de choisir entre 94 caractères différents, correspondant tous à de l'ASCII 7 bits.

Un inconvénient était toutefois qula table s'ouvrait en plein écran et masquait donc durablement le contexte d'appel, alors que pouvant être utile pour être sûr de sa saisie.
Sur Graph Math+, aussi bien depuis l'éditeur que la console Python, le menu contextuel
...
te permet d'accéder à un outil de sélection de caractères.

Grosse évolution, il ne s'ouvre plus en plein écran mais se superpose à la barre d'onglets en bas d'écran.
Les flèches verticales te permettront de sélectionner entre 4 lignes de caractères, et les flèches horizontales sur chaque ligne le caractère à saisir.

On passe ici de 94 à 95 caractères sélectionnables via cet outil, le caractère supplémentaire étant tout simplement l'espace.
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D3) Menu CATALOG et bibliothèques PythonGo to top

1983019829Contrairement à ce que beaucoup trop de personnes n'ayant pas essayé croient, la saisie de scripts Python sur calculatrice ce n'est pas fastidieuse.

Chez Casio, on bénéficie avantageusement du menu
CATALOG
qui est ici dédié au Python, et permet une saisie rapide des noms de bibliothèques ou fonctions sans avoir à les taper lettre par lettre !

Le menu nous indique entre autres les bibliothèques disponibles, et nous permet d'accéder à tout ce qui concerne chacune d'entre elles :
  • intégré pour la bibliothèque builtins
  • bibliothèque math
  • aléatoire pour la bibliothèque random
  • bibliothèque matplotlib.pyplot pour les tracés dans un repère
  • bibliothèque turtle pour les tracés par déplacement d'une tortue
  • bibliothèque casioplot qui, sur Graph 90+E, permettait les tracés par pixels
19840Ici ce sont donc les seules bibliothèques décrites au menu, et il pourrait très bien y avoir d'autres bibliothèques intégrées qui fonctionneraient dans la console sans être indiquées au menu.

Si il est facile en Python de demander la liste complète des bibliothèques intégrées avec un help("modules"), malheureusement Casio n'a pas inclus la fonction help() dans son implémentation de la bibliothèque builtins.

Nous avions creusé sur Graph 90+E et n'avions trouvé rien d'autre que ce qu'il y avait au menu ; nous considérerons que c'est pareil ici, et qu'il s'agit donc de nouveau de l'implémentation Python la plus timide toute concurrence confondue.


Si tu préfères accéder aux fonctions non pas par catégories mais de façon alphabétique, c'est ici encore disponible sous l'entrée Tout, et tu y retouveras aussi bien ce qui concerne la bibliothèque builtins que l'ensemble des autres bibliothèques !
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Enfin, comme avec l'outil de sélection de caractères précédent tu peux ici accéder aux caractères non présents au clavier sous l'entrée Symboles, et tu trouveras ici en prime de quoi saisir également en une seule fois les opérateurs utilisant plusieurs caractères :
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D4) Onglet Shell et interpréteur PythonGo to top

19822Passons enfin sur l'onglet Shell en question.

C'est ici que nous avons donc accès à la console Python, et le dernier script ouvert dans l'éditeur y est automatiquement importé.

Nous pouvons alors y saisir nos appels Python et bénéficier de l'historique des derniers appels et sorties. Comme dans l'application Calculs la flèche vers le haut permet ici de remonter dans l'historique ligne par ligne, et il suffira alors de valider la ligne sélectionner pour la copier-coller dans la ligne de saisie.

Comme indiqué en en-tête, l'interpréteur utilisé est ici Micropython, une implémentation allégée de Python 3.4 pour microcontrôleurs.

Plus précisément ici il s'agit, comme sur Graph 90+E, de Micropython 1.9.4, une version remontant à mai 2018.

Casio n'a donc visiblement pas profité de l'occasion pour rafraîchir son interpréteur Micropython qui reste, à égalité avec la HP Prime, le plus ancien interpréteur Micropython sur les modèles actuels de calculatrices graphiques.

  1. MicroPython 1.17.0 : NumWorks
  2. MicroPython 1.11.0 : TI-Nspire CX II
  3. MicroPython 1.9.4 : Casio Graph 35+E II, Graph 90+E, Graph Math+
  4. CircuitPython : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python (dérivé allégé de MicroPython)






D5) Capacité du tas mémoire (heap)Go to top

Les interpréteurs MicroPython ou similaires qui tournent sur calculatrices font appel à 2 types de mémoires essentielles lors de l'évaluation de tes appels Python.

L'une d'entre elles est le tas (heap) qui stocke, à l'exécution, le contenu des objets Python créés. Il limite donc la taille globale utilisée pour les données des différents objets Python créés.
19823Un appel très simple permet usuellement d'en déterminer la capacité en octets : gc.mem_alloc() + gc.mem_free().

Sauf que, comme nous avons vu, la bibliothèque gc n'est pas au menu catalogue, et n'est pas davantage disponible dans le Shell.

Il nous faut donc trouver une autre méthode.
Donnons quelques éléments de taille en mémoire d'objets Python usuels :
objets
plateformes 32 bits
plateformes 64 bits
entier
12 octets
+2 octets par groupe de 15 bits nécessaire pour coder l'entier
24 octets
+4 octets par groupe de 30 bits nécessaire pour coder l'entier
chaîne
25 octets
+1 octet par caractère
49 octets
+1 octet par caractère
liste
29 octets
+4 octets par élément
+ tailles de chaque élément
56 octets
+8 octets par élément
+ tailles de chaque élément
tuple
20 octets
+4 octets par élément
+ tailles de chaque élément
40 octets
+8 octets par élément
+ tailles de chaque élément


Nos calculatrices étant au mieux des plateformes 32 bits, voici une fonction qui retourne la taille d'un objet selon ces règles :
Code: Tout sélectionner
def size(o):
  t = type(o)
  s = t == str and 25 + len(o)
  if t == int:
    s = 12
    while o:
      s += 2
      o >>= 15
  elif t == list:
    s = 28 + 4*len(o)
    for so in o:
      s += size(so)
  return s


Nous allons donc tenter plutôt de remplir le heap avec plusieurs objets que nous allons faire grandir chacun son tour jusqu'à déclenchement d'une erreur, et retourner la capacité maximale que nous avons réussi à consommer. Voici donc une fonction en ce sens :
Code: Tout sélectionner
def mem(v=1):
  try:
    l=[]
    try:
      l.append(0)
      l.append(0)
      l.append("")
      l[2] += "x"
      l.append(0)
      l.append(0)
      while 1:
        try:
          l[2] += l[2][l[1]:]
        except:
          if l[1] < len(l[2]) - 1:
            l[1] = len(l[2]) - 1
          else:
            raise(Exception)
    except:
      if v:
        print("+", size(l))
      try:
        l[0] += size(l)
      except:
        pass
      try:
        l[3], l[4] = mem(v)
      except:
        pass
      return l[0] + l[3], max(l[0], l[4])
  except:
    return 0, 0

Cette fonction va ainsi nous permettre d'estimer la capacité heap.

Précisons que le fonctionnement de la fonction est très fortement dépendant de l'état mémoire, et comme nous n'avons pas la bibliothèque gc il ne nous est pas possible de nettoyer la mémoire en appelant gc.collect().

Afin de limiter ces écarts, nous appellerons la fonction immédiatement après avoir ouvert l'application Python.
19819Que ce soit sur Graph 90+E ou Graph Math+, un appel mem() arrive à nous trouver dans les 1,029 Mo de mémoire heap utilisable, avec au mieux jusque dans les 393 Ko de données contiguës.

Il ne semble donc pas y avoir eu d'amélioration de la part de Casio par ici, mais peut-être tout simplement parce que la capacité RAM n'a pas varié, ce que nous regarderons dans un moment.

Malgré tout, cela reste une capacité extrêmement confortable par rapport à la concurrence de milieu de gamme (on peut citer le très insuffisant 64,888 Ko sur NumWorks ou encore pire 19,968 Ko sur TI-82 Advanced Edition Python et TI-83 Premium CE Edition Python), rendant à la différence parfaitement envisageable le développement d'interfaces graphiques ou même jeux graphiques, du moins si la bibliothèque graphique nous fournit ce qu'il faut, ce que nous verrons dans un moment.

  1. 252,100 Mo : HP Prime G2
  2. 2,068 Mo : TI-Nspire CX II-T
  3. 1,029 Mo : Graph 90+E, Graph Math+
  4. 100,432 Ko : Graph 35+E II
  5. 64,888 Ko : NumWorks
  6. 19,968 Ko : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python






D6) Capacité de la pile mémoire (stack)Go to top

La pile (stack) est l'autre mémoire essentielle pour l'exécution des tes appels ou scripts Python.

À la différence du heap, la mémoire stack ne stocke pas mais référence, à l'exécution, les objets Python en cours d'utilisation (noms, types, adresse des données), dont les appels de fonctions en cours. Sa capacité limite donc le nombre d'objets Python pouvant coexister simultanément en mémoire, dont entre autres le nombre d'appels récursifs.

Nous n'avons pas ici de méthode pour chiffrer la capacité du stack, mais nous pouvons toutefois compter le nombre maximum d'appels récursifs jusqu'à déclenchement d'une erreur.

Voici un script en ce sens :
Code: Tout sélectionner
def compte_r(n):
  return n>0 and 1 + compte_r(n-1)

def test(f):
  n = 0
  try:
    while 1:
      n = f(n) + 1
  except Exception as e:
    print(e)
  return n

19804Ici encore, aussi bien sur Graph 90+E que Graph Math+, l'appel test(compte_r) nous indique pouvoir réaliser 82 appels récursifs avant épuisement de la capacité du stack.

Donc pas d'amélioration ici non plus, pour un résultat confortable dans la moyenne du milieu de gamme couleur (seulement 28 sur TI-82 Advanced Edition Python et TI-83 Premium CE Edition Python, mais 128 sur NumWorks).

  1. 202 : TI-Nspire CX II-T
  2. 128 : NumWorks
  3. 82 : Graph 35+E II, Graph 90+E, Graph Math+
  4. 77 : HP Prime G2
  5. 28 : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python






D7) Lignes et colonnes console PythonGo to top

Nous avons donc vu plus haut la belle progression de l'éditeur en termes de nombre de lignes et colonnes de caractère visibles simultanément à l'écran.

Regardons maintenant la même chose mais du côté de la console Python. Pour cela, prenons la fonction suivante :
Code: Tout sélectionner
def lgncols(l, c):
  code_base = ord('z') - c - l + 2
  chars = [str((i + 1) % 10) for i in range(c)]
  print("".join(chars))
  for i in range(1, l):
    lgn = str(i + 1) + " "
    lh = len(lgn)
    if i > 1:
      for j in range(c - lh):
        lgn += chr(i + j + code_base + lh)
    print(lgn)

1984119842L'appel lgncols(l, c) permet de remplir sur la console l lignes avec chacune c colonnes de caractères.

Sur Graph 90+E les plus petites valeurs permettant de remplir un écran dans la console étaient 7 lignes et 21 colonnes, valeurs donc caractéristiques de la console.

Sur Graph Math+ nous avons une belle progression, il faut maintenant pas moins de 9 lignes et 38 colonnes pour remplir intégralement un écran dans la console ! 👍

On remarque en passant un bel avantage de Casio, l'utilisation d'une police de caractères à largeur fixe, rendant fort aisée la conception d'interfaces texte en Python.






D8) Caractères affichables en PythonGo to top

Aussi bien sur Graph 90+E que Graph Math+, nous avons donc vu plus haut que l'outil de sélection de caractères et l'éditeur Python ne semblaient supporter que des caractères ASCII (7 bits), à l'exclusion donc de tous les caractères dits spéciaux dont les lettres accentuées.

Mais la console Python serait-elle capable d'afficher un éventail plus large de caractères ?
Nous pouvons utiliser la fonction chr() qui permet d'obtenir une chaîne avec le caractère dont on a spécifié le code.

Sur les machines Casio programmables en Python, la fonction chr() accepte des codes allant de 0 à 255 (0xFF), correspondant donc à de l'ASCII dit étendu (8 bits).

Voici donc un script permettant d'afficher la table complète des 256 caractères gérés :
Code: Tout sélectionner
def dig2hex(n):
  if n<10 : return str(n)
  else: return chr(ord("A")+n-10)

def chars(n=256):
  wcol = 16
  ncol = 2
  nlgn = n / wcol / ncol
  schars="\a\b\t\n\v\f\r"

  slgn = ""
  for icol in range(ncol):
    if len(slgn): slgn += "|"
    slgn += " |"
    for jcol in range(wcol):
      slgn += dig2hex(jcol)
  print(slgn)

  for lgn in range(nlgn):
    slgn = ""
    for icol in range(ncol):
      if len(slgn): slgn += "|"
      slgn += dig2hex(lgn * ncol + icol)+"|"
      for jcol in range(wcol):
        n = lgn*wcol*ncol + icol*wcol + jcol
        car = chr(n)
        if car in schars:
          car=" "
        slgn+=car
    print(slgn)
19813Et bien malgré la gestion en apparence de codes 8 bits (pouvant faire croire à une gestion de l'ASCII étendu), nos gros efforts ne donnent rien.

Seuls 94 caractères non vides différents sont affichés dans la table, et en comptant 1 fois l'ensemble des affichages vide pour le caractère espace, cela donne très exactement les 95 caractères trouvés plus haut.

Bien dommage car les lettres accentuées nous seraient bien utiles en France. Si la NumWorks souffre certes du même problème, ce n'est pas le cas des TI-82 Advanced Edition Python et TI-83 Premium CE Edition Python.

Voici ce que ça donne niveau classement en termes de nombre de caractères différents affichables, sans chiffrage lorsque disponible des caractères multi-octets car nous n'avons pas encore de protocole pour tous les compter :
rang
modèle
TOTAL
ASCII 7 bits
ASCII 8 bits
multi-octets
1er
TI-Nspire CX II
191+
96
95
?
2nd
HP Prime
159+
64
95
?
3e
TI-83 Premium CE Edition Python
TI-82 Advanced Edition Python
205
96
109
0
4e
NumWorks
110
96
14
0
5e
Casio Graph 35+E II
Casio Graph 90+E
Casio Graph Math+
95
95
0
0






D9) Précision en virgule flottanteGo to top

En Python, on distingue les nombres entiers (int) des nombres non entiers (float). Il s'agit en effet de types d'objets distincts qui sont codés différemment.

Les nombres non entiers (type float pour flottants), font l'objet d'un code dit en virgule flottante, que l'on peut exposer sous la forme suivante :
$mathjax$M\times 10^E$mathjax$
avec M la mantisse et E l'exposant.

Les capacités d'un moteur de calcul en virgule flottante dépendent ainsi des choix de codage effectués pour la mantisse et l'exposant.
Commençons par déterminer les plus petites et plus grandes valeurs autorisées pour l'exposant.

Pour la plus petite valeur d'exposant, l'idée est d'effectuer des divisions par 10 en boucle, jusqu'à réussir à annuler le résultat :
19844
Code: Tout sélectionner
def expmin():
  a, e = 1., 0
  while a > 0:
    a /= 10
    e -= 1
  return e + 1

L'exposant minimal possible est donc de -323.

Pour la plus grande valeur d'exposant, l'idée est d'effectuer des multiplications par 10 en boucle, jusqu'à atteindre l'infini.

Normalement on peut tester si un résultat est infini avec la fonction math.isinf()... sauf que cette fonction n'a apparemment pas été incluse dans la bibliothèque math par Casio. Alors il va nous falloir lui coder une remplaçante :
1984319845
Code: Tout sélectionner
def isinf(n):
  return n and n == n * 2

def expmax():
  a, e = 1., 0
  while not isinf(a):
    a *= 10
    e += 1
  return e - 1

L'exposant maximul possible est donc de 308.

Enfin, reste à tester la précision de la mantisse :
19846
Code: Tout sélectionner
def precm(b):
  k, b = 0, float(b)
  while 1 + b**-k-1 > 0:
    k += 1
  return k

Les appels precm(10) et precm(2) nous permettent de déterminer que les mantisses :
  • permettent de coder jusqu'à 16 chiffres significatifs en base décimale
  • permettent de coder jusqu'à 53 bits significatifs
Un codage caractéristique du des nombres flottants dits en double précision (64 bits au lieu de 32 bits en comptant la mantisse, l'exposant et le signe), à égalité avec ce que donnait la Graph 90+E ainsi que l'ensemble de la concurrence programmable en Python.






D10) Fonctions mathGo to top

Nous venons donc de voir qu'il manquait des choses à la bibliothèque math de la Graph Math+, à commencer par la fonction isinf().

Tentons de chiffrer la chose avec le script suivant, ayant pour objectif de lister le contenu d'une bibliothèque et d'en compter les entrées utiles :
Code: Tout sélectionner
def clean(s):
  for ss in ("<", ">", "'", "class ", "module "):
    s = s.replace(ss, "")
  return s

def module_entry_type(entry_name, module_name):
  return clean(str(eval("type({:s}.{:s})".format(module_name, entry_name))))

def maxf(l, f):
  return max([f(s) for s in l])

def rightPad(s, n):
  while len(s) < n:
    s += ' '
  return s

def explmod(module):
  module_name = module.__name__
  lnames = dir(module)
  lnames.sort()
  dcol1 = maxf(lnames, len)
  dcol2 = maxf([module_entry_type(name, module_name) for name in lnames], len)
  n = len(lnames)
  for f in lnames:
    val = eval("{:s}.{:s}".format(module_name, f))
    ignore = False
    if f[:2] == "__" and f[-2:] == "__" and isinstance(val, str):
      n -= 1
      ignore = True
    stype = module_entry_type(f, module_name)
    sval = clean(str(eval("{:s}.{:s}".format(module_name, f))))
    print("{:s} {:s} {:s} {:s}".format(ignore and '-' or '+', rightPad(f, dcol1), rightPad(stype, dcol2), sval))
  return n

Après avoir importé la bibliothèque avec import math, l'appel explmod(math) nous liste et compte seulement 24 entrées utiles sur Graph Math+.
198621986319864

À y regarder plus en détails, il nous manque pas mal de choses standard, comme :
  • effectivement plusieurs fonctions de test relatives aux nombres : isfinite, isinf, isnan
  • la fonction de troncature d'un nombre : trunc
  • la fonction copysign(x, y) appliquant le signe de y à la valeur absolue de x
  • les fonctions de conversion de mesure d'angle : degrees, radians
  • la fonction expm1(x) calculant de façon précise de exp(x)-1, utile lorsque x est proche de 0
  • la fonction logarithmique de base 2 : log2
  • les fonctions inverses de trigonométrie hyperbolique : acosh, asinh, atanh
  • ce qui est relatif à la fonction d'erreur de Gauss : erf, erfc
  • ce qui est relatif à la fonction gamma : gamma, lgamma
C'est quand même bien dommage car une bonne partie des absentes est clairement de niveau lycée et simplifierait de beaucoup le codage de certaines choses.

Il y avait très exactement le même problème sur Graph 90+E, et Casio n'a donc pas amélioré la chose.

  1. 42 entrées : NumWorks
  2. 41 entrées : TI-Nspire CX II, HP Prime
  3. 27 entrées : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python
  4. 24 entrées : Casio Graph 35+E II, Graph 90+E, Graph Math+
La Graph Math+ dispose donc à ce jour de l'implémentation la plus pauvre de la bibliothèque math, sans amélioration depuis la Graph 90+E. Nous ignorons quel besoin a entrainé dès le départ ce besoin d'alléger la bibliothèque, alors que la Graph 90+E était très loin d'être limitée matériellement par rapport à d'autres modèles.






D11) Fonctions builtinsGo to top

Reprenons le script précédent mais cette fois-ci pour explorer la bibliothèque builtins, fournissant toutes les fonctions disponibles par défaut en Python.

Après avoir importé sous forme de bibliothèque avec import builtins, l'appel explmod(builtins) nous liste et compte seulement 83 entrées utiles sur Graph Math+.
19865198661986719868198691987019871198721987319874

Ici on remarque de façon similaire le manque de nombre de types d'énumérateurs pour les boucles (enumerate, filter, frozenset, reversed) ou encore de l'exception de type UnicodeError.

  1. 97 entrées : TI-Nspire CX II, HP Prime
  2. 91 entrées : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python
  3. 88 entrées : NumWorks
  4. 83 entrées : Casio Graph 35+E II, Graph 90+E, Graph Math+






D12) Dimensions page graphique casioplotGo to top

Mais l'application Python de Casio ne permet pas que des affichages dans la console, loin de là. Passons enfin à la bibliothèque caractéristique des calculatrices Casio programmables en Python, casioplot.

Sur Graph 90+E elle nous permettait de dessiner librement à l'écran pour le codage d'interfaces graphiques ou même jeux graphiques à l'aide de sa fonction set_pixel(x, y, c).
De façon similaire, la fonction get_pixel(x, y) permet de récupérer la couleur d'un pixel.

Les tracés sont effectués non pas dans la console Python, mais sur une page-écran dédiée que nous appellerons page graphique, affichée de façon indépendante. Précisons de plus que tout ce qui est tracé bénéficie d'un double buffering. Tes tracés sont d'abord effectués de façon invisible hors écran sur la page dont nous venons de te parler, avant d'être tous montrés d'un coup par affichage de page lors du prochain appel à la fonction show_screen().
C'est d'une part un gain en performances, la mémoire écran avec toutes ses contraintes n'ayant pas besoin d'être rafraichie à chacun de tes tracés. Et d'autre part, cela évite l'affichage de tracés intermédiaires pas toujours très esthétiques (tracés partiels, traits de construction destinés à être effacés, clignotements, etc.).

La page graphique dont on contrôle les pixels est un rectangle, dont le coin supérieur gauche a pour coordonnées (0;0). Mais quelles en sont les dimensions ?

On peut remarquer que la fonction get_pixel(x, y) renvoie None si appelée hors zone, par exemple avec des coordonnées négatives.

Voici donc un script exploitant cette astuce pour déterminer les dimensions en pixels de la zone graphique.
Dans un mouvement diagonal vers le bas et vers la droite, on va tester jusqu'à quand on peut :
  • lire les pixels
  • et inverser leurs valeurs
Code: Tout sélectionner
from casioplot import get_pixel, set_pixel, show_screen

bad_pixel = get_pixel(-2, -2)

def invert_color(c):
  return [255 - c[k] for k in range(3)]

def is_pixel_writable(x, y):
  if is_pixel_readable(x, y):
    c0 = get_pixel(x, y)
    set_pixel(x, y, invert_color(c0))
    return get_pixel(x, y) != c0
  return False

def is_pixel_readable(x, y):
  try:
    return get_pixel(x, y) != bad_pixel
  except:
    return False

def scr_test(x0, y0, dx0, dy0, test):
  x, y, dx, dy = x0, y0, dx0, dy0
  while not test(x, y):
    x += dx
    y += dy
  if test(x, y - dy):
    y = y0
  elif test(x - dx, y):
    x = x0
  x0, y0 = x, y
  x += dx
  y += dy
  while(dx or dy):
    if not test(x - ((dx == 0) and dx0),y - ((dy == 0) and dy0)):
      if test(x - ((dx == 0) and dx0), y - ((dy == 0) and dy0) - dy0):
        dy = 0
      elif test(x - ((dx == 0) and dx0) - dx0, y - ((dy == 0) and dy0)):
        dx = 0
      else:
        dx, dy = 0, 0
    x += dx
    y += dy
  return x0, y0, (x - x0) // dx0, (y - y0) // dy0

def scr_size():
  xrd0, yrd0, xrd, yrd = scr_test(0, 0, -1, -1, is_pixel_readable)
  xra0, yra0, xra, yra = scr_test(1, 1, 1, 1, is_pixel_readable)
  xr0, yr0 = xrd0 - xrd + 1, yrd0 - yrd + 1
  xr, yr = xra + xrd, yra + yrd
  xw0, yw0, xw, yw = scr_test(xr0, yr0, 1, 1, is_pixel_writable)
  show_screen()
  print("at (" + str(xr0) + "," + str(yr0) + "): " + str(xr) + "x" + str(yr) + " readable pixels")
  print("at (" + str(xw0) + "," + str(yw0) + "): " + str(xw) + "x" + str(yw) + " writable pixels")
  return xr0, yr0, xr, yr, xw0, yw0, xw, yw

1981619817L'appel scr_size() nous trouve donc sur Graph Math+ une page graphique de 384×192 pixels, accessibles aussi bien en lecture qu'en écriture.

C'est très exactement ce qui était déjà proposé sur Graph 90+E, et remarquons que c'est légèrement mieux que la zone graphique de 379×187 pixels partagée par les autres applications offrant une vue graphique.

  1. 320×240=76800 pixels : HP Prime
  2. 384×192=73728 pixels : Casio Graph 90+E, Graph Math+
  3. 320×222=71040 pixels : NumWorks
  4. 318×212=67416 pixels : TI-Nspire CX II
  5. 320×210=67200 pixels : TI-83 Premium CE Edition Python
  6. 128×64=8192 pixels : Casio Graph 35+E II






D13) Profondeur de couleurs casioplotGo to top

19875Nous avons donc parlé du nombre de pixels allumables via la bibliothèque casioplot, parlons maintenant de leurs couleurs.

Rappelons qu'en informatique un codage usuel est couleurs est le RGB (ou RVB en Français), définissant une couleur selon ses coordonnées dans 3 composantes dites primaires : Rouge, Vert (Green en Anglais) et Bleu. Les fonctions casioplot attendent ou renvoient des couleurs sous la forme d'un tuple (R, G, B) où chaque composante est une valeur entière allant de 0 à 255.
Il s'agit d'un format de couleurs RGB-888, chaque composante avec 256 valeurs différentes nécessitant 8 bits, pour un total de 256×256×256=16'777'216 couleurs différentes nécessitant 24 bits.

Toutefois, si après un appel set_pixel() tu vérifies la couleur prise par le pixel avec get_pixel(), tu remarqueras qu'elle n'est pas toujours identique à ce que tu as demandé.

Si le Python de la Graph Math+ nous permet donc de travailler sur les couleurs en RGB-888, il semble que le système d'exploitation de la calculatrice ou le matériel travaillent pour leur part dans un autre format de couleurs.

Tentons de voir ce qui se passe en affichant une mire de couleurs, c'est-à-dire un écran de test :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import get_pixel, set_pixel, show_screen

def draw_vline(x, y1, y2, c):
  for j in range(y2 - y1 + 1):
    set_pixel(x, y1 + j, c)

def draw_hline(y, x1, x2, c):
  for j in range(x2 - x1 + 1):
    set_pixel(x1 + j, y, c)

def color8(j, v1, v2):
  c = [0, 0, 0]
  for b in range(3):
    c[b] = j & 2**b and v1 or v2
  return c

G_BRGHT, G_NONE, G_TLEFT = [i - 1 for i in range(3)]
G_HORIZ, G_VERT = range(2)
G_BLACK, G_WHITE = range(2)
def mire(gsens=G_TLEFT, gdir=G_HORIZ, gcol=G_BLACK, w=384, h=192):
  """trace une mire de couleurs selon les parametres suivants:
  - gsens: activation et sens du degrade
    * G_NONE : pas de degrade
    * G_BRGHT: degrade vers bas/droite
    * G_TLEFT: degrade vers le haut/gauche
  - gdir: direction du degrade
    * G_HORIZ: degrade horizontal
    * G_VERT : degrade vertical
  - gcol: couleur de destination du degrade
    * G_WHITE: degrade vers le blanc
    * G_BLACK: degrade vers le noir
  - w: largeur du degrade en pixels
  - h: hauteur du degrade en pixels
  """
  if gdir: l1, l2, f = h, w, draw_hline
  else: l1, l2, f = w, h, draw_vline
  n = 8
  for i in range(l1):
    c1, c2 = 255, 0
    if gsens != G_NONE:
      if gcol:
        c2 =  255 * (l1 - 1 - gsens*i % l1) // (l1 - 1)
      else:
        c1 =  c1 * (gsens*i % l1) // (l1 - 1)
    for j in range(n):
      f(i, j * l2 // n, (j + 1) * l2 // n - 1, color8(j, c1, c2))
  show_screen()

Avec les appels mire(G_TLEFT, G_HORIZ, G_BLACK) ou mire(G_TLEFT, G_HORIZ, G_WHITE), nous choissons d'afficher un dégradé vers le noir ou vers le blanc, des couleurs RGB primaires et secondaires :
1981419815
1987719878

Si tu regardes bien pour les dégradés vers le noir, tu remarqueras que toutes les couleurs utilisant la composante verte (Vert, Jaune, Cyan et Blanc), présentent 2 fois plus de teintes intermédiaires, produisant des dégradés plus esthétiques.

Mais nos sens nous trompent selon Descartes, aussi le fameux "je vois sur la figure" ne constitue en rien une démonstration, c'est-à-dire une preuve valide pour un matheux.

Alors dans cas, comptons, à l'aide du script suivant :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import get_pixel, set_pixel, show_screen
from math import log

def rightPad(s, n):
  while len(s) < n:
    s += ' '
  return s

def scr_colors():
  cnames = ('red', 'green', 'blue')
  v = 0
  set_pixel(0, 0, [v] * 3)
  cget0 = get_pixel(0, 0)
  lbits = [0] * 3
  while 0 in lbits:
    v += 1
    set_pixel(0, 0, [v] * 3)
    cget = get_pixel(0, 0)   
    for i in range(3):
      if not lbits[i] and cget[i] != cget0[i]:
        n = 256 // v
        lbits[i] = int(log(n, 2))
        print("{:s} channel: {:d} values on {:d} bits".format(rightPad(cnames[i], 5), n, lbits[i]))
  print("format : RGB-{:d}{:d}{:d}".format(lbits[0], lbits[1], lbits[2]))
  return lbits

Nous détectons effectivement :
  • 32 affichages différents possibles pour les composantes rouge et bleu, soit un codage sur 5 bits
  • mais 64 affichages différents possibles pour la compossante verte, soit un codage sur 6 bits
Si le code Python nous fait donc penser en RGB-888, il semble que le système et/ou matériel de la Graph Math+ travaille pour sa part en RGB-565, un codage sur 16 bits permettant un affichage de 32×64×32=65536 couleurs différentes.

Pas d'amélioration donc ici, c'était déjà ce que permettait la Graph 90+E, et c'est d'ailleurs le codage usuel sur la quasi totalité des calculatrices graphiques couleur programmables en Python.
C'est un codage très confortable pour réaliser des activités permettant de mieux comprendre le codage des couleurs en informatique, des interfaces graphiques ou même des jeux !

  1. 24 bits (16'777'216 couleurs) : HP Prime
  2. 16 bits (65'536 couleurs) : TI-83 Premium CE Edition Python, NumWorks, Casio Graph 90+E, Graph Math+






D14) Colonnes et lignes casioplot avec drawstringGo to top

Passons maintenant à une autre fonction de la bibliothèque casioplot, draw_string().

Cette fonction te permet d'écrire du texte non pas dans la console Python, mais sur la page graphique avec donc l'ensemble de tes autres tracés.

De spécification draw_string(x, y, t, c=(0,0,0), p="medium"), la fonction attend en paramètres :
  • x et y : les coordonnées en pixels du coin supérieur gauche du cadre de texte
  • t : le texte à écrire dans le cadre
  • c : la couleur d'écriture du texte, et par défaut (0,0,0) pour du noir si non spécifié
  • p : la police de texte à utiliser avec comme valeurs autorisées 'large', 'medium' et 'small', et par défaut 'medium' si non spécifié
Le cadre du texte est pour sa part totalement transparent et ne laisse aucune trace, ce qui permet de réaliser fort facilement de beaux effets de texte !
Code: Tout sélectionner
from casioplot import *
from math import sin, cos, pi

SCREEN_W, SCREEN_H = 384, 192

def fill_rect(x, y, w, h, c):
  for dy in range(y, y+h):
    for dx in range(x, x+w):
      set_pixel(dx, dy, c)

def draw_string8(x, y, t, c, p, cb, wb):
  for dy in range(-wb, wb + 1, wb):
    for dx in range(-wb, wb + 1, wb + (not dy and wb)):
      draw_string(x + dx, y + dy, t, cb, p)

def lighten_color(c, f):
  f = max(f, 0)
  return [v + int(f * (255 - v)) for v in c]

TEXT = '  '.join([c for c in 'CASIO'])
COLOR  = (1, 50, 152)
COLOR_WHITE = (255, 255, 255)
MAX_STEPS = 64*2
R = 36
FACT = .75

fill_rect(0, 0, SCREEN_W, SCREEN_H, COLOR)
def loop():
  x0, y0 = 2 * R + 2, SCREEN_H // 2 - 10
  steps = 1
  j = 0
  dj, ds = 0, 1
  while steps:
    for i in range(-1, steps + 1):
      c = lighten_color(COLOR, i / steps)
      a = (i + j) * pi / 180 * FACT
      x = x0 + 2*R*cos(a)
      y = y0 + R*sin(a)
      draw_string8(int(x), int(y), TEXT, c, 'large', c, 2)
      draw_string8(int(x), int(y), TEXT, COLOR_WHITE, 'large', COLOR, 1)
      draw_string(int(x), int(y), TEXT, COLOR_WHITE, 'large')
    if j + dj > 360 / FACT - steps and steps:
      ds = -1
    elif not j and steps + ds >= MAX_STEPS:
      dj, ds = 1, 0
    j += dj
    steps += ds
    show_screen()

while True:
  loop()
Pour positionner correctement des éléments de texte sur l'affichage de tes interfaces graphiques ou même jeux graphiques, tu as besoin de connaître les dimensions de chacune des 3 polices.

Alors creusons la question à l'aide du script suivant, qui va compter le maximum de pixels utilisés horizontalement et verticalement par les différents caractères affichables de la calculatrice :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import *

SCREEN_W, SCREEN_H = 384, 192

C_BLACK = (0, 0, 0)

def font_size(font, maxw=25, maxh=25):
  w, h = 0, 0
  x1, x2 = 0, 0
  y1, y2 = 0, 0
  for n in range(32, 127):
    c = chr(n)
    clear_screen()
    draw_string(0, 0, c, C_BLACK, font)
    for y in range(maxh):
      for x in range(maxw):
        if get_pixel(x, y) == C_BLACK:
          x2 = max(x, x2)
          y2 = max(y, y2)
        else:
          x1 = min(x, x1)
          y1 = min(y, y1)
  w = x2 - x1
  h = y2 - y1
  print("left margin :", x1)
  print("top  margin :", y1)
  print("width       :", w)
  print("height      :", h)
  return x1, y1, w, h

19879font_size('large') nous indique que cette police nécessite au maximum :
  • 22 pixels en hauteur
  • 17 pixels en largeur de caractère
Pour voir, tentons donc maintenant de remplir la page graphique de plusieurs lignes de texte à l'aide du script suivant, nous permettant de préciser la hauteur de police à utiliser :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import *

def lgncols(l, c, font, fh):
  clear_screen()
  y = 0
  col = (0, 0, 0)
  code_base = ord('z') - c - l + 2
  chars = [str((i + 1) % 10) for i in range(c)]
  draw_string(0, 0, "".join(chars), col, font)
  for i in range(1, l):
    lgn = str(i + 1) + " "
    lh = len(lgn)
    if i > 1:
      for j in range(c - lh):
        lgn += chr(i + j + code_base + lh)
    y += fh
    draw_string(0, y, lgn, col, font)
  show_screen()

1980819809Avec la police 'large', nous pouvons au choix :
  • mettre 22 pixels entre 2 lignes de texte successives, pour un affichage sans chevauchement, et on peut alors avoir presque 9 lignes de texte par écran
  • ou bien mettre 23 pixels entre 2 lignes successives pour avoir un interligne d'au moins 1 pixel de hauteur, et on peut alors avoir 8,5 lignes par écran
Notons au passage que la police 'large' semble être à largeur fixe, avec toujours 18 pixels entre 2 caractères successifs d'une ligne, et donc 21,5 colonnes par écran.
19879De façon similaire, testons la police 'medium'.

Elle nécessite au maximum :
  • 16 pixels en hauteur
  • 13 pixels en largeur de caractère
Pour enchaîner plusieurs lignes de texte, on peut donc les espacer :
  • de 16 pixels pour éviter les chevauchements, et on peut alors avoir 12 lignes de texte par écran
  • ou bien 17 pixels, pour avoir un interligne d'au moins 1 pixel de hauteur, et on peut alors avoir 11,5 lignes par écran
Notons qu'ici la police 'medium' n'est pas à largeur fixe.
1981019811
Enfin, terminons avec la police 'small'.

Elle nécessite au maximum :
  • 9 pixels en hauteur
  • 7 pixels en largeur de caractère
Pour enchaîner plusieurs lignes de texte, on peut donc les espacer :
  • de 9 pixels pour éviter les chevauchements, et on peut alors avoir 19,5 lignes de texte par écran
  • ou bien 10 pixels pour avoir un interligne d'au moins 1 pixel de hauteur, et on peut alors avoir 17,5 lignes par écran
La police 'small' n'est elle non plus pas à largeur fixe.
1980719806






D15) Jeux graphiques et getkeyGo to top

Avec les formidables capacités graphiques que nous venons d'évoquer, il était possible sur Graph 90+E de créer des jeux graphiques.

Toutefois, la machine souffrait de plusieurs limitations assez sérieuses.

Une de ces limitations était l'absence d'une fonction permettant de détecter les pressions de touches clavier.

Nous n'avions que 2 contournements pour permettre à un jeu de récupérer les actions du joueur :
  • soit par appel à la fonction input(), bloquante et donc mettant tout le jeu en pause, convenant plutôt à des jeux se jouant au tour par tour
  • soit par interception de l'exception KeyboardInterrupt déclenchée par la pression de la touche
    AC/ON
    , cette fois-ci certes utilisable pour des jeux se jouant en temps réel, mais à la condition qu'ils puissent se jouer avec 1 seule touche
Nous étions donc limités à des types assez restreints de jeux. Il restait possible de créer de très belles choses, mais il fallait bien penser son jeu en amont afin que le codage soit faisable. Nous pouvons citer les jeux Flappy Bird, Etiord City ou encore Gravity Guy créés suite à une commande de Casio France, des jeux ayant tous la particularité d'être jouables avec 1 seule touche :
ImageImageImage
Et bien nous avons une formidable nouvelle à t'apprendre. Cela faisait des années que nous la réclamions à Casio, et sur Graph Math+ la bibliothèque casioplot a enfin été étendue avec une nouvelle fonction getkey() permettant d'identifier les touches tapées par l'utilisateur. Nous avons donc enfin droit aux jeux Python se jouant à plusieurs touches ! 👍

De plus Casio a vraiment été au top, la fonction getkey() étant non bloquante. Ne mettant pas le jeu en pause, la fonction est donc utilisable aussi bien pour les jeux au tour par tour que les jeux en temps réel ! 👍

Le développement de jeux Python sur Graph Math+ va donc pouvoir atteindre un tout nouveau niveau ! 🎉

La fonction getkey() étant non bloquante, comment faire si tu as besoin d'attendre une pression de touche ?

Sachant que la fonction renvoie None si aucune touche n'est pressée, il va te falloir attendre avec une boucle :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import getkey

def waitkey():
  key = None
  while key == None:
    key = getkey()
  return key

On remarque en passant que l'on ne peut pas détecter de pression sur certaines touches via la fonction getkey() :
  • la touche
    ON
    est ignorée
  • et la touche
    AC
    interrompt le script

Mais pour pouvoir commencer à développer, il te faut connaître les codes des différentes touches du clavier. Concevons une petit interface afin de rapidement tous les découvrir :
Code: Tout sélectionner
from casioplot import *
from math import sqrt

SCREEN_W, SCREEN_H = 384, 192
FONT, FONT_W, FONT_H = 'medium', 13, 16

C_BLACK = (0, 0, 0)
C_RED = (255, 0, 0)
C_BLUE = (0, 0, 255)
C_GRAY = (191, 191, 191)
C_WHITE = (255, 255, 255)
C_MAGENTA = (255, 0, 255)

def waitkey():
  key = None
  while key == None:
    key = getkey()
  return key

def keycolor(row, col):
  if row >= 3 or row == 2 and col >= 2 and col != 3: return C_BLACK
  elif row == 2 and col == 0: return C_BLUE
  elif row == 2 and col == 1: return C_RED
  else: return C_GRAY

ROWS1, COLS1 = 5, 6
ROWS2, COLS2 = 4, 5
ROWS = ROWS1 + ROWS2

DKEY1 = SCREEN_H // COLS1
RKEY1 = DKEY1//2 - 1

DKEY2 = SCREEN_H // COLS2
RKEY2 = DKEY2//2 - 1

def getcols(row):
  return row < ROWS1 and COLS1 or COLS2

def getxyr(row, col):
  x = min(row, ROWS1)*DKEY1 + max(row - ROWS1, 0)*DKEY2
  cols = getcols(row)
  dkey = row < ROWS1 and DKEY1 or DKEY2
  y = (cols - col - 1)*dkey
  r = row < ROWS1 and RKEY1 or RKEY2
  return x + dkey//2, y + dkey//2, r

def draw_line(x, y, w, c):
  for dx in range(w):
    set_pixel(x + dx, y, c)

def fill_circle(x0, y0, r, c):
  for ry in range(-r, r + 1):
    rx = sqrt(r**2 - ry**2)
    x = int(round(x0 - rx, 0))
    rx = abs(x - x0)
    draw_line(x, y0 + ry, 2*rx + 1, c)

def draw_key(row, col, color=None, label=None):
  x, y, r = getxyr(row, col)
  if not color:
    color = keycolor(row, col)
  fill_circle(x, y, r, color)
  if label:
    draw_string(x - FONT_W*len(label)//2, y - FONT_H//2, label, C_WHITE, FONT)


for row in range(ROWS):
  for col in range(getcols(row)):
    draw_key(row, col)

for row in range(ROWS):
  for col in range(getcols(row)):
    if not (row, col) in ((0, 0), (5, 4)):
      draw_key(row, col, color=C_MAGENTA)
      show_screen()
      k = waitkey()
      draw_key(row, col, label=str(k))
show_screen()

L'interface t'indique successivement en couleur magenta chacune des touches clavier à presser (à l'exception de
ON
et
AC
comme déjà dit)
, et t'en affiche alors le code sur la touche en question.

Nous finissons par obtenir la carte complète des codes de touches clavier :
19882198831988419885

Et bien nous nous rendons compte que le codage est en fait extrêmement logique et donc facile à retenir. Chaque touche est identifiable par un code à 2 chiffres RC:
  • R est le numéro de rangée de la touche au clavier (rangée numérotée de haut en bas en partant de 1 )
  • et C est le numéro de colonne de la touche sur la rangée (colonne numérotée de gauche à droite en partant de 1)
Si l'on suit cette même logique, la touche
AC
aurait pour code 65 (6e rangée en partant du haut, et 5e colonne de la rangée en partant de la gauche).

Si jamais tu en avais besoin, on peut même s'amuser à étendre la fonction getkey() pour détecter également la touche
AC
:
Code: Tout sélectionner
from casioplot import getkey

_getkey = getkey

def getkey():
  try:
    return _getkey()
  except :
    return 65

def waitkey():
  try:
    key = None
    while key == None:
      key = getkey()
    return key
  except:
    return 65
Si il y a certes eu des progrès très significatifs démultipliant les possibilités de création de jeux Python graphiques sur Graph Math+, il subsiste encore une contraire majeure.

La bibliothèque casioplot ne fournit que les 2 fonctions de tracé que nous venons de couvrir : set_pixel() pour allumer 1 pixel, et draw_string() pour écrire du texte. Pas d'amélioration donc par rapport à la Graph 90+E.

En l'absence de toute autre fonction de tracé, les jeux nécessitant un rafraîchissement de tout l'écran (par exemple les jeux 3D) ne peuvent pas bénéficier d'une optimisation de leur affichage. Ils sont obligés d'effectuer 384×192=73728 appels à set_pixel() à chaque rafraîchissement de l'écran, ce qui prend un temps certain, et conduit à un framerate absolument catastrophique.

Prenons par exemple la fonction de remplissage de rectangle suivante :
Code: Tout sélectionner
def fill_rect(x, y, w, h, c):
  for dy in range(y, y+h):
    for dx in range(x, x+w):
      set_pixel(dx, dy, c)

Sur Graph 90+E, un remplissage intégral de l'écran par exemple avec fill_rect(0, 0, 384, 192, (0, 0, 255)) était tout sauf instantané, prenant autour de 2 secondes, ce qui te pouvait laisser espérer une expérience de jeu avec un framerate de 0.5 fps, et encore dans le meilleur des cas c'est-à-dire sans aucun autre calcul.

Une voie d'optimisation du rafraîchissement d'un jeu est justement de le décomposer en affichages de plusieurs rectangles remplis à chaque fois d'une couleur unie. Selon le type de graphismes du jeu, cela peut donner un nombre hautement réduit d'appels à une fonction fill_rect().

Bien évidemment ici notre fonction fill_rect() est codée en Python et réalisera donc malgré tout à son tour les appels à set_pixel() pour chacun des 73728 pixels de la page graphique.

Mais si Casio pouvait nous coder cette fonction fill_rect() de façon native et l'intégrer à la bibliothèque casioplot, cela nous démultiplierait une nouvelle fois les possibilités pour les interfaces graphiques et jeux graphiques.






E1) Application Base-NGo to top

19557Passons à l'application Base-N.

Elle vise à réaliser des conversions ou calculs faisant appel à d'autres bases numériques que la base décimale.

Cette application n'adopte pas la nouvelle répartitions par onglets, concentrant tout sur un unique écran.
La Graph 90+E permettait déjà de faire appel à différentes bases numériques pour tes calculs, mais c'était une fonctionnalité relativement cachée et fort mal intégrée.

Depuis l'application de calcul historique il fallait aller dans les réglages pour modifier le paramètre Mode sur une autre valeur que Comp.

Les conversions et calculs avec des bases non décimales devenaient alors possibles, mais au prix d'un changement radical du comportement de l'application de calcul, désactivant la saisie naturelle, l'accès à nombre de fonctions scientifiques au clavier, ou encore la possibilité de remonter dans l'historique des calculs.

L'écran de calcul devenait donc temporairement incapable de permettre autre chose que des conversions et calculs simples avec des bases non décimales. Pour retrouver un fonctionnement normal il fallait retourner défaire le réglage en question, doublant donc la lourdeur de la chose.

Un fonctionnement donc extrêmement déconcertant et lourd pour l'utilisateur.
19764Avec la Graph Math+ c'en est fini de tout ça.

La toute nouvelle application Base-N nous apporte en effet une toute nouvelle interface dédiée à ce type de calculs !

De haut en bas on distingue :
  • la ligne de saisie pour tes nombres ou calculs
  • la base numérique à utiliser pour les nombres de ta saisie dont tu ne précises pas la base, modifiable avec la touche
    FORMAT
    comme clairement indiqué (tu peux basculer entre hexadécimal, décimal, octal et binaire)
  • et enfin le résultat de la saisie, automatiquement converti pour un affichage simultané dans chacune des 4 bases numériques précédentes !
On note au passage au nombre constant de chiffres affichés que cette application permet de travailler avec des nombres de 32 bits au maximum (c'est-à-dire 4 octets).

1976219765En base hexadécimale, pour la saisie de chiffres supérieurs à 9, c'est-à-dire des lettres A à F, tu peux utiliser le menu
CATALOG
avec son entrée "Valeur hexadécimale".

Ces saisies hexadécimales te sont également possibles au clavier, à l'aide des touches de fonction alphabétique A à F.
19766Toutefois, problème avec le clavier. Il te faudra en effet presser les touches ayant pour fonction alphabétique A à F, mais directement sans activer le modificateur
ALPHA
. Si tu actives le modificateur
ALPHA
, ta saisie sera ignorée.

Nous comprenons cette spécificité, évident de multiplier les pressions de la touche
ALPHA
dans un contexte où les lettres A à F interviendront souvent, mais le problème est que cela change sans avertissement les règles de fonctionnement du clavier, et que ce n'est donc pas intuitif pour les utilisateurs. Sûrement que nombre d'entre eux à leur première utilisation vont taper
ALPHA
puis se rendre compte que cela ne fonctionne pas.

L'effort est donc appréciable et plein de bonnes intentions, mais il aurait fallu faire en sorte que la saisie fonctionne dans les deux cas, avec et sans le modificateur
ALPHA
activé.

19767Puisque nous avons évoqué le menu
CATALOG
, profitons-en car il permet d'aller beaucoup plus loin.

Nombre d'opérations binaires (dans le sens bit à bit) sont proposées sous l'entrée "Opération logique" :
  • Neg : négatif/opposé (complément à 2)
  • Not : non/négation (complément à 1)
  • and : et
  • or : ou
  • xor : ou exclusif
  • xnor : non ou exclusif
1975919760


19241Enfin, si tu souhaites effectuer un calcul faisant intervenir des nombres écrits dans différentes bases, c'est également possible. Il te suffit pour cela de préfixer les nombres ne correspondant pas au réglage courant afin d'en indiquer la base (avec les préfixes b, d, o et h disponibles au catalogue sous l'entrée "Préfixe de base").






E2) Application Mémoire : Capacités, formats de fichiers supportés et point sur les applications additionnellesGo to top

19558L'application Mémoire présente 2 onglets :
  • Mémoire princi (affiché par défaut)
  • Mémoire stock
1967119209L'onglet Mémoire princi concerne la mémoire principale.

Mais déjà avant tout, qu'est-ce que c'est ? Il s'agit de l'espace qui est réservé en mémoire RAM pour le stockage des variables définies ou modifiables par l'utilisateur. On peut citer comme éléments de taille significative y étant usuellement stockés les matrices, vecteurs, listes ou encore programmes en langage Casio Basic.

Pour obtenir l'espace libre maximal pouvant être rendu disponible pour l'utilisateur, il suffit de supprimer tous les éléments y étant présents.

La Graph 90+E offrait jusqu'à 61.440 Ko d'espace disponible en mémoire de stockage, et il n'y a pas de changement sur la Graph Math+.

Précisons que 2 éléments de la mémoire principale ne sont toutefois jamais effaçables, même en déclenchant une réinitialisation de la calculatrice, ALPHA_MEM et SETUP occupant respectivement 696 et 200 octets.
En supposant que l'écran en question nous liste bien tout, par addition de ces consommations à l'espace libre on obtient alors la capacité de la mémoire principale : 62,336 Ko.
L'onglet Mémoire stock concerne la mémoire de stockage. C'est ici l'espace qui est réservé en mémoire Flash pour le stockage des fichiers. Ici il s'agit d'un système de fichiers complet, librement organisable par l'utilisateur selon différents dossiers.

Les Graph 90+E, fx-CG50 et fx-CG50AU utilisaient une puce Flash de 32 Mio de capacité.
L'espace était découpé en 2 partitions : une pour le système d'exploitation, et une pour la mémoire de stockage.

Après vidage de son contenu, cet espace de stockage en mémoire Flash indiquait comme capacité :
  • 16,248 Mo sur Graph 90+E et fx-CG50
  • 4,714 Mo sur le modèle australien fx-CG50AU
Bien qu'utilisant dans tous les cas une puce Flash de 32 Mio (avec une partition de 16 Mio réservée au système d'exploitation), la capacité était donc bridée sur la fx-CG50AU par rapport à une réglementation en Australie interdisant aux candidats de disposer de trop d'espace mémoire sur leur calculatrice.
19673Rien à vider sur Graph Math+, la mémoire de stockage nous est venue intégralement vide. Malgré cela, de façon totalement inattendue, la capacité de la mémoire de stockage semble avoir été drastiquement réduite sur Graph Math+, l'espace libre indiqué n'étant plus que de 4,717 Mo, c'est-à-dire très exactement la même valeur que sur fx-CG50AU.
C'est à peine 30% de ce que nous avions sur Graph 90+E, et c'est extrêmement surprenant.

Si les fonctionnalités annoncées pour la mise à jour majeure de 2025 sont destinées à être apportées sous la forme d'applications intégrées au système d'exploitation, on peut certes imaginer que ce dernier ait désormais besoin d'une partition plus large que 16 Mio.
Mesurons donc ce qu'occupent les actuelles applications additionnelles apportant des fonctionnalités équivalentes sur Graph 90+E :
  • 1,823 Mo : Physium (tableau périodique + bibliothèque de constantes physiques)
  • 329 Ko : Graphe3D
  • 406 Ko : Sim Prob
  • 771 Ko : Geometrie
Dans le pire des cas, si jamais il ne restait plus d'espace utilisable pour du code exécutable dans la partition système de 16 Mio, Casio aurait donc eu besoin de trouver juste dans les 3,3 Mo d'espace supplémentaire. Si certes il faut se garder une marge pour d'éventuels autres ajouts de fonctionnalités majeures lors de mises à jour futures non encore annoncées, nous avoir supprimé plus de 11,5 Mo nous paraît totalement excessif.

Autre hypothèse, Casio aurait peut-être voulu faire un modèle fx-CG100 international qui serait directement autorisé en Australie, éliminant donc le besoin de s'embêter à produire un modèle spécifique pour ce pays. Certes, nous avons vu qu'un modèle similaire spécifique à l'Australie était prévu, la fx-1AU GRAPH, mais nous n'attendons pas sa sortie avant la rentrée 2025 au plus tôt. Peut-être Casio a-t-il changé d'avis entre temps. Si la fx-1AU GRAPH ne sortait finalement pas, la fx-CG100 internationale pourrait directement être commercialisée à la place en Australie puisque dépourvue d'un espace de stockage jugé trop important selon les critères du pays en question. Nous verrons d'ici la rentrée 2025 ce qu'il en est.

Dernière hypothèse, Casio a peut-être simplement cherché à minimiser les coûts de développement, surtout si c'est la même puce Flash de 32 Mio qui est utilisée. Puisqu'il y avait besoin de réduire l'espace de stockage afin de laisser davantage de place pour la partition système, et que du code existait déjà en ce sens pour le modèle fx-CG50AU, Casio aurait apparemment pu choisir de réutiliser directement ce dernier, plutôt que d'avoir à écrire du code gérant un tout nouveau partitionnement intermédiaire de la mémoire Flash de 32 Mio. Si certes remplacer une taille de partition éventuellement plusieurs fois dans le code n'est a priori pas complexe, rappelons qu'une mémoire Flash ça s'use avec le nombre de réécritures aux mêmes endroits. Il y a toute une stratégie certes par partitions mais aussi par secteurs et par blocs, et réutiliser l'ancien code de partitionnement fx-CG50AU éliminait certes le petit effort de modification du code, mais surtout le coût de vérification de la correction du code, ainsi que de la fiabilité et surtout durabilité de la puce Flash dans le cadre de cette modification. En effet, l'ancien code avait l'avantage d'avoir déjà fait l'objet de cette validation pour la puce Flash de 32 Mio en question.

Ces deux dernières hypothèses nous semblent être les plus probables, et concernant la dernière nous allons voir dans un moment si c'est bien la même puce Flash de 32 Mio qui est utilisée.






E3) Application Mode examenGo to top

Le mode examen qu'est-ce que c'est ? C'est un mode de fonctionnement spécial de ta calculatrice, dont l'activation est exigée en France depuis la session d'examens 2020, et régi par la circulaire n°2015-178 du 1er octobre 2015. L'une des caractéristiques de ce mode est d'interdire la consultation de toute donnée qui auraient été préchargée en mémoire avant l'activation du mode examen. Il est donc destiné à être activé au tout début d'une épreuve.

Le bon fonctionnement du mode examen doit être indiqué par le clignotement régulier et permanent (même calculatrice éteinte) d'une diode dédiée présente sur la tranche supérieure de la calculatrice.
Sur la Graph 90+E, l'invocation du mode examen nécessitait d'allumer la calculatrice en maintenant les touches
7
et
COS
enfoncées. Moyen mnémotechnique, en fonctions alphabétiques ces touches correspondaient respectivement à M et E, ce qui donnait Mode Examen. Mais cela n'en restait que peu accessible pour qui ne connaissait pas cette astuce ou ne réalisait pas cette manipulation assez souvent, et ne lisait pas l'aide en ligne du mode examen disponible dans la calculatrice.
1970519556Avec la Graph Math+ fini les ennuis, Casio a eu l'idée lumineuse de créer une toute nouvelle application Mode examen dédiée, une application fort loquace qui te le laissera jamais tomber avec son aide en ligne exhaustive ! 👍

Cette application n'est pas organisée en onglets, se présentant comme un simple menu, permettant une activation claire, simple et rapide du mode examen :
197061970719708
19699Attention car comme sur Graph 90+E, le mode examen de la Graph Math+ est plus sévère que ce qu'exige la réglementation.

Il ne se contente pas de bloquer l'accès aux données préchargées en mémoire, mais interdit également tout calcul vectoriel, comme indiqué clairement entre bien d'autres choses dans l'aide en ligne évoquée.

Comme tu peux le constater, en mode examen toutes les entrées ou fonctions relatives au calcul vectoriel disparaissent des menus :
197091971019711

197001970419701

19703Il te sera toujours possible de définir des vecteurs, mais sans accès désormais au préfixe Vct il te sera strictement impossible de faire quelque chose avec.

Précisons toutefois que tu conserves l'accès au calcul matriciel. Il te reste donc possible de définir de définir tes vecteurs sous la forme de matrices (à 1 seule ligne ou 1 seule colonne) et d'effectuer des calculs simples dessus : addition, soustraction. Pas de possibilité simple d'effectuer un produit vectoriel. Toutefois en faisant preuve d'un peu d'astuce, le produit scalaire de 2 vecteurs est pour sa part accessible en tant que produit de 2 matrices :
197121971319714

À notre connaissance Casio interdit le calcul vectoriel dans le mode examen français, parce que le constructeur tient à ce que ses modèles français puissent être utilisés aux épreuves du Baccalauréat International, où ces fonctionnalités sont interdites.

À notre sens c'est bien dommage, de brider ainsi la totalité des lycéens et lycéennes de France juste pour la petite minorité passant le Baccalauréat International. Rappelons qu'aucun concurrent n'interdit le calcul vectoriel en mode examen sur ses modèles français.
1974919696Une fois le mode examen activé, son bon fonctionnement peut être vérifié par les surveillants de 4 façons différentes, pas moins :
  • déjà, à l'écran d'accueil de l'application Mode Examen, ce dernier précisant de plus :
    • la configuration du mode examen (France dans notre cas) et donc sa conformité avec la réglementation
    • à titre informatif la version système, au cas où des failles aient été identifiées et soient corrigées dans une version plus récente
  • un drapeau R bleu clignotant en haut à droite de l'écran (de façon rapide puis ralentie après 15 minutes, une façon de vérifier si le mode examen a bien été activé en début d'épreuve et pas avant)
  • une diode rouge clignotante sur la tranche supérieure de la calculatrice, le clignotement se poursuivant même calculatrice éteinte, avec une période constante de 2 secondes
  • une bordure de couleur autour de l'écran, vert dans le cas de la configuration pour la France, seule couleur garantissant la conformité de la configuration du mode examen avec la réglementation française
Par rapport à ce dernier point précisons que la bordure verte, présente sur les bords gauche, droit et inférieur de l'écran, utilise de petites bandes de pixels qui ne sont jamais utilisées par l'interface, restant toujours de couleur noire en dehors du mode examen :
  • bandes de 6 pixels de large à gauche et à droite
  • bande de 8 pixels de haut en bas

19749Pour les petits malins qui activent leur mode examen avant leur épreuve afin de pouvoir arriver à cette dernière avec une mémoire non vide (la mémoire n'étant vidée qu'au moment de l'activation), Casio a prévu plusieurs parades.

D'une part, aucun besoin pour les surveillants de s'embêter à trouver une calculatrice compatible ou configurer en urgence un ordinateur pour désactiver le mode examen, l'application propose dans ce cas la possibilité directe de réactiver le mode examen, c'est-à-dire de vider à nouveau toute éventuelle donnée mémoire !

D'autre part, 15 minutes après l'activation du mode examen, la période de clignotement du drapeau R à l'écran change, passant de 1 à 2 secondes. Si cette période de 2 secondes est constatée durant les premières 15 minutes d'une épreuve, c'est que d'une façon ou d'une autre il y a eu tentative de fraude.
Précisons plusieurs restrictions du mode examen dans son implémentation par Casio :
  • l'éclairage de l'écran peut être diminué mais jamais éteint complètement, ce qui permet une meilleur visibilité sur ce que font les candidats par les surveillants
  • toutes les données saisies pendant l'examen, y compris celles qui habituellement vont en mémoire de stockage Flash comme les fichiers de scripts Python, sont stockés obligatoirement en mémoire principale RAM, ce qui te limite donc à 64K de données
  • toutes les données saisies en examen sont perdues en cas de :
    • redémarrage de le calculatrice (bouton RESTART au dos ou plantage)
    • rupture de l'alimentation (piles à plat, retrait d'une pile, changement de piles)
Désactiver le mode examen c'est important car, comme l'application te le rappelle lors de son activation, il consomme beaucoup d'énergie. Ce n'est pas la petite diode clignotante qui a une consommation aussi extraordinaire. En fait en mode examen ta calculatrice ne s'éteint jamais complètement. L'écran s'éteint certes, mais le processeur reste pour sa part éveillé afin de continuer à piloter le clignotement de la diode. Or les deux éléments de la calculatrice les plus gourmands en énergie sont justement l'écran et le processeur, ce dernier arrivant d'ailleurs de loin en première position lorsque occupé par un calcul.

Sauf que désactiver le mode examen d'une Graph 90+E c'était tout sauf trivial, cela ne se devinait pas.

Pour désactiver le mode examen à partir d'une autre calculatrice, il te fallait :
  1. trouver une autre calculatrice Casio, couleur ou monochrome, mais n'étant pas en mode examen
  2. relier les 2 calculatrices à l'aide du câble mini-Jack 2.5mm
  3. ouvrir l'application Lien/LINK sur les 2 calculatrices
  4. toujours sur les 2 calculatrices, vérifier que le type de câble est bien réglé sur "3 pins/broches" et non USB (et à défaut, régler le bon câble)
  5. sur la calculatrice en mode examen, la mettre en mode réception de données
  6. enfin sur l'autre calculatrice, selon le cas :
    • sur une machine disposant du mode examen, lancer sous l'onglet EXAM le déverrouillage du mode examen
    • ou sinon, dans tous les cas, effectuer les manipulations pour transférer n'importe quelle donnée présente en mémoire

Pour désactiver le mode examen à partir d'un ordinateur (ou de n'importe quel appareil hôte USB actif : tablette, smartphone OTG, ...), il te fallait :
  • connecter ta calculatrice en mode examen à l'ordinateur
  • sur la fenêtre popup de la calculatrice, choisir le mode de connexion "clé USB"
  • dans l'espace de stockage apparaissant sur l'ordinateur, réaliser n'importe quelle manipulation en faisant varier l'espace libre (création, copie ou suppression d'un fichier non vide)
Et bien, superbes améliorations de la désactivation du mode examen sur Graph Math+.

Pour la désactivation du mode examen à partir d'une autre calculatrice, pas besoin de mettre la Graph Math+ en mode réception de données (ce qui de toutes façons est impossible sans l'application Lien), et pas de type de câble à régler non plus. La Graph Math+ semble tout simplement écouter en permanence toute arrivée de donnée sur son port mini-Jack 2.5mm ! 👍

19748Pour la désactivation du mode examen à partir d'un hôte USB actif (ordinateur, tablette, smartphone OTG, ...), plus besoin de s'embêter à réaliser la manipulation faisant varier l'espace libre. La simple connexion puis déconnexion suffit désormais ! 👍

Et encore mieux que cela, superbe amélioration de la Graph Math+, il devient désormais possible de désactiver le mode examen par simple connexion à un hôte USB passif, c'est-à-dire une simple connexion électrique sans le moindre besoin d'échange de données. On peut citer par exemple un chargeur USB secteur ou encore une simple batterie USB. Voici qui rend le mode examen de la Graph Math+ le moins contraignant à désactiver pour les candidats en fin d'épreuve, félicitations Casio ! 👍
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E4) Application ParamètresGo to top

1920819555L'application Paramètres permet de configurer ta calculatrice. Elle n'est pas organisée en onglets mais se présente sous la forme d'un menu.

Réinitialisation par exemple permet d'effacer rapidement tout le contenu de la mémoire principale, de la mémoire de stockage, ou encore des deux à la fois.

Un des premiers réglages concerne la langue de l'interface de la calculatrice, avec 5 choix possibles :
  • English pour l'Anglais
  • Español pour l'Espagnol
  • Français
  • Italiano pour l'Italien
  • Português pour le Portugais
19278C'est-à-dire que par rapport à la Graph 90+E, nous perdons 2 langues :
  • le Chinois qui sera peut-être développé et rajouté ultérieurement
  • et de façon moins surprenante l'Allemand, l'Allemagne ayant fait en effet le choix surprenant d'interdire les calculatrices graphiques d'entrée et milieu de gamme à l'horizon de la session 2030 de l'Abitur, alors que paradoxalement les simples calculatrices scientifiques et calculatrices graphiques formelles haut de gamme restent autorisées, un grand écart nous étant difficilement compréhensible
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Tu peux également configurer entre autres :
  • le type de piles AAA utilisées (alcalines, ou rechargeables Ni-MH), très important à régler correctement pour la bonne détection de l'état des piles
    192861928419285

    19280
  • la luminosité du rétroéclairage
  • les paramètres d'économie d'énergie : délais d'inactivité avant arrêt du rétroéclairage de l'écran puis extinction de la calculatrice
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En France avec les énormes volumes de calculatrices graphiques en circulation chaque année, un gros problème est la perte ou le vol. Cela peut concerner aussi bien les élèves avec leur machine individuelle, que les enseignants disposant d'un stock de machines prêtées aux élèves.

Pour identifier ta calculatrice graphique Casio, tu pouvais conserver une photo du numéro de série à code barre présent sur l'autocollant dans le compartiment des piles.
Sauf que cet autocollant pouvait être perdu, abîmé, ou volontairement retiré par un voleur.

19925La Graph 90+E te permettait quelque chose d'un peu plus poussé qui aurait pu être génial, la signature électronique de ta calculatrice. Tu pouvais en effet y enregistrer en mémoire Flash des noms d'utilisateur et organisation, informations montrées à chaque extinction de la calculatrice, et protéger leur modification par un mot de passe. Les informations étaient alors consultables dans l'application Système et également rappelées sur l'écran du logo s'affichant à chaque extinction de la calculatrice.

A priori une belle protection contre la perte ou le vol... sauf que Casio n'a pas osé aller jusqu'au bout.
Casio n'a pas voulu laisser tomber les utilisateurs oubliant leur mot de passe, ou acheteurs de calculatrices d'occasion à qui on ne communiquerait pas le mot de passe en question, et qui auraient alors été définitivement dans l'impossibilité de modifier les informations d'identification enregistrées.

19926Une combinaison permettait en effet d'effacer ce mot de passe et les données associées sur l'ensemble des Graph 90+E :
  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir enfoncées les touches
    F2
  3. sans les relâcher, allumer la calculatrice en maintenant enfoncée la touche
    AC/ON

    (si tout a bien été fait, on obtient la fenêtre popup de réinitialisation)
  4. taper non pas
    F1
    comme indiqué mais
    9
    pour confirmer la réinitialisation
Une combinaison publique sur Internet et cassant ainsi complètement la sécurité de la chose, car utilisable par n'importe quel voleur pour écraser immédiatement ta signature élecronique de ta calculatrice. Dans sa large bienveillance ne souhaitant abandonné personne sur le bord du chemin, Casio avait ainsi rendu inefficace son propre outil de protection contre le vol.
1992819927Avec la Graph Math+, Casio change cela.

La signature électrique est conservée avec toujours un affichage à l'écran d'extinction de la calculatrice (mais uniquement hors mode examen, car on pourrait bien y glisser une toute petite donnée utilisable).

Une idée de changement aurait été de conserver le mot de passe et supprimer la possibilité offerte à n'importe qui de le réinitialiser, mais ce n'est apparemment pas ce qui a été retenu.

Bien au contraire, Casio a simplement supprimé le mot de passe ; c'est-à-dire que n'importe qui peut désormais changer librement la signature électronique de la calculatrice, rendant cette dernière désormais totalement inutile en tant qu'outil d'identification des machines.

En remplacement nouveauté, Casio affiche désormais un numéro de série logiciel unique inaltérable à l'écran de configuration de la signature, et dont il te suffira de conserver une photo quelque part.






F1) Connectivité et câblesGo to top

19672Si le passage à un connecteur USB-C constitue matériellement une évolution majeure, toutefois logiciellement nous constatons à ce jour un recul important de la connectivité USB de la Graph Math+ par rapport à la Graph 90+E.

Pour la connectivité USB, plusieurs choix ne sont plus proposés dans la fenêtre popup s'ouvrant lorsque l'on branche la calculatrice à un hôte USB. Il n'est en effet plus possible :
  • d'effectuer une capture d'écran de la calculatrice directement depuis un ordinateur (via le logiciel Screen Receiver)
  • de présenter en direct l'écran de la calculatrice par connexion à un ordinateur muni également du logiciel Screen Receiver
  • de présenter en direct l'écran de la calculatrice par connexion à un vidéoprojecteur de marque Casio
Les enseignants pourront continuer à faire ce genre de chose, mais ils devront utiliser l'émulateur Casio Graph Math+ à la place de la calculatrice physique.
C'est d'ailleurs dommage car même si l'émulateur permet beaucoup de choses dans un contexte académique, il ne permet pas de reproduire tous les menus de la calculatrice de façon complète ou identique, notamment tout ce qui est un petit peu plus technique et malgré tout parfois utile en classe. On peut par exemple citer des différences dans les menus des applications Mémoire, Mode Examen ou Paramètres, ainsi qu'une impossibilité d'accéder au manu d'auto-diagnostic puisque l'émulateur ne permet pas de maintenir enfoncées plusieurs touches simultanément.
Ce recul est bien embêtant pour nous, car les captures d'écran nous servaient à illustrer rapidement et proprement divers tutoriels faisant appel à ces menus.
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Les seuls et uniques usages restants pour la connectivité USB semblent être uniquement, comme listés, le transfert de fichiers entre la calculatrice et un ordinateur, ainsi que la mise à jour du système d'exploitation de la calculatrice depuis un ordinateur.
Du côté de la connectivité série (mini-Jack), la disparition des applications Lien et E-CON4 suggérait déjà qu'il n'était pour le moment plus possible de transférer directement des données entre 2 calculatrices, ou encore d'effectuer une acquisition de mesures physiques via une interface CMA CLab.

Mais histoire de savoir si ces changements sont temporaires ou durables, nous avons testé des envois de donnée vers la Graph Math+ depuis une autre calculatrice :
  • si la Graph Math+ n'est pas en mode examen, aucune réaction et la calculatrice émettrice finit par indiquer une erreur de transmission après quelques secondes
  • si la Graph Math+ est en mode examen, l'envoi se termine apparemment immédiatement sans que la machine émettrice n'indique d'erreur (bizarrement, même pour l'envoi d'un gros fichier), le mode examen de la Graph Math+ se désactive, mais les données soi-disant transférées avec succès ne sont pas rajoutées dans sa mémoire
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Il semble donc que la Graph Math+ soit toujours capable d'écouter ce qui arrive sur le port série, et d'être capable de le faire de façon permanente en tâche d'arrière plan (plus besoin de basculer manuellement la machine en mode réception de données ce qui de toutes façons n'est plus réalisable sans l'application Lien/LINK)... mais malheureusement la Graph Math+ ne fait ça qu'en mode examen et de plus ignore royalement le contenu des données en question.

Casio semble donc s'être donné la peine de désactiver/contourner des pans entiers du protocole de communication, ce qui semble indiquer que ce changement serait hélas sans retour.

Pour les transferts de données entre calculatrices, la suppression peut se comprendre :
  • D'une part cette fonctionnalité historique a été introduite par Casio avec ses modèles de rentrée 1992, à une époque où les ordinateurs ne couraient pas les rues. C'est sans doute beaucoup moins utilisé de nos jours.
  • Peut-être y a-t-il eu également des considérations par rapport au mode examen, dont les spécifications en France interdisent toute capacité de transfert de données une fois le mode examen activé. Si la capacité n'existe tout simplement plus, rien de particulier à coder, et aucune ambiguïté possible.
Nous comprenons mais regrettons malgré tout ce changement, le transfert de données entre calculatrices restant utile pour se partager rapidement de grosses données (matrice, vecteur, liste) ou scripts Python dans une salle ou un couloir, sans avoir besoin de s'embêter à aller chercher, allumer et configurer un ordinateur.

10515Mais l'apparente désactivation de tout transfert de données implique aussi l'impossibilité d'effectuer une acquisition de mesures physiques via une interface CMA CLab. C'est ici très surprenant que Casio ait abandonné cette possibilité à l'intérêt scolaire pourtant certain, notamment pour les TPs de Physique-Chimie ou projets STEM. Nous avons deux hypothèses :
  • l'interface CMA CLab est à notre connaissance, hélas, très peu vendue et utilisée, au moins pour la France, et Casio a pu faire le choix d'abandonner cette fonctionnalité car jugée ne pas servir à suffisamment de monde
  • ou alors Casio a prévu une nouvelle interface se connectant cette fois-ci en USB lors d'une mise à jour future, mais c'est à prendre avec des pincettes car jusqu'ici les calculatrices Casio n'ont jamais supporté le mode hôte USB, c'est-à-dire la possibilité d'accueillir, reconnaître et gérer des périphériques USB
Nous préférerions ce dernier point plutôt qu'à un abandon pur et simple, mais c'est sans garantie.

Bref pour résumer, par élimination, le seul et unique usage restant pour la connectivité série sur Graph Math+ semble être la désactivation du mode examen par connexion entre elles de 2 calculatrices.
À notre sens un coût non optimal d'avoir conservé un port mini-Jack 2.5mm juste pour la désactivation du mode examen, mais peut-être que la développement du support d'un mode hôte USB pour continuer à permettre la désactivation depuis une 2e calculatrice n'était pas envisageable (trop coûteux, techniquement complexe ou impossible à réaliser dans le temps de développement imparti).
Comme tu as pu voir plus haut, les câbles USB et mini-Jack ne sont plus fournis avec la calculatrice ; peut-être un moyen pour Casio de faire un effort sur le prix en faveur des utilisateurs en cette période de forte inflation.

Il sera toutefois possible d'acquérir ces câbles séparément, Casio ayant prévu la commercialisation d'un kit SB-2000 comprenant un câble USB-C et un câble mini-Jack 2.5mm (SB-62).

Toutefois tu restes parfaitement libre d'utiliser des câbles non officiels en ta possession :
  • pour l'USB-C ce n'est sans doute pas bien gênant, tu disposes probablement déjà de plusieurs câbles, mais attention juste aux câbles pas chers qui ne sont câblés que pour la charge et ne permettront pas le transfert de fichiers ni la future mise à jour majeure en 2025
  • le câble mini-Jack 2.5mm te sera essentiel pour désactiver le mode examen, donc il va falloir te le procurer d'une façon ou d'une autre - de la connectique adéquate est encore trouvable en magasin aux rayons Hifi/Audio, où tu dois choisir de la connectique mini-Jack 2.5mm stéréo






F2) Partitions disque USBGo to top

Profitons-en pour connecter la calculatrice en USB à un ordinateur, et explorer un peu ce qui se passe.

Appraît alors sur l'ordinateur un disque USB reprenant le contenu de la mémoire de stockage. Le disque en question annonce 16,07 Mo de capacité, aussi bien avec la Graph 90+E que la Graph Math+.

Différence majeure toutefois :
  • avec la Graph 90+E, le disque comporte une unique partition formatée en FAT16 et occupant toute la capacité du disque
  • avec la Graph Math+, le disque est scindé en 2 partitions, dont une seule formatée cette fois-ci en FAT12 avec seulement 4,55 Mo de capacité, laissant donc en apparence une partition de 9,51 Mo non utilisée
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Image

C'est cohérent par rapport à la réduction de la capacité de mémoire de stockage vue plus haut sur Graph Math+.

L'outil avec lequel nous avons testé ne voulait pas redimensionner la partition en question, mais il ne faut de toutes façons sûrement pas s'attendre à ce que cela soit aussi simple.






F3) Fichiers mémoire principale .g4m et compatibilité .g1m/g2m/g3m/txtGo to top

Les données présentes en mémoire principale peuvent être exportées sous la forme de fichiers mémoire, et alors transférées sur ordinateur pour sauvegarde ou bien transfert vers une autre calculatrice. Ces fichiers peuvent contenir tous les types de données pouvant être stockées en mémoire principale (entre autres matrices, vecteurs, listes, et sur les anciens modèles programmes).

On distingue différentes extensions pour les fichiers mémoire :
  • .g1m et .g2m : calculatrices graphiques monochromes Graph 25+E/Pro, Graph 35+E, et Graph 75/85/95
  • .g3m : calculatrices graphiques couleur Graph 90+E et fx-CG10/20/50
  • et .g4m, spécifique à la Graph Math+
Nous avons regardé et le codage des données mémoire dans ces fichiers n'a pas changé avec la Graph Math+. Les seules différences sont :
  • l'extension qui passe à .g4m, mais qui est sans importance sur calculatrice
  • de petites différences dans les 32 octets de header
19695Pour charger un fichier mémoire sur une Graph Math+ connectée en USB à un ordinateur, 2 possibilités :
  • soit on copie le fichier mémoire dans le dossier /@MainMem/ de la calculatrice, et il sera automatiquement chargé à la déconnexion
  • soit on copie le fichier hors de ce dossier, il sera alors accessible en mémoire de stockage et pourra être chargé manuellement en mémoire principale avec le menu contextuel
    ...
    , à la différence plusieurs fois si nécessaire
À première vue pas de rétrocompatibilité, la Graph Math+ n'accepte pas de charger les fichiers .g1m, .g2m ou .g3m générés sur d'anciens modèles, et bien évidemment, changer l'extension à .g4m ne suffit pas à les faire passer, à cause des différences de header, la Graph Math+ retournant une erreur :
  • Echecconversion données (sic, avec un oubli d'espacement) si on passe par le dossier /@MainMem/
  • "Invalid Type" pour un chargement manuel à partir de la mémoire de stockage
1969119690

19692Toutefois, si on corrige un simple octet dans le header pour le faire ressembler à celui des fichiers générés sur Graph Math+ (à l'offset 0x08, type de fichier à régler sur la valeur générique 0x31 justement utilisée par certains logiciels d'édition), alors ça passe.

Si si regarde, ça marche parfaitement, nous avons même réussi à faire passer un programme Casio Basic, la Graph Math+ ayant même toute seule créé le dossier PROGRAM en mémoire principale pour le mettre dedans, même si malheureusement nous n'avons hélas rien pour l'ouvrir et le lancer :
1969419693

Il semble donc que le support des programmes Casio Basic n'ait pas été retiré du code du protocole. Peut-être que l'application Programmes sera à la différence toujours présente sur les modèles équivalents hors de France dont la fx-CG100.

Il y avait également une autre méthode pour charger des programmes sur les anciens modèles, il suffisait de mettre le code source en clair dans un fichier texte .txt et de copier ce dernier soit dans le dossier /@MainMem/PROGRAM/, soit en dehors en mémoire de stockage pour un chargement ultérieur.

Cette façon de faire par contre semble bien avoir été désactivée sur Graph Math+, nous obtenons les messages d'erreur précédents dans les deux cas.






F4) Fichiers images .g4p et compatibilité .g3p/g3b/bmpGo to top

Comme clairement indiqué au clavier, la combinaison
SHIFT
×10ˣ
permet de prendre une capture de l'écran de la Graph Math+, tout comme on pouvait déjà le faire sur Graph 90+E

Les captures d'écran sont alors enregistrée dans le dossier \Capt de la mémoire de stockage. Mais là où la Graph 90+E enregistrait par défaut dans un format d'image .g3p spécifique à Casio, la Graph Math+ utilise par défaut un format .g4p qu'il va nous falloir creuser.

Dans l'application Mémoire, à partir d'un fichier sélectionné en mémoire de stockage, le menu contextuel
...
permet via son entrée Détails d'obtenir un écran avec :
  • nom du fichier
  • type du fichier si l'extension est reconnue
  • taille du fichier
  • dimensions si il s'agit d'un fichier image gérée (et nous remarquons vite que les captures d'écran sont prises en 384×216 pixels, c'est-à-dire avec la barre de statut en haut d'écran)
  • et enfin dans le cas d'une image gérée, son affichage en arrière plan (que l'on peut faire passer au premier plan en masquant les informations précédentes à l'aide des flèches horizontales)
De suite, petit exemple illustrant tout ceci avec une capture de l'écran d'accueil :
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19944Par défaut donc, la Graph Math+ enregistre les captures d'écran au format .g4p. Mais tu peux aussi dans l'application Paramètres choisir d'enregistrer au format Bitmap (.bmp).

Mais dans le cas d'une image .bmp, bien que le type de fichier soit parfaitement reconnu, aucun aperçu de l'image ne sera affichable sur calculatrice :
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C'est que les 2 formats d'images visent des objectifs distincts :
  • pour le format .g4p, l'utilisation sur calculatrice
  • pour le format .bmp, l'utilisation sur ordinateur
La Graph 90+E utilisait donc à la place un format .g3p.

Testons de suite ce que ça donne sur Graph Math+, avec la collection d'exemples d'images .g3p qui étaient préchargées en usine dans la Graph 90+E.

Et bien visiblement ça marche, la Graph Math+ reconnaît parfaitement les images .g3p et les gère apparemment en lecture aussi bien que les .g4p :
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Inversement par contre, les images .g4p ne seront pas exploitables sur Graph 90+E, même après renommage pour passer l'extension du nom de fichier en .g3p, la machine signalant une erreur de données.

À y regarder de plus près, les formats d'image .g3p et .g4p semblent pourtant identiques au niveau du codage des données.

En fait, en plus de l'extension de fichier, tout ce qui change c'est une simple signature en en-tête :
  • CP0100Ly755 pour la format .g3p (LY755 étant la référence du modèle fx-CG20 ayant précédé la Graph 90+E)
  • CP0100Cy875 pour le format .g4p, (CY875 étant la référence de la Graph Math+)
Nous ignorons pourquoi soudainement après 12 ans de modèles utilisant ce format d'écran couleur et le même format d'images .g3p, Casio a éprouvé le besoin de distinguer les images produites par ou pour la Graph Math+, en passant au format .g4p incompatible avec les modèles précédents.
Un autre format d'image était également géré par la Graph 90+E, le .g3b pour les images animées, exploitables via l'application Plot Image.

Rappelons que cette application est absente de la Graph Math+, et que contrairement à d'autres sont retour n'a pas été annoncé pour la mise à jour majeure V2 de 2025.

Et bien il est possible qu'il ne soit tout simplement pas prévu de reprendre cette application sur Graph Math+. En effet, nous nous rendons rapidement compte à l'aide de l'application Mémoire de la Graph Math+, que les exemples d'images .g3b préchargées sur Graph 90+E :
  • n'ont pas d'aperçu affiché en arrière plan
  • n'ont pas leurs dimensions affichées
  • ne sont même pas reconnues en tant qu'images, le type restant à Inconnu
1995019951
19954Si l'usage du format .bmp a été évoqué, à quoi servent les images .g3p et .g4p sur Graph Math+ ?

Et bien le menu
SETTINGS
te permet de choisir une image à mettre en fond d'écran de la vue graphique, pour des activités destinées à montre que les mathématiques nous entourent (où trouve-t-on des paraboles, etc.)
1995219953






F5) Point sur les applications et langues additionnellesGo to top

La Graph 90+E était une machine librement extensible, même si les capacités rajoutées n'étaient utilisables que hors mode examen.

Il était possible de lui installer :
  • en plus des languges intégrées, des langues additionnelles, comme le Russe (fichiers .g3l)
  • en plus des applications intégrées, des applications additionnelles (fichiers .g3a), que des développeurs tiers pouvaient librement créer en compilant leur code source écrit en langage C à l'aide du SDK
    On compte pléthore de pépites qu'il serait trop long de toutes couvrir dans ce test. Citons (trop) rapidement :
Et bien selon nos tests, la Graph Math+ perd cette modularité.

Les fichiers .g3l et .g3a ne sont plus supportés. Il n'est plus possible de se rajouter librement des fonctionnalités (langues ou applications) en fonction de ses besoins ou envies, du moins dans la version actuelle de la calculatrice.

Nous n'interdisons à personne d'espérer un retour des applications additionnelles communautaires dans une mise à jour future, mais pour le moment cette fonctionnalité contrairement à bien d'autres n'a pas été annoncée pour la mise à jour majeure de 2025.

Nous t'avouerons qu'après la volonté très forte que nous avons vue un peu plus haut d'alléger/simplifier le système d'exploitation en supprimant nombre de possibilités jugées désuètes ou non académiques, nous n'avons à ce jour pas grand espoir... Mais nous serions les premiers heureux de nous tromper.






G1) Moteur de calcul en virgule flottanteGo to top

Continuons à explorer ce que renferme la Graph Math+, en creusant maintenant son moteur de calcul numérique. Il s'agit du moteur utilisé par toutes les applications pour évaluer les saisies en écriture décimale, à l'exception de l'application Python.

Les calculatrices utilisent pour cela un moteur de calcul dit en virgule flottante. Dans ce type de moteur, les nombres sont codés sous la forme suivante :
$mathjax$M\times 10^E$mathjax$
avec M la mantisse et E l'exposant.

Chaque implémentation d'un moteur de calcul en virgule flottante, se caractérise par le codage utilisé pour la mantisse et l'exposant, et donc les limites en découlant.
Commençons par déterminer les plus petites et plus grandes valeurs autorisées pour l'exposant. Pour cela, il nous suffit de simuler pas à pas à l'écran de calcul le fonctionnement des 2 scripts Python suivants.

19788
Code: Tout sélectionner
def expmin():
  a, e = 1., 0
  while a > 0:
    a /= 10
    e += 1
  return -e

À force de divisions par 10, nous finissons par obtenir l'affichage d'un résultat nul. Le dernier résultat non nul utilisait l'exposant minimal autorisé : -99.

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Code: Tout sélectionner
def expmax():
  a, e = 1., 0
  while True:
    try:
      a *= 10
      e += 1
    except: break
  return e

À force ici de multiplications par 10, nous finissons par déclencher une exception de dépassement de capacité. Le dernier résultat avant erreur utilisait l'exposant maximal autorisé : +99.

La Graph Math+ code donc en interne les nombres avec des exposants allant de -99 à +99, comme la Graph 90+E, mais aussi comme beaucoup de calculatrices graphiques de milieu de gamme, donc rien de véritablement surprenant pour le moment.
Passons donc à la mantisse et effectuons un test de précision afin d'estimer la taille utilisée par le codage.

Voici ici encore la transcription en Python des saisies que nous allons enchaîner à l'écran de calcul :
Code: Tout sélectionner
def precm(b):
  k, b = 0, float(b)
  while 1 + b**-k-1 > 0:
    k += 1
  return k

1978519786Commençons en base décimale, ce qui correspondrait à l'appel precm(10).
Si
$mathjax$1+10^{-12}-1$mathjax$
renvoie certes un résultat correct,
$mathjax$1+10^{-13}-1$mathjax$
renvoie pour sa part un résultat nul.
Le codage des mantisses supporte donc au maximum 13 chiffres significatifs en base décimale.

Poursuivons en base binaire, ce qui correspondrait à l'appel precm(2).
Si
$mathjax$1+2^{-39}-1$mathjax$
renvoie encore un résultat correct,
$mathjax$1+2^{-40}-1$mathjax$
renvoie quant à lui un résultat nul.
Le codage des mantisses supporte donc au maximum 40 bits significatifs.

Cela correspond très exactement aux mêmes paramètres de codage utilisés par la Graph 90+E.
Mais allons plus loin avant de faire des conclusions hatives, car nous avons un moyen d'identifier le moteur de calcul.

Chez les passionnés de calculatrices, il y avait dans le temps un test permettant d'identifier les microprocesseurs utilisés, celui de la signature trigonométrique.

Prenons en mode degrés le calcul suivant :
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

Le résultat théorique est de 9, mais en pratique les moteurs de calcul en virgule flottante de nos calculatrices répondent une valeur approchante, que nous appellerons justement signature trigonométrique. En classant alors les calculatrices par signature, l'on prétendait regrouper les calculatrices utilisant le même processeur, ou du moins les calculatrices utilisant des processeurs partageant un même cœur de calcul.

En réalité ce n'est pas exact, ce test permet de regrouper les calculatrices utilisant le même moteur de calcul, et ce peu importe qu'il soit matériel ou logiciel.

Dans le temps, alors que les calculatrices étaient fort limitées en capacité mémoire, les moteurs de calcul étaient écrits en langage assembleur (langage collant au fonctionnement interne de chaque processeur) puis assemblés en langage machine. Afin d'économiser de la mémoire, plutôt que de les recoder ces moteurs exploitaient au maximum les fonctions de calcul déjà intégrées au processeur. La signature trigonométrique était donc fortement dépendante du processeur et de son cœur de calcul.

De nos jours la mémoire n'est plus un problème, et il n'est pas rare d'avoir des moteurs de calcul entièrement logiciels, écrits intégralement dans un langage de plus haut niveau puis compilés en langage machine. Dans ce cas il est même possible que des calculatrices utilisant des processeurs complètement différents partagent malgré tout la même signature trigonométrique.

Ceci étant dit, la signature trigonométrique de la Graph Math+ est de 8​.​9​9​9​9​9​9​9​9​7​5​9​4​6​8, soit très exactement la même que sur Graph 90+E.

Même moteur de calcul donc, ce qui ne prouve certes pas encore que l'on reste sur un processeur de la même famille, mais c'est une hypothèse à envisager très sérieusement désormais, et nous allons faire tout ce qu'il faut pour pouvoir la confirmer ou l'infirmer.






G2) Menu d'auto-diagnosticGo to top

Sur Graph 90+E, il était possible via une combinaison secrète d'accéder à un menu d'auto-diagnostic permettant d'en apprendre davantage sur le fonctionnement internet de la calculatrice.

Il fallait pour cela :
  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir enfoncées les touches
    OPTN
    ×10ˣ
  3. sans les relâcher, allumer la calculatrice en maintenant enfoncée la touche
    AC/ON

    (si tout a bien été fait, on obtient la fenêtre popup d'accès)
  4. relâcher toutes les touches
  5. taper
    F1
    pour valider l'accès
  6. taper comme indiqué
    9
    pour confirmer l'accès
Problème, la plupart de ces touches n'existent plus sur Graph Math+...
1949919498Pour accéder au menu d'auto-diagnostic sur Graph Math+, il nous faut trouver par quelles touches Casio a remplacé les précédentes.

Nous avons une bonne nouvelle, à force de tentatives nous avons réussi. Pour accéder au menu d'auto-diagnostic caché de la Graph Math+, il te faut :
  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir enfoncées les touches
    HOME
    ×10ˣ
    AC
  3. sans les relâcher, allumer la calculatrice en maintenant enfoncée la touche
    ON

    (si tout a bien été fait, on obtient la fenêtre popup d'accès)
  4. relâcher toutes les touches
  5. taper
    SETTINGS
    pour valider l'accès
  6. taper comme indiqué
    9
    pour confirmer l'accès
19500C'est donc parti pour un peu d'exploration.

Le menu d'accueil nous confirme en en-tête la référence du logiciel déjà remarquée plus haut, CY875.

Il nous rajoute également les valeurs des drapeaux Qbits, 011 exactement comme sur Graph 90+E. Ces drapeaux sont liés aux positions de 3 résistances à proximité du processeur. Avec 2 emplacements possibles pour chacune, elles permettent d'adapter le comportement de la calculatrice. L'une d'entre elles par exemple indique la présence d'une diode examen, avec des différences sur l'économie d'énergie lorsque l'on éteint la calculatrice en mode examen.

195011950219907L'entrée VERSION nous permet d'en apprendre d'avantage sur le système d'exploitation :
  • l'écran obtenu nous rappelle le numéro de version du système vu plus haut, 01.00.2202
  • mais nous indique en plus sa date de compilation, ligne DateO avec 2024.0209.1158 pour le 9 Février 2024 à 11h58
De plus, la ligne DateA nous précise la date du compilation du Boot code (code de démarrage), ici 2017.0106.2008 pour il y a fort fort longtemps le 6 janvier 2017 à 20h08... exactement comme le Boot code de la Graph 90+E !

Le Boot code de la Graph 90+E semble donc avoir été réutilisé à l'identique pour la Graph Math+. L'absence du besoin de recompiler quelque chose d'aussi sensible et lité au matériel que le Boot Code, implique plusieurs choses d'importance qu'il nous faudra confirmer :
  • le matériel Graph Math+ est donc très probablement similaire à celui de la Graph 90+E
  • une certaine compatibilité entre les Graph 90+E et Graph Math+ au niveau du code machine, ce qui concerne aussi bien le système d'exploitation que les applications additionnelles...
  • en effet excellente nouvelle suite à ce choix, en théorie, les applications additionnelles Graph 90+E devraient pouvoir fonctionner sans la moindre modification sur Graph Math+, si Casio veut bien nous faire le plaisir de réactiver cette fonctionnalité ! 👍
19904L'entrée TEST permet entre autres de tester les mémoires RAM et ROM, mais hélas ne révèle rien sur leurs capacités :
19505195061950319504

1951019510Nous y trouvons aussi de quoi tester l'écran LCD. Plusieurs mires (motifs de test) y sont disponibles, dont un dégradé permettant de confirmer le fonctionnement de l'écran en couleurs RGB-565 comme vu plus haut.
1949119492194881948919490

Régal pour les yeux illustrant les capacités de ce très bel écran, on trouve dans les réglages du test une entrée Sample Picture (échantillon d'image).

On y retrouve alors l'image de forêt enneignée qui était déjà présente sur Graph 90+E, mais également de nouvelles images rajoutées depuis :
19496194951949419493






G3) Menu de testGo to top

Il existait un autre menu caché sur Graph 90+E, accessible via une combinaison similaire et offant d'autres possibilités d'exploration.

Pour y accéder il fallait :
  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir enfoncées les touches
    OPTN
    ×10ˣ
  3. sans les relâcher, allumer la calculatrice en maintenant enfoncée la touche
    AC/ON

    (si tout a bien été fait, on obtient la fenêtre popup d'accès)
  4. relâcher toutes les touches
  5. taper
    5
    9
    6
    3
    pour valider l'accès
1988919498On traduit cette fois-ci beaucoup plus aisément la combinaison de touches pour Graph Math+ :
  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir enfoncées les touches
    HOME
    ×10ˣ
    AC
  3. sans les relâcher, allumer la calculatrice en maintenant enfoncée la touche
    ON

    (si tout a bien été fait, on obtient la fenêtre popup d'accès)
  4. relâcher toutes les touches
  5. taper
    5
    9
    6
    3
    pour valider l'accès
19890Dans l'entrée Font/Lang Check, on trouve par exemple un accès complet à la table des caractères de la calculatrice.

Comme tu peux voir, c'est hautement plus riche et complet que ce qui est utilisable et affichabe en Python, c'est bien dommage de ne pas pouvoir les exploiter dans nos scripts :
198911989219893198941989519896198971989819899

1990119900Nous pouvons maintenant aller voir dans l'entrée File System puis FugueInfo.

La sous-entrée Volume Info nous permet d'avoir des informations sur la partition correspondant à la mémoire de stockage, confirmant la réduction à exactement 4,739 Mo de capacité, ainsi que le passage au système de fichier FAT12 :
1990519902

1991019889Revenons à l'accueil du menu de test, et notre attention est attirée par une nouvelle entrée etc qui n'était pas présente sur Graph 90+E. Nous y trouvons entre autres de quoi activer enfin la communication avec le logiciel Screen Receiver ! 👍

Le menu test, inaccessible sur émulateur, nous est donc enfin présenté en direct sur ordinateur avec la possibilité d'en prendre des captures d'écran propres :
1991419915

Et encore mieux que ça, le lien avec le logiciel Screen Receiver reste actif tant que la calculatrice ne redémarre pas, et tant qu'elle ne reste pas éteinte trop longtemps.

Nous pouvons donc quitter le menu de test et obtenir enfin des captures d'autres écrans inaccessibles sur émulateur (mode examen, menu d'auto-diagnostic, etc.) :
199161991719918

Profitons-en d'ailleurs pour te récupérer les échantillons d'images du menu d'auto-diagnostic : 😉
19919199201992119922

C'est bien que ça reste donc possible, mais les manipulations permettant d'activer ce mode restent assez lourdes, et il faut de plus faire attention à ce que la calculatrice ne redémarre pas et reste allumée afin de ne pas avoir en prime à les refaire.






G4) Démontage : cartes et mémoiresGo to top

19512Bon… nombre d'indices précédents nous ont pointé vers une forte similarité matérielle entre la Graph Math+ et la Graph 90+E. Mais similarité ne signifie pas forcément matériel identique.

Il est enfin grand temps de regarder ce que la Graph Math+ a dans le ventre.

Le matériel s'articule en 2 cartes électroniques reliées par une nappe flexible:
  • la carte avec comme visible l'alimentation par piles et au dos la matrice du clavier, de référence PWB-CY875-E4
  • et la carte mère avec tout le reste, sans référence visible de ce côté
Puisque nous avons de quoi, on peut même comparer les cartes Graph Math+ avec celles du prototype testé chez Casio :
1954719512

Les seules différences visibles semblent ne concerner que les timbres à date.

Pour la carte d'alimentation, nous avons :
  • 2345 (production de la carte la 45e semaine de 2023) sur le prototype Graph Math+ (novembre 2023)
  • 2352 (production de la carte la 52e semaine de 2023) sur la Graph Math+ finale (décembre 2023)
Pour la carte mère, nous avons :
  • 5023 (production de la carte la 50e semaine de 2023) sur le prototype Graph Math+ (décembre 2023)
  • 0324 (production de la carte la 3e semaine de 2024) sur la Graph Math+ finale (janvier 2024)
Comparons maintenant les cartes Graph 90+E et Graph Math+ :
828219512

Déjà un bon point, là où la nappe flexible reliant les 2 cartes était soudée sur Graph 90+E, elle est amovible sur Graph Math+. Un bon point pour la réparabilité ! 👍

Passons maintenant aux cartes mère. Les positions des port USB et mini-Jack étant inversées, comme on pouvait s'y attendre nombre de composants changent de position, passant d'un côté à un autre, mais pas tous. Les cartes ne sont donc ici pas comparables par superposition, toutefois leur articulation autour des différents composantes principaux semble être extrêmement similaire.

Les cartes mère Graph 90+E et Graph Math+ font appel à 3 composants majeurs :
  • la puce RAM, dans les deux cas une M12L64164A de chez ESMT, offrant 8 Mio de mémoire SDRAM
  • la puce ROM, dans les deux cas une S99-50272 de chez Spansion, offrant 32 Mio de mémoire Flash
  • le processeur, sans référence lisible

Casio ne semble donc pas avoir profité de l'occasion de la sortie de la Graph Math+ pour faire évoluer les capacités mémoire par rapport à la Graph 90+E de rentrée 2017.






G5) Performances et processeurGo to top

Et niveau performances, que donne la Graph Math+ ?

Reprenons les applications précédentes pour répondre. Pour une réponse indiscutable, nous te proposons de faire le tour de la question en pas moins de 4 tests auxquels nous soumettons justement chaque nouvelle calculatrice compatible :
  • calcul
  • graphique
  • flottants Python
  • entiers Python
Commençons par un test de performances via un calcul. Pour les modèles disposant de l'opérateur de sommation (Σ), nous retenons le calcul développé par pier4r sur HP Museum, à évaluer en mode degrés :
$mathjax$\sum\limits_{x=1}^{1000}{\sqrt[3]{e^{sin\left(Arctan\left(x\right)\right)}}}$mathjax$

La Graph Math+ sort la réponse en 8,56s.
197731977419775


  1. 0,475s : HP Prime G2
  2. 0,252s : NumWorks N0120
  3. 0,997s : TI-Nspire CX II
  4. 1,100s : NumWorks N0115
  5. 8,550s : Casio Graph 90+E
  6. 8,560s : Casio Graph Math+
  7. 13,800s : TI-82 Advanced Edition Python
  8. 14,100s : Casio Graph 35+E II, TI-83 Premium CE Edition Python
Passons maintenant à un test graphique, avec l'avantage d'être réalisable sur n'importe quelle calculatrice graphique.

À l'aide de la fonction auxiliaire d'expression
$mathjax$t(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\arctan\left(\tan\left(\cos\left(\sin(x)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
, nous allons représenter graphiquement les 2 fonctions d'expressions suivantes :
  • $mathjax$f(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
  • $mathjax$g(x)=-\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
La Graph Math+ donc, nous termine les deux représentations graphiques en 6,91s. Comme la fenêtre graphique utilise comme nous avons vu 379 colonnes, cela nous donne ici 18,2ms par colonne.
197761977719778


  1. 0,475ms/colonne : HP Prime G2
  2. 1,710 ms/colonne : NumWorks N0120
  3. 5,390 ms/colonne : NumWorks N0115
  4. 16,800 ms/colonne : Casio Graph 90+E
  5. 18,200 ms/colonne : Graph Math+
  6. 18,400 ms/colonne : TI-Nspire CX II
  7. 89,800 ms/colonne : Casio Graph 35+E II
  8. 170,000 ms/colonne : TI-82 Advanced Edition Python, TI-83 Premium CE Edition Python
Passons maintenant aux tests de performances concernant les calculatrices programmables en Python.

Commençons par un calcul en virgule flottante. Voici la transcription en Python d'un algorithme de seuil sur une suite numérique, niveau Première :
Code: Tout sélectionner
def seuil(d):
  n = 0
  u = 2.
  d = d ** 2
  while (u-1)**2 >= d:
    u = 1 + 1/((1 - u)*(n + 1))
    n = n + 1
  return [n, u]

La Graph Math+ met 3,57s à évaluer l'appel seuil(0.008).
197791978019781

  1. 0,087s : HP Prime G2
  2. 0,201s : NumWorks N0120
  3. 0,297s : TI-Nspire CX II-T
  4. 0,714s : NumWorks N0115
  5. 3,270s : Graph 90+E
  6. 3,570s : Graph Math+
  7. 3,990s : TI-83 Premium CE Edition Python
  8. 4,010s : TI-82 Advanced Edition Python
  9. 9,21s : Graph 35+E II
Et terminons maintenant à un calcul Python sur des entiers.

Voici donc un test de primalité retranscrit en Python :
Code: Tout sélectionner
def nodivisorin(n, l):
  for k in l:
    if n // k * k == n:
      return False
  return True

def isprimep(n):
  l, k = [3], 7
  if n == 2 or n == 5: return True
  if int(n) != n or n // 2 * 2 == n or n // 5 * 5 == 5:
    return False
  if n < k: return n in l
  while k * k < n:
    if nodivisorin(k,l): l.append(k)
    k += 2 + 2*((k + 2) // 5 * 5 == k + 2)
  r = nodivisorin(n, l)
  return r

La Graph Math+ met 1,53s à évaluer l'appel isprimep(10000019).
197821978319784

  1. 0,171s : HP Prime G2
  2. 0,406s : NumWorks N0115
  3. 0,451s : TI-Nspire CX II-T
  4. 0,745s : NumWorks N0120
  5. 1,530s : Graph Math+
  6. 1,580s : Graph 90+E
  7. 4,39s : Graph 35+E II
  8. 8,910s : TI-83 Premium CE Edition Python
  9. 9,220s : TI-82 Advanced Edition Python
Comme bilan, comparons la Graph Math+ à son illustre prédécesseur, la Graph 90+E :
test
Graph 90+E
Graph Math+
calcul
8,55s
8,56s
graphes
16,8 ms/colonne
18,2 ms/colonne
flottants Python
3,27s
3,57s
entiers Python
1,58s
1,53s

Dans tous les cas les durées sont extrêmement proches, si bien qu'à l'imprécision des mesures près on peut les considérer comme identiques.

Le matériel Graph Math+ de rentrée 2024 nous apparaît donc de plus en plus similaire (si ce n'est identique) au matériel Graph 90+E de rentrée 2017.

Compatibilité au niveau du code machine et maintenant performances identique, il s'agit donc non seulement d'un processeur 32 bits Renesas SH4, mais très probablement également du même processeur que dans la Graph 90+E de rentrée 2017, le SH7305 toujours cadencé à 117,96 MHz.

Avec la Graph Math+, Casio semble donc s'être concentré sur l'amélioration du logiciel, et n'avoir pas du tout profité de l'occasion pour rafraîchir la plateforme matérielle malgré ses déjà 7 ans d'âge.






ConclusionGo to top

En conclusion, la Graph Math+ constitue une évolution majeure de la calculatrice graphique couleur par Casio.

Mais avec certains choix effectués, c'est un modèle qui va être très clivant.

Certains vont l'adorer pour certains points et d'autres tout au contraire la détester pour d'autres points, particulièrement parmi les anciens utilisateurs et fans de calculatrices Casio.
D'un côté, dans le contexte scolaire et donc essentiellement de nouveaux utilisateurs, la Graph Math+ est un véritable petit bijou ! 😍

Casio nous offre une toute nouvelle interface, que nous pouvons caractériser en 3 points essentiels :
  1. Articulation de chaque application en onglets, qui permettent selon le contexte :
    • soit de basculer entre différentes représentations des mêmes objets mathématiques, faisant travailler naturellement aux élèves la compétence représenter 👍
    • soit de présenter les étapes successives à suivre dans la résolution 👍
  2. Navigation au sein de chaque onglet entièrement intuitive car s'appuyant en effet sur les touches fléchées du clavier. 👍
  3. Cherche à laisser le contexte d'appel visible autant que possible (fenêtres popup, astuces d'aide en ligne superposées à la barre de statut en haut d'écran, outils de sélection de caractères superposé sur la barre d'onglets en bas d'écran, ...) ce qui éviter de couper brutalement l'élève de son contexte. 👍
Mais Casio est loin de s'être contenté de simplement refondre l'interface, le constructeur lui adjoint également un tout nouveau clavier conçu sur mesures ! 👍
Tout a été pensé pour le confort de tes petits doigts. On peut citer :
  • afin de minimiser la distance parcourue par tes doigts, les 2 touches de validation pour un accès immédiat :
    • OK
      lorsque les doigts seront autour du pavé directionnel en train de naviguer dans des menus
    • EXE
      lorsque les doigts seront sur la pavé numérique en train de saisir un calcul
  • et, pour éviter un trop grand nombre d'appuis répétés sur les touches fléchées, élément indispensable pour toute interface par onglets faisant un usage intensif des touches fléchées, 4 touches fléchées supplémentaires :
    • 2 pour passer à l'onglet précédent ou suivant d'une simple pression de touche, sans chemin compliqué à parcourir à l'écran !
    • et 2 pour défiler l'affichage d'une hauteur d'écran vers le haut ou vers le bas, ici encore d'une seule pression de touche !
Rajoutons nombre d'éléments inventés pour une meilleure compréhension et une utilisation plus efficiente en classe, entre autres :
  • rappel de la configuration de la fenêtre graphique avant affichage
  • démarrage de l'application Python sur un script, évitant tout passage technique par un gestionnaire de fichiers/dossiers
  • tous les éléments de définition d'une suite numérique présentés sur un même écran
La Graph Math+ est ainsi un véritabe trésor, à la fois sur le plan de l'intuitivité, de l'ergonomie et de la pédagogie ! 😍
Cette capacité à exceller sur ces 3 axes fait de la Graph Math+ une machine absolument remarquable ! 👍

Accessoirement, rappelons en Python la tant attendue nouvelle fonction getkey(), qui plus est non bloquante pour une interaction optimale avec l'utilisateur, nous ouvrant en grand les possibilités de développement Python. Rappelons à ce sujet que nous apprécierions beaucoup avec ceci l'ajout d'une fonction fill_rect() afin de pouvoir également optimiser les tracés graphiques.

La calculatrice est visiblement issue d'une longue et profonde réflexion, faisant la synthèse d'années de retours de la part d'utilisateurs et enseignants. Nous ne pouvons que nous incliner devant les hautes compétences des professeurs agrégés ayant contribué à la création de ce nouveau modèle :
  • Djelloul Hidra, professeur agrégé de Mathématiques (académie de Nantes), et justement également consultant formateur pour CASIO France depuis bientôt 12 ans
  • Thomas Lechenne, professeur agrégé de Mathématiques (académie de Besançon), et également consultant pour CASIO France depuis 16 ans
  • Yves Coudert, professeur agrégé de Mathématiques s'occupant également de la spécialité NSI au Lycée Le Bon Sauveur à Le Vésinet (académie de Versailles), et également consultant pour CASIO France depuis 15 ans et demi
Merci à vous, vous avez conçu et de très loin la meilleure calculatrice graphique couleur de ces 5 dernières années ! ❤️
Casio Graph Math+, la calculatrice qui donne du sens aux Mathématiques ! 🎉
D'un autre point de vue, la Graph Math+ souffre à ce jour d'un déficit en fonctionnalités.

Il manque plusieurs choses nous semblant essentielles pour un cursus scientifique au lycée :
  • feuille de calcul / tableur
  • tableau périodique des éléments
  • bibliothèque de constantes physiques
De façon plus accessoire citons les graphes 3D, les animations de graphes paramétrés, la géométrie dynamique ou encore la simulation d'expériences aléatoires, des fonctionnalités qui étaient toutes présentes sur Graph 90+E sous la forme d'applications.

Nous supposons que Casio a manqué de temps, ces applications ayant été conçues pour l'ancien clavier Graph 90+E et ayant donc en effet besoin d'être repensées pour épouser l'esprit de la nouvelle interface par onglets ainsi que sa navigation par touches fléchées.

Des fonctionnalités qui seront donc rajoutables à la Graph Math+ lors de la publication de la mise à jour V2 majeure au premier semestre 2025.

La Graph Math+ nous semble ainsi être un excellent choix pour un élève passant en Seconde pour cette rentrée 2024, élève qui pourra dès cette année faire évoluer gratuitement les capacités de la calculatrice avec ses besoins ! 👍

Nous serions à ce jour plus mesurés pour un élève plus avancé dans un cursus scientifique au lycée, passant en Première ou Terminale pour cette rentrée 2024. Mais ce problème sera donc réglé d'ici la rentrée 2025.
Et enfin, on touche à ce qui blesse, du moins parmi les anciens utilisateurs particulièrement fans du modèle précédent Graph 90+E.

Pour satisfaire la demande légitime des utilisateurs moyens et enseignants d'avoir avec la Graph Math+ une calculatrice plus simple à utiliser, Casio n'a pas joué que sur l'intuitivité et l'ergonomie. Casio a également cru bon de supprimer plein de fonctionnalités jugées désuètes ou inutiles (car non académiques par exemple).

Et nous pouvons dire que Casio n'a pas fait les choses à moitié, c'est une véritable purge. Nombre de fonctionnalités historiques caractéristiques de l'ADN des calculatrices graphiques Casio disparaissent.

Parmi les choses qui disparaissent et pour lesquelles à la différence aucun retour n'a été annoncé, voici ce que nous retenons, par ordre d'importance.



Déjà, même si cela ne concerne que nous, nous avons la fort douloureuse disparition des captures instantanées d'écran de la calculatrice depuis un ordinateur avec Screen Receiver qui nous embête pour la rédaction et l'illustration de tutoriels techniques... et nous a particulièrement bien embêtés dans le cadre de ce test, multipliant les manipulations à effectuer pour tout écran étant inaccessible ou bien non reproduit à l'identique sur émulateur.



Rajoutons la suppression de l'application e-Activités, qui permettait la rédaction de documents scientifiques interactifs et dynamiques, incluant en effet des objets connectés avec les diverses applications scientifiques de la calculatrice (saisies, calculs à évaluer, graphiques, diagrammes, etc). Sa suppression est compréhensible dans le sens où la plupart des utilisateurs ne s'en servaient que comme éditeur et lecteur de pompes. Mais elle bénéficiait malgré tout de son lot de fans en faisant un usage parfaitement légitime.

Nous arrivons maintenant aux 2 points les plus douloureux, car touchant à des fonctionnalités constituant le ciment de la communauté des utilisateurs de calculatrices Casio.



Nous avons la suppression des programmes en langage Casio Basic. Si on s'en tient à une lecture purement académique ça se comprend, en France les lycéens et lycéennes ne sont censés programmer qu'en Python sur leur calculatrice.
Sauf que nous avons pour notre part également la chance d'avoir un point de vue extérieur ; pour des raisons que nous ignorons, le Python sur calculatrice, ça ne marche pas, ou du moins pas aussi bien que le Basic.
Le constat se résume en 2 points :
  • même aujourd'hui en 2024, nous avons encore sur TI-Planet et Planète Casio, des jeunes nous partageant leurs petits jeux simplistes créés en langage TI-Basic ou Casio Basic, une activité créative à la fois ludique et formatrice
  • nous n'avons quasiment personne (mis à part nous ou quelques très rares enseignants) partageant pour calculatrices ne serait-ce que le même genre de petits jeux en Python
Nous n'avons pas tous les éléments pour l'expliquer, mais nous avons plusieurs hypothèses :
  • par rapport au Basic, une marche d'entrée beaucoup plus haute pour les élèves en Python avec la logique fonctionnelle à appréhender, faisant donc qu'il y a moins d'élèves codant en Python que ceux qui codent/codaient en Basic
  • peut-être l'enseignement de la programmation par blocs orientée tracés au Collège, qui au lieu de la rendre plus naturelle nuirait à la transition vers le Python en Seconde
  • un nombre encore trop important d'enseignants de Mathématiques ou Physique-Chimie n'abordant pas ou alors bien trop peu le Python (qui officiellement devrait être invoqué de façon transversale dans chaque chapitre tout le long de l'année)
  • l'idée reçue que taper du Python sur calculatrice c'est pénible, particulièrement chez ceux qui ne le font pas justement, alors que les constructeurs ont fait plein d'efforts formidables (catalogue faisant qu'il suffit de choisir la fonction plutôt que de la saisir, indentation automatique, coloration syntaxique, autocomplétion, etc.)
  • pour les éventuels élèves accrochant à l'enseignement du Python, vu qu'il s'agit ici d'un langage universel, la migration rapide vers d'autres plateformes autrement moins bridées pour leurs créations de projets, sautant donc complètement la case programmation sur calculatrice
Pour ce que nous pouvons constater, supprimer le langage Basic sur Graph Math+ est contre-productif. Cela ne va pas aider les élèves à faire davantage de Python, bien au contraire. Cette suppression d'un langage autrement plus abordable va surtout les aider à moins programmer, en leur supprimant une chance de rentrer différemment dans le monde du codage, c'est-à-dire en s'affranchissant dans un premier temps de la notion de fonction.



Et pour finir, nous avons la suppression, à ce jour sans retour, des applications additionnelles que les développeurs les plus passionnés, jeunes ou moins jeunes, pouvaient coder en langage assembleur ou C. Nous pouvons citer, de façon tout sauf exhaustive, nombre d'applications Graph 90+E de qualité professionnelle désormais inutilisables sur le modèle successeur Graph Math+ :
  • adaptation du logiciel de calcul littéral EigenMath
  • KhiCAS, adaptation du logiciel intégré de calcul formel, mathématique et sciences Xcas pour ordinateurs
  • Prizoop, émulateur de console de jeux Nintendo Game Boy Color
  • Oiram, jeu à la Super Mario Bros 3
  • Gravity Duck, portage du jeu Flash pour navigateurs
  • CGDoom, portage des moteurs de jeu Doom et Doom 2 pour ordinateurs
  • OutRun, adaptation du jeu d'arcade Sega
  • NESizm, émulateur de console de jeux Nintendo NES
  • jeu Bomberman
  • jeu Super Mario 3D
  • jeu Catylizm
  • jeu Celeste, portage du jeu pour console virtuelle PICO-8
  • portage du moteur de jeu OpenJazz Jackrabbit pour ordinateurs
1620996098314127848212144391532612265981816804821115176

Une activité certes non académique, rien à voir avec le langage Python, mais ô combien de développeurs aujourd'hui professionnels ont découvert leur vocation en codant pour leur calculatrice Casio au lycée ?



Cela fait vraiment beaucoup niveau suppressions, et même si nous comprenons les raisons c'est un peu trop brutal et extrême… Espérons que Casio sera en mesure de nous entendre et faire un geste envers sa communauté… en revenant au moins sur ce dernier point.
Lien vers le sujet sur le forum: Test Graph Math+, la graphique couleur repensée par Casio (Commentaires: 10)

Stage révision BAC 2024 gratuit par Casio !

Nouveau messagede critor » 22 Mai 2024, 11:20

Lycéen ou lycéenne, bientôt l'épreuve écrite de spécialité Mathématiques du Baccalauréat Général, au nouveau format BAC 2024 interrogeant sur le programme de toute l'année de Terminale.

Casio se propose de t'aider en t'accompagnant avec un stage de révision en ligne.

Rendez-vous les mercredi 14-15h :
  • Mercredi 22 mai 14-15h : Fonctions & Espace
  • Mercredi 29 mai 14-15h : Equations différentielles & Intégrales
  • Mercredi 5 juin 14-15h : Trigonométrie & Dénombrement
Les séances sont animées par un professeur de Mathématiques partenaire de Casio, qui les déroulera à chaque fois en 2 temps :
  1. tour d’horizon de l’essentiel à retenir
  2. résolution guidée d’un exercice de type bac
Tu seras bien évidemment libre de poser toutes les questions de ton choix.

Le stage est sur inscription, mais précisons que tu n'as aucune obligation de suivre l'intégralité du stage : tu as toute liberté de sélectionner les journées auxquelles tu souhaites participer, même une seule si tu le veux !

Merci Casio ! :favorite:




Inscription : https://www.casio-education.fr/ateliers ... es-eleves/
Lien vers le sujet sur le forum: Stage révision BAC 2024 gratuit par Casio ! (Commentaires: 0)

Réédition CW Classwiz internationale coques Casio Allemagne

Nouveau messagede critor » 16 Mai 2024, 10:32

15576Comme Casio Espagne dès la rentrée 2019, pour la rentrée 2021 Casio Allemagne se lançait dans les coques en édition limitée pour calculatrices scientifiques conçues en partenariat avec des artistes.

Au menu de cette première déclinaison de la collection Classwiz Be Inspired, Change the Future, 4 coques sur le thème des STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) :
Ces coques étaient initialement conçues pour les modèles de la génération EX Classwiz, dont en France la fx-92+ Spéciale Collège de rentrée 2018.

Depuis la rentrée 2022 les différents pays de part le monde ont commencé à passé à une nouvelle génération de calculatrices scientifiques, les CW Classwiz, dont en France la formidablissime fx-92 Collège Classwiz. Cela signifie entre autres un changement de coque, passant des coques coulissantes aux coques à clipser, et donc une incompatibilité de ces anciennes éditions limitées de coques avec les nouveaux modèles.
1713817141Heureusement Casio a repris les visuels Classwiz Be Inspired, Change the Future 2021 pour des éditions limitées des modèles de dernière génération, mais dans d'autres pays que l'Allemagne.

En France nous avons droit à la fx-92 Collège Classwiz en éditions Exploration de l'espace et Biodiversité.

Rentrée 2022, Casio Allemagne a étendu sa collection Classwiz Be Inspired, Change the Future, avec une nouvelle série de 3 coques cette fois-ci sur le thème de la musique et du sport, toutes conçues en partenariat avec l'artiste Aleksander Gorgiev.

Des coques initialement sorties pour les modèles allemands d'ancienne génération EX Classwiz.
Ici encore, Casio nous sort maintenant des éditions limitées avec le nouveau format de coque à clipser CW Classwiz, non seulement en Allemagne mais également dans d'autres pays.

Sont disponibles à ce jour dans la collection Classwiz Be Inspired, Change the Future :
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Women Do Science 2024: 4 nouvelles coques par Casio Espagne

Nouveau messagede critor » 16 Mai 2024, 09:21

Rentrée 2019, Casio Espagne innovait en lançant la campagne Classwiz women in science, mettant en avant les femmes scientifiques.

Le constructeur avait fait appel à des artistes de talent pour illustrer des femmes ayant marqué l'histoire des sciences.

Des éditions limitées des calculatrices scientifiques fx-82/85/570/991SP X II Iberia de génération EX Classwiz distribuées aussi bien en Espagne qu'au Portugal furent produites avec une coque reprenant l'illustration en question, et commercialisées pour bien souvent moins cher que le modèle de base !

Cette première fournée comptait pas moins de 12 femmes scientifiques :


Pour la rentrée 2021, Casio Espagne renommait sa campagne Classwiz women do science et complétait sa collection avec 2 nouvelles femmes scientifiques, une personnalité historique et une personnalité contemporaine :

Pour la rentrée 2022 Casio Espagne étendait à nouveau sa collection avec 3 nouvelles femmes scientifiques, dont selon la même recette 2 personnalités historiques et 1 personnalité contemporaine :
  • 1897 : Irène Joliot-Curie illustrée par Olalla Ruiz ; chimiste, physicienne et même femme politique, s'étant brillamment illustrée dans la radioactivité, comme sa mère Marie Curie évoquée plus haut
  • 1930 : María Antonia Canals illustrée par Manuela López ; mathématicienne et formatrice d'enseignants, s'étant spécialisée dans les mathématiques ludiques
  • 1991 : Nerea Luis illustrée par Ana Belén Rivero ; ingénieure en informatique spécialisée dans l'intelligence artificielle, l'illustration mélangeant ici les références à son activité professionnelle avec le robot NAO et à sa passion d'adolescente qui lui a fait rejoindre très jeune les acteurs de l'Internet, la série animée japonaise Sailor Moon

Comme la France avec la formidablissime fx-92 Collège Classwiz, pour la rentrée 2023 l'Espagne et le Portugal passaient à la nouvelle génération CW Classwiz avec les fx-82/85/570/991SP CW Iberia.

Nouveaux modèles mais également nouveau format de coque non plus coulissante mais à clipser, totalement incompatible avec les anciens modèles de génération EX Classwiz, et il fallait donc de nouvelles éditions limitées.

D'anciennes éditions limitées ont été adaptées au nouveau format de coque dans le cadre de la sortie de ces nouveaux modèles. Toujours disponibles à ce jour les :
De plus, les nouveaux modèles ont fait l'objet de 2 nouvelles entrées dans la collection :
  • 1983 : Ana Freire illustrée par Lula Goce ; docteure en informatique à l'initiative de STOP, projet visant à détecter les messages à tendance suicidaire sur les réseaux sociaux
  • 1989 : Sara García Alonso illustrée par Sara Herranz ; docteure en biotechnologies et astronaute

On trouve encore disponible à ce jour la fx-991SP CW édition Ana Freire

À l'occasion de la journée internationale des femmes en mathématiques ce dimanche 12 mai, Casio Espagne est au rendez-vous et nous étend sa collection Women do science.



Au menu 4 nouveaux visuels de femmes scientifiques, que tu retrouveras prochainement déclinés en éditions limitées des calculatrices scientifiques ciblant la péninsule ibérique :
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Source : https://www.cientificascasio.com/ via https://twitter.com/CASIOedu/status/1789587190789394635
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fx-92 Collège Classwiz : Casio étend la garantie à 4 ans !

Nouveau messagede critor » 15 Mai 2024, 15:00

Effet pervers de la réforme du lycée, de l'orientation et du Baccalauréat, les lycéens rentrant en Seconde ne savent pas si ils seront concernés presque 3 ans plus tard par une épreuve terminale scientifique autorisant la calculatrice graphique.

En effet à compter de la Première, les matières scientifiques prennent la forme d'enseignements choisis, proposés sous la forme de spécialités indépendantes pour la voie générale, ou en pack via les différentes séries pour la voie technologique.

Rajoutons à cela qu'en voie générale, une spécialité doit de plus être abandonnée lors du passage en Terminale.

En conséquence nombre de familles excluent tout équipement en calculatrice graphique en Seconde, et remettent la question à l'entrée en Première ou pire en Terminale, à seulement quelques mois des épreuves.

En attendant, les lycéens continuent à utiliser leur calculatrice scientifique héritée du Collège, très souvent la formidable fx-92+ Spéciale Collège de rentrée 2018 et bientôt de plus en plus la formidablissime fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023.
19735Si les produits Casio sont usuellement garantis 2 ans, les calculatrices scolaires Casio vendues dans toute l'Europe, et ce peu importe qu'elles soient scientifiques ou graphiques, bénéficiaient jusqu'ici d'une garantie de 3 ans.

3 ans c'était certes assez pour couvrir l'ensemble du cycle 4 au Collège (de la Cinquième à la Troisième)...
... mais la garantie n'était hélas plus suffisante pour couvrir une poursuite désormais de l'utilisation de la fx-92 Collège Classwiz au Lycée en Seconde...
Et bien grande nouvelle, car les choses changent à l'approche de cette rentrée 2024.

Afin d'accompagner au mieux les nouveaux usages au lycée et au-delà, et fort de la haute robustesse de ses produits dans le contexte scolaire très hostile (transports, chocs, chutes de table, nombreux déplacements quotidiens et donc changements de température et humidité), Casio est heureux de t'offrir gratuitement une extension de garantie sur la fx-92 Collège Classwiz.

Cette dernière passe dorénavant de 3 à 4 ans, ce qui constitue même à ce jour un record tous modèles scientifiques et graphiques confondus ! 👍

Merci Casio ! ❤️

Source : https://www.casio-education.fr/produits/fx-92-college/
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Attention aux reventes d'échantillons Graph Math+ en ligne !

Nouveau messagede critor » 06 Mai 2024, 11:04

Nous avons régulièrement constaté cette dernière décennie et demie, qu'à chaque fois que les constructeurs de calculatrices faisaient bénéficier les enseignants d'offres spéciales (échantillons de test gratuits, tarif spécial enseignants), plusieurs de ces exemplaires se retrouvaient systématiquement à la revente en ligne dans les jours et semaines suivants, et bien évidemment plein tarif à la différence. 👎

Des comportements certes inqualifiables mais surtout très regrettables car nuisant à l'ensemble du corps enseignant, remettant en effet en cause l'existence même des offres en question. Cela conduit à la raréfaction des offres de test, à un durcissement des conditions d'accès aux offres, ou encore à des tarifs enseignants moins intéressants. 😢
19654Et bien cela n'a pas tardé, malheureusement, les échantillons de test de la nouvelle Graph Math+ de rentrée 2024 que Casio vient tout juste de commencer à expédier ne dérogent pas à l'habitude.

Déjà au moins un exemplaire à la revente sur un célèbre site d'annonces en ligne, leboncoin. Il n'y a aucun doute sur la provenance de l'exemplaire en question, dans une période où les pages produits des différentes boutiques annoncent encore ne pas avoir de stock.

On ne nous la fait pas, le revendeur en question serait bien bête d'avoir acheté la machine il y a à peine quelques jours vu la faible disponibilité, pour s'embêter immédiatement à la revendre à un prix similaire ou inférieur, avec les frais prélevés par la plateforme et risques selon les moyens de paiement et livraison choisis, plutôt que de tout simplement la retourner à son propre vendeur surtout si l'emballage n'a même pas été ouvert.

On peut en effet remarquer que l'enseignant en question n'a pas ouvert l'emballage et donc même pas allumé la calculatrice, alors qu'ayant pourtant fait la démarche de s'inscrire à une offre de test, le seul objectif semblant donc avoir été dès le départ de s'empresser de revendre sa Graph Math+ comme neuve dès réception. Record, c'est vraiment un cas remarquable selon tous les critères, sa place est dans un musée !
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19657Rajoutons à cela une description mensongère indiquant une valeur de 150€, visant à donner l'impression à l'acheteur qu'il fait une bonne affaire…

Il est exact que les tarifs pratiqués actuellement en précommande par différentes boutiques sont selon nous trop élevés, mais malgré cela ils n'ont jamais atteint 150€. Nous avons au plus haut relevé autour d'un 140€ qui n'est plus d'actualité actuellement, c'est au pire juste sous les 135€, et l'on trouvera fort facilement bien moins cher que cela. La valeur d'un produit n'est pas son prix maximal (imaginaire de plus ici), mais une moyenne. Un bon enseignant de sciences aurait quand même dû au moins savoir cela, c'est de niveau Collège…

Aucun effort personnel dans le reste de la description, c'est littéralement un copier-coller au mot près de la page Graph Math+ de Casio. Décidément, revendre une Graph Math+ tous frais payés par Casio et qui plus est avec une description copiée-collée sur la propre page de Casio, certains enseignants ne font pas à moitié dans leurs déviances et montrent un bien triste exemple à nos jeunes...
NEUF : CASIO Graph Math+

Neuve - jamais déballée - vendue cause double emploi

Valeur neuve : 150€

Avec son grand écran couleur et ses fonctionnalités avancées, la calculatrice Graph Math+ couvre le programme du lycée et répondra à tous les besoins des élèves en parcours scientifiques.
Elle possède une nouvelle ergonomie favorisant le cheminement scientifique, un menu Python et un Mode Examen simplifiés. Découvrez tous les points forts de ce nouveau modèle !


Non ce n'est pas l'acheteur qui fait une bonne affaire ici, c'est l'enseignant qui se fait 100% de bénéfices sur un échantillon qui ne lui a strictement a rien coûté, et l'acheteur est un pigeon qui va potentiellement au devant de problèmes.
En effet, tout ceci pour te mettre en garde et espérer que tu ne te fasses pas avoir par cette annonce ou par d'autres annonces de ce type à venir dans les prochains jours :
  • c'est n'est pas pareil qu'un achat à neuf auprès d'un professionnel, une éventuelle facture émise par un particulier n'ayant aucune valeur, et dans ce cas tu risques de ne pas pouvoir bénéficier de certains services inclus dans la garantie de 3 ans offerte par Casio si jamais le constructeur te demandait de produire un justificatif avec la date d'achat (notamment pour la réparation ou le remplacement de la calculatrice si jamais c'était nécessaire)
  • tu dois en prime ici payer le port (4,99€) alors que la plupart des boutiques de professionnels l'offrent à ce niveau de tarif
  • tu peux très facilement trouver actuellement pareil ou même moins cher que les 99+4,99=103,99€ demandés auprès de boutiques de professionnels, port inclus cette fois-ci, et de plus tu disposeras ici d'un justificatif d'achat valide donnant droit à coup sûr à tous les services offerts par la garantie de Casio :
  • Rajoutons à cela qu'il faut soustraire 8€ à tous les prix que nous venons de lister, que Casio te remboursera sur simple demande en ligne d'ici le 31 octobre 2024, mais à condition de joindre la photo d'une facture valide, un remboursement auquel tu n'as donc pas droit ici.

En l'état tu n'as donc strictement aucun intérêt à acheter auprès de ce genre de personne : c'est plus cher qu'en boutique, et sans facture valide tu n'as droit ni au remboursement différé de 8€ ni à l'ensemble des services de la garantie. Face à ces très lourds inconvénients tu es donc en position de force pour négocier et exiger une baisse de prix très significative en compensation, rappelle toi bien que l'enseignant en question n'a strictement rien payé pour sa calculatrice.

Source : https://www.leboncoin.fr/accessoires_in ... 488680.htm
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Test Casio Graph Light, calculatrice hybride de rentrée 2024

Nouveau messagede critor » 29 Avr 2024, 07:30


Sur les 551 946 candidats et candidates à la session 2020 du Baccalauréat Général et Technologique, plus de 89,74% (plus de 495 342) étaient concernés par au moins une épreuve terminale scientifique autorisant la calculatrice graphique, et donc visaient l'obtention d'un Baccalauréat pouvant être qualifié de scientifique. Il y avait en effet entre autres une épreuve terminale de Mathématiques pour :
  • tous les candidat(e)s des 7 séries technologiques (STMG, STI2D, ST2S, STL, STD2A, STHR, S2TMD), auxquels il faut rajouter les candidat(e)s de l'éducation agricole (série STAV)
  • tous les candidat(e)s des séries S et ES
  • auxquels il fallait de plus rajouter les candidat(e)s de série L ayant choisi l'option Mathématiques, et passant alors la même épreuve terminale que ceux de la série ES
Si l'on s'en tient maintenant aux candidates scientifiques, et à l'exclusion de ce dernier point sur lequel nous n'avons pas de données, elles étaient 253 441 (représentant 45,92% des candidat(e)s de séries générales et technologiques).

Source données : https://www.education.gouv.fr/le-baccal ... uin-324146
C'est une réforme fort mal conçue et mise en place de façon précipitée qui a depuis tout ravagé.

Session 2023, ne sont plus concernés par une épreuve terminale autorisant la calculatrice que :
  • pour le Baccalauréat Technologique, tous les candidat(e)s de seulement 5 séries (STI2D, STL, ST2S, STMG, STHR), auxquels il faut rajouter les seuls candidats et candidates de série STAV ayant fait le choix de la spécialité Agroéquipement
  • les seul(e)s candidat(e)s de série générale ayant choisi et conservé jusqu'en Terminale au moins une des 3 spécialités suivantes : Mathématiques, Physique-Chimie ou Sciences de l'Ingénieur
Or, ces choix de spécialités en Terminale ne concernent désormais plus qu'une minorité de candidats de série générale :
  • les Mathématiques ne sont choisies que par 43,7% de candidats et candidates de série générale (contre plus de 85,62% en 2020), et la part chute même à 18,2% si l'on s'en tient aux candidates
  • pour la Physique-Chimie, seulement 31,1% des candidat(e)s de série générale (contre 51,69% en 2020), et la proportion chute à 14,4% si l'on ne garde que les candidates
  • pour les Sciences de l'Ingénieur, seulement 1,5% des candidat(e)s de série générale
Suite à tout ceci, sur les 535 533 candidats et candidates à la session 2023, ils ne sont plus que 54,71% (293 004) à passer une épreuve terminale avec calculatrice, et donc à viser l'obtention d'un Baccalauréat pouvant être qualifié de scientifique.

La réforme du lycée et du Baccalauréat 2021 est une véritable catastrophe, certes pour les constructeurs de calculatrices, mais de façon hautement plus grave pour les sciences, pour les filles qu'elle exclut en pratique de ces cursus, et par conséquent pour l'avenir du pays.

À un tel niveau de désastre, ce ne sont pas de petits ajustements qui permettront de réparer la chose, tout serait à remettre à plat, faudrait-il encore être capable en préalable d'avoir la modestie de reconnaître ses erreurs monumentales.

Sources données : https://www.education.gouv.fr/le-baccal ... uin-378728 + https://www.education.gouv.fr/les-choix ... 023-413847
Nous n'avons pas les chiffres exacts qui sont gardés secrets par les différents constructeurs, mais il est clair que le marché français des calculatrices graphiques au Lycée s'est effondré en parallèle de tout ceci.

Les élèves et familles sont de plus en plus hostiles envers cet investissement, car n'étant pas certains à l'avance de passer un jour une épreuve terminale sous le cadre national n'autorisant que la calculatrice comme outil numérique :
  • à la rentrée en Seconde, les élèves/familles ne sont pas certains à l'avance choisir pour la Première une série technologique ou bien une spécialité concernée par une épreuve terminale avec calculatrice, et donc diffèrent cet équipement à la rentrée en Première
  • à la rentrée en Première, les élèves/familles avec spécialité scientifique en série générale ne sont pas certains de poursuivre cette spécialité en Terminale, et donc diffèrent à nouveau cet équipement à la rentrée en Terminale
  • à la rentrée en Terminale, les élèves/familles avec spécialité scientifique en série générale trouvent maintenant que la calculatrice graphique à acheter est bien chère pour moins d'une année d'utilisation, les prix et garantie (3 ans) étant en effet calculés pour un usage régulier tout le long des 3 ans de scolarité au Lycée
Les enseignants contournent le refus d'équipement des familles de diverses façons :
  • différer l'exigence formelle d'un équipement en calculatrice graphique de la Seconde à la Première, en espérant que l'opposition y sera alors moins massive
  • faire avec la calculatrice scientifique apportée du Collège, bien souvent la Casio fx-92+ Spéciale Collège et bientôt la fx-92 Collège Classwiz, certes géniales au niveau Collège mais non adaptées au niveau Lycée
  • faire avec les émulateurs de calculatrices sur les ordinateurs, tablettes ou smartphones des élèves
  • ou bien faire avec d'autres applications ou logiciels sur les ordinateurs, tablettes ou smartphones des élèves, avec l'inconvénient majeur que ces outils numériques ne seront pas autorisés aux éventuelles épreuves terminales
Des solutions donc toutes non optimales, et nous ne leur jetterons pas la pierre bien au contraire.

Ces enseignants ont en effet à faire tous les jours avec nombre de conséquences désastreuses de la réforme qu'ils jugent, à juste titre, hautement plus graves et donc importantes que l'absence d'un équipement intégral correct en calculatrices graphiques de leurs classes ou groupes, et ils ont toute notre compassion.

Plus le temps passe sans solution pour les familles (hélas depuis la rentrée 2018 en Seconde maintenant); plus les nouvelles pratiques s'ancrent, et plus cela rend probables de nouvelles consignes officielles ou même réglementation prenant acte du changement et remplaçant la calculatrice graphique par un autre produit... Il y avait urgence à réagir !
19449Et bien tout est peut-être sur le point de changer pour cette rentrée 2024.

Grande nouvelle en effet, Casio est au rendez-vous et a décidé d'un changement radical de son entrée de gamme graphique juste pour la France, avec le remplacement de la Graph 25+E II de rentrée 2020 par la Graph Light.

Nous avons eu accès à plusieurs exemplaires de la Graph Light dans le cadre de la préparation de ce test.

Nous avons d’abord eu accès à un SAMPLE de la Graph Light (exemplaire non finalisé pouvant être qualifié de prototype), que nous étions allé tester chez Casio début avril afin de gagner un peu de temps sur la préparation de ce test, mais que nous n'avions pas pu emporter. Il nous permettra toutefois de t'apporter quelques précisions.

Depuis, Casio nous a fait l'honneur de nous envoyer un exemplaire finalisé de cette Graph Light (merci ❤️), alors découvrons ensemble tout ce qu'elle cache sous le capot, et si c'est vraiment le modèle qui pourrait tout changer. C'est parti !


Sommaire :





A) GénéralitésGo to top

1900518981Déjà avant tout, petite mise en contexte rapide afin de mieux aborder tout ce qui va suivre, car nous allons devoir comparer la Graph Light à la fois à la Graph 25+E II, à la fx-92 Collège Classwiz et aux autres modèles scientifiques de génération CW Classwiz.

La Graph Light est donc destinée à remplacer en cette rentrée 2024 la calculatrice graphique d'entrée de gamme Graph 25+E II de rentrée 2020.

Il s'agit plus précisément ici d'une calculatrice hybride, avec :
  • des fonctionnalités graphiques de niveau Lycée
  • mais propulsé par un matériel de calculatrice scientifique, un produit ciblant jusqu'ici plutôt le niveau Collège
Il ne s'agit pas de notre premier test d'une calculatrice hybride, nous avions déjà couvert les terribles Lexibook GC3000FR de rentrée 2017 et Esquisse GCEXFR de rentrée 2019. Ce type de produit était usuellement conçu par de sinistres acteurs n'ayant pour seul but que de vendre au prix de l'entrée de gamme graphique une machine coûtant le moins cher possible à produire, et pour cela rognaient sur la qualité, les capacités et par conséquent les fonctionnalités jusqu'à en faire de véritables catastrophes ambulantes inadaptées aux programmes scolaires français et parfois même à la réglementation française.

Ici derrière la Graph Light nous avons à la différence un acteur sérieux, Casio, qui rappelons-le est l'inventeur de la calculatrice graphique avec la fx-7000G de 1985. Nous allons donc découvrir ensemble ce que ça donne lorsque c'est Casio qui conçoit une calculatrice hybride.

Le matériel de la Graph Light, que nous creuserons bien évidemment plus loin, est a priori celui de la dernière génération de calculatrices scientifiques CW Classwiz de Casio, génération à laquelle appartiennent entre autres la fx-800DE CW de rentrée 2022 pour l'Allemagne et la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023 pour la France. On peut donc estimer un coût de fabrication similaire pour la Graph Light et donc sensiblement inférieur à celui d'une calculatrice graphique 32 bits comme la Graph 25+E II.

La fx-92 Collège Classwiz avait entre autres introduit un tout nouveau clavier dont l'organisation est reprise par la Graph Light.

La Graph Light peut donc être vue comme une version avancée de la fx-92 Collège Classwiz que nous te présentions déjà comme génialissime à la rentrée 2023. Ces deux modèles ont beaucoup de similarités mais également des différences dont nous allons traiter.






B) Emballage et contenuGo to top

19399La Graph Light vient dans un emballage carton. Un emballage écologique ayant le gros avantage d'être réutilisable après ouverture !

La Graph Light avec son emballage pèse 187g (contre seulement 158g pour la fx-92 Collège Classwiz).
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1939419395Même si cela ne suffit pas à tout expliquer, on se rend vite compte que l'emballage Graph Light est plus grand que celui de la fx-92 Collège Classwiz. Même épaisseur, mais il est plus large et également plus haut.

Nous mesurons pour l'emballage Graph Light :
  • 2,3 cm d'épaisseur
  • 9cm de largeur (contre 8cm pour l'emballage fx-92 Collège Classwiz
  • 19,36cm de hauteur utile (contre 17,83cm pour l'emballage fx-92 Collège Classwiz)
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19402Il est maintenant temps d'ouvrir l'emballage.

À ce sujet, les emballages carton de Casio avaient un petit problème. Naturellement, nombre de personnes trouvaient normal de les ouvrir par le haut, c'est-à-dire ici par la partie permettant de les suspendre en rayon. Sauf que les ouvrir proprement de ce côté est assez technique, avec un assemblage de pas moins de 4 épaisseurs de carton. Le plus souvent on abîmait plus ou moins sérieusement l'emballage, ce qui donnait moins envie de le conserver.

Avec la Graph Light et sans doute les nouveaux emballages carton de l'ensemble des calculatrices Casio pour cette rentrée 2024, Casio a prévu quelque chose par rapport au problème précédent. L'autocollant scellant la partie inférieure de la boîte s'est vu rajouter une inscription on ne peut plus claire en Français : OUVERTURE. Un souci du détail qui devrait aider à ce que moins d'élèves peinent à ouvrir les boîtes Casio du mauvais côté.

19407Ouvrons donc l'emballage afin de trouver la raison de cette prise à la fois en volume et en masse.

Et bien ce n'est pas évident, car nous n'y trouvons rien d'inhabituel :
  • la calculatrice avec sa coque dans un film plastique
  • le guide de démarrage rapide
  • le dépliant d'information sur la garantie (3 ans) et le recyclage






C) Boîtier et alimentationGo to top

194171941819419Nous finissons par trouver la raison de la prise en volume et en masse de l'emballage, la Graph Light est plus large et plus haute que la fx-92 Collège Classwiz, et donc également plus lourde.

Nous mesurons pour la Graph Light :
  • 8,65cm de largeur dans tous les cas (contre 7,7cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 18,87cm de hauteur avec coque (contre 17,23cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 17,72cm de hauteur sans coque (contre 16,15cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 155g avec coque (contre 129g pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 119g sans coque (contre 99g pour la fx-92 Collège Classwiz)
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19420Conséquence de ces changements de dimensions, même si elles utilisent le même système de fermeture avec des coques à clipser, il ne te sera pas possible d’échanger les coques entre tes Graph Light et fx-92 Collège Classwiz. Important à préciser si tu disposais d’une coque en édition limitée pour cette dernière.

Cette prise en volume et donc en masse semble toutefois avoir un objectif clair dans l'intérêt des utilisateurs : proposer un écran plus grand sans doute pour mieux visualiser les représentations graphiques de fonctions.

Niveau épaisseur, quelques changements également, la Graph Light semblant être très légèrement plus fine que la fx-92 Collège Classwiz :
  • 1,55cm d'épaisseur sans coque (contre 1,61cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
  • 2,10cm d'épaisseur avec coque (contre 2,18cm pour la fx-92 Collège Classwiz)
Cette légère variation s'explique ici très vite par un changement niveau alimentation au dos.

166801614615990Rappelons que Casio offrait jusqu'à présent 2 types d'alimentation sur ses calculatrices scientifiques :
  • une alimentation hybride couplant une cellule solaire et une pile bouton LR44, avec trappe vissée au dos pour le remplacement facile de cette dernière, donnant une face arrière lisse et sur la dernière génération 1,32cm d'épaisseur sans coque (c'est le cas entre autres de la fx-800DE CW allemande)
  • une alimentation par pile AAA (dans ce cas toujours sans cellule solaire), sans trappe d'accès (son remplacement nécessitant le démontage intégral de la face arrière de la calculatrice), donnant une face arrière bombée au niveau de la pile avec sur la dernière génération 1,61cm d'épaisseur sans coque (c'est le cas de la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023)
La Graph Light est alimentée par une pile AAA mais ajoute une trappe clipsée afin de permettre son remplacement rapide, d'où la légère variation d'épaisseur.
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Là où la pile de la fx-92 Collège Classwiz n'avait bien souvent pas à être remplacée de toute la scolarité au collège, Casio semble donc penser que ce sera différent avec la Graph Light. L'écran certes un peu plus grand ne devrait pas suffire à changer à ce point la consommation. Par contre il s'agit ici d'une calculatrice graphique, et la représentation de fonctions constituera très clairement l'un des principaux usages au lycée. Or le moindre tracé nécessitera en interne une série conséquente de calculs, à itérer pour chaque colonne de l'écran.
19351Ici au dos, le prototype présentait en plus le fameux autocollant MS (Marketing Sample) caractéristique des calculatrices Casio non finalisées. Il nous indiquait en plus :
  • déjà une référence pour le modèle, EY-090AR8 que nous vérifierons plus loin via le manu d’auto-diagnostic
  • ainsi qu’une date au format japonais, 24年2月1日, correspondant au 1er février 2024 (date d’apposition de l’autocollant et non date d’assemblage donc, mais on peut considérer ce dernier comme étant antérieur)






D) Principe du clavierGo to top

1900518981Le clavier de la Graph Light est extrêmement similaire avec celui de la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023, reprenant la même organisation en 48 touches.

Rappelons l'esprit de l'organisation en question, car cela va être essentiel pour mieux comprendre la suite.

Les claviers Graph Light et fx-92 Collège Classwiz offrent des touches pouvant avoir jusqu'à 2 fonctions :
  • une fonction principale
  • une fonction secondaire accessible via le modificateur
    SECONDE
À des fins d'allègement, de simplicité et d'intuitivité, plusieurs touches importantes ne présentent pas de fonction secondaire.

Parmi elles on compte entre autres les touches fléchées, avec :
  • les 4 flèches directionnelles
  • et 2 touches permettant de faire défiler l'affichage d'une hauteur d'écran, vers le haut ou vers le bas
Mais on compte aussi plusieurs autres touches dites transversales, faisant toute la supériorité du clavier des calculatrices scientifiques Casio :
  • ACCUEIL
    pour l'écran de sélection des applications
  • CONFIG
    pour le réglage des différents paramètres
  • CATALOG
    pour l'accès par catégories à l'ensemble des fonctions transversales intégrées à la calculatrice, ainsi qu'aux fonctions spécifiques à l'application courante
  • ...
    (ou OUTILS) pour ouvrir un menu contextuel offrant des manipulations spécifiques à l'application courante
  • VARIABLE
    pour l'accès à un gestionnaire de variables numériques avec la possibilité de visualiser les valeurs des variables, les éditer et les appeler
  • f(x)
    pour l'accès similaire à un gestionnaire des fonctions définies par l'utilisateur
  • FORMAT
    pour changer la forme d'affichage du dernier résultat (écriture exacte, écriture décimale, notation scientifique, décomposition en facteurs premiers, notation sexagésimale)
Le fait que les inscriptions de touches soient en Français, comme sur la fx-92 Collège Classwiz, indique que la Graph Light est un modèle conçu spécifiquement pour la France comme la fx-92 Collège Classwiz, c'est-à-dire sans modèle équivalent hors de nos frontières. Cela nous indique que Casio n'a pas prévu, prochainement, de remplacement similaire de l'entrée de gamme internationale fx-7400GIII équivalente à la Graph 25+E II française.

Nous apprécions également la présence de 2 touches de validation pour l'ergonomie,
EXE
et
OK
:
  • EXE
    en bas sera plus pratique pour valider en fin de saisie alphanumérique d'un calcul
  • alors qu'
    OK
    sera plus rapidement accessible pour valider un choix après navigation dans un menu avec les flèches
Nous notons toutefois quelques toutes petites différences entre les claviers fx-92 Collège Classwiz et Graph Light :
  • mise en valeur de la fonction secondaire d'extinction OFF sur la touche
    AC
  • le séparateur décimal passe de la virgule au point, et la touche
    ,
    est donc remplacée par
    .
  • par conséquent le séparateur d'arguments passant du point virgule à la virgule
  • la touche
    ;
    n'est donc plus nécessaire et est remplacée par l'exponentielle indispensable au lycée, avec les logarithmes rajoutés en fonctions secondaires sur les emplacements vides de la même rangée du clavier
  • la touche
    Rép
    permettant d'invoquer le dernier résultat disparaît, cédant la place à
    ,
    pour le séparateur d'arguments
  • l'invocation du dernier résultat est déplacée en fonction secondaire de la touche
    FORMAT
  • nombre complexe i accessible en fonction secondaire de la touche
    9






E) Auto-diagnostic : écran et système d'exploitationGo to top

19426Avant de passer aux fonctionnalités, commençons par en apprendre davantage sur la Graph Light en accédant à son programme d'auto-diagnostic. C'est un programme qui est entre autres utilisé en usine afin de vérifier en aval de la chaîne d'assemblage le bon fonctionnement des calculatrices.

Aussi bien sur la fx-92 Collège Classwiz que la Graph Light, il faut pour cela commencer par :
  1. maintenir enfoncées simultanément les 3 touches
    SECONDE
    7
    AC
  2. sans les relâcher, taper
    ON
La calculatrice affiche alors une question calculatoire simple ainsi qu'une invite qui peuvent induire en erreur. Soyons clairs, il ne faut ni taper
AC
comme nous y sommes invités, ni répondre à la question en tapant la bonne réponse. Dans les deux cas, cela interromprait la procédure d'accès.

19427Au lieu de cela (et ce même si c'est douloureux pour les matheux), il faut taper une des touches chiffrées suivantes qui constitueront toujours des réponses fausses pour les calculs affichés :
  • 6
    pour obtenir le menu avec l'ensemble des tests disponibles
  • 9
    pour lancer en série tous les tests disponibles, à enchaîner alors avec la touche
    SECONDE
  • 8
    pour lancer un test rapide du clavier (1 seule touche pour chaque ligne et colonne de sa matrice)

19422Le test de l'écran permet de tester son bon fonctionnement par affichage de différents motifs successifs.

L'un d'entre eux permet d'allumer l'ensemble des pixels et drapeaux disponibles et de découvrir l'organisation de ce dernier. L'écran est donc lui aussi hybride, se composant de 2 zones :
  • une zone supérieure avec différents drapeaux
  • une zone inférieure avec la matrice de pixels

Notons que les drapeaux sont positionnés non pas sur 1 ligne comme sur fx-92 Collège Classwiz mais sur 2 lignes. Cela permet d'avoir davantage de place pour :
  • mieux décrire certains d'entre eux (comme les unités d'angle qui passent de D/R/G à Deg/Rad/Gra)
  • répartir les 4 drapeaux directionnels dans des positions plus intuitives
De plus, là où la fx-92 Collège Classwiz proposait 18 drapeaux, la Graph Light en présente 20. Les 2 drapeaux supplémentaires sont f(x) et g(x).

19429La zone matricielle gagne en taille, avec une diagonale passant de 2,38" (6,05cm) sur fx-92 Collège Classwiz à 2,74" (6,95cm) sur Graph Light, de quoi afficher les représentations graphiques bien en grand.

La zone matricielle semble toutefois conserver la même définition que sur fx-92 Collège Classwiz, à savoir 192×63 pixels, ce qui est malgré tout très supérieur aux 128×64 pixels de la Graph 25+E II.

Tout comme sur fx-92 Collège Classwiz, la Graph Light utilise un écran en 4 niveaux de gris, ce qui se voit particulièrement bien lorsque l'on lance le motif de test du contraste. Par défaut le contraste est réglé sur la valeur décimale 10h. Augmenter la valeur assombrit l'écran et cette dernière peut aller jusqu'à 2Ah, pour donc un maximum de 43 valeurs possibles.
194361943719438

19431Passons maintenant à l'écran décrivant le microgiciel équipant la Graph Light. Cet écran présente plusieurs informations dont l'affichage est doublé d'un QR Code :
  • en 1ère ligne, le code de référence du microgiciel (firmware). Il est constitué d'un préfixe alphabétique identifiant la génération de calculatrices scientifiques (EY pour la dernière génération CW Classwiz de rentrée 2022, dont la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023) associé à un suffixe numérique afin d'identifier la sélection de fonctionnalités disponibles sur le modèle en question.
    Nous avions par exemple EY-006 pour la fx-92 Collège Classwiz, et ici EY-090 sur la Graph Light.
  • en 2e ligne, la version du microgiciel en question, ici A ce qui est habituel chez Casio pour le lancement d'un modèle scientifique.
  • en 3e ligne, la somme de contrôle du microgiciel, ici D04A sur la Graph Light
19355Le prototype auquel nous avions eu accès utilisait pour sa part une version P2 (Production candidate #2 ?), de somme de contrôle 6E66 assez éloignée. Il devait donc y avoir des différences autrement plus importantes ou nombreuses que le simple numéro de version, même si nous ne les avons pas trouvées.






F) Écran d'accueil, applications et mémoireGo to top

19440Passons à l'écran d'accueil de la Graph Light, avec un total de 11 applications différentes au choix.
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Parmi elles, nous retrouvons 7 applications déjà présentes sur la fx-92 Collège Classwiz :
  • Calcul
  • Stats
  • Tableur
  • Tabl fonct
  • Equation
  • Prod croix
  • MathBox

Nous avons de plus 3 applications absentes de la fx-92 Collège Classwiz, mais déjà présentes sur des calculatrices scientifiques plus haut de gamme de même génération CW Classwiz commercialisés dans d'autres pays comme les fx-991CW :
  • Probabilités
  • Complexes
  • Vecteurs

Rajoutons à cela 1 application totalement inédite car jusqu'ici jamais vue sur aucune autre calculatrice de génération CW Classwiz, Graphe pour le tracé de graphes de fonctions, développée donc exprès par Casio pour la sortie de la Graph Light !

Inversement, nous notons la disparition d'1 application de la fx-92 Collège Classwiz, Algorithmique pour la programmation de tracés dans un langage par blocs "à la Scratch", la Graph Light étant donc un modèle non programmable.

Rappelons que contrairement à l'ancienne génération EX Classwiz dont étaient issues les fx-92 Spéciale Collège, sur les CW Classwiz les états des saisies que tu effectues dans les différentes applications sont stockés dans des zones différentes de la mémoire RAM, tout comme les saisies transversales via les gestionnaires de variables et fonctions. Commencer une saisie dans une nouvelle application n'écrase donc plus la saisie effectuée dans une application précédente !

Par contre, rappelons qu'à l'exception des valeurs de variables numériques, toutes les saisies que tu effectues seront systématiquement perdues à la prochaine extection de la calculatrice. Et même si ne l'éteins pas, la calculatrice s'éteint tout seule par défaut après 10 minutes d'inutilisation.

Nous te conseillons donc fortement, dès que tu prends en main ta nouvelle fx-92 Collège Classwiz ou Graph Light, de passer ce délai à 60 minutes, histoire que tu n'aies pas à saisir les mêmes données plusieurs fois durant une seule heure de cours. Il te suffit pour cela dans le menu
CONFIG
sous l'entrée "Paramètre systèm", de changer la durée sélectionnée dans "Extinct auto".

Découvrons maintenant tout ce qu'il y a à savoir sur la Graph Light à travers ses différentes applications.






G1) Application CalculGo to top

Première application de la Graph Light, l'application Calcul déjà présente sur fx-92 Collège Classwiz.

Énormes avantages de cette application par rapport à une Graph 25+E II, elle gère :
  • l'affichage en écriture naturelle intuitive pour les élèves aussi bien pour les saisies que les résultats, avec même utilisation des niveaux de gris pour mieux mettre en évidence en cours de saisie la partie de l'expression concernée par la position du curseur
    (là où la Graph 25+E II ne permettait que des affichages en ligne, et donc nécessitait lors de la saisie l'utilisation de nombre de parenthèses supplémentaires pour éviter toute erreur de transcription)
  • ainsi que les résultats exacts QPiRac. Il s'agit de la possibilité de retourner les valeurs exactes que l'on apprécie en Mathématiques même lorsque le résultat n'est pas un nombre entier. 2 familles de nombres sont gérées :
    • QPi : multiples rationnels de π ;
      $mathjax$\pm\frac{a\pi}{b}$mathjax$
      (pour les angles en radians notamment)
    • QRac : binômes de rationnels et/ou radicaux ;
      $mathjax$\frac{\pm a\sqrt{b} \pm c\sqrt{d}}{k}$mathjax$
      (ce qui couvre un large ensemble allant des fractions du collège aux racines de polynômes du 2nd degré au lycée en passant par nombre de valeurs remarquables en trigonométrie)
    (la Graph 25+E II pour sa part n'avait qu'un moteur Q gérant au mieux les quotients
    $mathjax$\pm\frac{a}{b}$mathjax$
    )
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Par défaut comme tu vois, ne rentrent qu'1 saisie et 1 résultat par hauteur d'écran.

Le menu
CONFIG
sous l'entrée "Paramètres systèm" permet certes de choisir une taille de police de caractères, grande ou petite, et tu te rendras vite compte que ce réglage ne change rien.

Ce réglage n'est effectif que si tu désactives l'écriture naturelle, ce qui est possible sous l'entrée "Paramètre calcul". 4 réglages te sont proposés et te permettent d'opter :
  • niveau saisie pour Smaths (saisie en écriture naturelle, par défaut) ou Sligne (saisie en écriture ligne et donc à parenthéser correctement)
  • niveau résultats pour Rmaths (résultats en écriture naturelle exacte, par défaut), Rligne (résultats en écriture ligne exacte) ou Rdéc (résultats en écriture décimale)
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Il nous suffit donc d'opter pour l'une des 2 configurations avec Sligne, par exemple Sligne/Rligne afin de conserver au moins les résultats exacts.

La grande police permet alors d'avoir 4 lignes (2 saisies + 2 résultats) et la petite police 6 lignes (3 saisies + 3 résultats), ce qui permet à l'élève une meilleure vue d'ensemble de son travail.

Nous retrouvons le symbole spécial utilisé par les Casio pour indiquer en écriture ligne l'opérateur de quotient. Peut-être serait-il temps de passer enfin à la barre oblique, pour une compréhension plus immédiate par les élèves.

Nous pouvons toutefois constater que le réglage Rligne est en fait assez décevant car ne profitant pas du moteur exact QPiRac de la machine, basculant en effet en écriture décimale pour tout affichage plus complexe qu'une fraction alors qu'il y a pourtant largement la place à l'écran, ne faisant donc pas mieux qu'une Graph 25+E II. Certains calculs plus complexes arrivent même à perdre la valeur exacte et donc à retourner un résultat en écriture décimale, même lorsqu'une réponse rationnelle était attendue.

Pour toute la suite donc, nous resterons sur le réglage par défaut Smaths/Rmaths.




G2) Menu CATALOG et conversion d'unitésGo to top

Maintenant que nous sommes déjà capables d'utiliser une application (Calcul), profitons-en pour jeter un coup d'oeil aux nouveautés transversales au menu
CATALOG
.

Sous l'entrée "Analyse fonction" nous notons l'ajout des opérateurs de dérivation numérique, d'intégration et de sommation (Σ) qui étaient présents sur d'autres modèles CW Classwiz haut de gamme mais pas sur fx-92 Collège Classwiz.

Ajout formidable au catalogue par rapport à la fx-92 Collège Classwiz, un convertisseur d'unités qui était également disponible sur d'autres modèles CW Classwiz haut de gamme (ainsi que sur Graph 25+E II) mais pas sur fx-92 Collège Classwiz.

Toutefois on se rend vite compte qu'il est extrêmement limité, ne gérant en tout et pour tout que 4 unités différentes :
  • 2 unités de température : °C et °F
  • 2 unités de vitesse : m/s et km/h
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C'est donc même moins bien que la Graph 25+E II. C'est dommage certes, mais sans doute suffisant pour des cursus non scientifiques au lycée, ce qui est la cible de la Graph Light.

Avantage par contre face à la Graph 25+E II, les valeurs exactes sont ici gérées en résultat des conversions.
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G3) Gestionnaire de variablesGo to top

Le gestionnaire de variables est appelable à tout moment par la touche
VARIABLE
et gère 9 variables numériques différentes, ABCDEFxyz, offrant sur un seul écran la possibilité de les affecter, consulter et appeler. Même si nous te le présentons dès maintenant vu son importance, il est également appelable depuis les applications qui vont suivre.

La saisie dans ce cadre est disponible en écriture naturelle, mais les valeurs sont pour leur part toujours présentées en écriture ligne.

De plus, dans le gestionnaire, les valeurs exactes ne sont affichées que lorsqu'elles sont jugées suffisamment simples pour ne pas prendre trop de place à l'écran. Si l'écriture exacte fait intervenir le nombre π ou encore 2 fois la fonction racine carrée, alors cette dernière est jugée trop compliquée et son affichage dans le gestionnaire bascule automatiquement en écriture décimale.

Toutefois la valeur exacte QPiRac correspondante reste stockée correctement en mémoire et donc parfaitement fonctionnelle, par exemple dans l'application Calcul. Pour faire appel à une des variables, il suffit tout simplement de valider sa sélection avec
EXE
ou
OK
.
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G4) Gestionnaire de fonctionsGo to top

Le gestionnaire de fonctions est lui aussi appelable à tout moment par la touche
f(x)
.

Jusqu'à 2 fonctions peuvent y être définies via leurs expressions f(x) et g(x).

Les fonctions définitions sont alors utilisables dans l'ensemble des applications, dont l'application Calculs, et peuvent même être composées :
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Il est même possible d'utiliser l'une des fonctions dans la définition de l'autre !

Par contre, c'est bien dommage ici contrairement au gestionnaire de variables précédents, de ne pas avoir d'écran global permettant de visualiser les définitions de fonctions. Pour pouvoir consulter les expressions des fonctions, il faut à nouveau les éditer une par une.






G5) Application StatsGo to top

L'application Stats déjà présente sur fx-92 Collège Classwiz, permet de traiter des problèmes de données statistiques à 1 ou 2 variables.

Dans les deux cas il est possible d'effectuer la saisie aussi bien sous forme brute que sous forme réduite (avec effectifs). Les effectifs sont désactivables et réactivables avec le menu contextuel
...
.

Une fois ta série saisie validée, tu as le choix entre accéder à un écran résumant ta série statistiques avec différents paramètres, ou bien à l'écran de calcul.

Parmi les différents paramètres, on compte :
  • 6 paramètres de position : minimum, maximum, moyenne, médiane, 1er quartile, 3e quartile (ces derniers utilisant bien la définition particulière des quartiles au lycée français, comme sur Graph 25+E II)
  • 4 paramètres de dispersion : écart-type de la population (σx) ou de l'échantillon (sx), variance de la population (σx²) ou de l'échantillon (sx²)
  • plusieurs paramètres de sommation
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Si tu optes à la différence pour l'écran de calcul, la première entrée 'Stats' du menu
CATALOG
te permettra d'accéder à ces différents paramètres de façon indépendante.
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Dans le cas de la validation de ta saisie d'une série statistique à 2 variables, tu te vois proposer un choix supplémentaire, 'Régression'. La fx-92 Collège Classwiz te déterminait la régression de tes données sous la forme y=ax+b, alors que les modèles scientifiques CW Classwiz haut de gamme te donnaient le choix entre 7 formes de régressions.

Et bien les 7 formes de régressions sont bien gérées par la Graph Light, et en prime la forme choisie est bien rappelée à l'écran de résultats !
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G6) Application TableurGo to top

Nous retrouvons avec grand plaisir sur la Graph Light l'application Tableur de la fx-92 Collège Classwiz.

Cette application te permet de travailler sur des feuilles de calcul, une possibilité absente de la Graph 25+E II. Les feuilles de calcul gérées peuvent utiliser jusqu'à 6 colonnes (numérotées de A à F) et 45 lignes.

Tout ce dont tu as besoin pour tes saisies de formules dans une cellule se trouve au menu
CATALOG
: opérateur de définition de formule (=), préfixe pour figer un numéro de ligne ou de colonne ($), caractère pour spécifier une plage de cellules (:) et fonctions applicables aux plages (maximum, minimum, moyenne, somme).
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Les manipulations concernant plusieurs cellules et donc de façon plus globale la feuille de calcul sont pour leur part à aller chercher dans le menu
...
. On y trouve de quoi remplir une plage avec une même formule ou valeur, couper-coller ou encore copier-coller des cellules, tout supprimer ou encore tout recalculer.

Nous y avons aussi la possibilité de consulter la mémoire libre, qui ne mesure ici comme expliqué plus haut pas la totalité de la mémoire de travail disponible pour l'utilisateur, mais uniquement la zone mémoire réservée pour l'application Tableur. C'est donc toujours 2,38 Ko, exactement comme sur fx-92 Collège Classwiz.
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G7) Application Tabl fonctGo to top

L'application Tabl fonc, également présente sur fx-92 Collège Classwiz, permet d'obtenir des tableaux de valeurs de la ou des fonctions f et g définies.

Par défaut, on arrive sur un tableau de valeurs vide. Un message en bas d'écran pourra t'indiquer la ou les fonctions qui n'ont pas été définies.

Une fois qu'au moins une des deux fonctions est définie, pour remplir notre tableau de valeur on peut par exemple utiliser le menu contextuel de la touche
...
afin de définir une plage de valeurs.

Les valeurs numériques sont affichées en écriture décimale dans le tableau. La valeur sélectionnée est reprise en bas d'écran en écriture ligne exacte. Toutefois tout affichage plus complexe qu'un quotient (Q) y basculera en écriture décimale.
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L'autre façon est d'entrer manuellement les valeurs de x dont tu souhaites obtenir les images par la ou les fonctions. Tu peux rajouter une valeur en fin de liste, ou encore modifier une valeur de x déjà présente.
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Le menu contextuel, sous l'entrée 'Editer', te permet également d'insérer une ligne afin d'intercaler une nouvelle valeur de x entre deux valeurs déjà existantes.

Bref, une grande liberté fort appréciable te permettant à tout moment de faire évoluer ton tableau de valeurs avec tes besoins !






G8) Application EquationGo to top

Nous retrouvons également sur Graph Light l'application Equation qui, sur la fx-92 Collège Classwiz permettait de résoudre des systèmes avec 2 à 4 équations linéaires et inconnues.

On apprécie fortement de pouvoir saisir le système sous la forme des énoncés ! Tu peux ensuite défiler entre les valeurs des différentes inconnues à l'aide des touches fléchées clairement indiquées en haut d'écran.

Les résultats exacts sont gérés (mais limitées aux seules solutions rationnelles Q) et affichés en écriture naturelle, tout comme les systèmes sans solution ou encore avec une infinité de solutions
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Mais ici sur Graph Light nous avons le plaisir d'avoir deux autres choix en plus de "Syst équations" : 'Polynomiale' et 'Solveur', déjà disponibles sur les modèles CW Classwiz haut de gamme.

'Polynomiale' permet de travailler avec des polynômes de degré 2 à 4, afin d'en déterminer les racines ainsi que les coordonnées du point minimum ou maximum de leur représentation graphique. On navigue ici aussi intuitivement entre ces différentes informations à l'aide des touches fléchées indiquées en haut d'écran.

De nouveau, on apprécie de pouvoir saisir sous la forme usuelle des énoncés.

Les valeurs exactes sont gérées et, fort heureusement, ici sur toute la famille QPiRac. L'application accepte même de fournir des racines complexes lorsqu'il n'y a pas de racines réelles !
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Enfin, le choix 'Solveur' donne accès à un solutionneur numérique d'équations à 1 inconnue. Ici l'équation est à saisir comme indique et la forme en est donc totalement libre.

Le symbole égal se trouve au menu
CATALOG
sous la première entrée 'Equation'.

Après un point de départ autour duquel commencer la recherche, la calculatrice renvoie en écriture décimale la première solution trouvée.
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G9) Application Prod. croixGo to top

Nous retrouvons également sur Graph Light, l'application Prod. croix de la fx-92 Collège Classwiz.

Cette application permet de résoudre des égalités fractions avec une inconnue, soit au numérateur soit au dénominateur.

Ici encore les éventuelles saisies exactes QPiRac sont affichées en écriture ligne décimale, mais sont malgré tout mémorisées correctement ce qui permet d'obtenir les solutions en écriture naturelle exacte.
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G10) Application Math BoxGo to top

Nous retrouverons également sur Graph Light l'application Math Box de la fx-92 Collège Classwiz.

Cette boîte à outils mathématiques offre plusieurs fonctionnalités bien croustillantes, toutes absentes de la Graph 25+E II :
  • "Lancer de dés"
  • "Pile ou face"
  • "Droite grad."
  • 'Cercle'
Les 2 premiers choix de l'application Math Box sont des simulateurs d'expériences aléatoires.

"Lancer de dés" permet de simuler jusqu'à 250 lancers de 1 à 3 dés.

L'option "Même résult" si activée permet de choisir entre 3 graines aléatoires, et ainsi obtenir les mêmes résultats sur l'ensemble des calculatrices scientifiques CW Classwiz des élèves présents dans la salle, que ce soient des Graph Light ou fx-92 Collègé Classwiz. Cela peut être fort utile en classe selon la construction de l'activité prévue.

Tu peux ensuite consulter les données ou fréquences des sommes de dés obtenues.
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De façon similaire, "Pile ou face" permet de simuler jusqu'à 350 lancers de 1 à 3 pièces :
Illustration de la puissance supérieure du nouveau matériel, notons les petites animations en niveaux de gris jouées lors de la validation des paramètres de l'expérience aléatoire :


Prochain choix de l'application Math Box, "Droite grad." pour droite graduée. L'interface offre ici la possibilité de saisir jusqu'à 3 relations, sous l'une des 8 formes suivantes :
  • x<a
  • x≤a
  • x=a
  • x>a
  • a<x<b
  • a≤x<b
  • a<x≤b
  • a≤x≤b

La ou les relations saisies sont ensuite représentées graphiquement sur la droite des réels.

Si les paramètres déterminés automatiquement pour cette fenêtre graphique ne te conviennent pas, tu peux également les personnaliser en appelant le menu contextuel de l'application avec la touche
. Il t'est alors proposé de modifier la coordonnée à placer au centre de l'écran, ainsi que l'échelle des graduations.

De très larges possibilités en perspective : comparaison entre valeurs exactes et approchées, test d'appartenance à un intervalle, solutions d'un système d'inéquations, union ou intersection d'intervalles… de quoi combler aussi bien l'enseignant pour sa conception d'activités que l'élève pour sa recherche ou vérification !

Enfin dernier choix de l'application Math Box, 'Cercle'. L'interface te propose ici de saisir jusqu'à 2 angles, puis te permet de les représenter sur le cercle trigonométrique, de façon fort pertinente au lycée.

Précisons que l'unité d'angle utilisée est celle des paramètres de calcul (degrés, radians ou grades), et qu'en cas de mauvaise unité tu peux donc immédiatement la changer avec la touche
CONFIG
sans perdre ta saisie.

Une fois sur le cercle, comme suggéré par l'ascenseur à la droite de l'écran, les touches
et
te permettent alors de basculer entre les deux angles pour afficher leurs images par les 3 fonctions trigonométriques sinus, cosinus et tangente, et ce en écriture exacte. Il s'agit donc d'un cercle trigonométrique interactif !

Attention, une fois encore les valeurs exacts QPiRac les plus complexes, basculent ici en écriture décimale pour l'écriture ligne.

Tu peux également changer le type de représentation, et opter pour le Demi-cercle trigonométrique supérieur.

Dernier choix de représentation, l'Horloge. Ici l'interface est différente. Les flèches
et
te permettent d'avancer ou reculer l'aiguille des heures d'une unité. Te sont alors affichés les mesures des petit angle (θ1) et grand angle (θ2) séparant les aiguilles des heures et minutes. Un fort joli support de découverte ou remédiation pour une activité !
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Avec le cercle trigonométrique, la fx-92 Collège Classwiz met donc les pieds au lycée, de façon fort pertinente suite aux nouvelles pratiques d'équipement en calculatrices graphiques (ou de non équipement en fait) induites par la réforme du lycée.

L'horloge est un bonus pour les enseignants, une bel outil sur lequel s'appuyer pour des activités d'introduction en Seconde ou même d'approfondissement dès le Collège.






H1) Application ProbabilitésGo to top

Nous arrivons à l'application Probabilités. Elle n'était pas présente sur fx-92 Collège Classwiz, mais existait déjà sur les calculatrices scientifiques CW Classwiz plus haut de gamme commercialisées dans d'autres pays.

Cette application permet de travailler avec 3 lois de probablités, des fonctionnalités qui étaient absentes sur Graph 25+E II :
  • 2 lois discrètes : binomiale et de Poisson
  • 1 loi continue : Normale
Pour chaque loi le menu permet de choisir différentes questions types sur lesquelles travailler :
  • 2 questions pour les lois discrètes : P(X=...)=? , P(X≤...)=?
  • 3 questions de loi Normale : densité de probabilité, P(...≤X≤...)=?, P(?≤X≤?)=...
Les menus de l'application ont bien évidemment été traduits en Français ici, mais Casio ne s'est pas arrêté là. Dans l'application Probabilités CW Classwiz originelle, les différentes questions types disponibles pour chaque loi étaient identifiées par des sigles peu compréhensibles en suffixe (PD, CD). Nous pouvons noter que l'édition Graph Light de l'application utilise à cette fin des notations de probabilités hautement plus claires pour les élèves ! 👍

CW Classwiz
Graph Light
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Image
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Un excellent ajout particulièrement bien soigné pour nos lycéen(ne)s français ! 👍






H2) Application Complexes et gestionnaire de variablesGo to top

Comme la Graph 25+E II, la Graph Light permet d'effectuer des calculs avec des nombres complexes dits aussi imaginaires. Ici par contre, cela nécessite d'aller dans une application de calcul spécifique, Complexes. Cette dernière n'était pas présente sur fx-92 Collège Classwiz, mais existait déjà sur les calculatrices scientifiques CW Classwiz plus haut de gamme commercialisées dans d'autres pays.

Le nombre imaginaire i peut être saisi à tout moment en tapant
SECONDE
9
comme indiqué au clavier. La touche
FORMAT
appelée depuis cette application permet de basculer les résultats entre 2 formes :
  • la forme algébrique
  • le couple de valeurs des module et argument, plus précisément il s'agit de la forme polaire qui n'est pas enseignée au lycée en France (au profit des formes trigonométrique et exponentielle)
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Notons pour chaque composante des résultats la gestion de leur forme exacte QPiRac, ce dont la Graph 25+E II n'était pas capable.

Par défaut les résultats sont retournés sous leur forme algébrique, mais ce comportement est modifiable via le menu
CONFIG
, où l'on trouve dans "Paramètres calcul" une entrée "Forme complexe".

Le menu
CATALOG
si appelé depuis cette application présente en tout premier une entrée supplémentaire 'Complexes'.

Nous y trouvons d'une part tout ce qu'il faut pour les saisies : à nouveau le nombre i ainsi que le séparateur pour les saisies sous la forme module-argument.

Comme nous l'avons vu, il n'est pas possible d'obtenir les résultats sous forme trigonométrique ou exponentielle. Quant aux saisies, si il est possible de les effectuer sous forme trigonométrique, la forme exponentielle n'est pas gérée par la calculatrice qui retourne alors une erreur (ce qui n'était pas le cas sur Graph 25+E II, c'est ici dommage). Le séparateur précédent devient donc indispensable, la saisie sous forme polaire étant ce qu'il y a de plus proche de la forme exponentielle.
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D'autre part nous y avons les fonctions pour calculer le conjugué ou encore extraire les partie réelle, partie imaginaire et argument.

Extraire le module est également possible, en utilisant la fonction valeur absolue qui pour sa part est à aller chercher dans l'entrée "Calcul numérique" du catalogue.

Le gestionnaire de variables
VARIABLE
que l'on peut également appeler depuis cette application supporte également les valeurs complexes. Il gère toujours 9 variables ABCDEFxyz avec la possibilité de les affecter, consulter et appeler.

La saisie dans ce cadre est disponible en écriture naturelle, mais les valeurs sont pour leur part toujours présentées en écriture ligne, et toujours sous forme algébrique peu importe le paramètre réglé.

Rappelons que dans le gestionnaire, les valeurs exactes ne sont affichées que lorsqu'elles sont jugées suffisamment simples pour ne pas prendre trop de place à l'écran, et ici avec les nombres complexes qui ont besoin d'un peu plus de place, la définition de la simplicité est plus restrictive. Si l'écriture exacte d'une partie réelle ou imaginaire fait intervenir 2 fois la fonction racine carrée, à la fois la fonction racine carrée et l'opérateur quotient, ou encore le nombre π, alors cette dernière est jugée trop compliquée et son affichage dans le gestionnaire bascule automatiquement en écriture décimale. Toutefois la valeur exacte QPiRac correspondante reste toujours stockée correctement en mémoire et donc parfaitement fonctionnelle à l'écran de calcul.
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H3) Application VecteursGo to top

Avantage sur la Graph 25+E II, la Graph Light permet d'effectuer des calculs faisant intervenir des vecteurs. Le calcul vectoriel nécessite ici encore de se rendre dans une application de calcul dédiée, Vecteurs. Cette dernière n'était pas présente sur fx-92 Collège Classwiz, mais existait déjà sur les calculatrices scientifiques CW Classwiz plus haut de gamme commercialisées dans d'autres pays.

Les vecteurs ici ne se définissent et consultent non pas via la touche
VARIABLE
comme on pouvait s'y attendre, mais via le menu contextuel
...
(ou OUTILS) comme une astuce nous l'indique en bas d'écran dès l'arrivée dans l'application.

Jusqu'à 4 vecteurs peuvent être définis, nommés de VctA à VctD, listés ici avec leurs dimensions pouvant être de 2 ou 3 :
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Ici pas d'écriture naturelle, les saisies et affichages s'effectuent obligatoirement en écriture ligne :
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Si l'on souhaite maintenant effectuer des calculs avec les vecteurs définis, il faut aller chercher ces derniers dans un autre menu,
CATALOG
. La première entrée 'Vecteurs' alors rajoutée présente en effet les différents noms de vecteurs pouvant être invoqués dans les saisies.

La sous-entrée 'Calculs' nous permet de plus d'accéder aux fonctions et opérations spécifiques au calcul vectoriel : produit scalaire, produit vectoriel, anglais entre deux vecteurs et vecteur unitaire.
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On se rend compte que le moteur de calcul exact QPiRac n'est ici pas pleinement fonctionnel non plus, les seuls résultats exacts non entiers gérés étant des rationnels (Q).

Les résultats vectoriels sont de plus affichés en écriture décimale, et c'est la sélection des différentes composantes du vecteur qui permet d'en consulter les éventuelles valeurs exactes.
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L'application Vecteurs essentielle au lycée a donc le mérite d'exister, arrivant enfin sur l'entrée de gamme graphique Casio ! Toutefois, elle ne semble pas avoir bénéficié du même travail de réflexion, de refonte et d'intégration que les autres, son organisation et son comportement faisant tache par rapport aux autres applications de calcul présentées jusqu'ici.






I) Nouvelle application GrapheGo to top

Et voici donc enfin l'application Graphe inédite car jamais vue sur aucun autre modèle CW Classwiz, que Casio a développée spécifiquement pour la Graph Light.

Elle en profite pour traiter d'un petit défaut du gestionnaire de fonctions pointé plus haut ; nous avons ici un écran nous rappelant les définitions des 2 fonctions. Les fonctions peuvent être directement définies depuis cet écran (aucun besoin de passer par la touche
f(x)
)
. Il y a juste à taper la flèche vers la droite pour accéder au menu listant les différentes possibilités offertes pour chaque fonction comme indiqué très clairement à l'écran.

L'appli Graphe duplique donc, en mieux, ce que faisait la touche
f(x)
. Cela nous gêne un peu en termes de logique d'intégration, mais bon l'essentiel c'est que la possibilité soit là.

La saisie s'effectue en écriture naturelle et les définitions sont alors affichées en écriture ligne.
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Par défaut, le graphe de la fonction f est tracé en trait fin, et celui de la fonction g en trait gras. Mais tu peux changer cela de façon individuelle pour chaque fonction avec 4 styles au choix :
  • trait fin
  • trait épais
  • pointillés épais
  • pointillés fins
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Parlons maintenant de la fenêtre graphique. Passons pour cela sur une deuxième fonction, mais sans effacer la première qui nous resservira plus tard. Et bien c'est prévu, le menu de chaque fonction permet de désactiver et réactiver le graphe associé.

Et comme tu peux maintenant le remarquer, les drapeaux f(x) et g(x) en haut d'écran servent à indiquer les fonctions dont les graphes sont affichés à l'écran, donc soit f, soit g, soit les deux.
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Le menu contextuel
...
t'offre la possibilité de configurer les bornes et graduations de la fenêtre graphique.

Tu peux configurer la fenêtre graphique manuellement. Pour en modifier les bornes, tu peux au choix :
  • soit saisir directement les bornes minimale (xmin, ymin) et maximale (xmax, ymax)
  • soit, uniquement pour les bornes horizontales, saisir la borne minimale (xmin) et le pas (traduit ici en point, c'est-à-dire l'unité séparant 2 colonnes de pixels)
Mais tu peux également opter pour l'une des configurations prédéfinies :
  • 'Orthonormé' pour une fenêtre graphique correspondant à un repère orthonormé avec l'origine au centre de l'écran, c'est-à-dire utilisant la même unité horizontalement et verticalement
  • 'Trigonométrique' pour une fenêtre graphique adaptée au tracé de graphes de fonctions trigonométriques usuelles (3 périodes horizontales avec l'origine au centre de l'écran, et verticalement suffisamment pour ne pas masquer le graphe lors d'affichage d'informations)
  • 'Standard' pour une fenêtre graphique avec des bornes la faisant aller de -10 à 10, la plupart des éléments remarquables que l'on fait étudier au niveau lycée étant visibles dans cette zone
Orthonormé
Trigonométrique
(degrés)
Trigonométrique
(radians)
Trigonométrique
(grades)
Standard
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Le repère orthonormé est particulièrement intéressant ici, car nous permettant de découvrir toutes les dimensions de la fenêtre graphique.

Horizontalement nous avons :
$mathjax$\frac{xmax-xmin}{point}+1=\frac{9,5+9,5}{0,1}+1=191$mathjax$
.
La fenêtre graphique affiche donc sur 191 colonnes de pixels, c'est-à-dire qu'une colonne de l'écran n'est pas utilisée et nous avons pu constater que c'était très souvent le cas sur les calculatrices graphiques à écran monochromes.

Comme c'est la même unité en abscisse et en ordonnée, verticalement nous avons :
$mathjax$\frac{ymax-ymin}{point}+1=\frac{3,1+3,1}{0,1}+1=63$mathjax$
.

Résultat, la fenêtre graphique fait ici 191×63 pixels.

Aucune de ces configurations préexistantes ne t'a donné l'affichage que tu recherchais ? Et bien nul besoin de calculer la bonne configuration de fenêtre, depuis l'affichage graphique tu peux ajuster la fenêtre directement au clavier et voir immédiatement ce que ça donne :
  • les touches fléchées te permettent de faire défiler la fenêtre, horizontalement ou verticalement
  • les touches
    +
    et
    -
    te permettent d'effectuer un zoom avant ou arrière par rapport au centre de la fenêtre
Réactivons la fonction d'origine. Regarde un petit peu le comportement des drapeaux directionnels en haut d'écran :
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Les drapeaux directionnels t'indiquent la direction de l'origine du repère par rapport au centre de l'écran, c'est-à-dire littéralement les touches à presser pour ramener l'origine au centre de l'écran.

C'est particulièrement salvateur dans le cas d'une configuration de fenêtre éjectant un ou pire les deux axes hors de l'écran, situation n'affichant pas grand chose et dans laquelle nombre d'élèves sont habituellement perdus. C'est ici d'une intuitivité absolument remarquable, félicitations Casio pour cette invention géniale ! 👍

Changeons la 2e fonction.

Le menu contextuel
...
t'offre alors nombre d'options essentielles, pour lesquelles le graphe auquel les appliquer sera sélectionnable avec les flèches haut et bas (le graphe non sélectionné étant alors grisé).

Déjà au premier niveau :
  • "Parcourir courbe" pour faire suivre la courbe par un curseur avec affichage des coordonnées, et éventuellement si activé du nombre dérivé
  • "Placer un point" pour placer des points au curseur, pour par exemple vérifier leur position relativement aux courbes
  • "Tracer tangente" pour tracer la tangente en un point à l'une des courbes, avec ici encore la possibilité d'ajuster en direct la position du point choisi à l'aide des flèches du clavier
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Au deuxième niveau sous l'entrée "Résolution graph" nous avons également tout ce qui permet d'isoler des points remarquables des courbes à l'écran.

Précisons qu'il s'agit bien d'une résolution graphique, et que seuls les points visibles dans la fenêtre graphique pourront être trouvés. Dans le cas où plusieurs points correspondent aux critères définis, on passe aisément de l'un à l'autre avec les flèches gauche et droite.
  • 'Racines' pour le ou les points d'intersection avec l'axe des abscisses
  • "Maximum local" et "Minimum local" pour le ou les points correspondant à des extrema locaux (c'est-à-dire avec tangente horizontale)
  • 'Intersection' pour le ou les points d'intersection entre les deux graphes (dans ce cas, pas de graphe à sélectionner)
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  • "Ordonnée origine" pour le point d'intersection avec l'axe des ordonnées
  • "y(image)" pour le point correspondant à l'image d'une valeur par une fonction, avec ici la saisie de la valeur en question (là où le choix de premier niveau "Parcourir courbe" précédent ne permettait pas de choisir précisément la valeur en question, le curseur progressant toujours horizontalement d'1 pixel, et donc du pas associé dans la configuration de la fenêtre)
  • "x(antécédent)" pour le ou les points correspondants aux antécédents d'une valeur par la fonction
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J) QR Codes et exportation donnéesGo to top

Une capacité extraordinaire de la calculatrice scientifique fx-92 Collège Classwiz, c'est d'être capable d'exporter l'état de l'application courante vers ton smartphone ou ta tablette, par affichage d'un QR Code à flasher. Le QR Code en question s'affiche en tapant
SECONDE
x
.

Cette possibilité est reprise sur Graph Light avec cette fois-ci la gestion de la nouvelle application Graphe !

Le QR Code conduira ton appareil sur la plateforme mathématique en ligne de Casio, ClassPad.net, où tu retrouveras ta saisie dans une interface de calculatrice haut de gamme adaptée à ton navigateur Internet.

Tu y retrouveras d'une part un fonctionnement similaire à celui de ta calculatrice, avec par exemple les drapeaux t'indiquant les réglages en haut d'écran.
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19451Mais tu auras aussi des possibilités d'exploitation et d'exploration des données hautement plus étendues, avec entre autres :
  • représentations graphiques en couleur
  • configuration de la fenêtre graphique modifiable de façon intuitive sur ton écran tactile ! (événements glisser et zoomer)
  • possibilité de rajouter un tableau de valeurs configurable de façon similaire à celui de la calculatrice, mais avec cette fois-ci la possibilité d'avoir tout sur le même écran (définitions, représentations graphiques, tableaux de valeurs)
  • possibilité d'avoir bien davantage que 2 fonctions
  • ...

Autre usage, tu peux obtenir un QR Code identifiant de façon unique ta calculatrice.

Pour cela tu peux choisir l'entrée "Mode d'emploi" au menu
CONFIG
, ou bien encore directement taper
CONFIG
depuis l'écran d'accueil.

On note que l'identifiant de la calculatrice commence par la numérotation de sa référence découverte vue plus haut dans le menu d'auto-diagnostic, 090 pour EY-090.

Le QR Code conduira ton smartphone ou ta tablette sur une page te proposant au choix :
  • de consulter le manuel de la calculatrice Graph Light
    (ce qui ne fonctionne pas encore, la numérotation 090 étant inconnue de la page en question, mais en attendant que ce soit probablement finalisé d'ici quelques jours tu peux aller par ici pour consulter le manuel)
  • de vérifier que ta calculatrice Graph Light est bien un authentique produit Casio et non une contrefaçon
    (ce qui à ce jour ne marche pas mieux, sans doute pour les mêmes raisons, patience)
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K) PerformancesGo to top

Et niveau performances, que donne la Graph Light ?

Commençons par un test de performances via un calcul. Pour les modèles disposant de l'opérateur de sommation (Σ), nous retenons le calcul développé par pier4r sur HP Museum, en mode degrés :
$mathjax$\sum\limits_{x=1}^{1000}{\sqrt[3]{e^{sin\left(Arctan\left(x\right)\right)}}}$mathjax$


La fx-92 Collège Classwiz ne dispose pas de cet opérateur, mais ce dernier était toutefois présent sur le modèle allemand fx-800DE CW de même génération utilisant très exactement le même matériel (même carte électronique, même microcontrôleur). Nous avions donc retenu un délai de 60,3s pour obtenir le résultat.
Pareil sur Graph Light : 60,3s. Il s'agit donc très probablement du même microcontrôleur.
Dans notre base de données de performances en calcul de sommes, la Graph Light se classe ici à la 44e place sur 69. La Graph Light se compare ici :
  • pour le plus approchant, aux TI-84 Plus (2004, première génération matérielle avec 128K de RAM) : 60,83s (pour une zone graphique sur 95 colonnes)
  • et pour te donner une référence davantage d'actualité, à la TI-82 Advanced monochrome (2015) : 56,25s (pour une zone graphique sur 95 colonnes)
Puisque la Graph Light dispose d'une application Graphe, passons maintenant à un test graphique qui va avoir l'avantage de permettre la comparaison avec l'ensemble des calculatrices graphiques.
À l'aide de la fonction auxiliaire d'expression
$mathjax$t(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\arctan\left(\tan\left(\cos\left(\sin(x)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
, nous allons représenter graphiquement les 2 fonctions d'expressions suivantes :
  • $mathjax$f(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
  • $mathjax$g(x)=-\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
La Graph Light donc, nous termine les deux représentations graphiques en 45,42s. Comme la fenêtre graphique utilise comme nous avons vu 191 colonnes, cela nous donne ici 0,238s par colonne.
Dans notre base de données de performances graphiques, la Graph Light prend ici la 27e place sur 88. La Graph Light se compare ici :
  • pour le plus approchant, à la TI-92 Plus (1999) : 0,239s par colonne (pour une zone graphique sur 239 colonnes)
  • et pour une référence davantage d'actualité, à la NumWorks N0110 (2019, munie du firmware Khi) : 0,240s par colonne (pour une zone graphique sur 320 colonnes)
  • la TI-82 Advanced monochrome est ici en retrait à 1,044s par colonne
  • les TI-84 Plus de première génération également à 1,116s par colonne
Formidable donc, nous avons donc ici les performances d'une calculatrice graphique monochrome 8 ou 16 bits, dont certaines sont encore commercialisées, mais sur un matériel de calculatrice scientifique, quelle évolution !
Savoir qu'avec la Graph Light, la fx-92 Collège Classwiz et la génération CW Classwiz munies d'une seule pile AAA égalent ou même dépassent les performances d'une TI-82 Advanced ou TI-84 Plus, c'est remarquable !






L) Consommation et autonomieGo to top

1941416680Plus haut, nous nous étions interrogés sur la consommation de la Graph Light.

Si l'on regarde au dos de nos fx-92 Collège Classwiz et Graph Light, Casio nous indique la même consommation de puissance : 0,8mW (sous donc les 1,5V de la pile AAA).

Mais nous ignorons totalement les conditions Casio dans lesquelles Casio effectue et certifie cette mesure.

Bref, autant faire nos propres mesures, alors voici notre propre protocole.

Nous allons effectuer les mesures à l'aide d'une TI-Nspire CX II. Nous mesurerons l'intensité dans diverses conditions d'utilisation de la calculatrice, et utiliserons pour cela un capteur d'intensité Vernier. Muni d'une prise BT-A (le standard historique de téléphonie analogique chez British Telecom), il nous faut une interface pour le connecter à notre calculatrice, comme par exemple le Vernier EasyLink.

Ultime problème, un ampèremètre cela se branche en série. Comment faire donc pour couper le circuit de chaque calculatrice testée afin d'y intercaler le capteur d'intensité, tout en permettant à cette dernière de continuer à fonctionner ? Nous allons modifier et utiliser un éliminateur de piles AAA, sorte d'adaptateur permettant de brancher un appareil à piles sur secteur. Sa fausse pile AAA permet d'ouvrir le circuit, et il suffit alors de connecter en série à ses bornes un réceptacle pour la 4ème pile AAA alors manquante, ainsi que le capteur d'intensité.

Le gros avantage de ce protocole est qu'il n'y a aucune soudure ou modification à effectuer sur les calculatrices testées.
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19456Bien évidemment pour de l'électronique, une mesure à un instant précis n'a pas de valeur, les grandeurs variant constamment au gré des oscillations. Nous effectuerons donc une série de mesures et retiendrons la moyenne. Nous configurons notre TI-Nspire CX II pour effectuer :
  • 25 mesures par seconde
  • pendant une durée de 29 secondes
Effectuons les mesures lorsque possible aussi bien sur fx-92 Collège Classwiz que Graph Light, afin de pouvoir les comparer.

Calculatrice allumée sur l'écran d'accueil sans rien faire, la fx-92 Collège Classwiz tire 0,322mA, et la Graph Light 0,329mA.

Calculatrice allumée dans l'application Calcul sans rien faire, la fx-92 Collège Classwiz tire 0,320mA, et la Graph Light 0,321mA.

fx-92 Collège Classwiz allumée dans son application Algorithmique à effectuer une boucle de calcul sur une suite numérique (algorithme de seuil), nous mesurons 0,535mA.

Graph Light allumée dans l'application Calcul à travailler sur une grande somme (opérateur de sommation Σ), nous avons 0,612mA.

Enfin, Graph Light allumée dans son application Graphe à calculer tout ce qu'il faut pour afficher les représentations graphiques, nous trouvons 0,623 mA.
fx-92Collège
Graph Light
inoccupée
0,480-0,483mW
0,482-0,494mW
occupée
0,803mW
0,919-0,934mW

Bien évidemment on ne peut pas dire que la Graph Light occupée consomme davantage que la fx-92 Collège Classwiz, vu que nous n'avons pas occupée ces machines sur les mêmes tâches (la fx-92 Collège Classwiz ne disposant ni de l'opérateur de sommation, ni de l'application Graphe).

Par contre, il en ressort que les consommations sont extrêmement similaires, l'écran plus grand ne changeant strictement rien. Et les 0,8mW indiqués au dos sont validés pour un usage intermédiaire de la calculatrice (c'est-à-dire moins intensif que pour nos tests où la machine a vraiment été occupée à calculer pendant plus de 29 secondes à chaque fois).

Comme on peut voir, ce sont les calculs qui font consommer de loin le plus d'énergie.

Au niveau du Collège ou du Lycée, les calculs que l'on saisit sur sa machine ne durent pas bien longtemps, le résultat étant la plupart du temps déjà affiché avant même que l'on ait le temps de relâcher la touche validation du clavier.

Par contre effectivement pour le tracé de représentations graphiques la calculatrice est occupée pendant un moment, devant calculer comme nous avons vu 191 images pour chaque fonction définie. La représentation graphique de fonctions étant une activité essentielle au lycée, on peut donc s'attendre à une sollicitation plus importante de la pile AAA sur Graph Light au lycée, que sur fx-92 Collège Classwiz au collège, et c'est donc une excellente chose que Casio ait prévu ici de quoi remplacer très facilement et rapidement la pile sur Graph Light !






M) Signature trigonométrique et microprocesseurGo to top

Même si il devient de moins en moins valable année après année, un moyen historique chez les passionnés de calculatrices pour identifier les microprocesseurs utilisés est le test de la signature trigonométrique.

Prenons en mode degrés le calcul suivant :
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

Le résultat théorique est de 9, mais en pratique les moteurs de calcul en virgule flottante de nos calculatrice répondent une valeur approchante. En regroupant alors les calculatrices par résultat, l'on peut identifier celles utilisant le même cœur de calcul.

Une variante est de calculer
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)-9$mathjax$
, permettant ainsi d'afficher davantage de décimales par défaut.

Si l'on simplifie les choses, on peut dire que le cœur de calcul est :
  • logiciel sur les calculatrices graphiques, les algorithmes de calcul étant compilés ou assemblés en mémoire ROM
  • en grande partie matériel sur les calculatrices scientifiques qui confient davantage d'étapes au cœur de calcul interne au microprocesseur, de par l'absence de mémoire conséquente
Des résultats différents garantissaient ainsi des microprocesseurs différents sur calculatrices scientifiques, mais pas forcément sur calculatrices graphiques.

Toutefois année après année, les capacités matérielles des calculatrices scientifiques progressent et se distinguent de moins en moins de celles des calculatrices graphiques. La scission est ainsi de moins en moins nette.

Lors de notre test de la toute première calculatrice scientifique de génération CW Classwiz en juillet 2022, la fx-800DE CW, nous avions noté un changement de signature trigonométrique. Nous avions en effet :
  • 9​,​0​0​0​0​0​0​0​0​7​3​3​3​3​8 sur les EX Classwiz (dont les fx-92 Spéciale Collège) avec un microprocesseur 8 bits nX-U8/100 cadencé à 2,5 MHz
  • 9​,​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​7​5​5​2​8 sur la fx-800DE CW et par la suite l'ensemble des CW Classwiz dont la fx-92 Collège Classwiz
Nous annoncions alors un changement de microprocesseur. La communauté toutefois avait dans un premier temps été incapable de le confirmer, si bien que nous n'avions pas repris cette information dans notre test ultérieur de la fx-92 Collège Classwiz.
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La communauté a changé d'avis depuis suite à l'étude plus approfondie des émulateurs sur clé USB dans le cadre de la sortie de celui de la Graph Light, et semble aujourd'hui pencher pour un passage au processeur 16 bits nX-U16/100, soit très exactement le même que sur les TI-MathPrint, la dernière génération de calculatrices scientifiques Texas Instruments encore inédite en France. Le processeur nX-U16/100 étant directement compatible avec le code machine nX-U8/100, cela explique que le changement n'ait pas été évident.

Sans surprise, la Graph Light retourne la même signature trigonométrique de 9​,​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​0​7​5​5​2​8 et utilise donc très probablement le même microprocesseur 16 bits nX-U16/100.






N) MatérielGo to top

Avec ce que nous venons de découvrir sur la consommation, les performances et le microprocesseur, nous avons hâte de jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la Graph Light, et comparer avec les autres calculatrices scientifiques CW Classwiz dont la fx-92 Collège Classwiz.

Jusqu'à présent, les cartes électroniques utilisées par calculatrices Casio scientifiques étaient identiques au sein d'une même génération, et portaient la référence d'un même modèle de la génération (toujours le modèle le plus limité en fonctionnalités semble-t-il) :
  • génération ES Plus avec en France la fx-92 Collège 2D+ de rentrée 2008, toutes les cartes portaient la référence GY450, correspondant au modèle d'entrée de gamme international fx-82ES Plus
  • génération EX Classwiz avec les fx-92 Spéciale Collège de rentrée 2015, tous les modèles utilisaient une carte de référence CY230, correspondant ici encore au modèle d'entrée de gamme international fx-82EX
  • génération CW Classwiz avec donc la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023, tous les modèles testés jusqu'à aujourd'hui avaient une carte de référence EY021, correspondant au modèle néerlandais fx-82NL avec encore moins de possibilités que sur l'entrée de gamme internationale fx-82CW
19445Et bien c'est parti. Pour démonter la Graph Light, il suffit de retirer les 6 vis cruciformes au dos, et ensuite les deux coques du boîtier se séparent toutes seules.

De façon totalement inattendue, la Graph Light ne reprend pas la carte PWB-EY021-CL des autres calculatrices CW Classwiz, mais passe à une toute nouvelle carte PWB-EY090-0603CL !

Avec la référence EY090, il s'agit donc d'une carte qui a été conçue spécifiquement dans le cadre de la Graph Light. Son timbre à date 2402 nous indique une production de cette carte en usine la 2e semaine de l’année 2024, c’est-à-dire en Janvier 2024 (ce qui n'est pas la date d'assemblage de la calculatrice, la soudure des composants et la mise en place du tout dans le boîtier étant forcément ultérieures).
En passant, le prototype en version P2 indiquait pour la même référence de carte PWB-EY090-0603CL, un timbre à date plus ancien, 2345, c’est-à-dire la 45e semaine de l’année 2023 correspondant à Novembre 2023.
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Mais pourquoi ? Pourquoi Casio s'est-il donné la peine de concevoir une carte électronique spécifique, ce qui non seulement a eu un certain coût mais va de plus nécessiter une chaîne d'assemblage dédiée dont aucun segment ne pourra être partagé avec d'autres modèles ?
  • cela ne semble pas être pour adapter la taille de la carte au boîtier plus grand de la Graph Light
  • ni pour avoir un microprocesseur plus rapide selon nos tests
  • ni pour consommer moins selon nos mesures

1944619448Afin de tenter d'y voir plus clair, superposons la carte PWB-EY021-CL de la fx-92 Collège Classwiz (et des autres calculatrices scientifiques CW Classwiz), avec la carte PWB-EY090-0603CL de la Graph Light.

En fait il y a pas mal de changements, la plupart fort surprenants :
  • le boîtier étant plus large, disparition des 4 puits qui permettaient aux vis de traverser la carte pour maintenir ensembles les deux coques
  • disparition des contacts SP+ et SP- pour brancher une cellule solaire, qui restaient présents même sur les modèles en étant dépourvus comme illustré ici
  • disparition de la fenêtre pour le gros condensateur traversant permettant de réguler l'alimentation hybride dans le cas de la présence d'une cellule solaire (bizarrement remplacée par 2 fentes...)
  • Entre la nappe de l'écran et le microcontrôleur (à gauche dans le sens des photos), on pouvait avoir l'impression qu'il avait de gros changements, avec pas mal de dipôles manquants sur la Graph Light...
    En fait non, à mieux y regarder c'est quelque chose qui était prévu depuis le départ. Chaque piste dispose de 2 emplacements connectés en parallèle : un gros et un petit. Toutes les cartes EY021 rencontrés jusqu'ici ne peuplaient que les gros emplacements, alors que la carte EY090 de la Graph Light ne peuple que les petits emplacements avec des dipôles miniaturisés.
  • de l'autre côté du microcontrôleur (à droite dans le sens des photos), pas mal de différences dans les positions des rivets maintenant la carte solidaire du clavier et donc pistes électroniques
  • étrangement, alors que la carte EY021 ne comportait aucun composant électronique en dehors du microcontrôleur et de la zone le séparant de la nappe écran, nous avons pas mal de nouveaux emplacements de dipôles non peuplés sur la Graph Light, et notamment une nouvelle zone pour tout un circuit de ce même côté du microcontrôleur (à droite sur les photos)

Nous ignorons quels ont été les objectifs de Casio avec cette nouvelle carte PWB-EY090-0603CL, vu les nouveaux circuits avec plein d'emplacements non peuplés cela ne semble pas avoir été motivé par une volonté de réduire les coûts d'assemblage, il semble y avoir autre chose en projet que nous n'arrivons pas à cerner à ce jour...

Le seul composant majeur visible est le microcontrôleur dont toute référence nous est ici dissimulée sous un blob. Mais nous savons qu'il renferme :
  • une mémoire ROM de 512 Kio
  • une mémoire RAM de 24 Kio
  • un microprocesseur nX-U16/100






ConclusionGo to top

La calculatrice Graph Light hybride de rentrée 2024 est un véritable chamboulement de l'entrée de gamme graphique au lycée, Casio ayant en effet fait le choix malgré la plateforme matérielle inférieure de créer et faire mieux ou davantage que ce qui existait déjà. Un véritable petit bijou d'intuitivité et de fonctionnalités !

La Graph Light apporte au lycée une toute nouvelle interface ainsi qu'un tout nouveau clavier, les deux ayant été particulièrement bien pensés pour l'intuitivité. Nous n'avons pas eu besoin de consulter le manuel une seule fois de tout ce test tellement tout est clair et limpide ! 😍
La prise en main sera même encore plus immédiate pour les néo-lycéen(ne)s ayant eu la fx-92 Collège Classwiz au collège.
Par rapport aux modèles scientifiques ayant précédé les Graph Light et fx-92 Collège Classwiz, c'est un travail très conséquent qui a été réalisé sur le clavier et l'interface. Une prise en compte massive d'années de retours de la part d'élèves et enseignants, c'est une très haute marche qui a été franchie !
Petite critique, histoire de commencer à donner du grain à moudre à Casio pour de futurs modèles :
  • ce serait bien que le moteur de calcul QPiRac soit correctement exploité par l'ensemble des applications à chaque fois que possible, nous avons vu à plusieurs reprises que ce n'était pas toujours le cas
  • ce serait bien d'avoir la gestion de la forme exponentielle pour les nombres complexes, aussi bien dans les saisies que les résultats, la forme polaire n'étant pas enseignée au lycée français
  • il serait peut-être temps de passer à la barre oblique intuitive pour la notation des fractions en écriture ligne, plutôt que le symbole peu intuitif utilisé () semblant hérité de l'époque où les écrans de calculatrices utilisaient des afficheurs à 7 segments

Concernant les capacités et fonctionnalités de la Graph Light il y aurait tant à dire comme nous avons vu, alors concentrons-nous sur le plus remarquable, en quelques points.

D'une part, la Graph Light apporte le meilleur écran jamais vu dans l'entrée de gamme graphique :
  • le plus grand avec 2,74" de diagonale pour la zone matricielle (contre 2,57" sur Graph 25+E II ou pire 2,48" sur TI-82 Advanced)
  • le mieux défini avec 192×63 pixels (contre 128×64 pixels sur Graph 25+E II ou pire 96×64 pixels sur TI-82 Advanced)
  • et en prime en 4 niveaux de gris fort agréablement exploités par l'interface, là où nous n'avions jamais connu que le blanc et le noir
Une caractéristique essentielle pour afficher et surtout exploiter des représentations graphiques ! 👍

D'autre part, la Graph Light nous apporte enfin le moteur de calcul exact QPiRac essentiel en Mathématiques au lycée et qui fort regrettablement restait jusqu’ici totalement inconnu des utilisateurs et utilisatrices de modèles d'entrée de gamme. De quoi leur permettre de mieux comprendre la différence entre les valeurs approchées (dont on se moque complètement la plupart du temps en Mathématiques au lycée) et valeurs exactes, ainsi que les aider à affronter et peut-être même surmonter leurs difficultés avec les règles de calcul !👍

Autre nouveauté apportée par la Graph Light aux utilisateurs et utilisatrices de l'entrée de gamme, le calcul vectoriel, essentiel pour ceux et celles qui poursuivront l'enseignement de Mathématiques au-delà de la Seconde ! 👍

Ajoutons une délicieuse friandise, la "boussole à origine" dans l'application Graphe. 😍

Autre incontournable, le cercle trigonométrique dynamique, qui sur le reste de l'entrée de gamme devait être entré sous la forme d'un programme disparaissant ensuite en mode examen, alors qu'il est ici directement intégré à la Graph Light ! 👍

Citons également la décomposition en facteurs premiers qui elle aussi devait être programmée sur le reste de l'entrée de gamme (pour disparaître au final en mode examen), ou encore les calculs directement avec le symbole de pourcentage (%).

Voici quelques autres avantages spécifiques de la Graph Light par rapport au modèle Graph 25+E II qu'elle remplace, une belle collection :
  • saisies et résultats en écriture naturelle 🎉
  • lois de probabilités (binomiale, Poisson, Normale) 🎉
  • feuille de calcul / tableur 🎉
  • simulateur d'expériences aléatoires (lancé de dés ou de pièces)
Et voici également quelques avantages à préférer la Graph Light à la concurrence d'entrée de gamme TI-82 Advanced :
  • menu d'accueil intuitif avec icônes d'applications
  • calculs de quartiles conformes à la définition enseignée au lycée français
  • conversions d'unités
Donc la Graph Light, un nouveau choix idéal pour les lycéens et lycéennes ? Non, les choses ne sont pas si simples.
En effet, malgré les hauts faits précédents, la Graph Light n'a pas que des avantages.

Faire le choix de Graph Light hybride au lieu d'une calculatrice graphique est une régression matérielle très significative. On passe de la technologie 32 bits usuelle des calculatrices graphiques à la technologie 16 bits de calculatrices scientifiques :
  • microprocesseur 16 bits (au lieu de 32 bits) cadencé à 5 MHz (au lieu de 15 MHz sur TI-82 Advanced ou même 59 MHz sur Graph 25+E II)
  • mémoire RAM de 24 Kio (au lieu de 48 Kio sur TI-82 Advanced ou même 64 Kio sur Graph 25+E II)
  • mémoire ROM de 512 Kio (au lieu de 1 Mio sur TI-82 Advanced ou même 2 Mio sur Graph 25+E II)
  • pas de mémoire Flash ni de port de communication et donc impossibilité d'étendre les fonctionnalités de la Graph Light par installation de mises à jour (même si en pratique, ni Casio ni TI ne sortaient de mise à jour pour les modèles d'entrée de gamme)
Ces régressions dont l'acheteur non technicien n'a certes que faire, ont malgré tout des conséquences sur les fonctionnalités disponibles.

Déjà on peut reprocher à la Graph Light un manque majeur, peu importe le modèle avec lequel on compare, il n'y a pas d'application de programmation. Que ce soit en langage Python, à la Scratch ou même Basic, c'est une fonctionnalité essentielle selon les programmes actuels du lycée français, et ce dès la Seconde. Ce serait très dommage que des élèves de Seconde choisissent la Graph Light puis ensuite passent en première avec un enseignement mathématique sans changer de modèle.
On peut également citer :
  • seulement 2 fonctions définissables par l'utilisateur (contre 10 sur TI-82 Advanced et 20 sur Graph 25+E II)
  • moins de listes gérées pour les séries statistiques (seulement 3 en comptant les effectifs pour une série à 2 variables, contre 26 sur Graph 25+E II et autant qu'il en rentre en mémoire sur TI-82 Advanced)
  • un solveur de systèmes d'équations linéaires plus modeste (maximum de 4 équations et inconnues au lieu de 6 sur Graph 25+E II et 10 sur TI-82 Advanced)
  • un solveur de polynômes plus modeste (degré 4 au maximum, au lieu de 6 sur Graph 25+E II et 10 sur TI-82 Advanced)
  • l'impossibilité de représenter des équations du type x=k sous forme de droites verticales
  • absence de gestion des fonctions paramétrées
  • absence de gestion des fonctions paramétriques
  • absence de gestion des fonctions polaires
  • moins de formes de régressions statistiques gérées
  • l'absence des fonctions de trigonométrie hyperbolique

Plus spécifiquement par rapport à la Graph 25+E II qu'elle remplace, on peut reprocher à la Graph Light :
  • un convertisseur d'unités hautement plus léger, ne connaissant en tout et pour tout que 4 unités différentes (température et vitesse)
  • moins de paramètres de position gérés pour les séries statistiques
  • l'absence des conversions entre différentes bases numériques

Maintenant par rapport à la TI-82 Advanced concurrente, on peut reprocher à la Graph Light plusieurs manques majeurs pour une poursuite d'un enseignement en Mathématiques au lycée :
  • absence d'une application dédiée aux suites numériques
  • absence de gestion du calcul matriciel
On peut citer également :
  • l'absence du tableau périodique des éléments chimiques
  • moins de lois de probabilités gérées
  • moins d'expériences aléatoires supportées
  • l'absence de fonctions financières

Comme on peut voir, la Graph Light n'est pas un choix idéal pour un cursus scientifique au lycée, mais aucun modèle d'entrée de gamme ne l'est en fait. Que ce soit Graph Light, Graph 25+E II ou TI-82 Advanced, chacun a ses avantages et ses inconvénients et c'est à chaque élève ou enseignant de peser le pour et le contre.
À cette fin, tu peux retrouver toutes les informations précédentes et même davantage dans notre comparateur en ligne :
Comparer les fx-92 Collège Classwiz, Graph Light, Graph 25+E II et TI-82 Advanced

Par contre, la Graph Light étant propulsée par un matériel de calculatrice scientifique, on peut supposer qu'elle coûte bien moins cher à produire que les Graph 25+E II et TI-82 Advanced.

Si la Graph Light s'affiche à des prix inférieurs à ceux des TI-82 Advanced, alors la Graph Light pourrait bien devenir la nouvelle référence dans l'entrée de gamme graphique au lycée, notamment en Seconde ainsi qu'au lycée professionnel, aidée en cela par les clavier et interface identiques à la fx-92 Collège Classwiz utilisée au collège et donc familiers pour les néo-lycéen(ne)s.

Si de plus la Graph Light s'affiche à des prix raisonnables en regard du matériel de calculatrice scientifique qu'elle contient, c'est-à-dire à notre sens ne dépassant pas les 40€ au grand maximum, elle pourrait même inverser la tendance au lycée en faisant reculer l'hostilité envers l'équipement en calculatrice graphique, jugé trop coûteux dans un contexte où la visibilité des élèves/familles sur la poursuite d'un enseignement scientifique est bouchée à moins d'1 an, que ce soit en Seconde, Première ou Terminale.

La Graph Light nous semble ainsi être exactement ce qu'il fallait pour la France dans le contexte de la désastreuse réforme du lycée, de l'orientation et du Baccalauréat, et nous ne pouvons que tirer notre chapeau à Casio.

La Graph Light est donc une occasion exceptionnelle et même inespérée, mais ce sont maintenant les revendeurs qui ont la main. Espérons qu'ils sauront passer outre leurs intérêts à court terme, afin d'inverser la tendance pour pérenniser l'usage des calculatrices graphiques au lycée français, et par conséquent leur activité.
Lien vers le sujet sur le forum: Test Casio Graph Light, calculatrice hybride de rentrée 2024 (Commentaires: 16)

Cagnottes Casio 2024: Graph Light/Math+ à prix exceptionnels

Nouveau messagede critor » 22 Avr 2024, 07:39

19006190052 nouvelles calculatrices Casio sont au menu pour cette rentrée 2024 : la Graph Light et la Graph Math+.

La Graph Light prend la suite du modèle graphique d'entrée de gamme Graph 25+E II de rentrée 2020. Différence essentielle toutefois, la Graph Light est une calculatrice graphique hybride. C'est-à-dire qu'elle offre :
  • des fonctionnalités graphiques de niveau lycée
  • mais propulsées par le matériel 8/16 bits des calculatrices scientifiques ciblant jusqu'ici le collège
En conséquence un coût de fabrication moindre pour Casio, et nous nous attendions en période d'achats de rentrée (nous y sommes presque) à un tarif inférieur à celui de la Graph 25+E II. Cette dernière étant proposée pour la rentrée 2023 dans les 45 à 60€, de justes prix pour la Graph Light nous semblaient donc devoir démarrer au grand maximum à 35€ en cette rentrée 2024.

La Graph Math+ quant à elle prend la suite du modèle couleur Graph 90+E de rentrée 2017, avec des claviers et interfaces totalement repensés pour l'intuitivité.
Nous nous attendions donc ici en période de rentrée à un tarif similaire à celui de la Graph 90+E. Cette dernière étant affichée pour la rentrée 2023 dans les 70 à 110€, de justes prix pour la Graph Math+ nous semblaient donc devoir démarrer autour de 80€ en cette rentrée 2024.

Rappelons que différentes modalités d'achat sont possibles pour l'équipement en calculatrice graphique de rentrée 2024 :
  • l'achat individuel par les élèves/familles
  • l'achat groupé par l'intermédiaire de l'enseignant ou du lycée, ainsi que sa variante la cagnotte en ligne (où les familles versent directement leur part dans un pot commun auprès du revendeur, aucun argent donc à gérer par les enseignants ou l'établissement)
Dans deux actualités précédentes nous t'avions présenté les premiers prix en achat individuel puis en achat groupé.

Le moins que l'on puisse dire est que nous étions à ce jour loin du compte. Il semble y avoir de la part de nombre de revendeurs une certaine spéculation sur la nouveauté.

Pour la Graph Light nous avons en achat individuel de 40 à 60€, soit seulement dans les 5€ de moins que la Graph 25+E II :
Nous obtenons donc à ce jour pour la Graph Light quasiment la même tranche de prix que pour la Graph 25+E II à la rentrée 2023. Les revendeurs ont visiblement fort mal compris ce qu'était la Graph Light. Si elle remplace certes la Graph 25+E II, ces deux modèles n'ont strictement rien à voir entre eux. 40€ (dans le meilleur des cas) pour ce qui est matériellement une calculatrice scientifique (et coûte donc beaucoup moins cher à produire), ce n'est pas très généreux. De plus, proposer la Graph Light quasiment aux mêmes prix que la Graph 25+E II tue tout l'intérêt des sacrifices qu'implique le passage à une calculatrice hybride et donc à un matériel 8/16 bits de calculatrice scientifique très inférieur, avec nombre de fonctionnalités en retrait (non programmable, beaucoup moins de possibilités de conversion d'unités, moins de formes de régressions pour les statistiques à 2 variables, absence des préfixes SI, pas de conversions entre bases numériques, moins de séries statistiques, moins de paramètres statistiques, polynômes limités au degré 4 pour la recherche de racines, systèmes d'équations linéaires limitées à la dimension 4 pour la recherche de solutions, pas de représentation graphique des fonctions paramètriques, coniques, droites verticales ou inéquations, et pas de possibilité de mise à jour permettant de rajouter des fonctionnalités). C'est extrêmement dommage, car la Graph Light aurait pu être un phare dans le contexte français d'une hostilité croissante des familles envers un équipement en calculatrice graphique suite à la désastreuse réforme du lycée, de l'orientation et du Baccalauréat. Si les prix pratiqués à ce jour pourraient certes permettre à la Graph Light de détrôner la TI-82 Advanced en tant que modèle de référence sur l'entrée de gamme, ils nous semblent encore trop hauts pour ralier les familles réfractaires et donc enrayer la tendance baissière du marché des calculatrices graphiques en France.

Quant aux achats groupés, ils étaient à ce jour inintéressants pour la Graph Light avec des prix n'arrivant même pas à étendre vers le bas la tranche précédente, de 40 à 45€ :
Mais si nous étions déçus des prix de la Graph Light, nous étions littéralement effrayés par les prix de la Graph Math+.

En achat individuel elle est à ce jour beaucoup plus chère que le modèle Graph 90+E qu'elle remplace, dans les 95 à 140€, et ce alors qu'elle propose à ce jour moins de fonctionnalités. Les prix sont littéralement délirants pour un modèle couleur de milieu de gamme (c'est à dire dépourvu d'un moteur de calcul formel) :

C'est à peine mieux en achat groupé. Tu peux certes espérer dans les 5€ de moins, mais les prix sont tellement hauts que cela ne suffit pas à les ramener au niveau de ce qui se pratiquait l'année dernière :

19323Face à ces prix Graph Math+ délirants, Casio vient de faire un geste.

Pour tout achat de la Graph Math+ auprès d'un professionnel, aussi bien en achat individuel qu'en achat groupé, Casio te remboursera 8€ sur simple demande.

La demande s'effectue très simplement en ligne avec ton smartphone ou tablette, en fournissant les photos de ton justificatif d'achat (ticket de caisse ou facture) ainsi que du code barre EAN présent sur l'emballage de la calculatrice.

Cette offre de Casio nous ramène donc à ce jour la Graph Math+ après remboursement à :
  • 87-132€ en achat individuel
  • 80-88€ en achat groupé
Malgré ce bel effort de la part de Casio la Graph Math+ restait encore bien chère, les tarifs ne commençant tout juste à être corrects que via un achat groupé chez la seule boutique semblant avoir su raison garder, TSP.

Et restait aussi le problème de la Graph Light qui n'est pas concernée par une offre de remboursement similaire.

19442Afin de remettre au plus tôt un peu d'ordre dans tout ceci, Casio nous annonce dès aujourd'hui un nouvel effort d'une ampleur inédite ! 👍

Pour cette rentrée 2024, les enseignants vont avoir la possibilité de proposer des achats groupés (avec ou sans cagnotte en ligne) directement auprès du constructeur Casio !

Les tarifs affichés sur la plateforme Casio sont formidablement bas par rapport à ceux qui précèdent, et nous permettent enfin d'atteindre comme par hasard les justes prix que nous t'estimions plus haut : 🎉
  • 34,99€ la Graph Light !
  • 71,99€ la Graph Math+ !
Casio montre ainsi l'exemple sur ce que doivent être de bons prix pour la rentrée 2024 !

Afin d'aider le marché à retrouver la raison, nous ne pouvons que t'inciter très fortement à tourner le dos aux boutiques ne pratiquant pas ces tarifs honnêtes et à privilégier en attendant la plateforme Casio (ou à insister auprès de ton enseignant pour qu'il vous ouvre un achat groupé ou une cagnotte sur la plateforme en question).

L'ancien modèle Graph 35+E II est également disponible au prix de 49,99€.

Attention, les offres de remboursement de Casio ne sont pas valables pour les achats sur la plateforme Casio, car justement déjà intégrées aux prix. Ce sont donc bien les prix finaux que nous venons de te présenter.

Source : https://edu.casio.com/fr/ec/customer/mypage/ via https://www.casio-education.fr/creation-de-cagnotte/
Lien vers le sujet sur le forum: Cagnottes Casio 2024: Graph Light/Math+ à prix exceptionnels (Commentaires: 1)

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