Note: arTIfiCE n'est pas pour l'instant compatible avec l'OS 5.8.3.
Dans une actualité précédente, nous t'informions que Texas Instruments avait décidé de mettre fin au support des programmes dits ASM sur ses célèbres calculatrices TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE. Les mises à jour 5.5.1(et ultérieures) interdisaient ainsi le lancement des programmes compilés ou assemblés en langage machine à partir d'un code écrit en langage assembleur, C, ou autres, une fonctionnalité historique présente depuis 1996 sur les calculatrices de la marque, véritable signature du constructeur.
Un coup dur pour la communauté avec une grande part des fichiers servis gratuitement sur Internet désormais totalement inutilisables. Des 100aines de jeux et programmes cumulant plusieurs 100aines de milliers de téléchargements rien que chez nous jetés aux oubliettes de l'Histoire, des 10aines de niveaux perso bons pour la poubelle, des 1000iers d'heures de travail passionné parties en fumée, le tout bien évidemment sans aucune discussion préalable !
Selon l'assemblage des éléments que nous avons cette décision découle d'une bêtise monumentale d'un certaine personne que nous appellerons Yvan, enseignant-vidéaste français très populaire, qui a publié le 12 février 2020 une vidéo montrant pas à pas en direct comment exploiter un bug sur TI-83 Premium CE en version 5.2.2 à des fins de fraude, bien que prétendant paradoxalement le contraire en introduction.
La méthode illustrée exploitait un très vieux bug présent dans des mises à jour TI-83 Premium CE, les versions 5.2.0 à 5.3.0 sorties entre juin 2016 et juillet 2017, versions obsolètes qui étaient depuis longtemps en voie de disparition, information qu'elle ne précisait pas. Ce bug concernant un menu permettait de continuer à accéder à ses programmes une fois passé en mode examen, avait été signalé à Texas Instruments par nos soins à l’époque, et corrigé dans la mise à jour suivante 5.3.1 de février 2018 soit il y a déjà bien longtemps, information également omise dans le vidéo, induisant le spectateur institutionnel en erreur.
Une vidéo ainsi déséquilibrée, trop complète sur certaines choses qu'il n'était absolument pas nécessaire de montrer et très incomplète sur le reste, était hautement anxiogène, semblant conçue exprès pour désinformer, pour faire peur, pour faire le buzz, ce qui d'ailleurs n'a pas manqué avec des 10aines de milliers de vues engrangées jour après jour malgré les congés d'hiver.
Sur une chaîne grand public (et non en privé auprès du constructeur concerné ou par la voie hiérarchique) et seulement quelques semaines avant les examens, cette vidéo irresponsable ne contribuait qu'à une seule chose, informer les candidats sur la façon de frauder.
Conservée chez nous à de simples fins historiques d'archivage tout comme les versions remontant au siècle dernier, l'antique version 5.2.2 n'intéressait quasiment plus personne de par ses faibles fonctionnalités. Et bien justement, les téléchargements en ont bondi dans les jours qui ont suivi avec un double pic. Dans un certain sens, heureusement que les épreuves d'examen 2020 ont été annulées...
La vidéo liait également chez nous une page avec un outil permettant de réinstaller d'anciennes versions, outil subissant donc le même double pic. Ici encore sans préciser que l'outil en question ne marchait absolument pas sur les nouvelles TI-83 Premium CE Edition Python, ce qui est toujours le cas à ce jour. Il ne marche d'ailleurs actuellement pas davantage sur les nouvelles versions 5.5, même si visiblement on peut constater que les nouveaux utilisateurs découvrant la mauvaise surprise en cette période de rentrée tentent quand même leur chance.
Dans tous les cas nous avons mis en place des "garde-fous" et avertissements divers sur les pages des fichiers concernés (et juste avant de lancer le téléchargement), notamment rappelant les dangers de la fraude.
Avec a posteriori des 100aines de milliers de vues passé les 3 zones de congés d'hiver soit une part très significative des candidats au Baccalauréat, la vidéo, très probablement visionnée jusqu'au plus haut sommet des instances de l'E.N. et peut-être même de l’Etat, a sans doute mis Texas Instruments dans une situation hautement inconfortable, et le constructeur a cru (voire s'est vu obligé de...) devoir envoyer un signal fort.
Le constructeur communique d'ailleurs en ce sens en ce moment dans ses formations de rentrée : la mise à jour 5.5 bloque l’asm et donc tout faille possible.
Le rapport entre tout ça et l'interdiction des programmes ASM contribués bénévolement par des tiers ? Ben justement c'est là le problème : aucun. Il s'agissait d'un erreur de codage de TI dans un menu des plus officiels, rien à voir avec l'installation de programmes tiers sur la calculatrice. Ce n'est pas l'interdiction des programmes ASM qui va réellement améliorer la sécurité des calculatrices.
La décision a été perçue par les membres de la communauté, ainsi que par nous-mêmes, comme extrêmement injuste.
Surtout dans un contexte où cela fait des années que nous cherchons et reportons bénévolement chaque bug trouvé aux différents constructeurs, particulièrement dans le contexte du mode examen, et signalons au plus tôt tout incident hors de notre contrôle, afin justement d’en minimiser les conséquences dans l’intérêt de l’ensemble des utilisateurs. La vidéo problématique a été signalée auprès de Texas Instruments le jour même de sa sortie, on pouvait difficilement faire mieux, et ce dernier nous remercie visiblement avec la pire décision possible.
Et bien surprise (ou pas ?), aujourd'hui c’est un autre Yvan, YvanTT(Serait-ce pour "Yvan The Terrible" ? ) qui vient réparer les dégâts et tous nous sauver. YvanTT vient d'écrire un post ici et sur d'autres sites communautaires, qui mentionne la sortie de son "jailbreak" pour calculatrices CE, nommé "arTIfiCE".
arTIfiCE dispose d'une page web avec téléchargement et instructions d'utilisation. D'après son tutoriel, son utilisation est très simple. L’outil exploite un bug dans l'application Cabri Jr. de ta calculatrice. Il te suffira juste de transférer le fichier arTIfiCE.8xv fourni et de l’ouvrir dans Cabri Jr. exactement comme si c’était une simple sauvegarde de figure géométrique. Tu accèderas ainsi immédiatement à un "shell" te listant les programmes ASM disponibles sur ta calculatrice, il n'y aura plus qu’à choisir celui que tu souhaites lancer !
Certes, les manipulations avec le passage par Cabri Jr et ses menus sont un peu longues, surtout si tu dois faire ça pour chaque lancement d’un programme ASM. Aussi petite astuce complémentaire, maintenant que tu peux de nouveau lancer des programmes ASM, il te suffira juste d’installer Cesium(la toute dernière version est requise, tout spécialement mise à jour pour les OS 5.5 et 5.6), qui à son tour te permettra un lancement bien plus rapide, notamment grâce au raccourci
on
+
prgm
.
Selon les tests que nous nous sommes empressés de faire, arTIfiCE est bel et bien compatible avec toutes les versions 5.5.1 à 5.6.0, aussi bien sur TI-83 Premium CE, que TI-83 Premium CE Edition Python, TI-84 Plus CE, TI-84 Plus CE-T ou bien TI-84 Plus CE-T Python Edition.
Texas Instruments avait la chance exclusive de bénéficier d'une communauté francophone et anglophone particulièrement responsable, soudée et unie. Malgré l'opposition générale au mode examen aucune attaque n'était sortie depuis son annonce en 2015, et nous y avons particulièrement veillé.
D'autres constructeurs n'ont pas cette chance, avec des communautés bien plus éclatées où chacun suit davantage ses propres intérêts, pouvant aller à l'encontre de l'intérêt général. Il y a eu à la différence de véritables attaques contre les modes examen de Casio et NumWorks en 2019-2020, avec ici publication d'outils tiers destinés à altérer le bon fonctionnement du mode examen. Nous n'en avons pas parlé car :
leur publication est resté relativement anonyme et n'a à notre connaissance pas fait l'actualité nulle-part
dans le cas spécifique des outils en question nous n'avions pas de parade collective et simple à proposer aux surveillants d'épreuves, la vérification individuelle systématique de chaque calculatrice n'étant bien évidemment pas envisageable
Heureusement cette fois-ci que quelqu'un n'est pas tombé dessus pour en faire une vidéo publicitaire... Nous avons remonté et/ou suivi la chose en privé auprès des constructeurs concernés, visiblement de façon bien plus efficace, les éléments en question ayant fini par disparaître dans l'anonymat le plus total et l'indifférence générale, situation idéale donc pour les épreuves de remplacement du BAC 2020 imminentes.
Bref, Texas Instruments bénéficiait donc d'une situation exceptionnellement privilégiée et a tout gâché.
Le constructeur croyait donc sa TI-83 Premium CE en danger pour l'autorisation aux examens. Eh bien, ironiquement, le véritable danger c'est maintenant. TI n'a jamais été aussi en danger que maintenant, ce n'est pas un rembobinage vers la situation de l'année dernière : l'ASM est de retour, mais à la différence avec un ressentiment énorme que le constructeur a lui-même généré au sein de sa propre communauté. Nombre de personnes estimant qu'elles n'ont de toutes façons plus rien à perdre, et ayant parfaitement compris qu'elles n'étaient visiblement pour le constructeur que la cinquième roue du carrosse, il ne serait pas surprenant que des attaques contre le mode examen se mettent à sortir pour de vrai cette année.
En tous cas comme nous l'avons déjà dit, aucun outil de fraude si il en sort effectivement cette année ne sera hébergé chez nous ni fera l'objet d'une quelconque aide à l'utilisation. Ce serait irresponsable de notre part, nos lecteurs en étant les premières victimes si jamais ils se font attraper. Cependant, bien entendu, nous ne pouvons empêcher l'hébergement de tels outils et de documentations correspondantes à des endroits que nous ne contrôlons pas.
Rentrée 1992, Texas Instruments sort la TI-85, sa 2nde calculatrice graphique avec laquelle j'entretiens un lien affectif tout particulier puisqu'il s'agit de ma première calculatrice graphique, initialement programmable en langage interprété dit TI-Basic.
sur ton ordinateur de programmer en langage assembleur pour le processeur z80 de la TI-85
de compiler le code en question en langage machine
d'encapsuler le code machine obtenu dans un format de variable transférable sur TI-85, ici des chaînes de caractères
et enfin d'exécuter les variables en question une fois transférées sur la TI-85
Contrairement au langage interprété assez limité de la TI-85, le langage assembleur permettait d'exploiter le plein potentiel du matériel de la calculatrice, ouvrant ainsi la voie à nombre de créations d'un tout autre niveau. En seulement quelques mois sont sortis des 10aines de formidables jeux et outils révolutionnaires à l'époque (affichage d'images, sortie audio sur le port série mini-Jack 2.5 de la calculatrice, ...) : https://www.ticalc.org/pub/85/asm/
Rentrée 1996, Texas Instruments sort la TI-83, dont le matériel et le logiciel seront repris après mise à jour pour les futurs modèles d'entrée de gamme TI-82 STATS(2004), TI-82 Stats.fr(2006) et TI-76.fr(2009). Impressionné de tout ce que la communauté avait pu réaliser sur la TI-85(et ensuite TI-92)Pat Milheron, l'ingénieur ayant codé le logiciel en question avait réussi à faire accepter à des fins de tests l'intégration d'une commande cachée Send(9prgm... permettant de lancer des programmes écrits en langage machine improprement appelés assembleur ou ASM à partir de cette époque.
Rentrée 1997, Texas Instruments sort la TI-86. Le constructeur étant satisfait de l'expérimentation précédente, Pat Milheron avait cette fois-ci réussi à faire passer l'idée d'une commande parfaitement officielle, le Asm(prgm listé au catalogue que nous connaissions jusqu'à nos jours.
Rentrée 2015, Texas Instruments lance ses formidables TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE, des calculatrices graphiques couleur de milieu de gamme munies du mode examen et toujours de la commande magique Asm(prgm. Un véritable coup de foudre pour nombre d'utilisateurs, de développeurs et pour nous-mêmes. Suite aux travaux de MateoConLechuga, jacobly, Runer112, et Adriweb notamment avec son Project Builder, il n'y avait plus besoin de connaître le langage assembleur eZ80 pour réaliser de grands projets. Les programmes en langage machine pouvaient également être compilés à partir de code source écrit en langage C ou même C++. Une démocratisation du développement qui a attiré un nouveau genre de développeurs. La communauté de développement ainsi réunie autour du projet hautement formateur de tester, expérimenter, créer et repousser les limites a atteint un tout autre niveau de développement jamais vu jusqu'alors, avec des réalisations de qualité professionnelle dépassant de loin en quantité et en téléchargements tout ce qui avait pu être réalisé pour les anciens modèles. Une activité que nous mettions en avant dans un but pédagogique, incitant fortement et avec succès à partager également le code source des projets afin que chacun puisse l'étudier, le réutiliser, s'en inspirer et apprendre. Combien d'étudiants ou même ingénieurs aujourd'hui ont fait leurs premiers pas sur TI-83 Premium CE ? Texas Instruments et sa communauté de développeurs ont ainsi cheminé ensemble main dans la main pendant 5 ans, unis autour de la mise en avant des formidables TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE et de la promotion des carrières en informatique et développement à travers de premiers pas sur les modèles en question. On peut citer nombre de projets fantastiques : le mario-likeOiram CE, Pac-Man CE, Portal Returns CE, Geometry Dash CE, l'émulateur Nintendo Game Boy TI-Boy CE, et bien d'autres... tous avec code source.
Et le 28 juin 2016, Texas Instruments signe sa mise à jour 5.2.0, remplaçant l'effacement des programmes personnels en mode examen par un simple verrouillage, les programmes pouvant donc être récupérés après l'épreuve, une fois le mode examen désactivé.
Sauf que la chose en question avait été mal codée par Texas Instruments. Le menu programmes disposait d'un bug permettant d'accéder en mode examen à l'ensemble des programmes préchargés censés être verrouillés, bug qui a donc persisté de la version 5.2.0 à la version 5.3.0. Nous signalons le bug auprès de Texas Instruments après l'avoir effectivement découvert, le 4 février 2018.
Conscient de la mise en danger des examens, Texas Instruments développe et sort alors en vitesse la mise à jour 5.3.1, datée du même mois, 22 février 2018, et bien évidemment interdisant tout retour à une version inférieure. Le problème était réglé.
Hélas le 12 février 2020, un enseignant-vidéaste français très populaire, a l'idée étrange de sortir sur sa chaîne grand public à l'attention des élèves/candidats, une vidéo publique montrant en détails la réalisation de la manipulation permettant d'accéder à ses programmes en mode examen. La calculatrice ainsi filmée faisait tourner la version 5.2.2 lourdement obsolète, sans préciser la chose, et sans indiquer non plus que le problème était réglé depuis longtemps, qu'il suffisait juste de mettre à jour, et que la version en question était déjà en voie de disparition.
Nous pensions initialement de façon bien naïve à une simple maladresse, sous le coup de l'émotion de la découverte de la chose...
Donc une vidéo déséquilibrée qui par défaut d'information sur le contexte et la portée de la chose devenait anxiogène. La communauté dont nous-mêmes ne manquons pas de lui apporter des précisions en réponse à la vidéo et ses divers tweets liés, sans le moindre retour de sa part. Pire, le 17 février, le même enseignant persiste et signe la même communication non corrigée dans l'Alsace. Aucune inflexion du discours donc, malgré les précisions apportées. Le but était-il vraiment d'informer ou bien plutôt de désinformer, générer de la peur et faire le buzz, dans un engagement certes respectable contre la réforme du lycée ? La popularité sur YouTube ferait-elle perdre tout sens des réalités ?
En tous cas cela n'a pas manqué, 100000 vues en deux jours, 170000 vues à la fin de la semaine en plein congés d'Hiver, 240000 vues aujourd'hui... Une vidéo sans doute visionnée jusqu'au plus haut sommet de l'Etat ainsi que par une part très significative de candidats au Baccalauréat 2020, ce qui a relancé l'intérêt pour les anciennes versions et les outils permettant de les installer, pas toujours avec succès certes. C'est triste à dire mais les examens 2020 ont été mis en très grave danger, dans un sens heureusement que le confinement et l'annulation des épreuves ont brutalement mis fin à l'escalade...
Texas Instruments, alerté par nos soins le jour même de la sortie de la vidéo dans l'espoir d'en minimiser les conséquences désagréables pour les utilisateurs, n'a pas tardé à réagir, ne manquant pas de prendre la pire décision possible pour ces mêmes utilisateurs, interdisant l'utilisation de programmes ASM :
à compter de la mise à jour 5.5.1 du 12 mai 2020 sur TI-83 Premium CE
à compter de la mise à jour 5.6.0 du 30 juillet 2020 sur TI-84 Plus CE
Des mises à jour interdisant bien évidemment tout retour à une version inférieure, le constructeur plaçait ainsi le développement tiers en voie d'extinction. Comme quoi c'était bien la peine que l'on se dépêche de signaler, la prochaine fois nous irons nous promener...
Un coup dur pour la communauté, 5 années de fichiers servis gratuitement sur Internet désormais totalement inutilisables. Des 100aines de jeux et programmes cumulant plusieurs 100aines de milliers de téléchargements rien que chez nous jetés aux oubliettes de l'Histoire, des 10aines de niveaux perso bons pour la poubelle, des 1000iers d'heures de travail passionné parties en fumée... ce que l'on peut opposer à NumWorks qui cible d'une attaque hostile envers son mode examen courant 2019-2020, attaque sur laquelle une certaine personne n'est heureusement pas tombée, a au moins fait semblant de prendre l'avis de sa communauté et nous t'en dirons davantage en temps voulu.
Mais quel est le rapport entre les programmes ASM contribués par des tiers et un bug de codage introduit par le constructeur dans un menu parfaitement officiel ? Ben aucun, nous sommes incapables de saisir le lien logique, le bug était déjà corrigé depuis 2018, il suffisait déjà d'installer l'une des nombreuses mise à jour 5.3.1 à 5.4.0 disponibles... Si certains examens exigent l'installation d'une version spécifique et bien souvent la dernière (Baccalauréat International, Pays-Bas...), ce n'est pas le cas en France et les mises à jour 5.5.1 et supérieures n'y changent rien.
La communauté, particulièrement celle des développeurs anglophones, était déjà extrêmement remontée contre cette action des plus injustes, sans la moindre volonté de rechercher le compromis puisque sans le moindre échange préalable.
Texas Instruments a fait ensuite preuve d'une communication très étrange qui n'a fait que jeter de l'huile sur le feu pendant toute la période estivale, à un point tel que l'on se demande a posteriori si c'était possible sans le faire exprès. A l'exception du dernier, tous les points suivants ont été relevés sur Cemetech, le lieu communautaire où il y a eu le plus de virulence de la part des membres, du moins en public :
Promotion de la mise à jour 5.5 sans avertir les utilisateurs qu'il s'agissait d'une régression en fonctionnalités sans possibilité de retour en arrière, fonctionnalité de plus à l'époque toujours annoncée sur les pages officielles du produit. Volonté de prendre au piège les utilisateurs ?
La communication officielle d'abord partagée de façon informelle parlait de "prioriser l'apprentissage" (prioritize learning), des mots perçus comme particulièrement insultants et méprisants envers le travail bénévole et passionné accompli en ce sens au sein de la communauté pendant 5 ans. Parce que des choses sont codées dans un langage autre que le Python choisi entre temps au lycée français elles n'auraient soudainement plus aucun intérêt pédagogique, scolaire ou formateur ?
TI-France wrote:Chez TI, nous travaillons constamment sur des moyens d'améliorer nos produits pour donner aux étudiants plus d'occasions d'apprendre, d'explorer et d'étudier les mathématiques et les sciences. Après un examen attentif, nous avons pris la décision de supprimer la fonctionnalité ASM dans notre dernière mise à jour du système d'exploitation pour prioriser l'apprentissage et minimiser les risques de sécurité. Nous pensons que cela aidera également les élèves à se concentrer sur l'apprentissage des mathématiques et des sciences. Une fois que vous aurez mis à jour la version 5.5 du système d'exploitation pour la TI-83 Premium CE, vous ne pourrez pas passer à une version antérieure.
TI-Dallas wrote:At TI, we’re constantly working on ways to improve our products to give students more opportunities to learn, explore and study math and science. After careful consideration, we’ve made the decision to remove ASM functionality in our latest OS update to prioritize learning and minimize security risks. We believe it will also help students focus on learning math and science. After you update the operating system version to 5.6 on the TI-84 Plus CE graphing calculator, you will not be able to downgrade.
Des utilisateurs contactant le support technique au sujet de leurs jeux qui ne marchaient plus se sont fait répondre que de toutes façons l'utilisation de jeux annulait la garantie de la calculatrice.
Une communication informelle a proposé de sortir une TI-84 Plus CE Developer Edition bien évidemment interdite aux examens... Décidément Texas Instruments semble ne pas comprendre sa communauté malgré une décennie d'échanges... L'intérêt de développer pour TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE était justement de pouvoir partager ses créations auprès de la formidable base d'utilisateurs scolaires tout autour de la planète - quel intérêt à développer pour une machine interdite aux examens, machine que les scolaires n'achèteront donc pas, créant ainsi des programmes ASM qui ne fonctionneront pas sur les TI-84 Plus CE normales ? Une Developer Edition ne serait a priori achetée que par une petite niche de développeurs qui ne pourront donc que se partager des choses entre eux dans le plus total anonymat et l'indifférence générale, rien à voir avec ce qu'a été l'esprit de la communauté pendant des décennies...
La même communication informelle conseillait de passer au Python pour poursuivre nos superbes créations - était-ce se moquer du monde ? Le Python de la TI-83 Premium CE ne dispose pas d'une fonction get_key() pour tester l'appui sur une touche, mais d'une fonction wait_key() bloquante. Autrement dit, à chaque fois qu'un jeu Python par exemple sera en train de tester une touche son affichage sera figé. Cela réduit déjà le champ des possibles aux seuls jeux pouvant se ramener à du tour par tour, extrêmement rares sur calculatrices où l'on ne joue pas souvent à plusieurs. A croire que Texas Instruments ne connaît même pas les réalisations de sa propre communauté...
Enfin lors de ses formations en ligne en ce moment à l'attention des enseignants dont la toute dernière à ce jour, nous avons pu constater une communication spontanée assez étrange à ce sujet... ce n'est pas au mot près car l'enregistrement de la session en question n'est pas encore disponible, mais ça donnait à peu près ça :
TI-France wrote:suite à une vidéo d'alerte, la mise à jour 5.5 supprime l'ASM et donc toute faille possible
Euh pardon ? Faille et bug ce n'est déjà pas la même chose... Mais en établissement un lien logique avec l'ASM et donc les développements tiers dans l'histoire, le constructeur ne serait-il pas en train de tenter de faire passer auprès des enseignants, qui pour la plupart ne s'y connaissent pas, sa propre erreur qu'il a lui-même introduite dans un de ses menus officiels en tant que faille forcée par des tiers ? C'est-à-dire de préserver son image en rejetant la faute sur sa communauté ? La communauté a bon dos... Il nous semble qu'après des années de dévouement bénévole, elle mériterait mieux que ça. Nous comprenons parfaitement la situation critique, elle n'est toutefois en rien une raison valable pour jeter en pâture auprès du corps enseignant des tiers de bonne volonté parfaitement innocents et étrangers à l'histoire en question. L'union fait pourtant la force, particulièrement dans la tourmente...
La vengeance est un plat qui se mange froid et hier sortait arTIfiCE, un outil visiblement ruminé discrètement, soigneusement et méticuleusement pendant toute la période estivale.
Partagé anonymement par un certain YvanTT, arTIfiCE, qui peut être vu comme le Ndless des TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE, te permet de lancer tes programmes ASM, en exploitant un bug dans l'application intégrée CabriJr.
Tu récupères ainsi une fonctionnalité légitime pour laquelle tu avais payé lors de l'achat de ta calculatrice.
Avec le degré de ressentiment et même de haine que les actions et communications de Texas Instruments ont allumé et attisé au sein de sa communauté de développement, pour nous c'était très loin d'être la fin de l'histoire... Nous craignions en conséquence des attaques contre le mode examen, mais plus tard dans l'année scolaire... Nous étions loin de nous douter que cela continuerait dès aujourd'hui.
Certains objectaient notamment que arTIfiCE ne serait qu'un feu de paille, que Texas Instruments allait rapidement sortir une mise à jour... ce denier point est sans doute vrai, même si nous pouvons objecter à notre tour :
que c'est en période de rentrée que les utilisateurs sont le plus vulnérables
que les mises à jour publiées en cours d'année scolaire ont beaucoup moins de succès, surtout quand elles n'apportent rien d'utile, les utilisateurs n'étant pas autant à l'affût des dernières nouveautés qu'en période de rentrée et donc de découverte de leur nouveau joujou
que les stocks de machines préchargées avec la nouvelle version n'arriveront pas avant de longs mois, sans doute lors de l'approvisionnement pour la rentrée 2021 au printemps
Donc en gros, les utilisateurs sont à peu près tranquilles pour toute l'année scolaire 2020-2021 selon nous.
Bref, dès ce matin donc suite surprise et inattendue de l'histoire, nouvelle attaque contre Texas Instruments, parmi les plus graves qu'il n'y ait jamais eu, il nous faut revenir une décennie en arrière à l'époque de Brandon Wilson pour trouver des choses comparables.
Texas Instruments est donc dès maintenant assiégé avec Cauldron, une publication tout aussi anonyme de Ne3s2-3p4 cette fois-ci.
Cauldron ne s'attaque finalement pas au mode examen comme nous le prédisions hier, mais porte un coup d'estoc d'une rare violence à la sécurité codée par Texas Instruments sur ses TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE.
En effet Cauldron patche le code amorce (Boot) des calculatrices, que nous pensions pourtant non reprogrammable sur les modèles de production, qui selon le menu de diagnostic ont leurs premiers secteurs de la Flash protégés contre l'écriture contrairement aux prototypes de 2014-2015.
Visiblement, Texas Instruments a raté quelque chose ici aussi...
Le Boot est le code lancé au démarrage de la machine, s'occupant de lancer le système d'exploitation, et ayant également la charge d'en installer les éventuelles mises à jour. Dans ce contexte il effectue nombre de vérifications :
depuis le début, vérification d'une signature électronique de 2048 bits à chaque installation de mise à jour, afin d'interdire l'installation d'un système modifié
depuis la version Boot 5.1.5, inscription et vérification d'un numéro de version minimale autorisée dans une zone de la mémoire Flash ne pouvant être réinitialisée par aucun menu officiel
depuis la version Boot 5.3.1 sur calculatrice physique (et 5.3.0 sur l'émulateur TI-SmartView CE), vérification d'une signature électronique de 1024 bits à chaque redémarrage de la calculatrice, afin d'interdire l'utilisation d'un système qui aurait été modifié après installation sur la calculatrice, ce qui te rajoute quelques secondes au démarrage avec le message
Bien évidemment à chaque cas, en cas d'échec du test le système en question est refusé et/ou détruit.
Tu peux vérifier ta version en tapant
mode
alpha
S
.
Et bien Cauldron modifie le Boot afin d'altérer définitivement deux de ces sécurités si présentes :
Boot 5.3.1 : la vérification de la signature 1024 bits au démarrage est désactivée, ce qui permettra à ta calculatrice de démarrer plus rapidement, et te permettra désormais d'utiliser librement des systèmes modifiés
Boot 5.1.5 et 5.3.1 : l'inscription du numéro de version minimale autorisée est bloqué en dur sur 5.3.1, ce qui te permettra à tout moment de pouvoir réinstaller une ancienne version jusqu'à 5.3.1, et donc de retrouver la gestion des programmes ASM
Malgré le contexte, louons sur ce cernier point la responsabilité et la modération de l'attaquant, les versions 5.3.0 et inférieures souffrant du mode examen défectueux restent dans tous les cas interdites. Simple volonté donc de récupérer ce qui est légitime, et absolument pas de frauder. Si seulement Texas Instruments pouvait en tenir compte...
Cauldron exploite donc une ancienne faille matérielle déjà corrigée, et ne cible que les révisions matérielles L et inférieures, assemblées jusqu'en Mai 2019. C'est-à-dire que :
sont exclues l'intégralité des TI-83 Premium CE Edition Python
sont gérées l'intégralité des simples TI-83 Premium CE
sont exclues l'intégralité des TI-84 Plus CE-T Python Edition
sont exclues les simples TI-84 Plus CE et TI-84 Plus CE-T en révision matérielle M à O, assemblées de Mai 2019 à Mai 2020
sont gérées les simples TI-84 Plus CE et TI-84 Plus CE-T en révision matérielle L et inférieure, assemblées jusqu'en Mai 2019
Si tu es donc muni(e) d'une machine compatible avec Cauldron tu en prends ainsi le contrôle total et possiblement pour toujours ; tu n'auras plus à craindre les mises à jour de Texas Instruments. Tu pourras patcher le système comme tu voudras, mettre à jour et tant que tu le voudras toujours revenir à une version inférieure supportant l'ASM d'origine ! En théorie, il serait possible qu'une mise à jour système future de Texas Instruments s'occupe de réparer le Boot. En pratique cela nous semble extrêmement difficile, coûteux et donc peu probable :
Déjà le Boot n'est pas censé être réinscriptible, et il y a sans doute nombre de contraintes...
Contrairement aux TI-Nspire, les BootTI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE n'ont pas été conçus pour pouvoir être mis à jour - ils sont liés à des révisions matérielles spécifiques, une version plus récente risque tout simplement de ne pas marcher et donc bloquer définitivement la machine en question
Le moindre incident lors de la programmation du nouveau Boot ou de son exécution, et la machine concernée sera définitivement morte, et c'est déjà arrivé lors de mises à jour TI-Nspire - mais après, possible que Texas Instruments juge le remplacement des machines accidentellement détruites par une telle mise à jour moins coûteux que le risque de perdre le maché français des calculatrices graphiques, le 2ème ou 3ème au monde à notre connaissance en terme de volume
Avec la possibilité désormais de modifier le système comme on veut sur toutes les TI-83 Premium CE assemblées jusqu'en mai 2019, la tenue apaisée des examens 2021 avec calculatrice nous semble aujourd'hui fortement compromise, à peine une semaine après la rentrée.
Ce n'est certes pas une possibilité exceptionnelle ni scandaleuse. Modifier le système d'exploitation de sa calculatrice :
était déjà faisable sur les calculatrices Casio Graph 35+E / 35+E II / 75+E / 90+E et fx-CP400+E bien que la manipulation soit technique et pas vraiment documentée publiquement
était déjà réalisable chez NumWorks de façon officielle et bien plus accessible
Quelle différence alors ? Nous y venons de suite en conclusion.
Texas Instruments avait la chance exclusive contrairement aux autres constructeurs de disposer d'une communauté non enseignante interconnectée tout autour de la planète, avec une communication régulière contre les attaques ciblant la sécurité ou pire le mode examen, mettant en avant l'argument que tout-le-monde serait puni en cas de sortie d'un outil en ce genre. La communauté faisait elle-même sa propre police, tapant sur les doigts de ceux qui se permettaient des écarts, et avec efficacité puisque depuis l'annonce du mode examen en 2015 ce dernier n'avait fait l'objet d'aucune attaque sur les calculatrices Texas Instruments. On ne peut pas en dire autant de la concurrence particulièrement en 2019-2020, même si une certaine personne n'est heureusement pas tombée dessus pour en faire une vidéo publicitaire, conduisant à la disparition naturelle des outils hostiles en question.
L'argument que nous avions coutume d'opposer n'est donc plus valable aujourd'hui, nous avons tous déjà été punis pour ce que nous n'avons même pas fait.
Texas Instruments a tout gâché en seulement quelques mois, arrivant à écœurer nombre de fans 'bricoleurs' qu'une certaine concurrence accueille à bras ouverts, et si des attaques contre le mode examen doivent sortir il nous semble aujourd'hui hautement plus probable que ce soit chez Texas Instruments que chez la concurrence. Que ce soit en exploitant arTIfiCE, Cauldron, ou même autre chose.
Nous déplorons la situation, mais au vu des éléments précédents nous ne pouvons pas rejeter le fait que Texas Instruments a lourdement cherché la chose.
Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Peut-être y a-t-il eu chez Texas Instruments un excès de confiance suite à l'apparente éradication de Ndless... Le constructeur devrait au minimum revoir sa communication pour être davantage compatible/inclusive, et envoyer un signal fort d'apaisement... Sinon, avec des attaques aussi graves publiées dès la rentrée, où en serons-nous d'ici les examens 2021 avec la poursuite d'une telle escalade ?...
C'est quoi qui va sortir demain maintenant ?...
En aucun cas un outil de fraude ne sera hébergé chez nous ni n'y fera l'objet d'une quelconque aide, car nous protégeons les candidats qui en seraient les premières victimes si jamais ils se faisaient attraper, y compris contre eux-mêmes.
D'ailleurs rien à voir avec la fraude, mais dans l'immédiat nous te déconseillons l'utilisation de Cauldron. L'outil nous semble avoir été codé rapidement de façon assez brouillon, ne dispose même pas d'interface aidant à son utilisation, et n'a fait l'objet que de peu de tests pour le moment. La reprogrammation du Boot est une opération extrêmement dangereuse, toute erreur pendant une reprogrammation rendra ta calculatrice définitivement inutilisable. Nous ignorons pour le moment le comportement de Cauldron dans nombre de cas particuliers : batterie déchargée, version Boot inconnue, version Boot déjà patchée...
Texas Instruments nous sort enfin aujourd'hui sa tant attendue mise à jour de rentrée TI-Nspire CX II, la version 5.2.
Il s'agit plus précisément d'une version 5.2.0.771 compilée le 15 août 2020 à 4h52.
Cette mise à jour apporte une grande nouveauté, une application Python, que nous allons nous empresser de découvrir avec toi, et qui reste entièrement accessible en mode examen.
Sur TI-Nspire CX II, le Python n'est pas une application ayant l'honneur d'être directement disponible à l'écran d'accueil de la calculatrice. Il te faut créér un document et ensuite le Python sera listé en tant que 10ème type d'application rajoutable sur chaque page. L'application peut de plus être rajoutée sous deux formes différentes dont on nous propose le choix :
éditeur de script (nouveau ou ouvrir)
console (shell)
Commençons donc par l'éditeur avec un nouveau script. Afin de pouvoir démarrer très vite dans nombre de situations au lycée, Texas Instruments t'a conçu sur-mesure pas moins de 9 modèles de scripts prédéfinis :
# Hub Project #================================ from ti_hub import * from math import * from time import sleep from ti_plotlib import text_at,cls from ti_system import get_key #================================
# Rover Coding #================================ import ti_rover as rv from math import * import ti_plotlib as plt from ti_system import * from time import * #================================
Nous accédons donc à un très bel éditeur. Notons en passant que TI a même pensé à nous rajouter une petite icône Python dans l'interface en question, histoire qu'on ne la confonde avec celle de l'éditeur de programmes.
Il bénéficie de la coloration syntaxique, de l'indentation automatique, peut afficher simultanément jusqu'à 11 lignes, et le numéro de la ligne courante étant reporté en haut à droite, fort utile pour corriger les éventuelles erreurs d'exécution.
Un éditeur très complet, on peut y réaliser des sélections en maintenant enfoncée la touche
shift
comme sur ordinateur, couper-copier-coller-effacer la sélection courante à l'aide des racourcis
ctrl
X
,
ctrl
C
,
ctrl
V
et
del
. La touche
menu
donnera accès à d'autres fonctionnalités tout en en rappelant les raccourcis clavier : aller en début/fin de ligne, en début/fin de script, aller à un numéro de ligne, rechercher, remplacer.
Gros avantage par rapport à la concurrence, on y trouve également un vérificateur syntaxique qui te permettra de gagner du temps en anticipant nombre d'erreurs qui t'auraient embêté(e) à l'exécution. En prime contrairement aux erreurs d'exécution dans la console Python qui habituellement n'indiquent qu'un numéro de ligne, la vérification syntaxique depuis l'éditeur t'amènera directement sur la ou les lignes à corriger !
2) 1er script et console - nombres flottants et complexes :
Bon, maintenant que nous savons utiliser l'éditeur, tentons de premiers tests simples histoire de se mettre en jambe. Etudions un petit peu le moteur de calcul numérique du Python en question.
Commençons par les nombres en virgule flottante dits flottants. Ce type de donnée utile pour les nombres non entiers sous la forme
$mathjax$M\times 2^{E-E_{min}}$mathjax$
, avec :
M, un nombre entier relatif dit mantisse
Emin, nombre entier négatif indique l'exposant minimal pouvant être codé
E, nombre entier naturel codant l'exposant
Voici donc nos toutes premières fonctions Python sur TI-Nspire CX II :
def precm(b): k,b=0,float(b) while 1+b**-k-1>0: k+=1 return k
def prece(): a=-1 while 2.**a>0: a*=2 while 2.**a==0: a+=1 b=1 while str(2.**b)[0:3]!='inf': b*=2 while str(2.**b)[0:3]=='inf': b-=1 return [a,b]
Pour exécuter tout ça on peut certes recommencer comme plus haut et insérer une application Python cette fois-ci format console (shell) sur une nouvelle page, console dans laquelle il faudra donc importer manuellement notre script.
Mais on peut également utiliser la touche
menu
pour demander directement l'exécution du script depuis l'éditeur, auquel cas ce dernier sera importé automatiquement.
Notons la touche
var
qui te permet de lister et saisir rapidement les noms de fonctions et variables globales définies dans le script.
L'appel precm(2) nous répond que le moteur travaille en virgule flottante avec des mantisses dont la précision est codée sur 53 bits, permettant environ 16 chiffres significatifs en écriture décimale (precm(10)), et auxquels il faut bien évidemment rajouter 1 bit de signe. L'appel prece() nous indique pour sa part que les valeurs codables pour les exposants dans la formule vont de -1075 à +1023. Il s'agit du standard double précison du Python, un excellent choix pour le contexte scientifique du lycée, et à ce jour toutes les calculatrices concurrentes disposant d'une véritable implémentation Python répondent la même chose.
Notons au passage avec la saisie 1j la gestion des nombres complexes dits imaginaires (Option Maths Expertes + série STI2D).
Tentons maintenant de réaliser ensemble une première esquisse de l'étendue de la solution PythonTI-Nspire CX II, avec l'éventail de modules disponibles.
Pour explorer, nous allons commencer par aller dans la console, ici encore flanquée du logo Python histoire qu'on ne le confonde pas avec l'application calculs.
La touche
menu
nous donne alors un accès très rapide à une sélection de différentes fonctions Python classées par catégories correspondant justement à des modules.
Outre le module builtins(intégrés), nous notons donc la disponibilité des modules :
math
random pour les fonctions aléatoires
ti_plotlib, module de tracé par coordonnées
ti_hub pour les projets d'objets connectés avec l'interface TI-Innovator Hub
ti_rover pour les projets de robotique avec le robot TI-Innovator Rover
Une sélection complémentaire de modules est également accessible via un sous-menu :
cmath pour les fonctions relatives aux nombres imaginaires/complexes (Option Maths Expertes + série STI2D)
time
ti_system
ti_draw, module de tracé par pixels
ti_image, autre module de tracé par pixels
Mais nous savons par expérience que tous les modules disponibles ne sont pas forcément au menu. Tentons donc d'en demander une liste via la fonction help(), et plus précisément help('modules').
Nous obtenons alors une liste qui n'est pas complète, reprenant certains des modules précédents mais pas tous. Par contre, elle nous en annonce d'autres que voici :
array
binascii
collections
ctypes
errno
gc
hashlib
heapq
micropython
re
sys
ti_picture
ti_st
Commençons par traiter les modules Python standard. Nous indiquerons en rouge les modules qui ne sont utilisables qu'hors examen.
La solution Python de la TI-Nspire CX II semble être excellente niveau standard avec pas moins de 16 modules, de loin la meilleure sélection officielle sur ce critère, aussi bien en examen qu'en classe !
Il ne nous semble pas pertinent de baser un classement comparatif sur les modules propriétaires, un unique module sur un modèle haut de gamme pouvant apparemment être éclaté en plein de petits modules différents sur un modèle disposant de moins de mémoire. Il faudrait en fait regarder le contenu, ce que nous ferons plus loin. En attendant, voici donc un classement donnant la priorité aux modules standard :
16 modules standard + 9 modules propriétaires : TI-Nspire CX II
9 modules standard + 2 modules propriétaires : NumWorks
8 modules standard + 34 modules propriétaires : TI-83 Premium CE Edition Python
8 modules standard + 1 module propriétaire : HP Prime(version alpha)
3 modules standard + 1 module propriétaire : Casio Graph 90+E / 35+E II
Exclusivité de la solution PythonTI-Nspire CX II à ce jour, nous y disposons d'un formidable assistant d'aide à la saisie, à un niveau jusqu'à présent jamais vu.
L'assistant est fonctionnel aussi bien dans l'éditeur que dans la console, dans le contexte des saisies effectuées via un menu.
Par exemple ci-contre avec l'insertion via le menu de blocs d'instructions if et for.
Les différents éléments que tu te dois de compléter dans la saisie te sont notés en gris clair, avec même une inscription indicative. C'est un peu comme un texte à trous.
Si ton curseur se trouve dans l'une des zones en question son affichage passe en inversé. Pas besoin non plus de t'acharner sur les touches fléchées pour aller rejoindre les différents bouts à compléter, tu peux passer instantanément au prochain élément à compléter à l'aide de la touche
tab
!
Cette formidable assistance à la saisie marche de façon similaire avec les paramètres d'appels de fonction insérés via les menus !
D'ailleurs sur certaines fonctions, l'activation d'un des paramètres à compléter pourra même t'afficher des explications ou indications complémentaires sur la saisie attendue !
Sur d'autres paramètres ne pouvant prendre qu'un nombre fini de valeurs, l'activation de leur zone de saisie affichera automatiquement un menu contextuel à partir duquel tu pourras saisir instantanément l'une des valeurs autorisées !
Dans le cas où les valeurs autorisées sont trop nombreuses, tu pourras à la place obtenir ici encore une indication fort utile sous forme d'info bulle.
Enfin, précisons que la saisie d'un point à la suite d'un objet de type prédéfini proposant des méthodes ou sous objets, pourra t'afficher automatiquement un menu contextuel avec les choix en question, et que tu bénéficieras encore dans ce contexte de toutes les fonctionnalités de l'assistant !
Cet assistant d'aide à la saisie TI-Nspire CX II est véritablement exceptionnel et va te permettre d'être encore plus efficace et autonome, minimisant les besoins d'aller recourir à une quelconque documentation !
Les interpréteurs MicroPython ou similaires qui tournent sur calculatrices font appel à différents types de mémoires. La pile (stack) référence, à l'exécution, les objets Python créés. Sa capacité limite donc le nombre d'objets Python pouvant coexister simultanément en mémoire.
Tentons donc de déclencher une consommation massive de stack, afin de pouvoir comparer et voir comment s'en sortent la TI-Nspire CX II et les autres. Une situation très simple qui peut être grand consommatrice de stack c'est la récursivité, soit les fonctions qui se rappellent elles-mêmes. Prenons le script suivant, issu du QCC 2020 :
def test(f): n = 0 try: while 1: n = f(n) + 1 except Exception as e: print(e) return n
Nous atteignons donc sur TI-Nspire CX II un maximum de 202 niveaux de récursion avant erreur. C'est extraordinaire, à la fois le record de toutes les solutions officielles, et le record de toutes les solutions compatibles avec une utilisation mode examen !
D'où le classement des solutions Python niveau stack :
Les interpréteurs MicroPython ou similaires qui tournent sur calculatrices font appel à différents types de mémoires. Le tas (heap) stocke, à l'exécution, le contenu des objets Python créés. Il limite donc la taille globale utilisée pour les données de ces différents objets.
Nous avons justement la chance ici de disposer du module gc, avec plusieurs fonctions bien utiles :
gc.collect() pour nettoyer le heap en supprimant les valeurs d'objets Python qui ne sont plus référencées
gc.mem_alloc() pour connaître la consommation du heap en octets
gc.mem_free() pour connaître l'espace heap disponible en octets
Appelons donc le petit script suivant afin d'enfin découvrir la tant attendue taille de heapPythonTI-Nspire CX II :
import gc a, f = mem_alloc(), mem_free() (a, f, a + g)
Nous disposons donc ici d'un heap d'une capacité impressionnante, la plus grand actuellement parmi toutes les solutions concurrentes officielles, 2,073 Mo, de quoi a priori te lancer dans des projets Python très ambitieux ! Plus précisément nous avons ici 2,072 Mo de libres, mais auxquels il faut ajouter la taille consommée par l'importation du module gc.
Toutefois, toutes les calculatrices Python ne disposent pas du module gc. Afin de pouvoir faire des comparaisons équitables, nous allons construire notre propre script de test d'estimation de la capacité heap à partir des informations suivantes sur les tailles des objets Python, du moins sur les plateformes 32 bits que sont à ce jour nos calculatrices :
pour un entier nul : 24 octets déjà...
pour un entier court non nul (codable sur 31 bits + 1 bit de signe) : 28 octets
pour un entier long :
28 octets
+ 4 octets pour chaque groupe de 30 bits utilisé par son écriture binaire au-delà des 31 bits précédents
pour une chaîne :
49 octets
+ 1 octet par caractère
pour une liste :
64 octets
+ 8 octets par élément
+ les tailles de chaque élément
Nous allons donc tenter de remplir le heap avec plusieurs objets que nous allons faire grandir chacun son tour jusqu'à déclenchement d'une erreur, et retourner la capacité maximale que nous avons réussi à consommer. Nous récupérerons de plus la plus grand taille d'objet que nous avons réussi à utiliser lors de ce test, on t'explique de suite.
def size(o): t = type(o) s = t == str and 49 + len(o) if t == int: s = 24 while o: s += 4 o >>= 30 elif t == list: s = 64 + 8*len(o) for so in o: s += size(so) return s
def testmem(): m1, m2 = 0, 0 while 1: t1, t2 = mem(0) if t1 > m1 or t2 > m2: m1 = max(t1, m1) m2 = max(t2, m2) input(str((m1,m2)))
On trouve bien sur TI-Nspire CX II une capacité heap de 2,067 Mo proche de la mesure précédente, à laquelle bien sûr il faut rajouter la consommation du script que nous estimons à 1,056 Ko. Nous avons ici en prime une autre valeur de 683,256 Ko, correspondant à la taille du plus gros objet qui a pu être créé au cours du test et donc au plus grand espace libre disponible de façon contiguë dans le heap.
D'où le classement des solutions Python niveau heap :
2,068 Mo(33,36% contigu) : TI-Nspire CX II
1,033 Mo(38,18% contigu) : Casio Graph 90+E
1,014 Mo(38,91% contigu) : HP Prime(version alpha)
101,262 Ko(41,74% contigu) : Casio Graph 35+E II
33,545 Ko(40,58% contigu) : NumWorks
18,354 Ko(40,70% contigu) : TI-83 Premium CE Edition Python
2,068 Mo(33,36% contigu) : TI-Nspire CX II
1,033 Mo(38,18% contigu) : Casio Graph 90+E
1,014 Mo(38,91% contigu) : HP Prime(version alpha)
Un module très intéressant à explorer pour découvrir des choses, c'est le module standard sys. Il n'est certes pas au menu, mais on peut quand même obtenir la liste des différents éléments qu'il permet d'appeler via un simple dir(sys).
sys.platform == 'TI-Nspire' sera par exemple une astuce de test bien utile pour tes scripts en ayant besoin d'identifier la plateforme sur laquelle ils tournent.
Comme on pouvait s'en douter sys.implementation nous confirme que nous sommes sur un Micropython, en précisant qu'il s'agit d'une version 1.11.0, et implémentant lui-même le Python 3.4.0 comme l'indique sys.version.
sys.maxsize pour sa part indique le plus grand entier pouvant être codé nativement sur la plateforme utilisée, avec ici une organisation little endian comme l'indique sys.byteorder. sys.maxsize détermine la taille maximale de nombre de structures telles les listes. Les variables peuvent quand même prendre des valeurs entières supérieures qui sont alors gérées logiciellement en tant qu'entiers longs.
Sur toute la concurrence nous avions jusqu'à présent sys.maxsize == 2**31 -1, valeur habituelle pour les plateformes 32 bits, 1 bit étant réservé pour le signe.
Ici, on a bizarrement 2**63-1 sur le logiciel ordinateur et 32767 sur calculatrice, ce qui n'est pourtant clairement pas le maximum
8) Module ti_system - intégration, clavier et souris :
Tentons maintenant d'en apprendre davantage sur la valeur ajoutée apportée par Texas Instruments à la solution Python de la TI-Nspire CX II. Nous allons pour cela explorer les modules propriétaires ; commençons par regarder du côté du module système de Texas Instruments, le ti_system, et nous évoquerons le module du même nom sur TI-83 Premium CE Edition Python.
Chez la concurrence à ce jour, l'application Python a le défaut de tourner en vase clos dans son coin. Elle ne permet pas de partager des données avec le reste des applications de la calculatrice, et ne s'intègre donc pas naturellement dans la démarche de résolution d'un problème.
Texas Instruments avait déjà proposé un début d'intégration du Python à l'environnement mathématique de la calculatrice avec le module de la TI-83 Premium CE Edition Python. Au menu la possibilité de faire rentrer et sortir des données de l'application Python :
importation dans l'application Python de variables de type liste existant dans l'environnement de la calculatrice
exportation depuis l'application Python de variables de type liste vers l'environnement de la calculatrice
Listes de nombres réels uniquement, les nombres complexes étant exclus. Les mêmes données devenaient ainsi traitables sous différentes applications pour une bien meilleure recherche et résolution de problème, faisant intervenir diverses représentations et compétences.
Une fonctionnalité toujours exclusive à Texas Instruments à ce jour et que nous avons le grand plaisir de retrouver ici avec les fonctions store_list() et recall_list().
Texas Instruments en profite même pour étendre la chose. store_value() et recall_value() te permettront la même chose mais cette fois-ci avec des variables numériques (réelles).
Texas Instruments va même beaucoup plus loin que ça avec eval_function(). Cette fonction permet à tes scripts Python de faire appel à une fonction définie dans ton classeur courant, fonctions à une variable uniquement mais c'est déjà un très bon début !
Autre bonne nouvelle, nous avons de quoi tester la pression sur les touches clavier. Non pas une fonction wait_key() blocante ne permettant pas de coder autre chose que des menus et jeux tour par tour comme sur TI-83 Premium CE, mais un véritable get_key() non blocant qui te donnera une totale liberté pour tes projets d'interfaces et jeux ! La fonction get_key() renvoie une chaîne de caractères, identifiant la touche ou combinaison de touches pressée, et en voici une petite carte afin de t'y retrouver :
esc
up
home
scratchpad
left
center
right
doc
tab
down
menu
var
del
=
trig
7
8
9
template
cat
^
square
4
5
6
*
/
exp
10power
1
2
3
+
-
(
)
0
.
−
enter
E
A/a
B/b
C/c
D/d
E/e
F/f
G/g
?!
pi
H/h
I/i
J/j
K/k
L/l
M/m
N/n
,
O/o
P/p
Q/q
R/r
S/s
T/t
U/u
return
V/v
W/w
X/x
Y/y
Z/z
/_
Enfin tu vas ici pouvoir donner une toute nouvelle dimension à tes projets d'interfaces en Python, car tu disposes même d'une fonction get_mouse() pour tester la position du pointeur souris !
ti_draw est donc le module de tracé par pixels de la TI-Nspire CX II. Avec un nom différant du ti_graphics de la TI-83 Premium CE Edition Python nous ne nous attendons certes pas à de la compatibilité, mais également pas au même fonctionnement.
Déjà à la différence de ce dernier, nous notons ici la possibilité d'utiliser du double-buffering.
get_screen_dim() nous apprend que la zone graphique que l'on contrôle fait 318×212 pixels, comme pour les scripts Lua supportés depuis la version 3.0. A la différence près que pour les scripts Lua la zone graphique était liée aux dimensions de l'application concernée. Ici cela semble être indépendant. L'affichage graphique ne semble pas être redimensionnable et se fait toujours sur une fenêtre popup plein écran offrant donc 318×212 pixels.
set_pen("épaisseur", "style") permet de régler la plume du stylo. La fonction accepte les paramètres listés ci-contre par l'assistant de saisie, mais également des numéros selon les équivalences suivantes :
0 = thin
1 = medium
2 = thick
0 = solid
1 = dotted
2 = dashed
Nous allons t'illustrer de suite ce que les différentes combinaisons de réglages signifient :
nta, nty = 3, 3 lx = [xmin + k*(xmax-xmin)/(2*nta+1) for k in range(1, 2*nta+1)] ly = [ymin + k*(ymax-ymin)/(2*nty+1) for k in range(1, 2*nty+1)] l = (xmax-xmin+1) / (2*nta+1)
for i in range(nty): scr.draw_text(xmin-tw, ly[i*2], str(i)) for j in range(nta): scr.draw_text(lx[j*2], ymin+th, str(j)) scr.set_pen(j, i) scr.draw_line(lx[j*2], ly[i*2], lx[j*2 + 1], ly[i*2])
Nous notons donc diverses fonctions de tracé de primitives :
draw_line(x1, y1, x2, y2) : segment
draw_rect(x, y, largeur, hauteur) : rectangle
fill_rect(x, y, largeur, hauteur) : rectangle plein
draw_circle(x, y, rayon) : cercle
draw_arc(x, y, largeur, hauteur, angle_initial, angle_de_l_arc) : arc d'ellipse
fill_arc(x, y, largeur, hauteur, angle_initial, angle_de_l_arc) : secteur d'ellipse
draw_poly(x_liste, y_liste) : polygone
fill_poly(x_liste, y_liste) : polygone plein
plot_xy(x, y, figure)
draw_text(x, y, ...)
La fonction draw_poly() permet donc de tracer une ligne brisée. La fonction fill_poly() permet quant à elle de colorier le polygone obtenu en fermant cette ligne brisée.
nta, nty = 3, 3 lx = [xmin + k*(xmax-xmin)/(2*nta+1) for k in range(1, 2*nta+1)] ly = [ymin + k*(ymax-ymin)/(2*nty+1) for k in range(1, 2*nty+1)] l = (xmax-xmin+1) / (2*nta+1)
for i in range(nty): scr.draw_text(xmin-tw, ly[i*2], str(i)) for j in range(nta): scr.draw_text(lx[j*2], ymin+th, str(j)) scr.set_pen(j, i) scr.set_color((255,0,0)) scr.fill_poly([lx[j*2], lx[j*2 + 1], lx[j * 2], lx[j*2 + 1]], [ly[i*2], ly[i*2], ly[i*2+1], ly[i*2+1]]) scr.set_color((0,0,0)) scr.draw_poly([lx[j*2], lx[j*2 + 1], lx[j * 2], lx[j*2 + 1]], [ly[i*2], ly[i*2], ly[i*2+1], ly[i*2+1]])
drawRect(x, y, w, h) permet donc de tracer un rectangle :
de dimensions w et h données en pixels
aux côtés parallèles aux bords de l'écran
et en utilisant le point de coordonnées (x, y) comme sommet supérieur gauche
La fonction fillRect() quant à elle permet de colorier le rectangle en question.
nta, nty = 3, 3 lx = [xmin + k*(xmax-xmin)/(2*nta+1) for k in range(1, 2*nta+1)] ly = [ymin + k*(ymax-ymin)/(2*nty+1) for k in range(1, 2*nty+1)] l = (xmax-xmin+1) / (2*nta+1)
for i in range(nty): scr.draw_text(xmin-tw, ly[i*2], str(i)) for j in range(nta): scr.draw_text(lx[j*2], ymin+th, str(j)) scr.set_pen(j, i) scr.set_color((255,0,0)) scr.fill_rect(lx[j*2], ly[i*2], lx[j*2+1]-lx[j*2], ly[i*2+1]-ly[i*2]) scr.set_color((0,0,0)) scr.draw_rect(lx[j*2], ly[i*2], lx[j*2+1]-lx[j*2], ly[i*2+1]-ly[i*2])
Voici maintenant du lourd avec drawArc(x, y, w, h, t1, t2) et fillArc(x, y, w, h, t1, t2) :
nta, nty = 3, 3 lx = [xmin + k*(xmax-xmin)/(2*nta+1) for k in range(1, 2*nta+1)] ly = [ymin + k*(ymax-ymin)/(2*nty+1) for k in range(1, 2*nty+1)] l = (xmax-xmin+1) / (2*nta+1)
for i in range(nty): scr.draw_text(xmin-tw, ly[i*2], str(i)) for j in range(nta): scr.draw_text(lx[j*2], ymin+th, str(j)) scr.set_pen(j, i) scr.set_color((255,0,0)) scr.fill_arc(lx[j*2], ly[i*2], lx[j*2+1]-lx[j*2], ly[i*2+1]-ly[i*2], 0, 315) scr.set_color((0,0,0)) scr.draw_arc(lx[j*2], ly[i*2], lx[j*2+1]-lx[j*2], ly[i*2+1]-ly[i*2], 0, 315)
La fonction drawArc(x, y, dx, dy, t1, t2) permet donc de tracer un arc d'une ellipse elle-même inscrite dans un rectangle :
de dimensions w et h données en pixels
aux côtés parallèles aux bords de l'écran
et en utilisant le point de coordonnées (x, y) comme sommet supérieur gauche
t1 et t2 sont les angles au centre orientés délimitant l'arc en question, exprimés en degrés.
Et la fonction fillArc() permet quant à elle de colorier le secteur d'ellipse obtenu par balayage de l'arc en question.
draw_text(x, y, 'texte') écrit bien évidemment du texte en prenant les coordonnées spécifiées comme coin supérieur gauche :
320×210= 67200 pixels : TI-83 Premium CE Edition Python / TI-84 Plus CE-T Python Edition
128×64= 8192 pixels : Casio Graph 35+E II
Mais si donc nous venons de terminer avec une fonction permettant d'allumer un pixel, nous n'avons pas vu de trace de fonction permettant de tester l'état d'un pixel. C'est en fait que nous n'en avons pas terminé avec les modules de tracé par pixels...
ti_image est donc un module de tracé par pixels complémentaire du précédent, avec a priori pas beaucoup de fonctions.
Comme son nom l'indique, il permet de charger et afficher des images. Il s'agit ici d'images insérées en tant que ressources dans ton classeur, il te faudra pour cela utiliser le logiciel TI-Nspire et l'éditeur de script Lua.
L'objet image Python correspondant est ensuite créé d'un simple img = load_image(n), mais pas affiché.
En fait c'est l'objet image ainsi créé qui apporte les fonctions utiles, dont ici le img.show_image(x, y).
Une gestion des images qui a ici le gros avantage de ne nécessiter que 2 lignes de code en Python, de ne pas inclure les données des images dans ton script Python, et donc d'économiser grandement la consommation du heap !
Par contre, il n'y aurait pas comme un petit bug, non ?
Le module ti_image semble afficher les ressources images du classeur à l'envers... alors que l'image en question avait un aperçu correct dans l'éditeur montré précédemment, et que la même ressource est visiblement affichée correctement ci-contre par un script Lua.
Mais ti_image est très loin de ne servir qu'aux images...
En réalité il s'agit d'un module qui permet en fait de travailler en pixels sur des calques hors écran, autant de calques que tu veux. Un calque se crée dans la couleur que tu souhaites d'un simple layer = new_image(w, h, (r, g, b)), et tu disposes ensuite de méthodes set_pixel() et enfin get_pixel() pour faire tout ce que tu veux avec !
Très pratique ces deux dernières fonctions également pour faire du traitement d'image en SNT.
ti_picture est donc quant à lui un module de tracé par pixels secret, puisque n'étant pas au menu.
On peut l'interroger sur son contenu d'un dir(ti_picture).
Il semble bizarrement offrir quasiment les mêmes possibités que le module ti_image précédent...
A une petite différence près, c'est qu'ici les données des calques sont stockés sous le type standard bytearray au format RGB 24 bits.
Selon comment tu souhaites travailler sur tes calques et images (par pixels ou par octets), ainsi que le degré de compatibilité que tu souhaites te laisser avec d'autres plateformes, ti_picture pourra donc parfois être un meilleur choix que ti_image.
Plus haut nous avions donc évalué la richesse de la plateforme en nous basant sur le nombre de modules standard disponibles. Nous avions exclu les modules propriétaires du classement, car cela n'avait pas de sens : un gros module propriétaire sur TI-Nspire CX II se voit découpé en plein de petits modules propriétaires sur TI-83 Premium CE Edition Python.
Tentons une autre approche incluant cette fois-ci les modules propriétaires avec le script suivant, initialement conçu pour notre classement QCC 2020. Et comme nous n'avions justement pas traité ce point publiquement dans ce contexte, c'est maintenant l'occasion :
unsafe = () if pf == 4: #HP Prime unsafe = ('count','encode','endswith','find','format','index','islower','lstrip','replace','rfind','rindex','rsplit','rstrip','split','splitlines','startswith','strip','from_bytes','to_bytes','fromkeys','get','pop','setdefault','update','values','sort','__enter__','__exit__','read','readinto','readline','seek','write') if pf == 5 or pf == 7 or pf == 9: #CasioPython / Nspire+NumWorks KhiCAS MicroPython unsafe = ('sys.argv', 'sys.path')
if pf >= 0: curline=0 _p = print def print(*ls): global curline st="" for s in ls: if not(isinstance(s,str)): s=str(s) st=st+s stlines=1 if sh_inf[1]: stlines += sh_inf[2]*int(len(st)/sh_inf[1]) if curline+stlines>=sh_inf[0]: input("Input to continue:") curline=0 _p(st) curline+=stlines
def sstr(obj): try: s=obj.__name__ except: s=str(obj) a=s.find("'") b=s.rfind("'") if a>=0 and b!=a: s=s[a+1:b] return s
def isExplorable(obj): if str(obj).startswith("<module"): return False l = () try: l = dir(obj) except: pass return len(l)
def explmodr(pitm, pitm_name_l=[], pitm_str_l=[], pitm_val_l=[], reset=True): global curline, found pitm_name=sstr(pitm) if(reset): curline=0 found = [] pitm_name_l=[pitm_name] pitm_str_l=[str(pitm)] pitm_val_l=[pitm] hd="."*(len(pitm_name_l)-1) c = 0 l = sorted(dir(pitm)) for i in range(len(l)): l[i] = (l[i], getattr(pitm, l[i]), str(l[i])) try: if not isinstanceof(pitm, str): for i in range(len(pitm)): l.append((pitm_name+'['+str(i)+']',pitm[i],str(pitm[i]))) except: pass for itm in l: isFound = itm[0] in found c += not isFound isUnsafe = '.'.join(pitm_name_l + [itm[0]]) in unsafe or itm[0] in unsafe try: if isUnsafe: raise Exception print(hd+itm[0]+"="+str(itm[1])) except: print(hd+itm[0]) if not isFound: found.append(itm[0]) if not isUnsafe and isExplorable(itm[1]) and itm[1] not in pitm_val_l and itm[2] not in pitm_str_l: pitm_name_l2, pitm_val_l2, pitm_str_l2 = pitm_name_l.copy(), pitm_val_l.copy(), pitm_str_l.copy() pitm_name_l2.append(itm[0]) pitm_val_l2.append(itm[1]) pitm_str_l2.append(itm[2]) c += explmodr(itm[1], pitm_name_l2, pitm_str_l2, pitm_val_l2, False) return c
def explmod(s): global found module = __import__(s) found = [] return explmodr(module)
En comptant donc les modules non standard la TI-Nspire CX II reste parmi les meilleures solutions Python et c'est toujours Texas Instruments qui majore la promotion :
Autre point très attendu, les performances du PythonTI-Nspire CX II.
Commençons par les évaluer dans le contexte des calculs en virgule flottante à l'aide du script suivant, développé et utilisé pour le QCC 2020 même si nous n'avons pas eu le temps de faire un compte-rendu public des résultats. Petit algorithme de seuil dans le contexte d'une suite récurrente, niveau Première :
def seuil(d): timed,n=hastime(),0 start,u=0 or timed and monotonic(),2. d=d**2 while (u-1)**2>=d: u=1+1/((1-u)*(n+1)) n=n+1 return [(timed and monotonic() or 1)-start,n,u]
Pour un appel de seuil(0.008), la TI-Nspire CX II te répond au quart de tour en seulement 0,24s !
La TI-Nspire CX II est vraiment extraordinaire en calcul flottant Python écrasant toute concurrence de sa toute puissance, même en comptant les solutions Python tierces, et même en dopant la concurrence avec un overclocking au max !
Mais contrairement aux langages historiques de nos calculatrices, le Python distingue les nombres entiers des nombres flottants.
Pousuivons donc les tests de performances dans le contexte des nombres entiers, afin de voir si la TI-Nspire CX II s'en sort toujours aussi bien. Voici donc un script réalisant un test de primalité :
def nodivisorin(n,l): for k in l: if n//k*k==n: return False return True
def isprimep(n): t=hastime() s,l,k=0 or t and monotonic(),[3],7 if n==2 or n==5:return True if int(n)!=n or n//2*2==n or n//5*5==5: return False if n<k:return n in l while k*k<n: if nodivisorin(k,l):l.append(k) k+=2+2*((k+2)//5*5==k+2) r=nodivisorin(n,l) return (t and monotonic() or 1)-s,r
La TI-Nspire CX II répond ici à l'appel isprimep(10000019) en 0,56s !
Last but not least...Texas Instruments ne publie habituellement qu'1 à 2 mises à jour par an, mais alors quelle mise à jour cette fois-ci ! "Gute Dinge brauchen Zeit..." comme dit le proverbe allemand, "... and better things even longer" complète-t-on sans doute à Dallas.
Cela valait vraiment le coup d'attendre le PythonTI-Nspire CX II, une solution supérieure sur nombre de points à tout ce qui a pu se faire sur calculatrices concurrentes jusqu'à présent !
Texas Instruments semble avoir fait appel à des experts en Python et en pédagogie, l'assistant d'aide à la saisie, à ce jour une exclusivité à un tel niveau, est un fidèle compagnon qui devrait permettre de commencer à coder très rapidement et en grande autonomie, ravissant petits et grands, lycéens comme enseignants !
Texas Instruments semble également avoir été présent sur tous les fronts, on retient :
la meilleure implémentation Python officielle pour le nombre de modules standard disponibles
une capacité de tas / heap offert à la hauteur des grandes capacités de la machine, le plus grand tas / heap en mode examen, ce qui te permettra d'aborder sans contrainte des projets conséquents (interfaces, jeux, ...)
également la plus grande capacité de stack / pile en mode examen
de loin la plus grande bibliothèque de fonctions de tracé à ce jour, que ce soit par pixels ou par coordonnées, quoi que tu veuilles tracer il y a une solution !
cerise sur le gâteau la gestion fort bienvenue dans ce contexte du double buffering, des calques hors écran, ainsi que des images
des images pour ceux qui le veulent affichables sans effort et quasiment sans consommation mémoire d'une simple ligne, permettant à ceux qui le souhaitent de choisir d'avancer sur les graphismes d'un projet sans se casser la tête à coder des fonctions annexes - bref plusieurs niveaux d'entrée matière à différenciation pédagogique, mettant la réalisation de chefs-d'oeuvre à la portée de chacun et œuvrant pour la réussite de tous, de grands pédagogues chez TI
la solution Python la plus performante en mode examen, une fois encore à la mesure du matériel offert
Tout petit bémol, en espérant être entendu, nous regrettons par contre le non respect d'un standard comme matplotlib.pyplot pour le module de tracé dans un repère. C'est la bibliothèque mise en avant aux concours de recrutement des enseignants ; nous craignons que peu d'enseignants se lancent dans l'utilisation d'un ti_plotlib propriétaire qui sera incompatible avec les scripts des livres ainsi qu'avec la solution Python tournant en classe sur la tablette ou l'ordi, nuisant ainsi à l'interopérabilité. Autant sur le matériel limité de la TI-83 Premium CE Edition Python on pouvait comprendre ce choix, autant ici ce n'est pas le cas.
Il n'empêche que c'est une très belle mise à jour, le fruit doré d'un immense travail construit méticuleusement dès le départ autour des besoins des enseignants et des élèves, merci TI !
La TI-84 Plus CE, le modèle remplaçant notre TI-83 Premium CE française chez nos voisins européens et dans le monde, est à la différence disponible dans de nombreux coloris.
En France cela avait déjà été proposé du temps des TI-83 Plus et TI-84 Plus monochromes, et il faut croire que cela n'a pas rencontré de succès bien extraordinaire. Nombre de familles voient en effet encore la calculatrice graphique de Seconde comme un achat contraint et non comme un achat plaisir ou outil d'accompagnement vers la réussite, et opteront donc de toutes façons pour le modèle classique/standard légèrement moins cher si on leur laissait le choix.
Pour le lancement à la rentrée 2015, nous avions eu droit à pas moins de 8 éditions différentes :
Classic(noir)
Denim(bleu marin)
Lightning(bleu é-clair)
Plum Pi(pi-zza aux prunes)
Positively Pink(rose positif)
Radical Red(rouge radical)
Silver Linings(double argent)
True Blue(bleu réel)
Les anglophones noteront quelques jeux de mots intéressants dans le contexte des mathématiques, pas toujours aisés à retranscrire en français.
Pour la rentrée 2016, 2 nouveautés ont permis de passer à un éventail de 10 coloris différents :
Bright White(blanc brillant)
Golden Ratio(proportion dorée - brillant ; du nombre d'or ou divine proportion)
La rentrée 2017 marque un gros changement. Texas Instruments ne reconduit que 5 des anciens coloris, mais sort 4 nouveautés pour un arc-en-ciel de 9 coloris différents :
Bionic Blue(bleu bionique)
Count on Coral(compte sur corail)
Galaxy Gray(gris galactique - brillant)
Measure Mint(menthe mesuré)
Pour la rentrée 2018 le constructeur reconduit 8 des anciens coloris, mais sort 1 nouveauté qui nous permet donc de rester sur un total de 9 coloris différents :
Rose Curve Gold(rose or - brillant)
Pour la rentrée 2019, Texas Instruments reconduit 9 anciens coloris et sort 2 nouveautés, pour un éventail de 11 coloris différents :
Matte-matic Black (noir mat-hématique)
Tangent Teal (sarcelle tangent)
Courant 2020, quelques exemplaires de TI-84 Plus CE dans des coloris encore jamais vus sont apparus à la revente en loose sur eBay.
Pas de numéro de série gravé au dos mais par contre une mention NOT FOR SALE que le vendeur s'est empressé d'ignorer, il s'agissait donc de prototypes, et plus précisément de prototypes de nouveaux coloris conçus pour la rentrée 2020.
2 coloris saumon différant de par la face arrière noire ou blanche :
Un nouveau coloris rouge.
Deux variantes du Tangent Teal avec cette fois-ci une nuance au niveau du cadre écran, et différant de par le couvercle plus ou moins foncé :
Et enfin un étrange coloris tricolore avec du bleu pour le clavier, du blanc pour le cadre écran, et du vert pour le couvercle.
Mais nous ignorions lesquels de ces coloris seraient effectivement proposés à la rentrée 2020, il est bien évident que les concepteurs de TI font plusieurs propositions en interne chaque année. Et nous ignorions de plus leurs noms.
Rentrée 2020 donc, ce sont ces 2 derniers coloris que Texas Instruments a finalement retenus et nous rajoute sous les noms suivants :
Totally Teal(totalement sarcelle - brillant)
Trifecta(trissectrice)
Reconduisant de plus 8 anciens coloris, Texas Instruments nous offre donc cette rentrée 10 coloris différents.
Classic Denim Lightning Plum Pi Positively Pink Radical Red Silver Linings True Blue Bright White Golden Ratio Bionic Blue Count on Coral Galaxy Grey Measure Mint Rose Curve Gold Matte-matic Black Tangent Teal Totally Teal Trifecta TOTAL
2015 ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓
8
2016 ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓
10
2017 ✓
✓ ✓
✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓
9
2018 ✓
✓ ✓
✓
✓ ✓ ✓ ✓ ✓
9
2019 ✓
✓ ✓
✓ ✓ ✓
✓ ✓ ✓ ✓ ✓
11
2020 ✓
✓
✓ ✓ ✓
✓ ✓ ✓
✓ ✓ 10
Et toi, quelle est ta TI-84 Plus CE préférée ? Viens le dire en commentaire ! Et si tu hésites, TI se propose même ci-dessous de t'aider à calculer ta couleur préférée.
Les logiciels TI-SmartView de Texas Intruments sont des outils de haute qualité, permettant de reproduire sur ton ordinateur le fonctionnement de ta calculatrice.
Ils sont très fidèles comme en témoigne l'édition TI-83 Premium CE ; tout y marche :
programmes TI-Basic
scripts Python
applications
programmes assembleur
Un très bel outil notamment pour l'enseignant avec l'a possibilité de prendre des captures d'écran pour composer ses documents. Egalement taillé sur-mesure pour une vidéoprojection permettant de mutualiser l'usage de la calculatrice en classe, avec notamment :
l'historique des touches pressées
le clavier montrant la position de la dernière touche pressée
Hélas gros handicap pour cette rentrée 2020, l'édition TI-83 Premium CE du logiciel TI-SmartView n'est toujours pas à jour. Restant en version 5.4, elle ne permet donc pas de traiter des formidables nouveautés Python apportées à partir de la mise à jour 5.5.
Et impossible de mettre à jour l'émulateur avec les mêmes fichiers que la calculatrice, les transferts en ce sens sont tout simplement refusés, y compris celui de la dernière application Python 5.5.2 !
En attendant qu'une mise à jour soit enfin disponible pour l'édition TI-83 Premium CE du logiciel TI-SmartView, nous te livrons une petite astuce pour te dépanner dans les prochaines semaines.
Il te suffit tout simplement d'utiliser la nouvelle édition TI-84 Plus CE-T du logiciel TI-SmartView qui vient tout juste de sortir.
Cette édition n'émule pas le modèle français TI-83 Premium CE Edition Python mais le nouveau modèle européen TI-84 Plus CE-T Python Edition ici parfaitement à jour avec la dernière application Python 5.5.2 et le dernier système 5.6 !
Les interfaces et menus y sont identiques, et tu pourras les passer en français à l'aide de la touche
mode
.
Attention cette astuce ne sera valable que pour le 1er trimestre, Texas Instruments n'autorisant que 90 jours d'utilisation gratuite à compter du 1er lancement.
Espérons donc qu'une autre solution sortira d'ici-là.
Téléchargement :TI-SmartView édition TI-84 Plus CE-T pour Windows / Mac