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Je viens d'assister a un seminaire en visio

Réflexions pédagogiques et didactiques sur l'enseignement de l'informatique du collège à l'université

J'ai pose a la fin la question de la place de la calculatrice dans l'enseignement de la programmation. Concernant l'informatique, personne ne semblait trouver sa place pertinente en specialite info. Les avis etaient partages pour les autres disciplines. Un des repondants etait au courant qu'il existait des calculatrices Python, mais semblait considerer que seule la Numworks etait utilisable.
Mon impression c'est donc que d'une part seuls quelques profs passionnes de calculatrices (qu'on retrouve ici sans doute) utilisent la calculatrice pour la specialite info et d'autre part les gens qui ont de l'influence dans l'enseignement de l'info ne sont pas du tout au courant des evolutions recentes dans le monde des calculatrices...

Merci pour ce retour fort intéressant.

Je suis donc un passionné 😍
Après le dev est fait sur ordinateur, on s'assure juste que ça tourne sur Numworks à la fin.

Oui, et c'est assez typique je pense de la facon de voir la programmation sur calculatrices par les enseignants (et les constructeurs). Tres peu considerent qu'il est interessant d'ecrire un programme sur la calculatrice elle-meme, qui n'est plus vue comme un objet qui permet de creer et decouvrir. Et je me demande quelle est l'opinion des eleves/etudiants la-dessus.

L'ordinateur permet de voir les codes en grand, on se sent plus à l'aise contrairement à un tout petit écran des calculatrices.
Le truc, c'est de pousser les élèves/étudiants à y travailler sur calculatrice directement de manière régulière pour qu'ils aient l'habitude.

Oui, bien sur personne ne conteste que c'est plus facile de programmer sur un ordinateur.
Mais la calculatrice est beaucoup plus facile a transporter et bien plus robuste, on peut donc programmer avec a peu pres partout, par exemple dans les transports scolaires (y compris debout), sur un coin de table en permanence, au fonds d'un canape ou dans son lit. A l'epoque des HP48, les "geeks" programmaient directement en rpl systeme ou en assebleur sur la calculatrice elle-meme. La question que je me pose est de savoir si l'equivalent existe encore aujourd'hui. Car j'ai l'impression que le smartphone a remplace la calculatrice dans les lieux que je citais, mais avec une finalite tout autre.

La calculatrice programmable a en effet nombre d'avantages :

• robustesse/durabilité dans le contexte scolaire hostile (chocs, nombreuses variations de température/humidité quotidiennes au gré des changements de salles ou même bâtiments - malgré tout ça, elle dure toute la scolarité au lycée et même au-delà sans avoir à être remplacée)
• autonomie (allumée et sollicitée en permanence, la machine tient plusieurs jours sans aucun besoin d'être branchée)
• disponible à tout moment pour une utilisation naturelle en classe (pas besoin de réserver à l'avance une salle informatique, rupture des habitudes qui bride la réflexion des élèves - ils savent d'avance qu'il faudra faire appel à l'outil TICE pour l'activité du jour, l'initiative n'est donc plus naturelle)
• dispose d'un clavier physique, c'est quand même mieux pour saisir du Python
• autorisée aux examens

Le smartphone n'a pas de clavier physique et ne sert pas à programmer, encore moins en Python.
A la rigueur il peut servir pour une programmation plus visuelle : Scratch et géométrie dynamique (à partir d'un certain niveau de complexité, on peut bien parler de programmation géométrique).
Mais globalement, c'est essentiellement un appareil de consommation dont je ne vois que peu l'utilité ici.

Me concernant, je ne comprends absolument pas l'interdiction de la calculatrice aux épreuves écrites de NSI du BAC 2021+ ou encore au CAPES d'Informatique, surtout maintenant que le mode examen est en application.
Si la calculatrice est autorisée pour vérifier ses (rares) calculs au CAPES de Mathématiques, alors son usage n'en est qu'encore plus légitime pour vérifier ses algorithmes au CAPES d'Informatique.
Et peut-être que cette aberration découle de ce que vous décrivez. Une sorte d'ignorance et/ou mépris de la calculatrice de la part des décideurs concernés par l'Informatique.

critor a écrit:Le smartphone n'a pas de clavier physique et ne sert pas à programmer, encore moins en Python.

Pour information.

Sur iPhone, iPad et iPod touch, il est possible de programmer en Python avec Pythonista qui est un environnement Python 3 très complet avec SymPy, NumPy, Matplotlib, un constructeur d'interface utilisateur, etc.

Les nouveaux jeux de construction de robots LEGO Spike Prime et LEGO Mindstorms sont aussi programmables en Python via leurs applications sur iPad et iPhone.

Sur iPad, il y a aussi Swift Playgrounds qui est un environnement très intéressant pour apprendre à programmer.

Personnellement, je pense qu'actuellement, la combinaison d'iPad et de LEGO Spike Prime offre beaucoup plus de possibilités pour l'enseignement de l'informatique que la combinaison de TI-Nspire CX II et TI-Innovator Rover.

Merci.

Mais la complétude ne change rien à l'absence d'origine d'un clavier physique, ou d'un repose-poignets.
La saisie de code/texte est donc fatigante pour les muscles, et plus le projet sera ambitieux et les utilisateurs passionnés, pire ce sera.
Si il faut rajouter divers accessoires, c'est bien un appareil ciblant d'origine la consommation et non la production.

Pour le reste, oui j'avais déjà vu la programmation visuelle Lego et compagnie. Sympathique, même si je déplore l'absence d'un langage standard universel. Cela ciblerait de plus plutôt le collège.

critor a écrit:Pour le reste, oui j'avais déjà vu la programmation visuelle Lego et compagnie. Sympathique, même si je déplore l'absence d'un langage standard universel.

Les sets LEGO sortis cette année sont programmables en Python. Même s'il s'agit de MicroPython, je pense qu'il peut être considéré comme un langage standard universel.