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Yanismissou a écrit:@UnCurieux Tu préfères vraiment qu'une session avec des inégalités énormes (des candidats qui ont le sujet et le corrigé, d'autres qui le découvrent, on fait difficilement pire comme inégalités) soit validée ?
Exigeons du ministère de repasser les épreuves ayant fuité, ça nous fait 2 épreuves, l'une de 4h et l'autre de 3h30 (bouclé en 2 demi journées) c'est pas la mer à boire et ça assure que notre diplôme ait de la valeur et qu'on ait tous été traités équitablement !

Franchement, oui : ils ont été avantagés certes, mais ça concerne grand max 100 personnes sur les 743k d'élèves qui l'ont passé. Je me fiche un peu que si peu d'élèves aient été favorisés, on a fait notre boulot sans tricher, on a la conscience en paix (pas eux, et ils doivent bien stresser en ce moment), de plus notre bac a la même valeur avec ou sans la fraude.

UnCurieux a écrit:

Yanismissou a écrit: notre bac a la même valeur avec ou sans la fraude.

Faut avouer que moins que rien, c'est chaud

Je vais me faire l'avocat du diable. Ces tricheurs ont poussé un peu plus le curseur de l'inégalité de l'élève face à la calculatrice. Ils ont utilisé une ressource disponible que d'autres n'avaient pas. Comme celui qui maîtrise sa ti Nspire face à celui qui galère avec sa ti 82 adv. De même un élève faible de terminale ES avec sa ti83 premium a la moyenne assurée avec les programmes de suites et de probas gérant les questions standard de chaque sujet. Alors que l'élève moins au fait va galérer. Il faudrait remettre à plat ces histoires de calculatrices aux examens pour que tous aient la même chance : calculatrice de collège ou calculatrice interdite avec tables de valeurs en annexe. Ce qui s'est passé est quand même sans précédent.

"Ces tricheurs ont poussé un peu plus le curseur de l'inégalité de l'élève face à la calculatrice. Ils ont utilisé une ressource disponible que d'autres n'avaient pas."
Oui en effet, mais ce qu'ils ont utilisé par rapport aux autres, c'est des sujets fuités. L'utilisation de la calculatrice n'a qu'un rôle indirect... Savoir utiliser sa calculatrice à fond n'a jamais permis de tricher de la sorte, et d'ailleurs ce n'est pas "savoir se servir de sa calculatrice" que d'y mettre des corrigés. La calculatrice est un outil que l'élève pourra utiliser, et en restant dans le cadre autorisé, c'est un outil que je serais tenté de considérer au même titre que le discriminant pour un polynôme du second degré par exemple... Juste un outil. Qu'il faut maîtriser pour maximiser ses chances, de même qu'il faut maîtriser le discriminant.
Qu'il y a des problèmes quant à la réglementation des calculatrices c'est autre chose, je suis loin d'être contre l'idée d'épreuves sans calculatrices et avec tables, même si cela deviendrait contraignant pour l'algo, mais ce n'est pas directement lié à la fraude à laquelle on a assisté (ça l'a simplement rendue flagrante).

roubasebs a écrit:Je vais me faire l'avocat du diable.

De ta part, on s'y attendait tous !

Et du coup, le sujet de remplacement de svt a fuité aussi ?

Peut-être au point où on en est... mais comme la calculatrice n'est pas autorisée en SVT, les preuves sont à chercher ailleurs que chez nous.

Paneth, Je ne suis pas contre l'utilisation des calculatrices. Mais quand même, lorsque je donne mon programme qui gère toutes les questions des suites arithmético-géométriques de terminale ES (algorithme compris !), je sais que mes élèves ont au minimum 4 sur 5 à l'exercice. Alors que beaucoup n'en méritent que 1 voir 2 pour être gentil. D'autres élèves de même niveau n'auront pas ces 4 points. Les possibilités qu'offrent maintenant les calculatrices demandent réflexion quant à leur utilisation à un examen national.

Dans ma salle 10 gogols avaient calculatrice sur table et sont partis la ranger alors que le surveillant a annoncé qu'elle était interdite.

Reste à savoir si ils avaient juste mis leurs cours ou si pour faire ça ils avaient une raison particulière (genre le corrigé du sujet supposé tomber) mais je pense à l'option 1 car sinon ils auraient eu connaissance de l'interdiction de la calculatrice (sauf si une partie du sujet a été prise en photo et pas la page de garde) - en plus c'est systématique en SVT

Mais c'est qu'il s'en passe des choses avec le bac de cette année.

Ça se complique, pour les réformes ; d'abord le mode examen jamais mis en place, maintenant ce changement de formule abusé dès la première année. Je me demande bien comment va réagir le ministère de l'éducation ? D'un côté j'ai peur que ça se finisse en interdiction complète de toute calculatrice programmable, de l'autre il faudrait bien ça pour redorer le blason je crois... o(x_x)o