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blouson a écrit:Est ce que le jour du bac les élèves auront le temps d'écrire un programme en python ? ça rapporte combien de points en général par rapport aux autres questions ?

A ma connaissance ils le font déjà, il n'y a que le langage qui changerait au BAC 2020.

Et de toutes façons au BAC le programme est jusqu'à présent fourni, comme au DNB d'ailleurs. Il est juste au choix à :
- évaluer
- compléter
- modifier
- interpréter

Ma question peut sembler stupide mais pourquoi le python et pas le C ? Le C est pourtant plus populaire.

Rien que compiler du C c'est une tannée quand on n'y connaît rien... Ensuite, il y a toujours une entrée dans le langage un peu rude avec ce main void, les conversions entiers/ décimaux, le printf / scanf...

J'ai beau avoir appris avec du C. C'était à la fac, avec du Linux et des profs d'info.


Python a l'avantage d'être interprété et assez permissif.

isquelcrax a écrit:Ma question peut sembler stupide mais pourquoi le python et pas le C ? Le C est pourtant plus populaire.

Le Python est très haut niveau, contrairement au C (qui est quand même plus difficile )

Thom986 a écrit:Rien que compilé du c c'est une tannée quand on n'y connaît rien... Ensuite, il y a toujours une entrée dans le langage un peu rude avec ce main void, les conversions entiers/ décimaux, le printf / scanf...

C'est pas si compliqué que ça de compiler un programme en C
(Perso, j'utilise Code::Blocks 13.12 qui est un très bon IDE)

Et les conversions entiers/décimaux et surtout le scanf() ne sont pas forcément des notions de "base" du C.

Les opérations arithmétiques de base sont quand même importantes à comprendre pour éviter de se retrouver avec 2/3 qui pose problème... Surtout que là, on est plus sur de l'apprentissage de l'algorithmique que de la programmation. Ce n'est pas anodin non plus.

Du scheme aurait pu faire l'affaire aussi bien que moins sexy.

Sinon ide oui, mais pour débranché non. Doit-on écrire l'include, pénalise-t-on une erreur dans l'écriture du main ?

Ps: j'aime assez bien ce pdf récent sur le C. http://book.goalkicker.com/CBook/

Bah ce que je comprends pas c'est pourquoi Pyhton et pas un autre ? Python a des avantages indéniables(le typage dynamique par exemple mais on peut noter les transformation des types à cause du input) mais je ne pense pas que l'on ira jusqu’au dictionnaire par exemple voire même plus loin à l'école. On ne nous fait explorer que la face visible de l'iceberg à mon sens.

Justement l’interprétateur python est codé en.. C

Thom986 a écrit:Ps: j'aime assez bien ce pdf récent sur le C. http://book.goalkicker.com/CBook/

Celui d'OpenClassrooms est mieux

Je persiste à croire que l'aspect interprété est un gros plus pour espérer en faire aussi bien sur feuille que sur windows... et depuis peu sur calculatrice.

Il y avait d'autre choix : R, lua, ruby, scilab... lua et ruby ont été un peu plus enseigné en info qu'en maths à mon avis et R a surtout pris du côté stats. D'ailleurs si j'avais réussi à trouver un poste en R à la fin de mon master, j'en ferai probablement encore. Scilab est bien porté sur le calcul numérique... Il aurait fait un bon candidat selon moi. C'était une option viable. Par contre, je pense que c'est là l'un des difficultés mais les mathématiciens qui maîtrisent scilab, octave, matlab... ont souvent un profil mécanicien ou ingénieur et bossent en tant que tel. Je n'ai pas rencontré beaucoup de prof qui ont du scilab sur leur CV... et encore moins qui sont capable de l'enseigner.

Pour rester avec des noms assez proches, je pense que sage et mapple n'était pas aussi simple que ça comme choix de la part la licence de l'un qui est assez chère (quoique !) et l'utilisation de l'autre est peut-être un peu trop une boite à outils (même si basé sur python)...

Mais oui R et scilab auraient été une alternative.

Les langages compilés sont pour moi trop complexes à mettre en œuvre et à transposer du papier à l'ordi.
Non pour C, C++ et Java

Les langages fonctionnels sont pour moi agréable d'un point de vue mathématicien, mais plus compliqué à transposer à d'autres langages. Dans une optique de découverte, c'est un limitant. Donc non, pour ocaml, lisp, scheme, haskell... De plus, pareil, il y a moins de ressources et encore moins de monde pour les enseigner.


Le dernier point qui me semble vraiment important est la différence entre découverte de l’algorithmie et programmation. Pour moi, un algorithme doit être facilement transposable alors que la découverte de la programmation pour moi, ça commence avec la découverte de Linux et de son terminal.

Bref, python est multi-plateforme, avec des bases suffisantes et facile d'accès, avec de grosse bibliothèque. Il bénéficie d'un assez gros capital sympathie et n'est pas catégorisé pour autant comme un langage de barbue.

Honnêtement, c'est un choix cohérent.

Ce débat est biaisé : d'une part il faut rappeler qu'il s'agit aujourd'hui d'enseigner l'algorithmique dans le cadre du programme de maths, d'autre part les gens qui interviennent sur ce sujet sont presque tous des programmeurs confirmés avec souvent un background informatique. Certains aspects de tel ou tel langage vont leur plaire, mais ils oublient d'autres aspects qui vont rendre le langage plus difficile aux débutants (élèves mais aussi enseignants !) voire aux programmeurs confirmés qui codent dans un domaine pour lequel le langage n'a pas été spécialement prévu au départ.

L'absence de langage imposé est certainement un compromis : un des IG veut imposer Python, mais la réalité du terrain c'est que beaucoup d'enseignants utilisaient Algobox ou les basic des TI et Casio ; j'aimerais bien savoir où ça en est. Je pense qu'il doit être difficile de passer de l'encadrement d'un TP Algobox à un TP Python, et si ça se résume alors à dire aux élèves bloqués sur leur propre code qu'ils n'ont qu'à recopier le corrigé au tableau, je ne suis pas convaincu que ça soit très formateur.

Python est presque le seul choix possible pour un langage structuré en cours: simple à apprendre, lisible, flexible, interprété... dans ce cadre-là C/C++ ou même Java seraient trop complexes. Schème trop particulier. Ruby trop objet pour de la simple algorithmie. Les élèves auront la chance d'apprendre un des langages majeurs utilisés en industrie. Si on voulait aller plus loin que le basic de base avec quelque chose d'un peu standard, c'était THE choix.

Reste à l'intégrer efficacement avec le reste de la calculatrice et à donner plein de libs, et là, c'est pas gagné !