La programmation sur calculatrice, c'est tout bénef' !

[Victor D]

@Adriweb : Le comble serait que vous deveniez Délégué Pédagogique TI et que vous rendiez visite à vos anciens professeurs de maths... (si ils enseignent toujours...)

[Plokki]

Meme si dans mon lycée notre prof nous faisait programmer sur nos calculatrices, cela ne venait à l'idée de personne d'essayer d'améliorer/compléter les programmes vus en classe il faudrait peut-etre que les programmes scolaires prennent en compte la partie "processing" de l'algorithme, mais aussi/surtout la partie input/output...

Je ne voit pas trop ce que tu appelles processing mais je suis consterné quand je vois les différentes activités sensées introduire l' algorithmique:
Au départ le classique c'est le "jeu de piste": je met ma variable dans mon moulin à légumes et il faut trouver sa valeur, rien de très excitant.
Après c'est algobox: dans l'idée c'est pas débile mais je pense que ça reste beaucoup trop limité et abstrait pour inspirer quoi que ce soit.
Dans le même genre on retrouve: "complétez les trous" et "rédigez en langage naturel"
Je pense qu'il faudrait introduire l'algorithmique par "simplifiez vous la vie" plutôt que par "Ben en gros c'est une suite d'actions qui fait des trucs..." et c'est là qu'est le problème, l'enseignement me semble trop scolaire.

[Bisam]

Désormais, la plupart des enseignants arrivent à faire comprendre le principe qu'un algorithme "c'est une suite d'actions éventuellement répétitives se déroulant dans un certain ordre et éventuellement liées les unes aux autres".

La partie difficile consiste tout à la fois à faire faire des choses "intéressantes" sans qu'elles soient trop difficiles à enseigner.
Par exemple, l'utilisation de l'algorithme de Dijkstra est (était ?) enseignée à certains élèves du Lycée (en STI, me semble-t-il)... mais jamais sa programmation, considérée comme trop compliquée.

Faire programmer les élèves sur calculette permet d'une part de leur montrer que c'est accessible à presque tout le monde... mais aussi que c'est utile !
Enfin, faire programmer plutôt que simplement concevoir, cela permet de prendre en compte la notion de complexité, qui prend toute son importance, même avec des notions très simples comme la factorisation en facteurs premiers.

Par exemple, dans ma classe de Math Sup, tous mes élèves ont appris que la meilleure façon (en tout cas, l'une des meilleures) de réaliser l'algorithme de calcul du pgcd est d'utiliser l'algorithme d'Euclide, par divisions euclidiennes successives.
Mais, en pratique, moins de la moitié d'entre eux a pensé à utiliser ce même algorithme quand on leur a demandé "trouver un algorithme permettant de simplifier une fraction"... et près d'un quart a factorisé entièrement le numérateur ET le dénominateur pour ensuite faire la simplification.
Cela fut une bonne occasion de parler de complexité et de temps de calcul.

[Victor D]

Par exemple, dans ma classe de Math Sup, tous mes élèves ont appris que la meilleure façon (en tout cas, l'une des meilleures) de réaliser l'algorithme de calcul du pgcd est d'utiliser l'algorithme d'Euclide, par divisions euclidiennes successives.
Mais, en pratique, moins de la moitié d'entre eux a pensé à utiliser ce même algorithme quand on leur a demandé "trouver un algorithme permettant de simplifier une fraction"... et près d'un quart a factorisé entièrement le numérateur ET le dénominateur pour ensuite faire la simplification.
Cela fut une bonne occasion de parler de complexité et de temps de calcul.

Je ne croit pas que c'est algorithme soit au programme du collège mais cela fait un ans que je le connais grâce aux supports didactiques CASIO Education. Et j'avoue que lorsque je suis en contrôle et que la calculatrice est autorisé je vais tout droit à la rapidité et à la simplicité et j'utilise la touche PGCD plutôt que de faire des divisions euclidiennes.... donc je ne sais pas si c'est une bonne idée de montrer cet algorithme aux élèves car ils ne fraudaient pas qu'ils croient que l'algorithmie sert à compliquer la vie.....

[Bisam]

Je voulais simplement remarquer que cet algorithme basique que les élèves apprennent en primaire encore maintenant pour simplifier les fractions et qui consiste à trouver le plus grand diviseur qu'ils ont en commun est complètement perdu pendant le collège parce que ce n'est plus une compétence du collège que d'apprendre à simplifier des fractions "parce que la calculette sait le faire" !

La méthode pour le calcul du PGCD importe peu... même si, ici, cela joue un rôle crucial dans la complexité. Ce qui m'embête c'est que les élèves ne sachent plus expliquer mathématiquement ce qu'ils font quand ils résolvent un problème mathématique. Ici, ils savent simplifier empiriquement des petites fractions et ont constaté qu'en les factorisant, c'était facile... parce qu'en pratique, on ne leur a fait faire qu'avec des nombres pour lesquels c'était réellement facile.
Mais personne ne leur a fait remarquer que factoriser les nombres c'était trop difficile en général et qu'il était plus facile de trouver des facteurs communs à 2 nombres que de trouver tous les facteurs d'un seul.

Bref, on marche un peu sur la tête.
Il y a 30 ans, on faisait en primaire avec Logo des choses parfois plus compliquées que ce qu'on demande en algorithmie aux élèves de Terminale actuellement (exemple : tracer un octogone...)

[Lu_Lu54]

il ne fraudaient pas qu'ils croient que l'algorithmie sert à compliquer la vie.....

Bien au contraire ! réaliser un algorithme complexe qui peut se résumer à une touche de la calculatrice déjà programmée permet d'apprendre bien des choses et d'en expliquer d'autres ! L'élève qui aura bêtement appris la touche "PGCD" n'aura certes pas forcément de difficultés, mais comprendre la base des choses est essentiel à l'apprentissage complet, et l'élève qui aura trifouillé sa calculette pour expliquer cette touche aura une meilleure maitrise du sujet !

Et entre nous, ce n'est pas une manière désagréable d'apprendre