[critor]

La semaine dernière, nous te mettions au défi d'identifier tous les modèles sur la nouvelle photo 2017 de l'exceptionnelle collection de calculatrices graphiques Texas Instruments par Brandon Wilson.

Nous en étions restés au milieu. T'es-tu bien débrouillé(e) ? Pensais-tu avoir fait le plus dur ?
Oh que non car voici maintenant la suite et fin du défi, et cela va être plus difficile avec sa photo 2017 des accessoires pour calculatrices graphiques Texas Instruments, certains étant extrêmement rares.


Source : Site de BrandonW

[critor]

Dans un article précédent nous te présentions le prototype HP Xpander, la calculatrice tactile monochrome développée par Hewlett Packard en 2000-2001 et tournant sous Windows CE.
A cette même époque, Texas Instruments travaillait sur le projet similaire TI-PET avec ses TI-PLT SHH1 Spot, TI-PLT FHH1 Fido et TI-PLT SU1 Toto, ce dernier étant à écran couleur.
Dans les deux cas le projet fut avorté avant d'atteindre la phase de production de masse et de commercialisation, et ce n'est qu'une bonne décennie plus tard que les deux constructeurs sortiront enfin des calculatrices graphiques tactiles à peu près en même temps que l'écran couleur avec les TI-Nspire CX CAS et HP Prime.
Seul Casio eut le courage d'aller jusqu'au bout avec son modèle tactile monohrome Classpad 300 sorti dès la rentrée 2003, mais avec le sucès que l'on ne connaît pas, du moins en France.

Nous notions donc dans le test précédent que le HP Xpander disposait d'un port d'extension pour cartes CompactFlash.

Le CompactFlash était justement également utilisé par Texas Instruments sur Toto et dans les hubs TI-Navigator type II.

Nous avions donc eu l'idée de brancher la carte WiFi de Texas Instruments, mais hélas Windows CE ne la détectait pas.
Peut-être était-ce tout simplement que le Windows CE du HP Xpander n'avait pas le bon pilote intégré pour cette carte.

Aussi avons-nous eu l'idée depuis de retester avec quelque chose de bien plus standard, une simple carte mémoire de 2Go.
Mais, hélas, toujours rien...

Mais, toujours loin de nous décourager, nous sommes donc alors repartis sur une autre piste. Le HP Expander dispose en effet d'un port de communication Jack 3.5 et vient avec un câble série DB9, que nous avons donc muni d'une interface USB pour le relier à un ordinateur récent.
Windows a certes fait quelques difficultés qu'il n'est pas mauvais de rappeler :

• nécessité d'utiliser un port COM1 à COM4 en espérant qu'il y en ait de disponible, le port choisi par défaut ne donnant que des erreurs
• après l'installation suite au 1^er branchement, ainsi que l'éventuel changement de port COM, nécessité de débrancher et rebrancher l'interface USB

Et bingo, le logiciel HP Xpander Connectivity Kit fonctionne enfin et nous permet de récupérer une bonne partie du système de fichiers !

Malheureusement, le dumping n'est pas complet. Certains fichiers, la plupart des .exe et .dll, refusent d'être copiés correctement.
Après tentative de copie directement depuis l'interface HP Xpander nous obtenons un message d'erreur un peu plus clair : il ne s'agit pas de vrais fichiers mais d'images ROM.



Toutefois, avec maintenant la possibilité de transférer des fichiers, peut-être sera-t-il possible de compiler et installer des programmes qui permettront de finaliser le dumping.
La suite au prochain épisode...



Téléchargement : image système de fichiers HP Xpander 2.0

[critor]

Plusieurs lycéens de Terminale nous signalent cette année que leurs enseignants ont annoncé dès la rentrée que l'utilisation de calculatrices TI-Nspire CX était interdite pour leurs devoirs et examens blancs.

Nous ne citerons pas les noms des établissements dans cet article, non par crainte de représailles mais parce que notre liste est probablement très incomplète vu sa répartition géographique très inégale.
Mais nous pouvons déjà annoncer que cela concerne selon les retours plusieurs grands lycées parisiens, ainsi que plusieurs grands lycées privés avec une section de classes préparatoires.
Par contre il n'est pas interdit de répondre si tu es concerné, et donc de nous permettre de compléter cette liste.



Je ne pense pas que cette interdiction soit non réglementaire, pouvant relever de l'autonomie de l'établissement.
Par contre, elle pourrait être économiquement illégale, puisque ne ciblant qu'un seul constructeur et donc faussant la concurrence. Mais je suppose que cela a été dit oralement, et qu'aucun lycée n'a été assez stupide pour laisser de trace écrite d'une telle chose.

Personnellement, je trouve cette discrimination anormale alors que l'un des buts de la Terminale est quand même de préparer le BAC, où la réglementation calculatrices est nationale et où la TI-Nspire CX sera donc autorisée, même dans le lycée en question si il est centre d'examens.

Par contre chaque famille pourrait très bien déjà disposer d'une TI-Nspire CX, car achetée avant la rentrée, car promotion intéressante, ou car c'était la machine du grand frère ou de la grande soeur. Comme il me semble très incorrect de pousser à un 2^ème investissement totalement inutile dans ce cas, la moindre des choses serait à mon avis que les lycées en question fournissent eux-mêmes le modèle de calculatrice qu'ils veulent.

Le problème est toujours le même d'après les retours : des enseignants de Physique-Chimie très remontés contre les corrigés PDF Labolycée que les élèves mettent dans leur calculatrice.

Déjà, il est complètement ridicule de cibler les seules TI-Nspire CX alors que presque toutes les calculatrices sont capables de lire des documents PDF convertis, même les TI-82/83/84 ou Casio Graph. Il n'y a pas besoin d'un écran couleur ou de 128Mo de mémoire pour lire une pauvre correction PDF d'à peine quelques pages qui bien souvent pourrait tenir sur une simple disquette...

Sinon, il ne tiendrait pourtant qu'aux enseignants concernés de prendre les heures nécessaires pour modifier les sujets de BAC qu'ils posent en devoir ou examen blanc de Terminale (changer quelques données, inverser 2 questions indépendantes, supprimer 1 question, rajouter 1 question...) et refaire la correction. J'estime que le travail de conception du sujet et de rédaction de la correction fait partie de leur mission. On le fait bien dans les autres classes, et on le faisait bien avant l'arrivée d'Internet...
Dès lors, les lycéens qui recopient une correction préexistante sans comprendre feraient forcément du plagiat ou du hors sujet, noté 0/20 sans contestation possible, leur copie faisant office de preuve.



Sans compter que tel que le monde évolue, nous sommes inondés de flux d'information de formes très diverses, et le serons de plus en plus.
A part en examen, plus grand monde ne travaille sans documents à portée de main sous une forme ou sous une autre. Plus beaucoup de métiers exigent d'avoir tout dans la tête...

A mon avis ce serait une bien meilleure leçon de vie que de laisser nos futurs citoyens se planter au moins une fois, et donc les amener à comprendre leurs fautes, à ne pas les reproduire et ainsi à devenir meilleurs.
La fois suivante ils utiliseront forcément leurs ressources calculatrice de façon beaucoup moins bête, développant progressivement leurs compétences d'esprit critique, de reformulation et d'adaptation... compétences déjà trop peu développées dans le monde d'aujourdhui où l'on répète/transmet facilement plein de bêtises, et sans doute encore plus essentielles dans le monde de demain.



S'opposer à une évolution générationnelle massive est un combat rétrograde de toutes façons perdu d'avance à plus ou moins long terme, vivement que les lycées concernés le comprennent.
Par contre, il y a toujours moyen de rendre le monde meilleur en accompagnant cette évolution... à bon entendeur...

[critor]

Un nouveau sujet de Maths de BAC S est désormais disponible, celui tombé en Nouvelle Calédonie ce mois de mars 2017.
Il s'agit en réalité de la session de remplacement pour ceux qui ont été absents à tout ou partie des épreuves de la session normale en novembre 2016 dernier (l'hémisphère sud décalant le calendrier scolaire).

Il est particulièrement intéressant pour toi si tu as un devoir ou BAC blanc prochainement.
Ton enseignant pourrait en effet être tenté d'y puiser un ou plusieurs exercices, car il n'en existe pas encore de correction intégrale que tu pourras mettre dans ta calculatrice, même si nous avons commencé à nous y atteler.

Le sujet reste similaire dans la forme à ce qui est tombé au reste de la session 2016, forme qui sera très probablement reconduite et peut-être même amplifiée pour la session 2017.
On y note des particularités communes avec d'autres sujets de 2016, témoins de l'évolution de l'épreuve :

• 5 exercices au lieu de 4
• un algorithme
• un vrai/faux à justifier
• un exercice à prise d'initiative sur 3 points

Bonne découverte !


Lien : sujet & corrigés

[critor]

Aujourd'hui, nous allons découvrir ensemble une autre calculatrice graphique Casio, un modèle emblématique au sens où il a joué pour beaucoup dans ce que sont les calculatrices Casio aujourd'hui.

Remontons pour celà au-delà de 2009, époque où la personnalisation et le marketing des calculatrices Casio pour la France était sous-traitée auprès de Dexxon Data Media...
... au-delà de 2002, époque où cette mission relevait de la société Noblet...
... au-delà de 1998, époque où les modèles français n'étaient pas encore renommés en Graph XX...

... et nous voici arrivés en 1993 avec la fx-7900GC, modèle plus connu internationalement sous le nom de fx-7700GE ou fx-7700GH.
Et oui, à l'époque on renommait déjà les modèles avec des noms spécifiques pour la France, mais il y avait encore une logique permettant d'associer les modèles similaires.

Pour donner un point de repère, à l'époque Texas Instruments n'avait encore sorti que 3 modèles graphiques :

• la TI-81 pour la rentrée 1990
• la TI-85 pour la rentrée 1992
• et la TI-82 pour la rentrée 1993

C'est donc par rapport à ces modèles que nous comparerons.

Outre un verrouillage par plaque métallique maintenant bien les piles en place, qu'a-t-elle donc de si spéciale cette fx-7900GC ?
Et bien il s'agit tout simplement du tout premier modèle utilisant un menu principal à icônes, depuis devenu la signature emblématique des modèles Casio graphiques !

Nous disposons donc ici de 11 applications intégrées.

L'écran fait 96x64 pixels exactement comme les TI-81 et TI-82
Ce n'était donc pas encore le bel écran large 128x64 pixels que Casio adopta par la suite progressivement pour l'ensemble de ses modèles monochromes.
On peut donc noter curieusement que Casio a eu sur ce point une évolution contraire à celle de Texas Instruments. Car là où Casio a amélioré progressivement sa gamme monochrome en passant de 96x64 pixels à 128x64 pixels, Texas Instruments a suivi le chemin inverse en abandonnant la gamme des TI-85 puis TI-86 et leur surpebe écran 128x64 pixels, pour nous laisser ensuite avec des TI-82, TI-83 et TI-84 en 96x64 pixels.

La mémoire de travail est d'exactement 4Ko, et comme le système a quand même lui aussi besoin de mémoire on peut donc parier sur l'utilisation d'une puce RAM de 8Kio.
Ce serait donc comme sur la TI-81, et très inférieur aux TI-82 et TI-85 (32Kio).

Le menu de diagnostics intégré au système et accessible en allumant la calculatrice tout en maintenant les touches

F6

et

a+b/c

ne nous apprend ici pas grand chose, juste la référence du système utilisé : Lx375.

Donc nous allons de suite passer à l'exploration du matériel.
Déjà, belle surprise que de découvrir que ce modèle utilise 3 cartes électroniques, chose extrêmement rare !
Le standard est de 1 à 2, les TI-Nspire monochromes étant les seules autres calculatrices graphiques à utiliser 3 cartes.

L'électronique qui nous intéresse ici se concentre sur la carte écran L375-1 :
Nous y notons sur la face visible :

• à l'emplacemement LSI3 : puce MN4464S-08LL de chez Panasonic, offrant une mémoire RAM de 64Kibits, soit 8Kio exactement comme prévu !
• à l'emplacemement LSI4 : puce HN62321BF de chez Hitachi, offrant une mémoire ROM de 1Mibit, soit 128Kio exactement comme sur les TI-82 et TI-85, contre seulement 64Kio sur la TI-81

De l'autre côté de la carte nous notons :

• à l'emplacemement LSI2 : puce contenant très probablement le contrôleur de l'écran
• à l'emplacement LSI1, puce HD62076A02 de chez Hitachi, très probablement le processeur mais nous n'avons trouvé aucune datasheet dessus

Au final, la fx-7900GC de 1993 nous apparaît comme un modèle intermédiaire entre la TI-81 de 1990 et la TI-82 de 1993.
Toutefois, en terme de capacités matérielles on peut la rapprocher très fortement d'une TI-81 à qui on aurait juste rajouté le port de communication manquant.
Pour un modèle sorti en 1993, c'est je trouve assez décevant.


Lien : galerie photos fx-7900GC

[critor]

Voici aujourd'hui mon dernier projet TI-Innovator pour TI-83 Premium CE, Scan180.
Il s'agit d'un capteur fixé sur un servomoteur, et permettant donc de réaliser des mesures à 180°.

Le servomoteur Grove piloté par le TI-Innovator n'est en effet orientable que sur 180°, grâce à la commande SET SERVO 1 TO ... à compléter justement avec l'orientation de -90° à +90°.
Rien n'empêcherait toutefois une évolution du projet en fixant 2 capteurs identiques effectuant les mesures dans 2 directions opposées, mais pour le moment nous ne disposons que d'un seul sonar.

Précisons également que le servomoteur nécessite une alimentation de 5 Volts et non 3 Volts.
Il ne peut être connecté que sur le port Grove OUT 3, et nécessitera de plus la connexion d'une source d'alimentation au port micro-USB du TI-Innovator.
On peut toutefois utiliser une batterie USB pour conserver la mobilité du projet.

Donc ici, c'est un sonar que nous fixons sur le servomoteur, ce qui permet de mesurer la distance des obstacles, et de réaliser une sorte de radar.

Testons donc ce que ça donne en mettant le tout dans une boîte de carton. Notre robot va donc scanner à 180° la moitié de la boîte, puis pointer la direction où il y a le plus d'espace, ce qui pourrait être utilisé comme mécanisme de recherche de trajectoire pour des robots.

Au final, même si le résultat n'est pas n'importe quoi, nous restons quand même un peu déçus, le résultat produit étant très loin d'un rectangle.
On note plusieurs défauts, plus ou moins importants :

1. une certaine irrégularité des parois de la boîte
2. de premières mesures totalement aberrantes à gauche
3. des coins de boîte qui sont tout sauf des angles droits

Pour le point numéro 2 qui est un défaut mineur, nous pensons que comme la rotation initiale de 90° la tête prend plus de temps que les rotations intermédiaires suivantes de 1°, les premières mesures sont effectuées pendant ce déplacement ce qui les fausse. Une simpe instruction Wait devrait pouvoir résoudre le problème.

Mais intéressons nous au défaut numéro 3 qui nous semble plus important.
Pour ce dernier défaut on peut supposer que les ondes ultrasonores traversent plus facilement le carton au niveau de la pliure des coins, d'où des distances supérieures parasites.
Une autre hypothèse est que comme les émetteur et récepteur d'ultrasons du sonar sont côte à côte, il faudra le fixer non pas en position horizontale mais verticale.

Téléchargement : archives_voir.php?id=874415

[critor]

Pour la rentrée 2017, Casio sort une nouvelle calculatrice couleur, déclinée en 2 modèles différents :

• la Graph 90+E avec diode examen pour la France
• la fx-CG50 pour le reste du monde

Techniquement, ces modèles remplacent dans les pays concernés les anciennes fx-CG10 ou fx-CG20, cette dernière n'ayant pas connu beaucoup de succès en France.
Outre la diode examen dans la cas de la Graph 90+E, ces modèles apportent aussi un nouveau processeur 2 fois plus rapide ainsi qu'une toute nouvelle application 3D.

En plus de cette application 3D en version 1.00, nous remarquions aussi sur la fx-CG50 du salon Didacta Stuttgart 2017 que les applications additionnelles de la fx-CG20 étaient toujours présentes, mais dans une version légèrement plus récente :

• Geometry en version 1.04 au lieu de 1.03
• PicturePlot en version 1.02 au lieu de 1.01
• Convert en version 1.01 au lieu de 1.00
• Physium en version 1.03 au lieu de 1.02
• ProbSim en version 1.01 au lieu de 1.00

Certes, les applications additionnelles pour Graph 90+E et fx-CG50 se devaient forcément d'avoir une numérotation de version différente, puisqu'elles utilisaient de toutes nouvelles icônes.

Mais ce qui nous interpelait c'était la numérotation consécutive... et si les applications Graph 90+E et fx-CG50 étaient compatibles avec la fx-CG20 ?



Accompagné de Cakeisalie5 la semaine dernière au salon éducatif Eduspot, nous nous sommes donc empressés de tester la chose.

Et excellente nouvelle, les applications de la Graph 90+E sont parfaitement installables et fonctionnelles sur l'ancienne fx-CG20, même la toute nouvelle application 3D !
Par contre, bien évidemment, on sent rapidement dans cette dernière application que l'on est sur un modèle 2 fois moins rapide, particulièrement lors des rotations 3D.
Nous ne pouvons pas te partager les nouvelles applications, pour la simple et bonne raison que nous les avons effacées avant de quitter le stand.

Le seul bémol est que les nouvelles icônes d'application sur fond blanc s'harmonisent bien mal avec le thème noir du menu principal de la fx-CG20.
Mais peut-être que la fx-CG20 bénéficiera elle aussi d'une mise à jour système 3.00 qui lui apportera un thème blanc, ce qui éviterait d'ailleurs à Casio d'avoir à publier chaque application en double à l'avenir, une fois en noir et une fois en blanc.



La réciproque n'est pas vraie. Notre test ne garantit pas que les anciennes applications fx-CG20 marcheront automatiquement sur les nouvelles Graph 90+E et fx-CG50.
Mais c'est quand même un signe très fort que la gestion des applications n'a pas ou quasiment pas été modifiée, et que dans le pire des cas il devrait suffire de quelques modifications mineures pour rendre les anciennes applications fonctionnelles sur ces nouveaux modèles.

Il devrait donc être possible de bénéficier rapidement sur les nouvelles Graph 90+E et fx-CG50 de l'excellent travail qui avait été réalisé principalement sur Cemetech de 2011 à 2013 avant que le site ne change d'orientation et ne se consacre presque exclusivement au dévelopement pour TI-84 Plus C Silver Edition puis TI-84 Plus CE, avec notamment :

• un SDK pour compiler ses propres applications à partir de code C ...
• un véritable portage de Doom comme sur TI-Nspire...
• un portage d'OpenJazz JackRabbit ...
• un lecteur d'images JPEG/PNG ...
• un portage du moteur de calcul formel eigenMath ...
• ... et sans doute pourra-t-on viser encore plus haut puisque les nouveaux modèles sont 2 fois plus rapides !

[Wistaro]

Nous vous parlons souvent de Texas Instruments à propos des calculatrices, la marque étant un leader sur le marché.
Mais vous savez peut-être également que ce n'est pas le seul domaine dans lequel Texas Instruments est maître : l'entreprise est en effet très reconnue pour ses composants électroniques et ses circuits intégrés.
C'est même l'un des fabricants les plus importants dans le domaine!

Souvenez-vous, il y a quelques mois, Alvoko vous parlait du "Speak&Spell", un jeu créé par Texas Instruments en 1976, destiné aux enfants (connu en France sous le nom de "Dictée Magique"). Ce jeu fut un succès, et il apparut même dans le film E-T, de Steven Spielberg.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que derrière l'invention anodine de ce jeu, se cache en réalité l'invention d'une technologie qui va bouleverser l'électronique et le traitement de l'information.

Cette invention, vous l'avez vu dans le titre, c'est le DSP, ou "Digital Signal Processor".



Vous ne savez pas ce que c'est ? Pas de problème, je vous explique, c'est pas compliqué.

Je suis sûr que parfois, votre ordinateur rame. Voire souvent. Dès que vous ouvrez une grosse application, le fameux sablier tourne et vous ne pouvez rien faire pendant ce temps. Même si vous avez un Intel Core i7 overclocké à 5GHz. Pourquoi?
Parce-que votre processeur, le cœur de l'ordinateur, ne peut effectuer qu'une seule opération à la fois. Stupéfiant, hein ? Eh oui. Même si aujourd'hui, les ordinateurs peuvent avoir plusieurs "cœurs", le principe du "une opération par cœur" reste vrai.

Par opération, j'entends soit une addition, soit une multiplication. Et rappelez-vous : l'ordinateur travaille en code binaire, 0 ou 1. Il s'agit donc d'opérations logique entre nombre binaires.
Enfin bref, à chaque coup d'horloge de votre cœur, la machine fait un calcul. Par exemple, pour calculer "2*3 +45*12" (en binaire bien sûr), la machine fait d'abord 2*3 (1 battement de cœur), puis 45*12 (2 battements), puis fait la somme (3 battements).
En réalité, il y a davantage d'opérations et donc de battements d'horloge, la machine effectuant les calculs bit à bit.
Évidemment, pendant ces battements, la machine ne fait rien.

Imaginez des milliards d'opérations, beaucoup plus complexes.
Vous comprenez la lenteur de votre machine quand vous ouvrez 40 fenêtres à la fois ? La pauvre

Dans un ordinateur, ça passe, des techniques poussées, comme le multithreading, permettent de minimiser les temps de calcul. Mais dans certaines applications, ce n'est pas suffisant.. Il faut réagir vite, et en parallèle d'autres tâches.
Prenez une voiture. Si l'airbag doit se déclencher mais que le processeur dit "pas question, je suis en train de calculer la direction assistée", que se passe-t-il ? Le conducteur de la voiture n'est pas protégé à temps.
Un autre exemple. Si vous branchez un casque à votre ordinateur, comment ce dernier peut-il à la fois décoder le signal de sortie numérique en analogique, ouvrir VLC et démarrer ti-planet.org sur Google Chrome ?
Oh, ça fonctionnerait... mais le son serait haché, vu que le processeur ne pourrait pas tout traiter à fois.

Et c'est pour ces raisons que des chercheurs se sont tournés vers le temps-réel. Pouvoir effectuer plusieurs tâches en même temps.

Et, ils ont réussi. Comment ? En combinant plusieurs opérations, en un seul tick d'horloge, tout simplement.
On appelle ça une opération MAC (Mulitiplex Accumulation Controler).

Les avantages ?

• Calculs en temps réels !
• Temps de calculs prévisibles !
• Traitement numérique des signaux !

La technologie derrière est très complexe, et je ne vais pas rentrer dans les détails. Mais voici ce que vous devez retenir.

Donc, revenons à Texas Instruments. Une fois qu'il ont découvert ça, leur travail a été amélioré, et aujourd'hui on retrouve des DSP partout : Automobile, Aéronautique, Aérospatiale, et même dans votre PC. Votre carte son, votre carte graphique, votre carte réseau sont implantées chacune d'un (ou plusieurs)DSP.
Notez qu'il est possible de simuler logiciellement le comportant des DSP.


Aujourd'hui, je vous annonce que j'ai eu la chance d'avoir en ma possession une carte DSP de chez Texas Instruments : une carte fonctionnelle, mais plutôt destinée à des étudiants pour comprendre le fonctionnement des DSP (même si on peut tout réaliser avec cette carte).

Découvrons-là ensemble!

Nous avons une jolie boîte rouge, comportant les éléments suivants:

• Une notice d'utilisation en anglais et en français
• Un CD-Rom comportant le compilateur et des programmes de démonstration
• La carte en elle-même
• Le câble d'alimentation et de connexion à l'ordinateur

La carte en ma possession, répondant au nom de "TMS-320", est plutôt ancienne.
Il faut donc prévoir un ordinateur ayant un port parallèle, ou un adaptateur.
Le constructeur recommande Windows XP ou 2000.

Un émulateur fait parfaitement l'affaire !



La carte embarque plusieurs modules:

• La puce DSP (TMS-320)
• En entrée/sortie: des prises jacks 3.5mm
• Des modules CAN / CNA (AIC)
• Un port parallèle pour la programmation

La carte, comme tous les DSP, permet de réaliser 3 éléments principaux :

• On branche un micro en entrée, des enceintes en sorties. Le DSP fait office de filtre numérique (FIR, ou Filtre à Réponse Impulsionnelle, basée sur un transfert purement polynomial). C'est l'un des avantages des DSP : le traitement numérique des signaux. En analogique, il faudrait faire des filtres, des amplificateurs...Le nombre de composants augmentant avec la précision du filtre, pour faire un filtre de grand ordre, prévoyez de la place . Avec les DSP et le filtrage numérique polynomial, un simple fichier texte de valeurs peut créer un filtre d'ordre très élevé.
  
  Grace au compilateur intégré, vous pouvez tout à fait créer votre propre filtre. Transformer votre voix en celle de Dark Vador, par exemple
  
  
• Créer des signaux. Envie de créer votre propre musique ? C'est possible avec la carte. Générez des sinus de différentes fréquences, et vous devenez compositeurs !
  Dans certaines consoles, c'était ce qui était utilisé pour faire les musiques.
  
• Faire simplement de l'acquisition de signal. Enregistrez votre voix, effectuez des calculs dessus..

La carte se programme dans le langage C, grâce au compilateur propriétaire Code Composer Studio..
Les programmes de démonstrations sont nombreux et permettent de bien comprendre comment tout fonctionne.









Vous pouvez vous procurer la carte ici

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Voilà, j'espère que maintenant vous en savez davantage sur le Digital Signal Processor!

N'hésitez pas à vous exprimer si vous avez des questions ou des remarques.

À bientôt sur Ti-Planet.org pour un nouvel article!