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TI Galaxy 40, 4ème calculatrice de Critor

Nouveau messagede critor » 10 Jan 2021, 14:47

Je t'ai déjà présenté mes premières calculatrices :
  1. rentrée 1988 en CM2, la Citizen AI mini Mickey
  2. rentrée 1989 en 6ème, la TI Galaxy 10 de 1988, un véritable coup de foudre :favorite:
  3. rentrée 1990 en 5ème, la Casio fx-82D Fraction de 1989, une horreur :mj:

Rentrée 1991 en Quatrième, nouvel enseignant de Mathématiques, Monsieur Signé, qui cette fois-ci m'accompagnera jusqu'en Troisième et qui hélas nous a quittés il y a quelques années. Une perle, entrer dans son cours c'était comme entrer dans le temple de la culture. Toujours à inventer ou raconter des histoires pour faire passer les nouvelles notions, le tout saupoudré de références, d'humour et de second degré. Peut-être que, tristement, cela passerait beaucoup moins bien aujourd'hui.

Détestant toujours ma Casio fx-82D Fraction, j'ai donc continué à utiliser autant que possible ma fidèle TI Galaxy 10.

1335313293Mais voilà, ma brave TI Galaxy 10 a de plus en plus de mal à suivre en cours d'année : :'(
  • pas de notation scientifique
  • pas de fonctions trigonométriques, le cosinus étant à l'époque au menu dès la Quatrième
Je devais donc me faire violence, et me rabattre sur la Casio fx-82D Fraction que je détestais...

13396Alors que le lycée-collège conseillait donc du Casio à l'époque, Monsieur Signé constatant visiblement ma préférence pour la TI Galaxy 10 n'hésite alors pas à me conseiller de passer à la TI Galaxy 40 qui venait tout juste de sortir pour la rentrée 1991.

13419Quelle clairvoyance de la part de Monsieur Signé, je retrouve déjà sur ma nouvelle TI Galaxy 40 tout ce que j'adorais sur la TI Galaxy 10 : :bj:
  • la division euclidienne donnant directement les 2 composantes du résultat grâce aux drapeaux écran dédiés
  • la notation en ligne naturelle des fractions grâce à son écran ici encore taillé sur-mesures
  • le drapeau indiquant que le résultat fractionnaire affiché est simplifiable
  • la simplification des fractions étape par étape
134101341113412


Mais j'y trouve en plus ce qui me manquait sur la TI Galaxy 10 : :bj:
  • les fonctions trigonométriques
  • l'écriture scientifique

Pas d'amélioration sur la saisie, la calculatrice travaille toujours uniquement en notation infixée et postfixée, la norme pour l'époque. C'est à dire que les touches d'opérateurs et fonctions unaires devaient toujours être tapées après avoir saisi leur argument, pas avant. Par exemple :
  • pour
    $mathjax$\sqrt{5}$mathjax$
    on ne tapait pas
    5
    mais
    5
  • $mathjax$cos(0)$mathjax$
    on ne tapait pas
    cos
    0
    mais
    0
    cos

1340913293La TI Galaxy 40 n'en reste pas moins une très belle amélioration de la TI Galaxy 10.

La TI Galaxy 10 calculait sur 8 chiffres significatifs et pouvait afficher jusqu'à 8 chiffres.

La Casio fx-82D Fraction calculait en interne sur 10 chiffres significatifs. Elle pouvait afficher jusqu'à 8 chiffres de mantisse, éventuellement accompagnés de 2 chiffres d'exposant.

La TI Galaxy 40 affiche quant à elle jusqu'à 10 chiffres et ceci sans contrainte. Les 2 dernières cellules numériques à droite peuvent en effet ici servir à afficher aussi bien des chiffres de mantisse que des chiffres d'exposant (de -99 à +99 dans ce cas). :bj:

Comme de plus elle gère donc cette fois-ci l'écriture scientifique, à la différence elle se permet en interne d'aller au-delà. Voici une fonction Python pour détecter cela :
Code: Tout sélectionner
def precm(b):
  k,b=0,float(b)
  while 1+b**-k-1>0:
    k+=1
  return k


L'appel sera precm(10) en base décimale. Exécutons donc à la main l'algorithme sur la calculatrice :
13413
  • $mathjax$10^{-0}+1-1=10^{-0}$mathjax$
  • $mathjax$10^{-1}+1-1=10^{-1}$mathjax$
  • ...
  • $mathjax$10^{-11}+1-1=10^{-11}$mathjax$
  • $mathjax$10^{-12}+1-1=0$mathjax$
Voilà, bien que n'affichant au mieux que 10 chiffres, en interne la calculatrice travaille sur 12 chiffres significatifs. :bj:

134161341513414La TI Galaxy 10 ne permettait d'imbriquer que 8 niveaux de paires de parenthèses.

La TI Galaxy 40 permet maintenant d'imbriquer jusqu'à 15 niveaux de paires de parenthèses, soit cette fois-ci au-delà des capacités de l'écran. :bj:

1341813417Elle ne dispose plus du drapeau à l'écran indiquant qu'il reste des parenthèses à fermer, parce qu'elle procède différemment. En fait c'est beaucoup mieux et cela corrige un défaut que j'avais relevé sur mes deux modèles précédents, à chaque fois que tu fermes une parenthèse elle t'indique le nombre de parenthèses restant à fermer ! :bj:

Outre la trigonométrie, d'autres nouvelles fonctions bien utiles sont au menu, comme
2nd
►DD
pour passer un angle en dégrés minutes secondes.

Egalement cette fois-ci non plus 1 mais 2 touches d'opérateurs programmables
OP₁
et
OP₂
, la puissance, la racine nième, les paramètres statistiques, ou encore la factorielle avec laquelle je jouais.

Ainsi que bien d'autres choses que je n'aurai pas le loisir d'utiliser : logarithmes, exponentielles.

Bref, j'ai adoré ma TI Galaxy 40, encore plus que je n'avais adoré ma TI Galaxy 10 ! :favorite:

13421Puisque la TI Galaxy 40 gère les fonctions trigonométriques, effectuons un test très rapide du cœur de calcul utilisé par le processeur.

Il suffit de calculer en mode degrés
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
, et de comparer le résultat à sa valeur théorique de 9. En pratique des cœurs de calcul numérique différents donneront des valeurs proches de 9 mais différentes.

La valeur interne alors obtenue est de 8.99999864268, caractéristique de l'utilisation d'un microcontrôleur Toshiba T6A59.

133991339813397Amusons-nous maintenant, je crois en exclusivité sur Internet, à accéder à l'écran de diagnostic de la machine. Il suffit d'effectuer les manipulations ci-dessous.

On obtient successivement les écrans ci-contre au cours de la procédure, tout écart de touche nous remenant directement à l'écran de calcul.

  1. éteindre la calculatrice
  2. maintenir les touches
    EE
    (
    8
  3. sans les relâcher taper
    ON/C
  4. relâcher maintenant toutes les touches
  5. taper
    6
  6. taper
    7

Nous sommes maintenant dans le programme de diagnostic de la machine. Nous pouvons choisir les tests avec les touches
1
,
2
,
3
et
4
.

13420La touche
0
affiche le motif ci-contre puis nous ramène à l'écran de calcul.

Toute autre touche nous ramène directement à l'écran de calcul.

133981339713399Les touches
1
,
2
et
3
permettent de basculer entre les 3 tests d'affichage ci-contre, t'illustrant au passage les formidables capacités d'affichage de l'écran.

1340313402La touche
4
quant à elle affiche le motif ci-contre et démarre alors le test du clavier.

Chaque pression de touche déclenche alors l'affichage hexadécimal de 2 chiffres, retranscrits ci-dessous :




SIN

F.3
COS

4.3
TAN

4.2
DR>

4.4
►DD

1.4
EE

2.4
(

2.3
)

3.3
×

3.4
÷

8.4
x◄►y

F.4
2nd

F.2

1.2
7

5.2
8

2.2
9

3.2
SUM

d.4
OP₁

0.4
OP₂

0.2
√x

1.3
-x

5.3
4

5.4
5

6.4
6

9.4
+

9.2
-

8.2
RCL

d.3

0.3
1/x

E.2
F→D

b.2
/

b.3
1

7.3
2

6.3
3

9.3
STO

d.2

E.3
SIMP

E.4
D→F

b.4
F→Ab/c

7.4
0

7.2
.

A.2
π

A.3
=

A.4

Les contacts de touches clavier sont en effet électriquement organisés en lignes et colonnes, indiquées donc par les deux valeurs retournées.

Le 1er chiffre prend ici 15 valeurs différentes : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, b, d, E et F.
Le 2ème quant à lui ne prend apparemment que 4 valeurs différentes : 1, 2, 3 et 4.

La matrice clavier semble donc avoir une organisation électrique en 4×15, assez éloignée de la disposition physique des touches.

13407Terminons par un petit coup d'œil au matériel.

Le numéro de série RCI 10 95 ici gravé au dos, indique donc un assemblage en octobre 1995.

Pas de compartiment d'accès aux piles, pour les remplacer il faut donc ici tout démonter.

13408La calculatrice utilise cette fois-ci une unique pile CR2032.

La face avant du boîtier indique pour sa part avoir été fondue en janvier 1994.

On confirme que la carte électronique utilise bien le microcontrôleur Toshiba T6A59.

13300Le matériel de la TI Galaxy 10 présentait un jumper permettant de choisir entre 2 modes de fonctionnement :
  • le mode de la TI Galaxy 10 française
  • et celui de la TI Galaxy Junior commercialisée dans d'autres pays, avec 1 différence de touche au clavier et utilisant par défaut l'écriture anglo-saxonne des fractions

13396Même choix marketing ici, la TI Galaxy 40 a une sœur pour les autres pays avec 1 différence de touche et travaillant par défaut dans la notation anglo-saxonne des fractions, la TI Galaxy 40x.

Mais ici les choix techniques semblent pour leur part avoir été différents. Nous ne notons pas de jumper au clavier, la carte électronique semblant être parfaitement identique sur les deux modèles.

Il faut donc croire que la différence est purement logicielle, avec un code distinct programmé dans la puce Toshiba T6A59.

Et puis un matin en Troisième, un camarade s'amène avec une TI-81. Mais ça, c'est une autre histoire... ;)


Crédits images :
Lien vers le sujet sur le forum: TI Galaxy 40, 4ème calculatrice de Critor (Commentaires: 1)

Microcontrôleurs TI + décapsulation puce TP0458 TI Galaxy 10

Nouveau messagede critor » 31 Jan 2021, 12:03

1341013294Dans des actualités précédentes, je t'ai présenté mes premières calculatrices, dont la TI Galaxy 10 de 1988 puis la TI Galaxy 40 de 1991.

Très similaires en apparence, mais pourtant technologiquement très différentes bien que n'ayant pas abordé ce point.

1340813289En effet je t'avais démonté les calculatrices, et nous pouvions y constater l'utilisation de puces microcontrôleurs complètement différentes :
  • la CD4816AN2S de chez Texas Instruments sur la TI Galaxy 10
  • la T6A59 de chez Toshiba sur la TI Galaxy 40
Et oui, seulement 3 ans d'écart, et pourtant entre temps la puce microcontrôleur n'était plus conçue par Texas Instruments.

Revenons très rapidement sur l'histoire des microcontrôleurs Texas Instruments. En 1958 Jack S. Kilby, alors directeur de laboratoire chez TI-Dallas, inventait le circuit intégré qui allait permettre de donner vie aux calculatrices telles que nous les connaissons aujourd'hui.

En 1967, Texas Instruments inventait la première calculatrice électronique à circuit intégré, aboutissement du projet Cal-Tech.
Pas encore d'écran à l'époque, les résultats étant imprimés sur une bande de papier.

Mais dans un premier temps Texas Instruments ne commercialisa pas de calculatrice, préférant déposer un brevet et fabriquer les puces électroniques internes à fournir à d'autres constructeurs.

1970 c'est donc Canon qui commercialisa la toute première calculatrice électronique à circuit intégré, la Pocketronic.

En juin 1972, Texas Instruments se lançait enfin pleinement dans l'aventure en sortant sa première calculatrice électronique à circuit intégré, la TI-2500 Datamath.

En 1974, afin de standardiser la production de ses puces microcontrôleurs pour calculatrices, Texas Instruments invente le TMS1000. Il s'agit d'un microordinateur 4 bits, technologie très pratique à concevoir dans le contexte d'une calculatrice puisque 4 bits suffisent à stocker un chiffre, incluant initialement une ROM de 1 Kio. La ROM étant interne, des produits différents nécessitaient donc la production de puces différentes, ne serait-ce que pour avoir le microprogramme approprié en ROM.
La première puce l'utilisant fut la TMS1001 pour la calculatrice TI SR-16.

1978, nouvelle génération de puces microcontrôleurs chez Texas Instruments. On reste avec le microordinateur TMS1000, mais on change complètement de technologie au niveau de la gravure. Jusqu'ici, les puces microcontrôleurs de Texas Instruments étaient en technologie PMOS, couplant des transistors de type P à des résistances pour réaliser les portes logiques.
Voici maintenant la nouvelle technologie CMOS, couplant désormais des transistors de types P et N pour chaque porte logique. Il n'y a donc plus d'utilisation de résistances, ce qui réduit les pertes d'énergie et donc la consommation des piles. Texas Instruments en profite pour inventer la mémoire persistante. En effet puisque la consommation est grandement réduite, la RAM peut désormais continuer à être alimentée en permanence, et donc une fois la calculatrice éteinte conserver les nombres que tu as mis en mémoire pendant plusieurs années ! :bj:
La première puce microcontrôleur à l'utiliser est la TP0320 CD3201 pour la calculatrice TI Investment Analyst.
La référence TP0320 identifie la famille du microcontrôleur, et le CD3201 ses différents dérivés (Custom Design) avec donc le microprogramme spécifique à chaque modèle de calculatrice.

Et voilà, les microcontrôleurs CMOS de Texas Instruments pour calculatrices vont évoluer pendant une décennie.

En 1981 nous avons droit à la nouvelle famille TP0456 utilisant une ROM de 2 Kio, avec la puce TP0456 CD4551 de la calculatrice TI-54, en passant première calculatrice à gérer les nombres complexes.

Attardons-nous un moment sur cette famille.

Sean Riddle a pris le temps de décapsuler 2 microcontrôleurs TP0456 :
  • la TP0456 CD4556 de 1981 utilisée dans la TI-55-II
  • la TP0456 CD4571 de 1982 utilisée dans la TI BA-35
Des puces donc similaires, ne différant que par le microprogramme inscrit en ROM et les éventuelles révisions matérielles.

En voici ses photos prises au microscope après décapsulage, puis après attaque à l'acide de la première couche, référence 0456-55 ou 0456-56 visible en haut à gauche :




Ken Shirriff en fournit une ingénierie inverse qui nous sera justement bien utile pour la suite. Nous avons donc :
  • la grille de la RAM en bas à gauche avec 32 cellules en largeur pour 16 cellules en hauteur, d'une capacité donc de 32×16= 512 bits (soit 512÷8= 64 octets)
  • la grille de la ROM en bas à droite

Et voilà, en 1987 débarque la nouvelle famille de microcontrôleurs TP0458 dont les membres utilisent cette fois-ci tous le même format : des puces à 40 broches réparties en 2 rangées de 20 broches. La famille démarre donc avec la puce TP0458 CD4805 de la calculatrice TI-65.

C'est donc la déclinaison TP0458 CD4816 de cette même famille qui est utilisée dans ma TI Galaxy 10.

Sean Riddle a ici encore pris le temps de décapsuler pour le musée Datamath un membre de cette famille, la TP0458 CD4815 utilisée en fait dans la calculatrice TI-60. Mais comme nous avons vu ci-dessus, mis à part pour le contenu de la ROM c'est absolument identique.

On peut noter :
  • la référence conforme CD4815A 0458C en haut à gauche
  • une conception dès 1986 selon la mention en haut à droite
  • la grille RAM en bas à gauche qui comporte toujours 32 cellules en largeur mais désormais 24 cellules en hauteur, ce qui donne une capacité de 32×24= 768 bits (soit 768÷8= 96 octets)
  • la grille ROM en bas à droite qui bénéficie également d'une augmentation de 50% de la capacité avec désormais 3 Kio

Et c'est hélas ici en 1988 très exactement avec la TI Galaxy 10 et sa puce microcontrôleur TP0458 CD4816 que l'aventure s'arrête.

Texas Instruments prend en effet la décision de ne plus concevoir en interne les puces microcontrôleurs de ses calculatrices.

Les modèles suivants dont la TI Galaxy 40 comme on a pu voir, utiliseront donc des puces fournies par Toshiba.



Lien : historique des puces microcontrôleurs Texas Instruments pour calculatrices

Crédits images :
Lien vers le sujet sur le forum: Microcontrôleurs TI + décapsulation puce TP0458 TI Galaxy 10 (Commentaires: 9)

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